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© EszterhĂĄzy KĂĄroly Universit, Hungarian Institute for Educational Research and Development Les Ă©lĂšves chefs de file pour promouvoir une initiative d’écoles vertes en Hongrie 11 mai 2018 Un programme d'Ă©coles vertes en Hongrie connaĂźt un tel succĂšs qu’il a créé sa propre dynamique menĂ©e par les Ă©lĂšves. Le programme flexible, mis au point par l'Institut hongrois pour la recherche et le dĂ©veloppement en Ă©ducation (HIERD), a Ă©tĂ© créé en 2000 avec 40 Ă©coles pilotes. Il suit une approche Ă  l'Ă©chelle de l'Ă©cole pour introduire les principes de durabilitĂ© de maniĂšre pratique ainsi que par l’étude des thĂ©matiques. Â« La meilleure surprise est de constater que ce que nous avons considĂ©rĂ© comme une initiative descendante est le plus souvent menĂ© par des enfants qui veulent participer activement. Depuis l'adoption des Objectifs de dĂ©veloppement durable, la sociĂ©tĂ© hongroise est devenue de plus en plus verte, ce qui aide Ă©normĂ©ment car de plus en plus d’écoles veulent se sentir actives dans ce domaine. Nous avons mĂȘme une direction de la durabilitĂ© environnementale dans le bureau du PrĂ©sident ! », a dit Attila Varga, chef d'Ă©quipe et chercheur principal du programme Écoles vertes. La Hongrie fait face Ă  des dĂ©fis environnementaux spĂ©cifiques. Actuellement, la mauvaise qualitĂ© de l'air fait l’objet de toutes les attentions, le problĂšme Ă©tant souvent pire dans les villages que dans les villes car les gens brĂ»lent du bois et des ordures pour se chauffer. Le programme Écoles vertes rend les Ă©tablissements Ă©ducatifs plus durables et intĂšgre les questions environnementales dans le programme scolaire. Il est dĂ©jĂ  en place dans un quart des Ă©coles hongroises, ou plus exactement, Ă  la fin de l'annĂ©e 2017, 1134 Ă©coles hongroises dĂ©tenaient le label « École verte » avec 350 012 Ă©lĂšves et 34 890 enseignants. Les Ă©coles se portent volontaires pour rejoindre le rĂ©seau et travaillent pour obtenir le label « École verte » en commençant par une Ă©valuation complĂšte et dĂ©taillĂ©e de l'environnement scolaire et de la pĂ©dagogie. Â« Nous offrons un cadre flexible et un systĂšme de points pour les Ă©coles qui diffĂšrent Ă©videmment selon le contexte. Une Ă©cole de village peut obtenir des points pour la crĂ©ation d'un jardin scolaire tandis qu'une Ă©cole urbaine peut obtenir ses points pour avoir mis en place des techniques d'Ă©conomie d'eau », a expliquĂ© M. Varga. Ce qu'ils doivent tous fournir, c'est un plan d'action annuel suivi d’une Ă©valuation continue de la rĂ©ussite de leurs projets. Les enfants sont impliquĂ©s dĂšs le dĂ©but, depuis le choix de leurs sujets d’études jusqu’à la crĂ©ation d'un conseil d’élĂšves pour conduire certaines parties de l'auto-Ă©valuation et de l'Ă©valuation. Au niveau du personnel, chaque employĂ© de l'Ă©cole participe au dĂ©veloppement de la vision de l'Ă©cole. Dans la formation des enseignants, les aides pĂ©dagogiques et les formations continues du programme soutiennent l'engagement des Ă©lĂšves dans la crĂ©ation d'environnements d'apprentissage basĂ©s sur la pratique. Les activitĂ©s vont des excursions aux projets environnementaux et aux expositions organisĂ©es pour la communautĂ© locale, en passant par les patrouilles scolaires oĂč les Ă©lĂšves vĂ©rifient et collectent des donnĂ©es sur la consommation d'Ă©nergie, et les Parlements verts locaux oĂč les Ă©lĂšves sont associĂ©s Ă  la prise de dĂ©cisions rĂ©elles avec les mairies locales. Le programme s'Ă©tend Ă©galement au-delĂ  des portes de l'Ă©cole. Depuis 2015, les critĂšres pour obtenir le label comprennent le service communautaire, qui permet aux adolescents de se transformer eux-mĂȘmes ainsi que la communautĂ© dans laquelle ils vivent. Â« Surtout, les Ă©coles doivent continuer Ă  Ă©voluer. Pour nous, aucune Ă©cole n’a jamais « achevĂ© » ses activitĂ©s de dĂ©veloppement durable », a dit M. Varga. Le programme a eu un tel succĂšs qu’il a Ă©tĂ© Ă©largi au programme Écoles maternelles vertes. Il intĂ©resse Ă©galement l’enseignement supĂ©rieur et la formation des enseignants. Â« Oui, nous avons un petit frĂšre ou une petite sƓur du rĂ©seau Écoles vertes qui comprend un millier d’écoles maternelles », a dit M. Varga. « Le fait que l’école maternelle soit obligatoire pour les enfants de 3 Ă  6 ans en Hongrie et qu’elle mette dĂ©jĂ  l’accent sur les activitĂ©s en plein air facilite les choses. Dans un sens, il est mĂȘme plus facile d’intĂ©grer l’EDD dans les activitĂ©s avec les plus jeunes enfants car les Ă©tudes sont plus flexibles et libres. » Les activitĂ©s pour les jeunes enfants incluent des Ă©coles maternelles en forĂȘt, oĂč les enfants passent plusieurs jours en plein air pour apprendre Ă  propos des plantes et des animaux. La dĂ©couverte des traditions locales lors de fĂȘtes comme NoĂ«l, dans le respect de l’environnement, en s’offrant des cadeaux, est aussi une bonne maniĂšre de sensibiliser les enfants aux questions de durabilitĂ©. Â« Le programme est un succĂšs mais beaucoup de travail reste Ă  accomplir. L’objectif Ă  long terme est de sensibiliser toutes les Ă©coles hongroises. Surtout, nous Ɠuvrons pour que les jeunes dĂ©veloppent un Ă©tat d’esprit plus optimiste. Nous leur disons que l’avenir n’est pas dĂ©cidĂ©, qu’il ne dĂ©pend que d’eux », a dit M. Varga.  