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© UNESCO L’UNESCO et le MJCC lancent une campagne mĂ©diatique pour des Ă©lections apaisĂ©es au Mali 6 aoĂ»t 2018 Dans le but de sensibiliser des jeunes et des femmes pour des Ă©lections apaisĂ©es au Mali, le ministĂšre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne en partenariat avec l’UNESCO a procĂ©dĂ© vendredi 27 juillet 2018, Ă  la maison des jeunes de Bamako, au lancement d’une campagne mĂ©diatique. La cĂ©rĂ©monie Ă©tait placĂ©e sous la prĂ©sidence M. Amadou Koita, ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, en prĂ©sence de M. Pierre Saye, reprĂ©sentant du Chef du Bureau de l’UNESCO Ă  Bamako, de Mme Albane Dorsaz, coordinatrice du projet PBF, des partenaires du projet et des mĂ©dias. L’objectif gĂ©nĂ©ral de cette campagne est de sensibiliser, Ă  travers des messages clĂ©s, les jeunes et les femmes et de les doter des valeurs de justice, d’identitĂ©, de respect de soi, de l’autre et de citoyennetĂ© pour un bon dĂ©roulement pacifique des Ă©lections au Mali. Cette campagne mĂ©diatique se fera Ă  travers des messages radiophoniques en français, bamanankan et fulfuldĂ© et par d’autres canaux de communication (tee-shirt, casquette, banderole). Pour une pĂ©riode d’un mois, des messages synchronisĂ©s seront diffusĂ©s sur une vingtaine de radios des rĂ©gions de Mopti et SĂ©gou. M. le ministre dans son allocution a remerciĂ© l’UNESCO, ainsi que tous les autres partenaires qui oeuvrent pour la consolidation de la paix au Mali. Il a encouragĂ© les maliens Ă  voter massivement dans la paix et surtout Ă  accepter les rĂ©sultats des urnes. Aux acteurs politiques, M. Koita a souhaitĂ© que chacun puisse s’engager Ă  faire du scrutin un processus « pacifique, libre et transparent » et Ă  recourir, en cas de litiges, aux institutions prĂ©vues Ă  cet effet. M. Saye a pour sa part rappelĂ© que le projet « Les Jeunes Acteurs pour la Paix et la RĂ©conciliation Nationale » a Ă©tĂ© mis en place pour accĂ©lĂ©rer la mise en oeuvre de l’accord pour la paix et la rĂ©conciliation au Mali (issu du processus d’Alger), par l’opĂ©rationnalisation du nouveau dispositif des Équipes RĂ©gionales d’Appui Ă  la RĂ©conciliation (ERAR), ainsi que par l’implication et la responsabilisation des jeunes et des femmes dans la mise en oeuvre de la stratĂ©gie jeunesse du G5 Sahel et la lutte contre le trafic transfrontalier et l’exploitation des jeunes. Â« Jusqu'Ă  prĂ©sent, la majeure partie des projets de consolidation de la paix ont Ă©tĂ© mis en oeuvre dans le nord du Mali mais aujourd’hui, le centre du pays prĂ©sente Ă©galement de forts besoins en termes de prĂ©vention et de rĂ©solution de conflits. Ces rĂ©gions connaissent depuis plusieurs annĂ©es une augmentation prĂ©occupante des tensions sociales et politiques, marquĂ©es par des Ă©pisodes de violences collectives Ă  rĂ©pĂ©tition » a-t-il mentionnĂ©. M. Saye a, au nom de son organisation, fĂ©licitĂ© le Gouvernement du Mali pour les efforts dĂ©ployĂ©s et son engagement Ă  promouvoir la paix et la cohĂ©sion sociale avant, pendant et aprĂšs l’élection prĂ©sidentielle. La cĂ©rĂ©monie a pris fin par la remise symbolique des supports de communication aux reprĂ©sentants de URTEL Mopti, des ONG partenaires et des reprĂ©sentants des directions rĂ©gionales de la jeunesse. Il faut rappeler que le projet « Les Jeunes Acteurs pour la Paix et la RĂ©conciliation Nationale » rĂ©pond Ă  l’atteinte de plusieurs Objectifs de DĂ©veloppement Durable, Ă  savoir, les ODD 4 : Education de qualitĂ©, 5 : EgalitĂ© entre les sexes, 10 : InĂ©galitĂ©s rĂ©duites, 16 : Paix, justice et institutions efficaces et 17 : Partenariats pour la rĂ©alisation des objectifs. Il est mis en oeuvre dans les rĂ©gions de SĂ©gou et de Mopti, conjointement avec l’UNICEF et l’OIM, et vise Ă  renforcer le rĂŽle des jeunes en des femmes en tant qu’acteurs de la paix au Mali. Reportage ORTM: https://youtu.be/B4UK7manzA0?t=1629Lien photos: https://www.flickr.com/photos/155712355@N08/albums/72157699104921404 © All Rights Reserved Yegna girl-band : mettre la crĂ©ativitĂ© au service du changement social 6 aoĂ»t 2018 Partout dans le monde, de jeunes femmes prennent leur destin en main – exerçant leurs droits Ă  l'Ă©ducation; disant « non » au mariage prĂ©coce et Ă  une grossesse non dĂ©sirĂ©e; et exigeant des opportunitĂ©s d'emploi Ă©gales. Il reste encore beaucoup de chemin Ă  parcourir, mais les jeunes femmes de la girl-band Ă©thiopienne Yegna ouvrent la voie afin que de futures gĂ©nĂ©rations de femmes et de filles soient encore plus autonomes et soutenues. Pour en savoir plus sur leur travail mettant la crĂ©ativitĂ© au service du changement social, nous avons rencontrĂ© Teref, Zebiba, Eyerusalem, et Rahel, alors qu'elles s'efforcent de sensibiliser les jeunes femmes en Éthiopie et au-delĂ  Ă  certains des plus grands problĂšmes auxquels celles-ci sont confrontĂ©es ! Â« Les filles de notre pays font chaque jour face Ă  de sĂ©rieux dĂ©fis, y compris le mariage prĂ©coce, le harcĂšlement et la violence. Compte tenu de ces dĂ©fis, il n'est pas surprenant que beaucoup Ă©chouent Ă  atteindre leur potentiel et abandonnent l'Ă©cole ou se marient trĂšs jeune. Il est trĂšs important que nous commencions Ă  abattre les barriĂšres qui retiennent les filles et leurs communautĂ©s. Si plus de filles sont encouragĂ©es Ă  atteindre leur potentiel, c'est bon pour tout le monde ! Yegna est un groupe d'acteurs et de pop qui utilise les arts crĂ©atifs pour sensibiliser le public Ă  des questions telles que la migration, la maltraitance et l'abandon scolaire - des problĂšmes auxquels les jeunes filles en