Ressources

Explorez une large gamme de ressources sur le GCED afin d’approfondir votre compréhension et de renforcer vos activités de recherche, de plaidoyer, d’enseignement et d’apprentissage.

  • Searching...
Recherche avancée
© APCEIU

12 résultats trouvés

Articuler éducation aux médias et citoyenneté : Une analyse du Programme de formation de l’école québécoise préscolaire-primaire (nº 80) Année de publication: 2018 Auteur: Normand Landry | Chantal Roussel Auteur institutionnel: Lien social et Politiques Au Canada, le faible niveau de connaissance des contenus en éducation aux médias véhiculés par les curricula scolaires proscrit leur évaluation critique. Cet article présente les façons selon lesquelles l’éducation aux médias est introduite dans le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) des niveaux préscolaire et primaire. Plus spécifiquement, il témoigne des articulations entre éducation aux médias, enfance et citoyenneté. La méthode utilisée procède au repérage et à l’extraction d’énoncés associés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et aux médias, puis à leur classement en quatre catégories principales : discours, verbes témoignant des actions de chaque catégorie d’acteurs (école, élève, enseignant), objets d’apprentissage et suggestions d’utilisation des TIC. Une classification permet de faire émerger les verbes et les objets d’apprentissage référant à la notion de citoyenneté en utilisant la définition et les composantes associées. Ces derniers sont ensuite soumis à une analyse de discours. Notre analyse fait émerger les discours véhiculés par le PFEQ sur les médias et les TIC. Elle met en exergue les rôles, les tâches et les responsabilités des différents acteurs en lien avec l’acquisition de connaissances et le développement de compétences. En outre, elle présente les actions menées par ces acteurs afin d’opérationnaliser les intentions pédagogiques du programme. La conclusion montre un faible ancrage disciplinaire des énoncés traitant de l’éducation aux médias et à la citoyenneté, des contenus pertinents, mais limités thématiquement, ainsi qu’une représentation de l’élève en tant qu’individu capable de réflexion et de pensée critique.  Comprendre l’instrumentation des questions de citoyenneté dans les politiques d’éducation et de jeunesse: Une typologie des dispositifs d’action publique (Citoyenneté des enfants et des adolescents; no. 80) Année de publication: 2018 Auteur: Valérie Becquet Auteur institutionnel: Lien social et Politiques Cet article propose une typologie des instruments d’action publique mobilisés dans les secteurs de l’éducation et de la jeunesse. Trois princi-paux coexistent actuellement : législatif et réglementaire, conventionnel et incitatif, informatif et communicationnel. Ils privilégient des dimensions de la citoyenneté (juridique, politique et civile) et s’adressent autant aux élèves qu’aux jeunes. Cette typologie constitue un outil pour saisir le sens de l’action publique, mettre en évidence les préférences des décideurs pour certains types de dispositifs2 et rappeler que des dispositifs hétérogènes cohabitent et structurent les expériences juvéniles. À ce sujet, la prise en compte de ces dispositifs dans l’analyse des carrières et des pratiques d’engagement des jeunes est très inégale dans les enquêtes alors qu’ils constituent des mar-queurs au même titre que d’autres expériences concourant à la socialisation politique, comme la participation à des actions protestataires. Compte tenu du développement des dispositifs publics, cette marginalisation n’est pas sans effets sur la compréhension du rôle de ces derniers dans la construction des pratiques juvéniles. Après une présentation générale de la typologie, les principales caractéristiques des trois instruments repérés sont analysées.  