En savoir plus sur Ă©ducation au dĂ©veloppement durable  URL:https://fr.unesco.org/news/eleves-chefs-file-promouvoir-initiative-ecoles-vertes-hongrie ⓒ Eugenio Marongiu/Shutterstock.com Un nouveau projet pour lutter contre le chĂŽmage des jeunes dans la rĂ©gion sud-mĂ©diterranĂ©enne 11 mai 2018 Les pays de la rĂ©gion sud-mĂ©diterranĂ©enne se sont heurtĂ©s Ă  des dĂ©fis et Ă  une instabilitĂ© politiques et socio-Ă©conomiques, qui ont entraĂźnĂ© un niveau de chĂŽmage Ă©levĂ©, en particulier chez les jeunes et dans les Ă©conomies qui ne crĂ©ent pas suffisamment d’opportunitĂ©s d’emplois qualifiĂ©s pour ceux qui en ont besoin et qui veulent en bĂ©nĂ©ficier. Pour rĂ©pondre Ă  ces dĂ©fis, l’UNESCO va lancer, en collaboration avec neuf pays (AlgĂ©rie, Égypte, IsraĂ«l, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine et Tunisie), un nouveau projet rĂ©gional intitulĂ© Emploi des jeunes en MĂ©diterranĂ©e (YEM). Sur une pĂ©riode de trois ans (2018-2020), le projet appuiera les efforts nationaux et rĂ©gionaux dĂ©ployĂ©s en faveur de la crĂ©ation d’emplois et de l’emploi des jeunes, par l’amĂ©lioration des systĂšmes de prĂ©vision des compĂ©tences et la promotion de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP) et notamment des compĂ©tences numĂ©riques, en particulier auprĂšs des femmes. Les statistiques montrent que si 43 % des Ă©tudiants dans l’enseignement secondaire professionnel dans le monde en 2014 Ă©taient de sexe fĂ©minin, ce pourcentage n’était que de 38 % dans la rĂ©gion du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) (Institut de statistique de l’UNESCO). Le projet YEM va Ă©laborer des produits sexospĂ©cifiques afin d’attĂ©nuer les Ă©carts entre les sexes. La prĂ©vision des compĂ©tences et l’EFTP de qualitĂ© peuvent soutenir l’emploi et les aspirations professionnelles des jeunes Le projet YEM impliquera les pouvoirs publics, le secteur privĂ©, les prestataires d’EFTP et les organisations de la jeunesse dans le processus. Borhene Chakroun, chef de la Section de la jeunesse, de l’alphabĂ©tisation et du dĂ©veloppement des compĂ©tences au Secteur de l’éducation de l’UNESCO, explique en quoi la collaboration, la prĂ©vision des compĂ©tences et l’EFTP de qualitĂ© contribueront Ă  l’emploi des jeunes dans la rĂ©gion sud-mĂ©diterranĂ©enne : Â« Le problĂšme du chĂŽmage des jeunes est une prĂ©occupation politique majeure dans chacun des pays bĂ©nĂ©ficiaires. En aidant les neuf États membres Ă  Ă©valuer et Ă  renforcer leurs systĂšmes nationaux de prĂ©vision des compĂ©tences, leurs politiques, curricula et programmes d’EFTP seront mieux informĂ©s et Ă  mĂȘme de promouvoir un EFTP de qualitĂ©, ainsi que de combler le fossĂ© entre l’éducation et le monde du travail pour les jeunes ». Le projet YEM a organisĂ© rĂ©cemment un atelier national de consultation en Tunisie, auquel a participĂ© Hajer Ben Abid Slim, conseillĂšre principale en dĂ©veloppement des curricula Ă  l’Institut national pour le dĂ©veloppement des curricula (CENAFFIF). Évoquant le potentiel d’une meilleure prĂ©vision des compĂ©tences, elle a dit : Â« Le projet YEM permettra de mieux informer et orienter les jeunes en recherche d’emploi dans leur choix de carriĂšre. Dans ce cadre et grĂące Ă  la coopĂ©ration rĂ©gionale, cela encouragera des vocations et aidera les jeunes Ă  acquĂ©rir les compĂ©tences professionnelles dont ils ont besoin pour leur Ă©volution de carriĂšre. » Â« Les jeunes seront impliquĂ©s Ă  travers les organismes qui les aident dans leurs projets de carriĂšre et de start-ups », a-t-elle dit. D’autres participants Ă  l’atelier national de consultation en Tunisie, Mohamed Yahyaoui, directeur, et Rym Ben Slimene, directeur adjoint Ă  l’Observatoire national de l’emploi et des qualifications (ONEQ), expliquent : Â« Étant donnĂ© que la Tunisie se caractĂ©rise par une population jeune et que le taux de chĂŽmage dans cette catĂ©gorie dĂ©passe les 30 %, il sera utile de mettre en place un systĂšme pour Ă©valuer les politiques, programmes et stratĂ©gies d’EFTP et d’adopter des outils adĂ©quats pour la prĂ©vision des compĂ©tences. Pour ce faire, il sera important de s’appuyer sur un organisme national tel que l’ONEQ, qui sera chargĂ© de coordonner ces activitĂ©s avec diffĂ©rents partenaires nationaux. » Le projet est financĂ© par l’Union europĂ©enne dans le cadre de sa Politique de voisinage. Il s’appuie sur les rĂ©alisations du volet Emploi du projet RĂ©seaux de la jeunesse mĂ©diterranĂ©enne (NET-MED Youth, 2014-2018).  