Éthiopie sont confrontĂ©es. Les membres de Yegna se produisent dans une Ă©mission radiophonique et un talk-show, mais nous organisons Ă©galement des roadshows pour apporter nos messages dans les rĂ©gions d'Addis et Amhara, et rencontrer de jeunes femmes, des hommes et leurs parents. Utiliser les arts pour communiquer un message est si efficace que nous ne prĂȘchons pas ou ne disons pas aux gens quoi faire, mais que nous leur offrons des modĂšles positifs et que nous les interpellons Ă  travers les choses qu'ils aiment : la musique, le théùtre et les histoires vraies. Ça a plus de force que vous ne pouvez l'imaginer. Yegna offre non seulement aux jeunes femmes l'occasion de se rĂ©unir pour discuter des dĂ©fis, mais nous cherchons aussi des moyens de surmonter ensemble ces dĂ©fis. Notre objectif est que, ce faisant, nous commencions Ă  changer la façon dont notre sociĂ©tĂ© perçoit les filles et que ce message soit ensuite transmis aux gĂ©nĂ©rations Ă  venir afin que l'impact soit encore plus grand. Nous voulons que les filles d'Éthiopie, d'oĂč je viens, et de partout ailleurs dans le monde continuent Ă  se soutenir et Ă  se responsabiliser les unes les autres. Rien ne doit nous retenir. Soyez courageux - l'avenir est prometteur ! » *** Plus d'informations sur le travail de l'UNESCO avec les jeunes femmes et hommes Pour rejoindre la communautĂ© des jeunes de l'UNESCO, visitez www.facebook.com/UNESCOyouth  Lien connexe:https://www.youtube.com/watch?v=Z8DnfuUTD_k&feature=youtu.beURL:https://fr.unesco.org/news/yegna-girl-band-mettre-creativite-au-service-du-changement-social © Generalitat de Catalunya Des jeunes en Espagne s’expriment en faveur du dĂ©veloppement durable 3 aoĂ»t 2018 Une confĂ©rence internationale mettant de jeunes espagnols en contact avec leurs pairs du monde entier s’appuie solidement sur la communautĂ© locale et l’action dans les Ă©coles. La ConfĂ©rence internationale de la jeunesse (CONFINT) est un processus participatif mondial qui met en relation des jeunes du monde entier pour discuter, Ă©changer et dĂ©cider des meilleurs moyens d’agir en faveur de la planĂšte. La manifestation, qui s’est tenue pour la premiĂšre fois au BrĂ©sil en 2010, vise non seulement Ă  promouvoir l’échange international d’expĂ©riences mais aussi Ă  permettre au plus grand nombre possible de jeunes, d’enseignants et de communautĂ©s de s’engager localement dans une action concrĂšte pour la planĂšte. Â« Pour la toute premiĂšre confĂ©rence, l’Espagne avait des participants de la Galice, du Pays basque et des Canaries, entre autres rĂ©gions autonomes, et cela avait Ă©tĂ© un franc succĂšs. Tout le monde savait que c’était quelque chose Ă  refaire », a dĂ©clarĂ© la co-coordinatrice Paula Perez. CONFINT repose sur quatre piliers : le concept de responsabilitĂ© pour de jeunes acteurs du changement dans la sociĂ©tĂ©, l’élection de jeunes par des jeunes en tant que dĂ©lĂ©guĂ©s, la sensibilisation des jeunes par les jeunes sur les diffĂ©rentes thĂ©matiques, avec l’aide de jeunes animateurs, et une gĂ©nĂ©ration qui apprend d’une autre pour combler tout manque d’information. Elle vise non seulement Ă  encourager le dialogue interculturel mais aussi Ă  permettre aux jeunes de mieux comprendre le fonctionnement des institutions publiques et la façon dont ces derniĂšres peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour produire un changement. La manifestation marque l’aboutissement de plusieurs niveaux d’engagement et d’action et s’inscrit dans le cadre des travaux du RĂ©seau des Ă©coles durables (« Escuelas Sostenible en Red », ESenRED). Le rĂ©seau, dont la devise est « Prenons soin de la planĂšte », a pour but de rassembler les dĂ©partements des administrations publiques chargĂ©s de l’environnement et de l’éducation qui gĂšrent, encouragent et coordonnent les programmes environnementaux visant Ă  intĂ©grer l’éducation au dĂ©veloppement durable (EDD) dans les Ă©tablissements primaires et secondaires. Il est aujourd’hui prĂ©sent dans 13 des 17 rĂ©gions espagnoles autonomes, dans 2 600 Ă©coles, et mobilise 55 000 enseignants et prĂšs d’un million d’élĂšves. Parmi ses activitĂ©s figurent l’organisation de rĂ©unions de jeunes, des confĂ©rences nationales de la jeunesse, des confĂ©rences europĂ©ennes de la jeunesse, un colloque pour les enseignants, une communautĂ© et un projet europĂ©en pour les enseignants sur eTwinning. Le processus conduisant Ă  la CONFINT dĂ©marre au niveau du secondaire, oĂč l’on aide les enfants Ă  mener une Ă©valuation des problĂšmes de durabilitĂ© Ă  l’échelle locale dans leur village ou leur ville. Â« Ensuite, ils dĂ©cident de ce sur quoi ils mettront l’accent, ce qui peut aller d’un moyen d’amĂ©liorer l’accĂšs des personnes handicapĂ©es au meilleur moyen d’exploiter un terrain vague », a dit Paula. « De lĂ , ils se demandent comment changer cela, en traitant avec l’administration locale. Tout au long du processus, nous encourageons autant que possible la communication avec leurs familles et les responsables locaux afin que chacun se sente rĂ©ellement impliquĂ©. » Une fois par an, une confĂ©rence est organisĂ©e au niveau d’une communautĂ© autonome. En 2017, la manifestation s’est tenue en Catalogne. Â« MĂȘme en Catalogne, cela a permis de nombreux Ă©changes intĂ©ressants », a dit Paula. « Le sud, par exemple, n’était peut-ĂȘtre pas au courant qu’au nord, il y avait des problĂšmes avec une espĂšce de plante invasive et, dans l’autre sens, les participants ont appris qu’un type d’escargot dĂ©truisait les fruits. Ils ont travaillĂ© ensemble pour trouver des solutions communes. Le niveau de motivation Ă©tait trĂšs