Au Burkina Faso, de nouveaux référentiels pour hisser la qualité de l’enseignement, portés par le Cadre Commun d’Orientation Curriculaire (CCOC) du projet Sahel

© UNESCO Dakar

Le Burkina Faso franchit une étape majeure dans la professionnalisation du métier d’enseignant avec la validation, du 5 au 7 novembre 2025 à Ouagadougou, de ses nouveaux référentiels métier, de compétences, de formation et d’évaluation pour les enseignants du préscolaire et du primaire.

10 décembre 2025


Cette avancée nationale est le fruit d’un travail progressif, engagé tout au long de l’année. À Koudougou, deux sessions d’ateliers se sont tenues du 16 au 20 septembre, puis du 29 septembre au 4 octobre 2025, pour finaliser les référentiels de formation et d’évaluation. Ces rencontres prolongent le premier chantier lancé en janvier 2025, consacré aux référentiels métier et de compétences. Sous la coordination de la Direction Générale de la Qualité de l’Éducation Préscolaire et de l’Enseignement Primaire (DGQEP) du Ministère de l’Enseignement de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MEBAPLN) Point Focal du Projet Sahel au Burkina Faso, les équipes techniques composées de représentants de l’Institut National de Formation des Personnels de l’Éducation (INFPE), de directions centrales, d’experts, de structures de formation et ministères partenaires, ont structuré les contenus, clarifié les standards attendus et défini les critères d’évaluation.

Ces référentiels s’inscrivent dans le cadre plus large de l’opérationnalisation du Cadre Commun d’Orientation Curriculaire (CCOC), élaboré dans le cadre du projet « Améliorer l’enseignement dans la région du Sahel », financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’UNESCO. Le CCOC a été co-construit et adopté par les cinq pays du projet (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) en 2022 à Niamey, pour harmoniser les standards de formation et d’évaluation des enseignants, faciliter leur mobilité régionale et offrir un cadre de référence commun pour renforcer leur professionnalisation dans la région. Il répond aux défis partagés par ces pays : qualité de l’enseignement, accès équitable, promotion de l’égalité filles-garçons, développement du préscolaire, intégration des langues nationales, utilisation des TIC, et mise en œuvre effective de la formation continue.

L’atelier de Ouagadougou a permis d’examiner l’ensemble des référentiels, d’en confirmer la cohérence et la pertinence, et d’adopter une feuille de route nationale pour leur mise en œuvre. Cette feuille de route prévoit la diffusion des documents, leur intégration dans les dispositifs de formation initiale et continue et l’accompagnement des acteurs de terrain, notamment au sein de l’Institut national de formation des personnels de l’éducation et de ses directions régionales.

Grâce à cette démarche, le Burkina Faso illustre concrètement l’application du CCOC au niveau national, démontrant que le cadre régional peut soutenir la professionnalisation des enseignants et améliorer la qualité de l’éducation dans le Sahel. En adoptant ces outils structurants, le pays contribue également à la réalisation de la cible 4.c de l’Objectif de développement durable 4, qui vise à augmenter le nombre d’enseignants qualifiés d’ici 2030.

Le CCOC constitue ainsi un outil de plaidoyer puissant pour l’ensemble de la région : il permet aux États du Sahel de s’appuyer sur un cadre commun pour aligner leurs politiques et pratiques de formation initiale et continue, renforcer les compétences des enseignants et favoriser la coopération régionale face aux défis éducatifs partagés.

© UNESCO Dakar
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