Consulter le site Web du projet YEM. En savoir plus sur l’action de l’UNESCO dans le domaine des compĂ©tences pour le travail et la vie.  URL:https://fr.unesco.org/news/nouveau-projet-lutter-contre-chomage-jeunes-region-sud-mediterraneenne © UNESCO / Christelle Alix De jeunes leaders et l'ONU unissent leurs forces pour prĂ©venir l'extrĂ©misme violent 1 mai 2018 Un nouveau projet de deux ans intitulĂ© « PrĂ©vention de l'extrĂ©misme violent Ă  travers l'autonomisation des jeunes en Jordanie, en Libye, au Maroc et en Tunisie » a Ă©tĂ© lancĂ© par de jeunes leaders, l'UNESCO et le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), au SiĂšge de l'UNESCO Ă  Paris, le 24 avril 2018. Ce nouveau projet apportera son soutien Ă  des initiatives menĂ©es sur le terrain par des jeunes dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et des mĂ©dias pour prĂ©venir l’extrĂ©misme violent. Des organisations de jeunesse, des acteurs du monde de l'Ă©ducation et des professionnels des mĂ©dias seront mobilisĂ©s autour d’un ensemble d’activitĂ©s telles que des dialogues interculturels Ă  destination des jeunes, des formations sur la couverture mĂ©diatique des conflits ou encore des laboratoires destinĂ©s Ă  dĂ©velopper la pensĂ©e critique. L'Ă©vĂ©nement de lancement, animĂ© par Nada Al-Nashif, Sous-Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO pour les sciences sociales et humaines, a permis la participation de plusieurs jeunes de la rĂ©gion touchĂ©s par l'extrĂ©misme violent et initiateurs de projets concrets et porteurs d'espoir. C'Ă©tait l'occasion d’écouter leurs histoires :  Loubna Bensalah (Maroc), particuliĂšrement connue pour son projet « I Walk With Her » (Je marche avec elle), un voyage de 1000 km Ă  pied au Maroc pour encourager le dialogue avec les femmes, qui a Ă©tĂ© reproduit en Tunisie ; Nada Elfeituri (Libye), architecte, activiste et bloggeuse engagĂ©e dans la sociĂ©tĂ© civile libyenne depuis sept ans ; Hayfa Mansouri (Tunisie) qui a Ă©tĂ© endoctrinĂ©e par des islamistes radicaux Ă  l'Ăąge de 14 ans et dont le travail actuel consiste Ă  Ă©veiller la conscience des jeunes ; et Saddam Sayyaleh (Jordanie), un entrepreneur social qui emploie une approche communautaire pour autonomiser les jeunes et les enfants issus de communautĂ©s oĂč ils sont privĂ©s de leurs droits.  Â« C'est Ă  travers les jeunes qu'on autonomise les jeunes. Aujourd’hui, on veut plutĂŽt ressembler Ă  nos paires qu'Ă  nos pĂšres, » a expliquĂ© Loubna. Selon Hayfa, « toute stratĂ©gie de prĂ©vention de l'extrĂ©misme violent doit privilĂ©gier les jeunes, non pas parce qu'ils sont les cibles principales de la radicalisation, mais parce que les jeunes sont les plus Ă  mĂȘme de faire circuler un message entre eux et de trouver des solutions aux problĂšmes auxquels ils sont confrontĂ©s. Les jeunes sont les plus ambitieux de la sociĂ©tĂ©, ce qui signifie que, pour eux, le processus de changement et de progrĂšs n'a pas de limites ». La Directrice gĂ©nĂ©rale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, et le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint du Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, ont Ă©galement eu un dialogue public sur la rĂ©ponse de l'UNESCO et de l’ONU Ă  l'extrĂ©misme violent avec deux jeunes acteurs du changement de la rĂ©gion arabe, Hajer Sharief (Libye) et Aslam Souli (Tunisie). « Aujourd'hui, 46 % de la population mondiale est ĂągĂ©e de 24 ans ou moins. L'Afrique et le Moyen-Orient, en particulier, ont les proportions de jeunes les plus Ă©levĂ©es. Ils sont un atout positif et une source de leadership - ils reprĂ©sentent eux-mĂȘmes l'espoir et la promesse, et ils sont des leaders aujourd'hui », a dĂ©clarĂ© Vladimir Voronkov. Audrey Azoulay a ajoutĂ© : « A l'UNESCO, nous travaillons pour mais surtout avec les jeunes. Je crois que vous, les jeunes, vous ĂȘtes le vecteur et le message en soi. » Maha Bouzerda, jeune gestionnaire de projets culturels marocaine, et Sami Hourani, jeune entrepreneur social jordanien, ont conclu l'Ă©vĂ©nement. Selon ce dernier, « l'innovation Ă  travers ce projet rĂ©side dans son approche, fondĂ©e sur des opportunitĂ©s qui engagent et intĂšgrent les jeunes en leur offrant une autonomisation complĂšte et multidimensionnelle. DĂšs aujourd'hui, les jeunes de Jordanie, de Tunisie, du Maroc, de Libye et du monde, se prĂ©parent Ă  briser le cercle vicieux de l'extrĂ©misme, Ă  se remettre en question, Ă  s'impliquer, Ă  s'Ă©quiper et Ă  construire un monde sans violence, de paix et d'espoir ». Â« Aujourd'hui, les jeunes sont capables de rĂ©volutionner le monde tant de maniĂšre nĂ©gative que positive. Il est de la responsabilitĂ© des organisations internationales de soutenir les jeunes afin que cette rĂ©volution prenne une direction positive, » a conclu Maha. L'Ă©vĂ©nement d'une heure a rĂ©uni 150 participants, dont les dĂ©lĂ©gations permanentes du Canada, de Jordanie, de Libye, du Maroc, de Tunisie et d'autres pays, des partenaires de la sociĂ©tĂ© civile, des chaires UNESCO, des experts, des instituts de recherche et des collĂšgues de l’UNESCO. Au cours de l'Ă©vĂ©nement, les participants ont Ă©galement Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  parcourir l'exposition de photos « Une nouvelle gĂ©nĂ©ration de jeunes artistes urbains » d'Emeric Fohlen, et Ă  Ă©couter le groupe de musique pop/soul BĂ©narĂšs.  