Ă©levĂ© car les jeunes Ă©taient de vrais acteurs. » La manifestation a Ă©tĂ© suivie d’une confĂ©rence nationale oĂč des enfants ont Ă©tĂ© choisis pour reprĂ©senter leur communautĂ©. Â« Pendant trois jours, des jeunes de toute l’Espagne et leurs enseignants se sont rencontrĂ©s pour prĂ©senter leurs travaux. Le rĂŽle de l’enseignant est ici essentiel, non seulement pour la motivation de dĂ©part, mais ensuite pour se mettre en retrait et laisser les enfants diriger », a-t-elle dit. « Ils ont trouvĂ© de nouveaux moyens enthousiasmants pour communiquer sur la durabilitĂ©, notamment des « flash mobs » et une vidĂ©o de rap. » Pour l’avenir, Paula explique que le principal objectif est de consolider et d’accroĂźtre progressivement le nombre de centres en Espagne et le nombre de pays europĂ©ens participant Ă  la confĂ©rence. Â« Cela reprĂ©sente un dĂ©fi en soi car certains pays ont trĂšs peu de centres et les niveaux de financement varient considĂ©rablement. En Espagne, nous bĂ©nĂ©ficions du soutien de l’État mais, dans d’autres pays, les financements sont prĂ©caires », a-t-elle indiquĂ©. Les participants se prĂ©parent dĂ©sormais pour la prochaine confĂ©rence internationale qui se tiendra en mai Ă  Lisbonne, mais Paula voudrait que cela aboutisse Ă  une confĂ©rence mondiale. Â« Nous n’y sommes pas encore mais ce serait une progression naturelle et une aide Ă  long terme », a-t-elle dit. « Nous voulons le meilleur des deux mondes ; idĂ©alement, atteindre une participation mondiale sans jamais perdre de vue les implications locales de ces activitĂ©s. L’un des aspects les plus satisfaisants est de voir qu’une fois impliquĂ©s, les jeunes conservent vraiment les idĂ©es Ă  l’ñge adulte et au-delĂ . C’est trĂšs inspirant pour les plus jeunes de prendre conscience de ces concepts. » La ConfĂ©rence internationale de la jeunesse (CONFINT) a Ă©tĂ© nominĂ©e pour le Prix UNESCO-Japon pour l’éducation en vue du dĂ©veloppement durable en 2017. URL:https://fr.unesco.org/news/jeunes-espagne-s-expriment-faveur-du-developpement-durable?language=es Default news image Tous les enfants ensemble Ă  l’école : en quĂȘte d’une Ă©ducation qui tienne compte du handicap 26 juillet 2018 Les enfants porteurs d’un handicap doivent surmonter de nombreux obstacles pour avoir accĂšs Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©. Dans les pays Ă  faible revenus et Ă  revenus moyens infĂ©rieurs, environ 40 % des enfants handicapĂ©s en Ăąge d’ĂȘtre scolarisĂ©s en primaire ne vont pas Ă  l’école, une part qui atteint 55 % dans l’enseignement secondaire de premier cycle, selon le Rapport mondial sur le handicap. Ceux qui sont scolarisĂ©s se retrouvent gĂ©nĂ©ralement dans des Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s, Ă  l’écart du systĂšme classique. Nous nous sommes entretenus avec deux spĂ©cialistes de l’éducation au cours d’une table ronde technique co-organisĂ©e par l’IIPE-UNESCO et l’UNICEF, du 18 au 20 juillet 2018. Jim Ackers est responsable des formations Ă  l’IIPE ; Mark Waltham est conseiller en matiĂšre d’éducation pour l’UNICEF. IIPE : Jim, pourriez-vous nous expliquer d’oĂč est venue la dĂ©cision de centrer cette table ronde sur la planification d’une Ă©ducation qui tienne compte du handicap ? Jim Ackers : L’éducation inclusive est aujourd’hui une prioritĂ© mondiale, comme le montre l’objectif de dĂ©veloppement durable 4 relatif Ă  l’éducation. Il s’agit tout simplement de faire en sorte que tous les enfants, peu importe leur identitĂ©, puissent apprendre cĂŽte Ă  cĂŽte dans une mĂȘme salle de classe. Rares sont les personnes qui contestent ce principe, mais dans de nombreux pays, le mettre en pratique Ă  grande Ă©chelle (notamment dans des systĂšmes oĂč les ressources sont insuffisantes) reprĂ©sente un dĂ©fi de taille. Nous voulons aider les pays Ă  relever ce dĂ©fi en contribuant Ă  inclure les enfants porteurs d’un handicap dans la planification du secteur Ă©ducatif et en veillant, au bout du compte, Ă  ce que tous les enfants aient la possibilitĂ© d’apprendre ensemble. C’est une initiative fondamentale, tant du point de vue des droits humains que dans une perspective de capital humain. Cette table ronde, qui a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e d’un forum en ligne de deux semaines, rassemble huit pays avec des reprĂ©sentants gouvernementaux, des associations de personnes handicapĂ©es et des partenaires de dĂ©veloppement. Les participants peuvent discuter des dĂ©fis qu’ils rencontrent et rĂ©flĂ©chir aux moyens de renforcer Ă  l’avenir la planification en faveur d’une Ă©ducation inclusive. L’idĂ©e d’organiser cette table ronde nous est venue au cours d’ateliers rĂ©gionaux sur l’éducation inclusive en 2017, pendant lesquels Mark Waltham, Natasha Graham et moi-mĂȘme avons commencĂ© Ă  parler de la possibilitĂ© de joindre les forces de l’UNICEF et de l’IIPE sur la question de l’éducation inclusive, avec un accent placĂ© sur le handicap. Je percevais les capacitĂ©s de formation de l’IIPE comme un complĂ©ment essentiel de l’action de l’UNICEF et d’autres partenaires en matiĂšre de sensibilisation ainsi que sur le terrain, Ă  l’échelle des pays. Notre dĂ©cision de collaborer, Ă  la fois sur cette table ronde technique et sur l’élaboration future de documents de formation sur l’éducation inclusive, est arrivĂ©e Ă  point nommĂ© Ă©tant donnĂ© que d’autres partenaires, comme le MinistĂšre britannique du dĂ©veloppement international (DFID), ont justement rĂ©affirmĂ© leur engagement Ă  combler les besoins des personnes en situation de handicap. IIPE : Au niveau mondial, le consensus est de plus en plus fort sur les