Promouvoir la « citoyenneté » dans les quartiers populaires : les professionnels du développement social urbain à l’épreuve des enfants et des jeunes Année de publication: 2018 Auteur: Benjamin Leclercq | Jeanne Demoulin Auteur institutionnel: Lien social et Politiques Cet article interroge les tensions qui régissent l’injonction à se comporter en citoyen dans les quartiers populaires en France. Plus spécifiquement, il s’intéresse aux pratiques des professionnels du développement social urbain, recrutés ou mandatés par des organismes HLM pour lutter contre les incivilités dont les enfants des locataires sont rendus responsables (dégradations, vandalisme…). Les interventions sociales conçues par ces professionnels à l’intention des enfants et des jeunes s’apparentent à des formes d’éducation à la citoyenneté qui oscillent entre normalisation des conduites et valorisation de l’engagement pour le bien commun. D’un côté, elles constituent des expériences susceptibles d’engendrer des questionnements profanes sur le vivre-ensemble dans la Cité. De l’autre, en demeurant tributaires d’une approche gestionnaire de l’espace public, elles résistent mal au simple rappel des normes élémentaires du savoir-vivre en société. Pour éviter cette approche morale de la citoyenneté, les agents cherchent alors à donner des capacités à leur public afin que celui-ci résolve de lui-même les problématiques auxquelles il est confronté. Ce travail participatif est redevable d’une conception capacitaire de la citoyenneté, impliquant une maîtrise préalable de la civilité. Il s’adresse ainsi aux jeunes les plus influents, les « grands frères » qui détiennent des compétences d’encadrement de leurs pairs. Les professionnels cherchent alors à leur donner des « codes » pour être reconnus comme partenaires des institutions. Mais ce partenariat implique d’acquérir des compétences d’adaptation aux façons de faire et de dire la politique locale qui n’autorisent pas ces jeunes à publiciser leurs critiques ordinaires du fonctionnement institutionnel. La citoyenneté des adolescents du 21e siècle dans une perspective de justice sociale : pourquoi et comment ? Année de publication: 2018 Auteur: Caroline Caron Auteur institutionnel: Lien social et Politiques Comment sait-on ce que l’on sait sur la citoyenneté des adolescents et leurs pratiques de participation civique ? Cette question épistémologique a été négligée dans les écrits traitant de l’engagement civique et de la participation politique des jeunes. Cet article utilise la perspective théorique de la justice sociale pour examiner le rôle que jouent les rapports sociaux fondés sur l’âge dans la production de connaissances qui offrent un portrait pessimiste du rapport des jeunes à la politique. L’analyse montre que l’injustice épistémique et la validation empirique déficiente des connaissances à propos de la compétence civique appellent une théorisation alternative, précisément inclusive, de la citoyenneté des jeunes. L’analyse souligne aussi que l’avènement du Web social a créé de nouveaux besoins de connaissances que les cadres de recherche établis par tradition peinent à satisfaire. Un premier pas vers la production de connaissances socialement justes au sujet des compétences civiques des adolescents à l’ère du Web social consiste à analyser les fondements épistémologiques des approches de recherche prédominantes afin de susciter des échanges fructueux au sujet des critères normatifs qui devraient guider la confection des protocoles de recherche dans le futur. La formation du citoyen à l’école : individualisation et dépolitisation de la citoyenneté Année de publication: 2018 Auteur: Géraldine Bozec Auteur institutionnel: Lien social et Politiques Ce texte analyse les qualités et les figures du citoyen légitime dans la sphère de l’école, en s’intéressant à la fois aux directives officielles et aux représentations et pratiques des acteurs scolaires. Les données de deux enquêtes qualitatives conduites dans des établissements scolaires français sont ici mobilisées. Le regard porte prioritairement sur la dimension politique de la citoyenneté : le rapport de l’individu au pouvoir et sa capacité d’action dans la vie collective et politique. Globalement, la participation du citoyen apparait comme une dimension relativement secondaire dans l’éducation scolaire à la citoyenneté, au profit de l’autonomie intellectuelle du citoyen critique. L’école offre peu d’outils permettant aux élèves d’appréhender la vie politique, ses enjeux, ses acteurs et ses processus concrets. L’évitement des sujets politiques que l’on observe dans les classes renvoie non seulement à une conception particulière de la neutralité politique, mais aussi et surtout à l’objectif de cohésion qui est