Le programme et les intervenants de l'Ă©vĂ©nement En savoir plus sur le projet En savoir plus sur le Centre de lutte contre le terrorisme des Nations Unies (UNCCT)  Lien connexe:https://www.facebook.com/unesco/videos/10156356687788390/URL:https://fr.unesco.org/news/jeunes-leaders-onu-unissent-leurs-forces-prevenir-extremisme-violent G20 Argentina/Flickr.com L’UNESCO au G20 : promouvoir les politiques qui façonneront l'avenir de l’éducation, de la vie et du travail 24 avril 2018 À cause des transformations majeures qui naissent de la mondialisation, de la numĂ©risation et de la complexitĂ© accrue de sociĂ©tĂ©s diverses, il devient de plus en plus nĂ©cessaire de dĂ©velopper des politiques Ă©ducatives qui prĂ©parent les enfants, les jeunes et les adultes Ă  un avenir incertain et Ă©volutif. Telle est l’introduction de l'ordre du jour du Sommet du Sommet du G20 de Buenos Aires, en Argentine, oĂč l'UNESCO et les reprĂ©sentants des 19 plus puissantes Ă©conomies du monde se sont rĂ©unis les 12 et 13 avril pour dĂ©battre des moyens de promouvoir des politiques publiques capables de libĂ©rer les potentialitĂ©s des individus et pour se pencher sur l'avenir du travail. Le Groupe de travail Éducation a Ă©tĂ© coordonnĂ© par le MinistĂšre de l’Éducation argentin et au cours du dĂ©bats sur les politiques publiques, il a examinĂ© deux problĂšmes principaux : les compĂ©tences utiles pour la vie et le travail et le financement de l’éducation. Des questions ont Ă©tĂ© soulevĂ©es, telles que : comment pouvons-nous crĂ©er un avenir oĂč tous les citoyens seront pleinement impliquĂ©s et intĂ©grĂ©s ; comment pouvons-nous garantir des systĂšmes Ă©ducatifs de qualitĂ© et inclusifs dans des sociĂ©tĂ©s qui Ă©voluent rapidement ; et quelles politiques en matiĂšre de compĂ©tences et d'Ă©ducation sont nĂ©cessaires pour encourager une citoyennetĂ© active, engagĂ©e en faveur du dĂ©veloppement durable. Financer l'Ă©ducation et identifier les compĂ©tences utiles pour l'avenir Le Groupe de travail Éducation a convenu de l’urgence qu’il y a Ă  identifier les compĂ©tences qui seront indispensables pour une pleine intĂ©gration des citoyens sur le marchĂ© du travail et dans la sociĂ©tĂ© et pour garantir leur plein dĂ©veloppement humain, dans une perspective d'apprentissage tout au long de la vie. Le Groupe a Ă©voquĂ© la nĂ©cessitĂ© de promouvoir les compĂ©tences cognitives, non cognitives et numĂ©riques par le biais de politiques Ă©ducatives inclusives, l’accent Ă©tant mis en particulier sur les groupes les plus vulnĂ©rables. L’inauguration de l’évĂ©nement a vu la participation de Marcos Peña, Chef du cabinet des ministres (Premier Ministre) d’Argentine ; Alejandro Finocchiaro, Ministre de l’éducation; Pedro Villagra Delgado, sherpa pour Argentine G20 ; et Shiro Terashima, Directeur au ministĂšre japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie. Â« Nous vivons une Ă©poque fascinante de bouleversements technologiques, et de nouvelles questions se posent aux gouvernements, Ă  la sociĂ©tĂ© civile et au secteur acadĂ©mique sur la maniĂšre d’instruire nos enfants » a dĂ©clarĂ© Marcos Peña. « Ce groupe peut Ă©clairer nos dirigeants en leur proposant des idĂ©es sur des modes de progression et de collaboration afin d’adapter nos systĂšmes d’éducation et de formation Ă  cette nouvelle rĂ©alitĂ© » a-t-il ajoutĂ©. L'UNESCO Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par Borhene Chakroun, Chef de la Section Jeunesse, AlphabĂ©tisation et DĂ©veloppement des compĂ©tences, Manos Antoninis, Directeur du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (Rapport GEM) et Jordan Naidoo, Directeur de la Division pour l’appui et la coordination de l’Agenda Éducation 2030 Ă  l'UNESCO. Borhene Chakroun a insistĂ© sur le fait que seule une approche d'apprentissage tout au long de la vie, privilĂ©giant les parcours d’apprentissage, peut accompagner les transitions de la main-d'Ɠuvre et enseigner Ă  la gĂ©nĂ©ration actuelle et Ă  la prochaine gĂ©nĂ©ration de travailleurs les compĂ©tences dont ils auront besoin pour un avenir qui n’est pas encore imaginable. Le Groupe des Vingt (G20) est un forum de dirigeants de 19 pays et des Ă©conomies les plus puissantes du monde dont l’objectif est d’élaborer des politiques mondiales en rĂ©ponse aux dĂ©fis actuels les plus urgents. Il a vu le jour en 1999, devenant une instance majeure de dialogue et de dĂ©cision Ă  laquelle participent les leaders mondiaux des Ă©conomies les plus dynamiques. Le nouveau Groupe de travail Éducation tiendra ses rĂ©unions les 12-13 avril, 11-12 juin et 3-4 septembre ; une sĂ©ance conjointe avec le Groupe de travail pour l’emploi aura lieu le 4 septembre.  