avantages de l’éducation inclusive. Mark, pouvez-vous nous raconter ce qui vous a amenĂ© Ă  vous intĂ©resser Ă  cette idĂ©e ? Mark Waltham : Comme c’est trop souvent le cas chez les conseillers en Ă©ducation, je n’accordais pas une grande attention aux enfants porteurs d’un handicap. Cette omission Ă©tait sans doute due dans une large mesure au fait que j’en rencontrais trĂšs rarement. Parfois, pendant une visite d’école, je voyais un enfant en bĂ©quilles au fond de la salle de classe mais la plupart du temps, ils restaient loin des yeux et donc Ă  l’écart de notre rĂ©flexion. Je n’avais pas pris conscience du fait que cette situation Ă©tait le signe d’un problĂšme plus profond, Ă  savoir que les enfants handicapĂ©s n’étaient pas scolarisĂ©s, souvent relĂ©guĂ©s chez eux, loin des regards, par honte ou par crainte des stigmatisations. Au fil des ans, j’avais ignorĂ© tant d’indices que j’en suis devenu coupable de grave nĂ©gligence. IIPE : Quelle forme prenaient ces indices ? Mark : Le premier date de 2006. Je travaillais pour AusAID, et nous avions prĂ©parĂ© une note d’orientation qui indiquait que, afin de rĂ©aliser les OMD, chaque enfant devait commencer l’école cette annĂ©e-lĂ . Mais nous savions que cet objectif Ă©tait irrĂ©aliste, car trop d’enfants Ă©taient effectivement exclus des salles de classe, soit qu’il n’y ait pas d’école Ă  proximitĂ©, soit qu’ils ne parlent pas la langue d’enseignement, soit qu’ils aient un handicap. Le deuxiĂšme, c’était en 2010, alors que je travaillais pour le DFID. On venait de publier les chiffres officiels des taux de scolarisation pour les annĂ©es de la crise Ă©conomique mondiale, 2007-2008, qui montraient clairement le flĂ©chissement des progrĂšs remarquables accomplis depuis 2000 : 60 millions d’enfants n’étaient pas scolarisĂ©s. Cette fois encore, nous savions que nombre d’entre eux Ă©taient handicapĂ©s, mais nous ne disposions pas de donnĂ©es suffisantes pour Ă©laborer des propositions de politiques fondĂ©es sur des faits qui auraient apportĂ© de possibles rĂ©ponses Ă  ce problĂšme. Puis, en 2012, je me suis totalement converti au principe de l’éducation inclusive alors que je travaillais comme coordonnateur pour l’UNICEF au titre de l’Initiative mondiale en faveur des enfants non scolarisĂ©s. Nous avons reçu les rĂ©sultats des premiĂšres Ă©tudes de pays, Ă©tayĂ©es de faits et de chiffres sur les enfants non scolarisĂ©s et les raisons de leur exclusion. Nombre de ces Ă©tudes concluaient que les enfants handicapĂ©s Ă©taient systĂ©matiquement laissĂ©s pour compte, et cette fois-ci les chiffres Ă©taient lĂ  pour le prouver. IIPE : Jim, quelle Ă©volution du concept d’éducation inclusive avez-vous constatĂ© au cours de votre carriĂšre ? Jim : Avant de travailler Ă  l’IIPE, j’étais Conseiller rĂ©gional pour l’éducation pour l’Afrique de l’Est et du Sud (2010-2014) et pour l’Asie de l’Est et du Pacifique (2014-2017) auprĂšs de l’UNICEF. Dans ce cadre, j’étais chargĂ© de coordonner la collaboration intersectorielle sur les enfants porteurs de handicap. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, on s’intĂ©ressait surtout au principe d’équitĂ©, mais l’engagement en faveur des droits des enfants handicapĂ©s Ă©tait encore peu marquĂ©. Il y avait Ă©normĂ©ment Ă  faire en termes de donnĂ©es et d’analyse mais aussi de rĂ©ponses concrĂštes Ă  apporter Ă  leurs besoins. La question des moyens est ici fondamentale. Tout le monde s’accorde aujourd’hui Ă  dire que des systĂšmes d’éducation inclusifs sont nĂ©cessaires, mais il n’y a pas de consensus sur la maniĂšre de s’y prendre dans les faits. Une partie du problĂšme rĂ©side dans la portĂ©e de ce principe d’inclusion : il ne faut pas simplement dĂ©fendre les droits des enfants handicapĂ©s mais aussi ceux d’autres groupes comme les minoritĂ©s ethniques et linguistiques et les victimes de conflits, et combattre Ă©galement les stĂ©rĂ©otypes de genre. La nĂ©cessitĂ© d’ĂȘtre exhaustif reprĂ©sente cependant un dĂ©fi majeur en matiĂšre de planification et de financement de l’éducation, notamment dans les pays qui manquent de ressources, car ces politiques d’éducation inclusive peuvent ĂȘtre compliquĂ©es Ă  mettre en Ɠuvre. Mais cette difficultĂ© ne doit pas ĂȘtre une raison de baisser les bras : nous devons planifier de maniĂšre Ă  ce que la concrĂ©tisation de ce principe soit progressive et chercher les meilleures façons de l’introduire dans la planification. À l’heure actuelle, le handicap est une question qui mobilise, et c’est une occasion que nous sommes prĂȘts Ă  saisir. IIPE : La table ronde n’est pas le seul Ă©vĂ©nement organisĂ© autour de l’éducation inclusive. Quelles conclusions en tirez-vous ? Mark : Le fait que cette table ronde technique ne soit qu’un Ă©vĂ©nement parmi d’autres sur cette question est encourageant. D’ailleurs, la semaine prochaine, l’éducation inclusive sera l’un des quatre thĂšmes du Sommet mondial sur le handicap organisĂ© Ă  Londres par le DFID, le gouvernement kĂ©nyan et l’International Disability Alliance. Et plus tard cette annĂ©e, la Banque mondiale, USAID et l’UNICEF tiendront un Ă©vĂ©nement pour l’éducation inclusive en Afrique. Toute cette attention portĂ©e Ă  l’éducation inclusive me donne l’espoir que les millions d’enfants handicapĂ©s dans le monde, qui ont Ă©tĂ© si longtemps ignorĂ©s et mis Ă  l’abri des regards, pourront enfin jouir de leur droit Ă  aller Ă  l’école et Ă  recevoir une Ă©ducation de qualitĂ©. Jim : Je suis d’accord, nous entrons dans une Ă©poque enthousiasmante en ce qui concerne les engagements pris en faveur des droits des personnes handicapĂ©es. Si nous consacrons Ă  ces travaux