attribué officiellement à l’école et que les enseignants reconnaissent comme légitime. La citoyenneté est par ailleurs censée s’exprimer de plus en plus dans la vie même de l’établissement, dont les modes de fonctionnement doivent se rapprocher de la démocratie politique adulte. Le texte montre les limites d’une telle analogie entre la sphère scolaire et la société politique et identifie divers obstacles qui pèsent sur la mise en oeuvre de cette « démocratie scolaire ». Il met enfin en évidence le décalage entre l’insistance sur la figure d’un individu-citoyen dans l’espace scolaire et l’inscription dans des collectifs que suppose l’exercice réel de la citoyenneté. Participation citoyenne au Mali : entre mobilisation associative et engagement politique Année de publication: 2014 Auteur: Mathias Kuepie | Arouna Sougane Auteur institutionnel: Lien social et Politiques Dans le cadre de cette étude, nous analysons l’engagement citoyen au Mali. Pour ce faire, nous commençons par discuter du concept de la société civile qui lui est associé. Ensuite, nous mobilisons deux sources de données (les données de l’Enquête légère intégrée auprès des ménages maliens de 2006 et les rapports administratifs des élections nationales) afin d’analyser la participation à la vie politique et associative. Les résultats montrent que même si la plupart des Maliens ont déjà participé à des activités politiques, la participation aux scrutins, qui constitue un moment majeur, n’est que l’apanage d’une faible minorité. Un autre résultat interpellant est que ce sont les catégories sociales favorisées qui participent plus aux activités politiques alors que les moins favorisées sont plus nombreuses à participer à la vie associative. Enfin, la participation associative semble favoriser la participation politique, sûrement parce que participer à des activités associatives peut faire émerger la conscience politique, mais aussi probablement parce que participer à des associations peut permettre d’accroître son influence politique. Citoyen·ne·s, mais pas encore adultes ? Les injonctions à la responsabilité et à la citoyenneté dans les rituels d’accession à la majorité en Suisse Année de publication: 2018 Auteur: Maxime Felder | Laurence Ossipow | Isabelle Csupor Auteur institutionnel: Lien social et Politiques Les communes suisses organisent un rituel pour célébrer l’accession à la majorité civile et civique de leurs résident·e·s qui atteignent l’âge de dix-huit ans. Dans les six communes que nous avons étudiées, les autorités invitent les jeunes à participer à une séance du conseil communal, les convient à un repas ou un apéritif, ou leur organisent une soirée de témoignages, de spectacle ou encore de jeux en plein air. Ces événements font place à des discours dans lesquels des représentant·e·s des autorités enjoignent les jeunes à être de « bonnes » et « bons » citoyens. Si l’appel au vote est toujours le leitmotiv, les discours se centrent aussi sur des définitions plus larges de la citoyenneté, insistant tantôt sur l’engagement associatif et local, tantôt sur la nécessité d’agir pour l’écologie ou contre les inégalités. Le croisement de ces analyses avec celles des entretiens menés avec de jeunes participant·e·s fait émerger des tensions. En effet, les autorités s’adressent à des jeunes qu’elles ne considèrent pas tout à fait comme des adultes (et qui ne se considèrent pas non plus comme tel·le·s), qui sont pour certain·e·s déjà engagé·e·s dans ces formes de citoyenneté vernaculaire, et qui s’apprêtent à quitter leur commune pour étudier ou voyager. Ces promotions citoyennes permettent ainsi de mettre en scène l’intérêt des élu·e·s pour les jeunes, considéré·e·s comme des citoyen·ne·s en apprentissage dont dépend le renouvellement de la démocratie. Les chemins de la participation citoyenne des jeunes Kanak de Koné (Nouvelle-Calédonie) Année de publication: 2018 Auteur: Ève Desroches-Maheux Auteur institutionnel: Lien social et Politiques En partant d’un terrain ethnographique, cet article explore les formes et modalités de la participation « citoyenne » des jeunes Kanak vivant en province Nord, en Nouvelle-Calédonie. Étant à l’aube du référendum sur son accession à la pleine souveraineté, ce territoire français de statut sui gereris se situe à un