Plus d’informations sur le Groupe de travail Éducation sur le site Internet du G20 Action de l’UNESCO dans le domaine des compĂ©tences pour le travail et la vie CommuniquĂ© de presse original de la rĂ©union du G20.  URL:https://fr.unesco.org/news/unesco-au-g20-promouvoir-politiques-qui-faconneront-avenir-education-vie-du-travail © UNESCO Lancement d’un projet sur la prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent en Jordanie, en Libye, au Maroc et en Tunisie 20 avril 2018 L’UNESCO et le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT) lanceront un projet sur la « PrĂ©vention de l'extrĂ©misme violent par l'autonomisation des jeunes en Jordanie, en Libye, au Maroc et en Tunisie ». D’une durĂ©e de deux ans, ce projet sera lancĂ© lors d’un Ă©vĂ©nement organisĂ© au siĂšge de l’UNESCO, le 24 avril (Espace MirĂł, de 10h30 Ă  13h00). Au cours de cet Ă©vĂ©nement, la Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, et le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint du Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, dĂ©battront des solutions proposĂ©es par les Nations Unies et l’UNESCO pour rĂ©pondre Ă  l’extrĂ©misme violent avec deux jeunes acteurs du changement de la rĂ©gion arabe, Souli Aslam (Tunisie) et Hajer Sharief (Libye). Six jeunes de la rĂ©gion qui ont Ă©tĂ© touchĂ©s par l’extrĂ©misme violent tĂ©moigneront Ă©galement pendant cet Ă©vĂ©nement. Ce nouveau projet apportera son soutien Ă  des initiatives menĂ©es sur le terrain par des jeunes dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et des mĂ©dias pour prĂ©venir l’extrĂ©misme violent. Des organisations de jeunesse, des acteurs du monde de l'Ă©ducation et des professionnels des mĂ©dias seront mobilisĂ©s autour d’un ensemble d’activitĂ©s telles que des dialogues interculturels Ă  destination des jeunes, des formations sur la couverture mĂ©diatique des conflits ou encore des laboratoires destinĂ©s Ă  dĂ©velopper la pensĂ©e critique. Depuis 2016, un jeune (15-29 ans) sur quatre a Ă©tĂ© touchĂ© d'une maniĂšre ou d'une autre par la violence ou un conflit armĂ©. Les jeunes, qui reprĂ©sentent prĂšs de 1,2 milliard de la population mondiale, font rĂ©guliĂšrement la preuve de leur capacitĂ© de rĂ©silience malgrĂ© les difficultĂ©s qu’ils rencontrent. Pourtant, certains se laissent sĂ©duire par les solutions globalisantes des groupes prĂŽnant l’extrĂ©misme violent. Le projet, cofinancĂ© par le Canada, est un effort collectif visant Ă  impliquer les jeunes dans la lutte contre l'extrĂ©misme violent, un problĂšme qui affecte de maniĂšre disproportionnĂ©e les jeunes en Jordanie, en Libye, au Maroc et en Tunisie L’évĂ©nement sera retransmis via un Facebook Live. ****   Les jeunes intervenants seront disponibles pour des entretiens Ă  partir de 13h00. #YouthPVE Contact pour les mĂ©dias : Djibril KĂ©bĂ©, Section des mĂ©dias de l’UNESCO, d.kebe@unesco.org, +33(0)145681741 Plus d’information sur le projet Plus d’information UNCCT  URL:https://fr.unesco.org/news/lancement-projet-prevention-extremisme-violent-jordanie-libye-au-maroc-tunisie © UNESCO Guatemala PrĂ©parer la voie Ă  l'Ă©ducation des femmes dans les communautĂ©s autochtones du Guatemala 19 avril 2018 Magdalena Cox Xum est un modĂšle et une hĂ©roĂŻne des temps modernes. Elle est la premiĂšre coordinatrice Ă©ducative du Centre UNESCO-Malala de San Andres Xecul, TotonicapĂĄn, au Guatemala, créé dans le cadre du nouveau projet soutenu par le Fonds Malala de l’UNESCO pour le droit des filles Ă  l'Ă©ducation. Elle a commencĂ© Ă  travailler au Centre en mars 2018, mais sa contribution Ă  l'Ă©ducation des femmes a commencĂ© il y a bien plus longtemps dans son village de Nimasac. ModĂšles Magdalena est la cadette d’une fratrie de quatre sƓurs et cinq frĂšres. Elle est aussi la seule, avec son plus jeune frĂšre, Ă  avoir fini l'Ă©cole et Ă  avoir choisi de devenir enseignante. Mais, en tant que fille, Magdalena craignait de ne pas pouvoir suivre son rĂȘve de devenir enseignante. Elle pensait qu'elle n’irait que jusqu’à la fin de la 6e annĂ©e, comme ses huit frĂšres et sƓurs et comme beaucoup de jeunes filles de sa municipalitĂ©. Ă€ San Andres Xecul, TotonicapĂĄn, l’Annuaire statistique du MinistĂšre de l’éducation annonçait en 2016 un taux de scolarisation en primaire des filles d'Ăąge scolaire de 35 %, et seulement 10 % des Ă©lĂšves de 12 Ă  21 ans Ă©taient inscrites Ă  l'Ă©cole moyenne pour les enfants de 10 Ă  13 ans, et seulement 1 % au lycĂ©e. MalgrĂ© la rĂ©sistance initiale de son pĂšre, la mĂšre de Magdalena a compris sa volontĂ© d’étudier et l’a soutenue jusqu’à ce qu’elle obtienne son diplĂŽme d’enseignante