la mĂȘme Ă©nergie et montrons la mĂȘme implication que celles dont font preuve certains de nos collĂšgues lourdement handicapĂ©s, je suis certain que nous rattraperons le temps perdu et accomplirons de rapides progrĂšs, mĂȘme dans les contextes nationaux les plus difficiles. URL:http://www.iiep.unesco.org/fr/tous-les-enfants-ensemble-lecole-en-quete-dune-education-qui-tienne-compte-du-handicap-4572 ⓒ UNESCO Advancing the right to education in Cameroon 26 juillet 2018 Afin d’aligner la nouvelle StratĂ©gie sectorielle pour l’éducation et la formation (SSET) du Cameroun sur l’agenda ODD 4 – Éducation 2030, le Bureau de l’UNESCO Ă  YaoundĂ©, en coopĂ©ration avec la Commission nationale du Cameroun auprĂšs de l’UNESCO, a organisĂ© un atelier national de consultation pour les partenaires de l’éducation Ă  YaoundĂ©, du 6 au 8 juin 2018. L’atelier national de consultation de trois jours a rassemblĂ© environ 200 participants et a dĂ©butĂ© par une cĂ©rĂ©monie d’ouverture en prĂ©sence de la Ministre de l’éducation de base, Mme Youssouf Hadidja Alim. Parmi les participants figuraient des reprĂ©sentants des diffĂ©rents ministĂšres techniques concernĂ©s et du parlement, des partenaires techniques et financiers, des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, des ONG, des leaders d’opinion et des enseignants. Un groupe de travail thĂ©matique a Ă©tĂ© spĂ©cifiquement consacrĂ© au droit Ă  l’éducation, afin d’examiner les lacunes des lĂ©gislations et rĂ©glementations nationales actuelles qui entravent la pleine rĂ©alisation du droit Ă  l’éducation ainsi que la rĂ©alisation de l’ODD 4. Le groupe de travail, prĂ©sidĂ© par l’Hon. Marlyse Douala Bell, membre de l’AssemblĂ©e nationale et de la Commission pour l’éducation et les jeunes, a offert aux participants une occasion unique de soulever les principales questions auxquelles le Cameroun se trouve confrontĂ© en ce qui concerne la fourniture d’une Ă©ducation inclusive, Ă©quitable et de qualitĂ© pour tous. Des recommandations ont Ă©tĂ© formulĂ©es afin de renforcer le cadre juridique et institutionnel en identifiant les rĂ©formes juridiques qui doivent ĂȘtre menĂ©es au plus vite. Le groupe de travail a convenu des grandes Ă©tapes d’une feuille de route afin d’assurer le suivi des discussions et des recommandations faites, dans le but de produire un rapport national sur le droit Ă  l’éducation qui servira de base aux futures rĂ©formes lĂ©gislatives. Cette initiative au Cameroun s’inscrit dans le cadre plus large de l’examen des cadres juridiques des pays de la rĂ©gion d’Afrique centrale. La DĂ©claration de Nairobi et l’Appel Ă  l’action sur l’éducation ont créé une nouvelle dynamique en Afrique, les pays cherchant Ă  aligner leur cadre juridique sur les engagements de l’agenda ODD 4 – Éducation 2030. L’UNESCO se tient prĂȘte Ă  apporter un soutien technique et un appui au renforcement des capacitĂ©s nationales.  Droit Ă  l’éducation  URL:https://fr.unesco.org/news/promouvoir-droit-education-au-cameroun © APCEIU Un guide Ă  l’intention des dĂ©cideurs dans le but d’intĂ©grer l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale aux politiques d’éducation nationales 20 juillet 2018 Le Centre Asie-Pacifique d'Ă©ducation pour la comprĂ©hension internationale (APCEIU) a publiĂ© «Éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale : un guide Ă  l’intention des dĂ©cideurs politiques» (Global CitizenshipEducation: A Guide for Policymakers) afin d’accompagner les États membres de l’UNESCO dans leur effort d’intĂ©grer et d’amĂ©liorer le programme d’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale (ÉCM) au sein de leurs politiques nationales en Ă©ducation et d’atteindre la cible 4.7 des Objectifs de dĂ©veloppement durable. Le guide, dĂ©veloppĂ© avec la participation d’experts en ÉCM, de spĂ©cialistes issus d’organisations internationales Ă  vocation Ă©ducative et de reprĂ©sentants de ministĂšres de l’Éducation, propose une stratĂ©gie Ă  cinq volets d’actions prioritaires incluant la rĂ©forme et l’élaboration de politiques, la rĂ©forme et l’élaboration du curriculum, le renforcement des compĂ©tences, la crĂ©ation de savoir, le partage et la diffusion ainsi que l’observation et l’évaluation. Ces stratĂ©gies ont Ă©tĂ© pensĂ©es pour permettre l’incorporation des concepts et des valeurs prĂ©conisĂ©s par l’ÉCM aux systĂšmes d’éducation actuels selon les prioritĂ©s et les contextes nationaux. Tandis que le guide concerne essentiellement les systĂšmes d’éducation formels, les approches et principes de l’ÉCM qu’il aborde sont tout aussi pertinents aux contextes d’éducation informels ainsi qu’aux projets et activitĂ©s instaurĂ©s par des organisations de la sociĂ©tĂ© civile (OSC) et des organisations non gouvernementales (ONG). Le guide a d’abord Ă©tĂ© publiĂ© en anglais et en corĂ©en et sera disponible sous peu dans d’autres langues, dont le français et l’arabe, afin de permettre son accessibilitĂ© au plus grand nombre. L’APCEIU prĂ©voit prĂ©senter et diffuser le guide par l’entremise du rĂ©seau mondial d’ÉCM, parallĂšlement Ă  l’organisation de sĂ©minaires connexes sur le thĂšme de l’éducation internationale. Lien pour le tĂ©lĂ©chargement du fichier (PDF):[Version anglaise] [version corĂ©enne] © USHMM Comment l’enseignement de l’Holocauste fait-il progresser l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale? 20 juillet 2018 L’UNESCO a commandĂ© un article nommĂ©e «Comment l’éducation sur l’Holocauste fait-il progresser l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale?» pour dĂ©montrer comment enseigner et Ă©tudier l’Holocausterejoint les objectifs-clĂ©s de