moment charnière de son histoire. En préparation à cet événement, l’accord de Nouméa vint poser les bases d’une nouvelle citoyenneté néo-calédonienne située, pour le moment, à l’intérieur de la citoyenneté française. Cette citoyenneté en construction pose toutefois la question de la place qui y est accordée aux Kanak, peuple autochtone du territoire. Abordant la citoyenneté comme un ensemble de « processus de subjectivation politique », produisant une citoyenneté à la fois « déterminée par l’État et par les sujets qui la composent », nous explorerons les réponses et « tentatives de négociations » de jeunes Kanak envers cette dernière. Les résultats montrent que malgré les représentations négatives qui pèsent sur eux, les jeunes s’approprient les possibilités ouvertes par les politiques et les programmes publics dans l’espoir de faire entendre leurs doléances et de mettre en oeuvre des projets structurants. De plus, alors que ce type de pratiques citoyennes constituent un levier de résistance face à l’hégémonie française en province Sud pour les jeunes qui cherchent avant tout à y affirmer leur identité kanak, l’implication des jeunes du Nord dans l’espace public s’inscrit plutôt dans une démarche inclusive face aux autres communautés. Citoyen·ne·s, mais pas encore adultes ? Les injonctions à la responsabilité et à la citoyenneté dans les rituels d’accession à la majorité en Suisse Année de publication: 2018 Auteur: Maxime Felder | Laurence Ossipow | Isabelle Csupor Auteur institutionnel: Lien social et Politiques En Suisse, les communes ritualisent le passage à la majorité civile et civique en organisant des promotions dites civiques ou citoyennes. À l’aube de leurs 18 ans, les jeunes reçoivent une invitation des autorités communales à laquelle environ un tiers répond favorablement. Dans les six communes que nous avons étudiées durant trois ans, les autorités invitent les jeunes à participer à une séance du conseil communal, les convient à un repas ou un apéritif, leur organisent une nuit de jeux en plein air, ou encore une soirée de témoignages et de spectacles. Quelle que soit la forme que prennent ces événements, ils font place à des discours dans lesquels des élu·e·s rappellent aux jeunes majeur·e·s les nouvelles responsabilités et les choix qui les attendent à l’orée de l’âge adulte, et les enjoignent à devenir de «bonnes» et «bons» citoyen·ne·s. Ces événements offrent ainsi une opportunité d’étudier empiriquement la «fabrication» (Bénéï, 2005; Gagné et Neveu, 2009) de la citoyenneté juvénile. Dans un premier temps, nous décrirons très brièvement l’approcheméthodologique et les dispositifs mis en place par les six communes étudiées. Puis, nous ferons une analyse des discours qui, outre l’appel au vote, incitent à se battre pour des droits qui permettent à la démocratie de perdurer, mais ne s’arrêtent pas à cette définition restreinte de la citoyenneté. Enfin, nous nous concentrerons sur trois tensions que révèle le croisement de ces injonctions à la citoyenneté, avec ce qu’en disent les jeunes participant·e·s.  Participation et exercice de la citoyenneté des élèves à l’école Année de publication: 2018 Auteur: Nathalie Bélanger Auteur institutionnel: Lien social et Politiques Cet article retrace les courants théoriques qui permettent de penser l’enfant en tant que sujet et donne la parole aux enfants au sujet de leur expérience scolaire. Dans ce contexte, des programmes d’éducation à la citoyenneté sont apparus, sans toutefois que l’exercice de la citoyenneté des élèves et leur prise de parole soient pris en compte et valorisés. Pour y remédier, il s’agit d’interroger des élèves au sujet de ce que représente pour eux une école accueillante. La méthodologie recourt à une approche inductive et les données ont été recueillies à partir de l’administration d’un questionnaire conçu pour des enfants, d’observation et d’entretiens semi-dirigés. Les résultats montrent l’incidence de la culture de l’école et de la forme scolaire sur l’exercice de la citoyenneté des élèves, sur les thèmes qu’ils abordent, les soucis et les priorités qui sont les leurs. Plus les enjeux d’installation et d’intégration sont prédominants, moins l’exercice de la citoyenneté inclut de possibilités délibératives quant au fonctionnement scolaire.