interculturelle bilingue pour le primaire. Sa mĂšre est devenue le premier modĂšle de ce qu'elle voulait ĂȘtre pour sa communautĂ©, une femme qui reconnaĂźt un potentiel et un dĂ©sir d’exceller chez d'autres femmes et qui les aide Ă  les rĂ©aliser. L'Ă©ducation est une prioritĂ© Depuis qu'elle est devenue enseignante, Magdalena s'est engagĂ©e Ă  aider les femmes de sa communautĂ© alors mĂȘme que l'Ă©ducation n'y est pas toujours considĂ©rĂ©e comme une prioritĂ©. Pourquoi faudrait-il les laisser Ă©tudier ? C’est l’une des questions qui lui est le plus couramment posĂ©e. Magdalena a racontĂ© sa propre histoire pour inspirer les parents et les membres de la communautĂ© quant Ă  l'importance de l’éducation et aux bĂ©nĂ©fices des programmes d'Ă©ducation non formelle. Son action est allĂ©e au-delĂ  de celle d’une enseignante. Elle a frappĂ© aux portes et rencontrĂ© des femmes qui souhaitaient faire des Ă©tudes mais n'en avaient pas la possibilitĂ©, par manque de flexibilitĂ© des programmes d'Ă©ducation formelle ou Ă  cause de leur contexte culturel ou Ă©conomique. Elle a ouvert les portes de sa propre maison pour donner des leçons Ă  ses Ă©lĂšves, investissant ses propres ressources pour acheter un tableau blanc et des bancs. Magdalena a dit Ă  une femme, « [le] matin, tu pourras garder tes animaux et l'aprĂšs-midi tu viendras [Ă©tudier] avec moi. » Cette femme est allĂ©e jusqu’au bout de la 6e. Les Centres UNESCO-Malala, soutenu par le Fonds Malala de l’UNESCO pour le droit des filles Ă  l'Ă©ducation, permettent de donner Ă  l'Ă©ducation la place qui lui revient dans les communautĂ©s. Avec l'aide de coordinateurs engagĂ©s comme Magdalena, les jeunes filles et les femmes vont choisir un programme d'Ă©ducation non formelle appropriĂ©, rendre les matĂ©riels Ă©ducatifs requis et rechercher l’emplacement et le programme des groupes d’études. Les coordinateurs du centre, natifs de la rĂ©gion, communiquant dans la langue autochtone pertinente et comprenant le contexte culturel, aideront aussi les communautĂ©s Ă  s’approprier le projet, l’une des clĂ©s de sa pĂ©rennitĂ©. Par l’intermĂ©diaire du Centre et de son travail comme coordinatrice Ă©ducative d’un Centre UNESCO-Malala, Magdalena disposera de l'espace et des opportunitĂ©s nĂ©cessaires pour amplifier ses efforts hĂ©roĂŻques et dispenser une Ă©ducation aux filles et aux jeunes femmes autochtones de San Andres Xecul, TotonicapĂĄn et, espĂ©rons-le, plus gĂ©nĂ©ralement du Guatemala.  Nouveau projet pour amĂ©liorer l'Ă©ducation des filles et des femmes autochtones du Guatemala Fonds Malala de l’UNESCO pour le droit des filles Ă  l'Ă©ducation Saqilaj B’e (en espagnol) Les filles autochtones sont en bonne voie de devenir des leaders au Guatemala  URL:https://fr.unesco.org/news/preparer-voie-education-femmes-communautes-autochtones-du-guatemala ⓒ Rawpixel.com / Shutterstock.com L’ONUDC et l’UNESCO joignent leurs efforts pour promouvoir l’état de droit par l’éducation 18 avril 2018 L’UNESCO et l’ONUDC ont annoncĂ© le lancement d’un nouveau partenariat visant Ă  fournir une Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale en rĂ©ponse Ă  certains des dĂ©fis les plus pressants qui menacent la paix, la justice et l’état de droit dans le monde. L’Initiative sur l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale : enseigner une culture de la lĂ©galitĂ© a Ă©tĂ© mise au point conjointement par l’UNESCO et l’ONUDC afin de doter les responsables des politiques de l’éducation, les enseignants du primaire et du secondaire et les Ă©ducateurs des outils nĂ©cessaires pour donner aux Ă©lĂšves les moyens de participer Ă  la sociĂ©tĂ© en tant qu’agents du changement constructifs et responsables sur le plan Ă©thique, soutenant la justice et des institutions solides. Â« L’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale offre une mĂ©thode trĂšs efficace pour rĂ©pondre aux dĂ©fis contemporains qui menacent l’état de droit. En renforçant la capacitĂ© des Ă©lĂšves Ă  penser, Ă  agir de maniĂšre responsable et Ă  partager, nous pouvons Ă©lever les dĂ©fenses de la paix dans l’esprit des hommes et des femmes
GrĂące Ă  ce nouveau partenariat avec l’ONUDC, nous allons dĂ©velopper les outils dont les enseignants et les Ă©ducateurs ont besoin pour aider les Ă©lĂšves Ă  agir et Ă  participer Ă  la sociĂ©tĂ© en tant qu’agents du changement constructifs et responsables sur le plan Ă©thique, soutenant la paix, la justice et des institutions solides », a dit M. Qian Tang, Sous-Directeur gĂ©nĂ©ral de l’UNESCO pour l’éducation, saluant l’initiative. L’initiative sera dĂ©ployĂ©e durant les deux prochaines annĂ©es et mettra en commun l’expertise disponible au sein des deux organisations. Elle est mise en Ɠuvre dans le cadre des activitĂ©s de l’UNESCO relatives Ă  l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale et est conçue de maniĂšre Ă  appuyer l’initiative Ă‰ducation pour la