l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale (ÉCM) et souligner les bĂ©nĂ©fices d’y intĂ©grer l’enseignement de l’Holocauste. Cette Ă©tude abonde dans le sens du guide de l’UNESCO Ă  l’intention des dĂ©cideurs politiques sur l’enseignement de l’Holocauste et prĂ©vention du gĂ©nocide, documentĂ© par le travail de longue date de l’organisation sur l’éducation Ă  propos de l’Holocauste et des gĂ©nocides et de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, sur l’ÉCM. Ă€ travers l’ÉCM, l’UNESCO cherche Ă  donner aux Ă©lĂšves les moyens de s’engager activement dans la confrontation et la rĂ©solution des dĂ©fis mondiaux et de contribuer Ă  l’édification d’un monde plus pacifique, tolĂ©rant, inclusif et sĂ©curitaire. «La recherche et l’atteinte de cet objectif nĂ©cessitent un engagement Ă  la fois individuel et institutionnel», a mentionnĂ© Doyle Stevick, auteur de la publication et professeur associĂ© Ă  l’UniversitĂ© de Caroline du Sud. «L’éducation efficace peut outiller les Ă©tudiants avec la connaissance, les compĂ©tences et les dispositions pour faire progresser et maintenir cet effort.» Pour l’UNESCO, cela implique de fournir aux Ă©lĂšves de tous Ăąges les capacitĂ©s cognitives, comportementales et socio-Ă©motionnelles qui renforceront leur rĂ©silience contre l’extrĂ©misme violent et les formes de violence ciblĂ©e, puis de les autonomiser de façon Ă  ce qu’ils deviennent des citoyens responsables. L’enseignement de l’Holocauste et des gĂ©nocides est compatible avec cette conception de l’ÉCM. Comme l’explique Doyle Stevick dans son Ă©tude, l’ÉCM et l’enseignement de l’Holocauste sont historiquement liĂ©s et profondĂ©ment connectĂ©s l’un Ă  l’autre, bien qu’ils puissent diffĂ©rer au niveau de leur orientation gĂ©nĂ©rale, de l’échelle et de la portĂ©e qu’ont leurs objectifs. «L’enseignement de l’Holocauste et des gĂ©nocides et l’ÉCM nous apprennent tous deux que nous avons tous une responsabilitĂ© d’agir contre l’injustice, peu importe si elle survient dans notre propre communautĂ© ou dans la communautĂ© mondiale.» L’article dĂ©montre que la signification historique de l’Holocauste et son impact universel peuvent servir de point de dĂ©part au long processus de confrontation du passĂ©. «Ceux qui Ă©tudient l’Holocauste dans des endroits qui doivent composer avec leurs propres traumatismes historiques identifient souvent des similitudes qui leur permettent d’amorcer la comprĂ©hension de leurs expĂ©riences diffĂ©remment.», mentionne Doyle Stevick, soulignant la pertinence universelle d’étudier l’Holocauste. Le texte offre une analyse critique de la recherche sur l’apport de l’enseignement de l’Holocauste aux trois domaines d’apprentissage de l’ÉCM et fournit des exemples de bonnes pratiques, un survol de la terminologie et une bibliographie dĂ©taillĂ©e. L’article est disponible via le Centre d’échange d’informations sur l’ÉCM de l’APCEIU. Default news image Pourquoi les dĂ©cideurs en Ă©ducation doivent intĂ©grer l’Éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale : vers l’Agenda 2030 et au-delĂ  20 juillet 2018 New York, quartier gĂ©nĂ©ral des Nations Unies: le 26 avril 2018, le SĂ©minaire sur l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale des Nations Unies 2018 a Ă©tĂ© convoquĂ© par la Mission permanente de la RĂ©publique de CorĂ©e auprĂšs de l’Organisation des Nations Unies, l'Impact Universitaire des Nations Unies et le Centre Asie-Pacifique d'Ă©ducation pour la comprĂ©hension internationale sous les auspices de l'UNESCO. Sous le thĂšme du «RĂŽle de l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale pour l'Agenda 2030 et au-delĂ  », le sĂ©minaire de cette annĂ©e visait Ă  mettre en lumiĂšre l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale (ÉCM) et Ă  explorer ses mĂ©thodologies et concepts pertinents  dĂ©jĂ  appliquĂ©s dans d'autres domaines afin de permettre et d'assurer ses progrĂšs dans une perspective de dĂ©veloppement durable.    Lors de la sĂ©ance d'ouverture, Mme Marie Paule Roudil, directrice du Bureau de liaison de l'UNESCOĂ  New York et reprĂ©sentante de l’UNESCO aux Nations Unies, a rappelĂ© que l'ÉCMfavorise des principes et des valeurs qui permettent d’assurer la protection des droits humains de tous les individus Ă  travers le monde. Comme elle l'a prĂ©cisĂ©, l’intĂ©gration de l'ÉCMdans les systĂšmes d'Ă©ducation favoriserait le dĂ©veloppement de valeurs, telles que le vivre-ensemble, la solidaritĂ©, l'empathie et le respect de l'autre ainsi que la rĂ©solution pacifique des conflits. DĂ©diĂ©e Ă  supporter les gouvernements et les responsables de l'Ă©ducation qui s'engagent Ă  promouvoir l'ÉCM, l'UNESCO a  menĂ© la mobilisation mondiale et le dialogue politique sur l'ÉCM, fourni des guides normatifs, du support technique et un cadre de dĂ©veloppement des compĂ©tences en ÉCM, mis l’accent sur la prĂ©vention de l'extrĂ©misme violent Ă  travers l'Ă©ducation..  