justice (E4J) de l’ONUDC. L'initiative Éducation pour la Justice fait partie du Programme mondial pour la mise en Ɠuvre de la DĂ©claration de Doha, adoptĂ©e en 2015 suite au 13e CongrĂšs des Nations Unies pour la prĂ©vention du crime et la justice pĂ©nale. FinancĂ© par l’État du Qatar, l’initiative vise Ă  prĂ©venir le crime et la corruption et Ă  promouvoir une culture de la lĂ©galitĂ© par le biais d’activitĂ©s pĂ©dagogiques conçues pour les niveaux d’enseignement primaire, secondaire et supĂ©rieur. L’action de l’UNESCO en faveur de l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale et de la prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent par l’éducation vise Ă  renforcer les capacitĂ©s des systĂšmes nationaux d’éducation Ă  contribuer de maniĂšre adĂ©quate et efficace aux efforts de prĂ©vention Ă  l’échelle nationale. Elle soutient l’application de la dĂ©cision 197 EX/46 du Conseil exĂ©cutif de l’UNESCO sur le « RĂŽle de l’UNESCO dans la promotion de l’éducation comme outil de prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent » ainsi que le Plan d’action du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies pour la prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent. Les activitĂ©s se dĂ©roulent dans le cadre plus large de la contribution des deux institutions Ă  la rĂ©alisation du Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030, et en particulier des Objectifs de dĂ©veloppement durable 4 et 16, qui appellent Ă  fournir une Ă©ducation de qualitĂ© et Ă  construire la paix, la justice et des institutions solides. Ces efforts visent Ă©galement Ă  renforcer la rĂ©silience des jeunes face aux messages de l’extrĂ©misme violent et Ă  favoriser un sentiment positif d’identitĂ© et d’appartenance. URL:https://fr.unesco.org/news/onudc-unesco-joignent-leurs-efforts-promouvoir-etat-droit-education © Shutterstock.com Nouvelles approches pour interprĂ©ter et reprĂ©senter l'esclavage dans les musĂ©es et les sites 8 avril 2018 Un sĂ©minaire international organisĂ© par le projet "La Route de l'esclave : rĂ©sistance, libertĂ©, hĂ©ritage", en Ă©troite collaboration avec l'UniversitĂ© de Virginie, l'ICOMOS (US), la Fondation Thomas Jefferson/Monticello et le MusĂ©e national de l’histoire et de la culture afro-amĂ©ricaine (NMAAHC) a eu lieu Ă  Charlottesville, États-Unis d’AmĂ©rique, du 19 au 22 mars 2018.Des spĂ©cialistes Ɠuvrant dans des domaines variĂ©s, des chercheurs et des reprĂ©sentants du gouvernement et d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile venus des diffĂ©rentes rĂ©gions du monde ont pu Ă©changer leurs expĂ©riences et leur expertise en vue de cerner les enjeux importants de la reprĂ©sentation et l’interprĂ©tation de l'esclavage dans les musĂ©es et sur les sites de mĂ©moire. Lors des sessions plĂ©niĂšres, les participants ont notamment Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  rĂ©pondre Ă  des questions prĂ©cises pour identifier les approches, mĂ©thodologies et outils qui seraient les plus adaptĂ©s pour raconter au grand public cette tragĂ©die et ces multiples consĂ©quences. Ils ont pu approfondir leur rĂ©flexion et faire des propositions concrĂštes pour l’élaboration d’un guide destinĂ© aux professionnels chargĂ©s de traiter ce sujet sensible dans les musĂ©es et les autres espaces publics. Un groupe de travail international sera mis en place par le projet "La Route de l'esclave" de l'UNESCO, pour Ă©laborer, sur la base des recommandations du sĂ©minaire, cet instrument qui complĂštera le guide destinĂ© aux gestionnaires de sites de mĂ©moire, en cours de publication. Une session spĂ©ciale avait Ă©tĂ© consacrĂ© le 20 mars aux discussions sur les implications dans l’esclavage de prestigieuses institutions universitaires amĂ©ricaines, qui ont directement bĂ©nĂ©ficiĂ© de ce commerce honteux. Certaines de ces institutions, qui font partie d’un Consortium de plus de 38 UniversitĂ©s Ă©tudiant l’esclavage (Universities Studying Slavery), ont dĂ©jĂ  commencĂ© un travail d’introspection pour Ă©valuer leur degrĂ© d’implication et rĂ©flĂ©chir Ă  des mesures pour redresser ces injustices. Le 22 mars, les confĂ©renciers ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  participer Ă  une visite guidĂ©e du MusĂ©e national de l’histoire et de la culture afro-amĂ©ricaine (NMAAHC). Ce musĂ©e, qui a Ă©tĂ© inaugurĂ© en 2016, Ă  Washington DC, aprĂšs un siĂšcle de combat, aborde l'histoire et la culture afro-amĂ©ricaines Ă  travers quatre thĂ©matiques majeures: l'esclavage, la sĂ©grĂ©gation, la culture et le sport. D’aprĂšs Ali Moussa Iye, Chef du projet « La Route de l'esclave » le NMAAHC est un exemple remarquable d’institution musĂ©ale utilisant les derniĂšres technologies pour illustrer la complexitĂ© de l’histoire de l’esclavage et honorer les apports significatifs de la diaspora africaine aux AmĂ©riques et dans le monde. L’acteur, rĂ©alisateur et producteur amĂ©ricain, Forest Whitaker, a adressĂ© un message aux participants de la confĂ©rence Ă  Charlottesville, au cours duquel Il est revenu sur les attaques des suprĂ©matistes blancs qui ont eu lieu dans cette ville, et qui selon lui  : « [