Se basant sur l'expĂ©rience nationale unique de la RĂ©publique de CorĂ©e, le professeur de sociologie de l'UniversitĂ© Sungkongjoe,CHO Hyo-Je, a livrĂ© le discours inaugural dans lequel il partageait ses impressions sur la synergie entre l'ÉCM et la DĂ©claration universelle des droits de l’homme. Au cours de la sĂ©ance questions-rĂ©ponses et durant le panel de discussion qui suivirent, les reprĂ©sentants du milieu acadĂ©mique, des agences de l'ONU et des ONG ont Ă©changĂ© leurs points de vue sur l'importance du droit Ă  l'Ă©ducation, de l'Ă©ducation aux droits humains, de l’intĂ©gration de l'ÉCM et du rĂŽle des universitĂ©s dans l'apprentissage expĂ©rimental et la recherche. Plus spĂ©cifiquement, M. Aaron Benavot, qui enseigne les politiques d'Ă©ducation mondiale Ă  l'UniversitĂ© d'État de New York-Albany et ancien directeur du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (Rapport GEM) de l’UNESCO, a rappelĂ©le travail d’évaluation des cadres d'Ă©ducation nationale et des manuels effectuĂ© par le Rapport GEM. Il a rĂ©clamĂ© plus de formation en Ă‰CM pour les enseignants, en insistant sur l'approche globale de l’apprentissage scolaire et il a montrĂ© son appui pour une dĂ©centralisation accrue des systĂšmes scolaires et pour l’engagement politique favorable aux conditions d'instauration de l'ÉCM. La prĂ©sence croissante de crises complexes et prolongĂ©es, spĂ©cialement la montĂ©e de l'extrĂ©misme violent, montre le besoin primordial des bienfaits dĂ©coulant de l’ÉCM. L’objectif 4.7 de l’ODD 4 souligne le rĂŽle crucial de l’ÉCM pour la consolidation de sociĂ©tĂ©s pacifiques, justes et inclusives.  L'ÉCM vise Ă  autonomiser les Ă©lĂšvesafin de leur permettre de s’engager et d'assumer des rĂŽles actifs tant localement, que nationalement et mondialement; d'affronter et de rĂ©soudre les dĂ©fis de la mondialisation et ultimement, de contribuer de façon proactive Ă  la crĂ©ation d’un monde plus responsable, juste, paisible, tolĂ©rant, inclusif, sĂ©curitaire et durable. L’ÉCM se base sur les principes de paix et de sensibilisation aux droits humains et insiste sur la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger le savoir, les compĂ©tences, les valeurs et les comportements qui permettent aux individus d'expĂ©rimenter un sentiment d'appartenance Ă  la communautĂ© mondialeet de prendre desdĂ©cisions Ă©clairĂ©es.   URL:http://www.unesco.org/new/en/unesco-liaison-office-in-new-york/about-this-office/single-view/news/why_do_policy_makers_need_to_mainstream_global_citizenship_e/ © UNESCO Promotion de la paix et du dĂ©veloppement durable au Sahel : une rencontre pour dĂ©velopper le cadre de rĂ©sultats du programme et l’échĂ©ancier de mise en Ɠuvre 20 juillet 2018 Le 7 et 8 mai 2018, une rencontre de planification a eu lieu Ă  Bamako portant sur le programme «Promotion de la paix et du dĂ©veloppement durable par le renforcement des compĂ©tences pour la vie et le travail dans le Sahel». L’évĂšnement de deux jours a permis aux participants d’élaborer un cadre de rĂ©sultats et un Ă©chĂ©ancier de mise en Ɠuvre, au moyen d’un Ă©change d’expĂ©rience entre pays sahĂ©liens et avec d’autres pays dont le Cap-Vert, la Gambie et la GuinĂ©e-Bissau. La cĂ©rĂ©monie d’ouverture a Ă©tĂ© prĂ©sidĂ©e par M. TiĂ©man Hubert Coulibaly, ministre des Affaires Ă©trangĂšres du Mali, reprĂ©sentant le Premier ministre, en prĂ©sence de M. Chang Gwang-Chol, directeur du Bureau rĂ©gional de l’UNESCO en Afrique de l’Ouest (Sahel), M. HervĂ© Huot-Marchand, reprĂ©sentant de l’UNESCO au Mali, M. KouldjimGuidio, reprĂ©sentant du SecrĂ©tariat permanent du G5-Mali, Mme Diallo KadiaMaiga, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale de la Commission nationale malienne pour l’UNESCO et l’ISESCO, ainsi que les participants de pays sahĂ©liens comme la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Des reprĂ©sentants de pays comme le SĂ©nĂ©gal, la Gambie, le Cap-Vert et la GuinĂ©e-Bissau et Mme MbarangaGasarabwe, coordonatrice rĂ©sidente du systĂšme des Nations Unies au Mali ont aussi honorĂ© la cĂ©rĂ©monie de leur prĂ©sence. M. Chang a remerciĂ© le gouvernement du Mali pour son accueil chaleureux et son assistance. «Comme nous le savons tous, la jeunesse est l’élĂ©ment vital d’une nation. Il s’agit de notre responsabilitĂ© commune, gouvernements, autoritĂ©s locales, chefs traditionnels et religieux, acteurs sociaux et partenaires internationaux, d’accompagner les jeunes gens alors qu’ils se transforment en acteurs de changement responsables et rĂ©silients, en citoyens et dirigeants capables de prendre le contrĂŽle de leur futur et de celui de leur pays.» Il a soulignĂ© la qualitĂ© du travail et encouragĂ© les pays participants Ă  faire approuver les propositions soulevĂ©es lors de la rencontre par les autoritĂ©s compĂ©tentes chez eux d’ici la fin du mois de mai 2018. M. Guidio a rĂ©itĂ©rĂ© le support et rappelĂ© les principes, cohĂ©rents avec la rĂ©union, de son institution. « Le G5-Sahel ne croit pas que nous puissions endiguer l’extrĂ©misme violent et ses consĂ©quences uniquement avec des mesures de sĂ©curitĂ©. Il sera essentiel d’intĂ©grer les thĂšmes de la gouvernance et du dĂ©veloppement dans la recherche d’une solution durable par les États membres.», a-t-il dĂ©clarĂ©. Pour sa part, Mme Mbaranga a rappelĂ© que cette rencontre supportait aussi le Plan d’action pour la prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent du SecrĂ©taire-gĂ©nĂ©ral de l’ONU, adoptĂ© en 2016, et la dĂ©cision du Conseil exĂ©cutif de l’UNESCO sur la prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent. Elle a dĂ©clarĂ© : «Si nous ne prĂ©voyons pas oĂč nous allons, nous ne serons pas capables de maintenir une culture stable ou une paix durable. » Dans son discours d’ouverture, M. Coulibaly a Ă©voquĂ© la grande importance qu’accorde le Mali au programme, qui concerne la jeunesse et le dĂ©veloppement durable, et a ajoutĂ© que la meilleure dĂ©fense contre l’obscurantisme et Ă  la barbarie est la force de l’esprit. «Au-delĂ  de ce qui doit ĂȘtre cultivĂ© dans les cƓurs des hommes, il est Ă©vident que nous devons armer les pays du Sahel moralement et intellectuellement, pour que les modĂšles de dĂ©veloppement choisis, particuliĂšrement les modĂšles Ă©conomiques, puissent ĂȘtre solides.» Finalement, il a remerciĂ© l’UNESCO et les experts des autres pays. Le travail s’est dĂ©roulĂ© dans une ambiance participative et interactive. Les participants ont reconnu unanimement que les pays du Sahel partagent les mĂȘmes problĂšmes, d’oĂč l’importance de collaborer pour une action efficace. Pour ce faire, il est essentiel de repenser les systĂšmes d’éducation, pour toutes les tranches de la population et pour tous les apprentis : Ă©tudiants et formateurs. Au cours de la rencontre, l’importance de prendre en compte les individus les plus vulnĂ©rables a Ă©tĂ© soulignĂ©e, particuliĂšrement les populations analphabĂštes, pour qu’elles puissent bĂ©nĂ©ficier de la formation et de l’accrĂ©ditation, et ainsi leur donner de meilleures chances de se trouver un emploi. Les participants ont aussi rappelĂ© que la culture est un aspect essentiel qui ne devrait pas ĂȘtre nĂ©gligĂ© et qu’il faut donc l’intĂ©grer entiĂšrement dans l’exĂ©cution du programme et ainsi permettre Ă  la jeunesse de connecter avec son hĂ©ritage. Ă€ travers ce programme, qui sera initialement en vigueur pour trois ans, l’UNESCO supportera les pays du Sahel, plus particuliĂšrement le Burkina Faso, le Chad, la Gambie, la Mauritanie, le Mali, le Niger et le SĂ©nĂ©gal, mais aussi la GuinĂ©e-Bissau et le Cap-Vert, sous la coordination du Bureau rĂ©gional de l’UNESCO en Afrique de l’Ouest (Sahel) et en collaboration avec les Bureaux rĂ©gionaux de l’UNESCO Ă  Rabat et YaoundĂ©. La rencontre a Ă©tĂ© organisĂ©e par le Centre Asie-Pacifique d'Ă©ducation pour la comprĂ©hension internationale sous l’égide de l’UNESCO (APCEIU) et des Nations Unies. Vous pouvez Ă©couter le dĂ©bat Ă  la radio sur Mikado FM (Radio UN) sur le lien suivant : https://soundcloud.com/mikado-fm/parole-citoyenne-promotion-paix-et-developpement-durable-dans-la-region-du-sahelLien pour le Studio Tamani (Radio EU) http://www.studiotamani.org/index.php/journaux/15528-les-titres-du-07-mai-2018-soirLien pour les Nouvelles ORTM (3mn45):https://www.youtube.com/watch?v=OVPS4FGtufcLien pour les photos Flickr:https://www.flickr.com/photos/155712355@N08/albums/72157695905250034 URL:http://www.unesco.org/new/en/media-services/single-view/news/promoting_sustainable_peace_and_development_in_the_sahel_in/ © Philippine Dolbeau #YouthOfUNESCO : RĂ©volutionner l’éducation! 11 juillet 2018 Philippine Dolbeau est une jeune entrepreneure de 19 ans qui a créé son entreprise innovatrice alors qu'elle n'avait que 15 ans. Elle transforme la technologie de l'Ă©ducation en intĂ©grant des solutions numĂ©riques simples au systĂšme Ă©ducatif, ce qui facilite la vie des enseignants et amĂ©liore la sĂ©curitĂ© des Ă©lĂšves dans les Ă©coles. Â« C'Ă©tait une journĂ©e d'Ă©cole ordinaire en 2014. Je suis rentrĂ©e chez moi, j'ai allumĂ© la tĂ©lĂ©vision et j'ai vu un reportage sur un petit garçon Charles, qui s'Ă©tait endormi dans l'autobus pendant un voyage scolaire. Le chauffeur de bus ne l'a pas remarquĂ© et il a Ă©tĂ© laissĂ© seul dans le bus pendant 8 heures, sans nourriture et sans eau. Tout cela s'est produit parce que l'enseignant n'avait pas de systĂšme d'enregistrement. Je voulais changer cela et m'assurer que cela ne se rĂ©pĂšterait pas. C'est ce qui m'a inspirĂ©e Ă  crĂ©er ma start-up NewSchool - pour accroĂźtre la sĂ©curitĂ© dans les environnements scolaires et faire de l'Ă©ducation une expĂ©rience positive pour les Ă©lĂšves, » dit-elle sur la façon dont tout a commencĂ©. Â« NewSchool est une application conçue essentiellement pour les enseignants afin d’enregistrer numĂ©riquement leurs Ă©lĂšves Ă  l'aide d'un systĂšme Bluetooth. L'application mobile est livrĂ©e avec un porte-clĂ©s connectĂ©, ce qui permet aux Ă©tudiants d'ĂȘtre gĂ©olocalisĂ©s lorsqu'ils le portent. Il permet Ă©galement aux Ă©tudiants d’ĂȘtre rĂ©compensĂ©s pour leurs efforts, grĂące Ă  un systĂšme de jeu dans l'application oĂč les Ă©tudiants gagnent des points. Lorsque l’étudiant atteint un certain nombre de points, il peut les Ă©changer avec des contenus Ă©ducatifs crĂ©atifs tels que des vidĂ©os ou des modĂšles de prĂ©sentations en classe. Il aura bientĂŽt d'autres fonctions, comme faciliter l'emprunt de livres dans les bibliothĂšques. En 2015, NewSchool a commencĂ© comme un petit projet scolaire - j'ai participĂ© Ă  un concours d'innovation que j'ai gagnĂ© et trĂšs rapidement, j’ai Ă©tĂ© contactĂ©e par les dĂ©veloppeurs d'Apple. » Elle pense que davantage de ressources devraient ĂȘtre fournies aux Ă©coles pour poursuivre la transformation numĂ©rique. Le monde de l'Ă©ducation doit s'adapter aux spĂ©cificitĂ©s des nouvelles gĂ©nĂ©rations. Â« Ma mĂšre est enseignante et j'ai toujours eu une expĂ©rience positive Ă  l'Ă©cole durant mon parcours scolaire. Cependant, le systĂšme d’éducation français doit changer et les mentalitĂ©s doivent Ă©voluer vers la numĂ©risation de l'Ă©ducation. Les appareils numĂ©riques et la technologie ne sont pas lĂ  pour rendre notre vie plus difficile, mais pour transformer et faciliter l'Ă©ducation afin d'offrir une meilleure expĂ©rience d'apprentissage aux enfants et aux jeunes. »  *** Le Programme Jeunesse de l'UNESCO s'efforce de faire en sorte que les idĂ©es et le savoir-faire de jeunes talents se transforment en changements rĂ©els dans les domaines de compĂ©tence de l'UNESCO. Les jeunes ne sont plus seulement des bĂ©nĂ©ficiaires de l'action de l'Organisation, mais des acteurs essentiels pour trouver des solutions Ă  certains des plus grands dĂ©fis mondiaux. TĂ©lĂ©charger NewSchoolEn savoir plus sur le travail de l'UNESCO avec les jeunesRejoignez la communautĂ© des jeunes en ligne de l'UNESCOContact: youth@unesco.org URL:https://fr.unesco.org/news/youthofunesco-revolutionner-education