] nous rappellent que les consĂ©quences de l'esclavage, en particulier les prĂ©jugĂ©s raciaux, doivent encore ĂȘtre affrontĂ©s [ 
] les interprĂ©tations conflictuelles de ces hĂ©ritages [de l’esclavage] sont la source de malentendus, haine et violence . Il a aussi soulignĂ© l’importance des thĂ©matiques dĂ©battues dans le cadre du sĂ©minaire : « Quand la tragĂ©die de l'esclavage est correctement commĂ©morĂ©e, interprĂ©tĂ©e et reprĂ©sentĂ©e [
] elle peut nous empĂȘcher de nous battre les uns contre les autres, et nous aider Ă  nous tourner vers la rĂ©conciliation, le respect mutuel et le pardon ». Forest Whitaker a enfin insistĂ© sur l’importance d’initiatives, tels que le projet phare de l’UNESCO « La Route de l’esclave », pour la reconnaissance des consĂ©quences sociales et psychologiques de cette tragĂ©die dans les sociĂ©tĂ©s contemporaines. Ce SĂ©minaire international s’inscrit dans le cadre la « DĂ©cennie internationale des personnes d'ascendance africaine (2015-2024) », la « JournĂ©e internationale pour l'Ă©limination de la discrimination raciale (21 mars 2018) », la « JournĂ©e internationale de commĂ©moration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique (25 mars 2018) », et le 70e Anniversaire de la DĂ©claration universelle des droits de l’Homme.  Plus d’informations sur le sĂ©minaire Le projet "La Route de l'esclave" de l'UNESCO  Contact: Ali Moussa iye, a.moussa-iye@unesco.orgURL:http://www.unesco.org/new/fr/media-services/single-view/news/new_approaches_in_interpreting_and_representing_slavery_in_m/ © UNESCO Le Bureau de l’UNESCO Ă  Mexico et le RĂ©seau des Ă©coles associĂ©es de l’UNESCO mettent l’accent sur l’enseignement de l’Holocauste et des gĂ©nocides 4 avril 2018 Le Bureau de l’UNESCO Ă  Mexico a participĂ© Ă  une rĂ©union des coordinateurs nationaux du RĂ©seau des Ă©coles associĂ©es de l’UNESCO (rĂ©SEAU) au Mexique qui s’est tenue du 15 au 16 mars 2018 Ă  Monterrey (Mexique). OrganisĂ©e par la Commission mexicaine de coopĂ©ration avec l’UNESCO (CONALMEX) et le SecrĂ©tariat de l’éducation publique, la rĂ©union a Ă©tĂ© axĂ©e sur l’enseignement de l’Holocauste et des gĂ©nocides. Le thĂšme correspond aux valeurs et aux principes dĂ©fendus par le rĂ©SEAU, tels que les droits fondamentaux et la dignitĂ© humaine, le respect de la diversitĂ© et la solidaritĂ© internationale. Durant la rĂ©union, le Guide Ă  l’intention des dĂ©cideurs politiques sur l’enseignement de l’Holocauste et la prĂ©vention du gĂ©nocide a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© aux coordinateurs participants des 310 Ă©coles membres du rĂ©SEAU de l’UNESCO et des 395 Ă©coles « partenaires du rĂ©SEAU » au Mexique. L’exposition « L’État trompeur : le pouvoir de la propagande nazie », prĂ©sentĂ©e sur le lieu de la confĂ©rence, a apportĂ© des Ă©lĂ©ments complĂ©mentaires. L’exposition a Ă©tĂ© créée par le MusĂ©e du MĂ©morial de l’Holocauste des États-Unis (USHMM) en coopĂ©ration avec le Programme de communication sur l’Holocauste et les Nations Unies, afin d’expliquer comment le parti Nazi a utilisĂ© des techniques de propagande innovantes pour accĂ©der au pouvoir par la voie des urnes et conduire ensuite le pays Ă  la guerre et Ă  l’assassinat systĂ©matique de 6 millions de Juifs en Europe. C’est un outil qui vise Ă  aider les jeunes Ă  mieux Ă©valuer les messages qu’ils reçoivent, en particulier sur internet et les rĂ©seaux sociaux. Dans ce contexte, Adolfo RodrĂ­guez, spĂ©cialiste en Ă©ducation au Bureau de l’UNESCO Ă  Mexico, a prĂ©sentĂ© la publication de l’UNESCO intitulĂ©e « Repenser l’éducation : Vers un bien commun mondial ?  », et soulignĂ© en quoi le fait d’aborder ces passĂ©s violents s’inscrit dans le rĂŽle plus large de l’éducation pour promouvoir la paix et la tolĂ©rance et contribuer Ă  la prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent. Lors d’une sĂ©ance spĂ©ciale le deuxiĂšme jour de la rĂ©union, Yael Siman Druker, de l’UniversitĂ© ibĂ©ro-amĂ©ricaine de Mexico, a donnĂ© une prĂ©sentation intitulĂ©e « Holocauste, gĂ©nocide et citoyennetĂ© mondiale ». Yael Siman Druker a fait partie des deux Ă©quipes nationales mexicaines qui ont participĂ© aux Ă©ditions 2015 et 2017 de la ConfĂ©rence internationale sur l’éducation et l’Holocauste (ICEH), organisĂ©e conjointement par l’UNESCO et l’USHMM. La confĂ©rence forme et soutient les acteurs de l’éducation dans leurs efforts visant Ă  faire progresser l’enseignement de l’Holocauste par le dĂ©veloppement d’initiatives adaptĂ©es Ă  leurs contextes nationaux respectifs. Ă€ l’issue de l’ICEH 2015, l’équipe nationale mexicaine a organisĂ© une confĂ©rence universitaire de deux jours Ă  l’UniversitĂ© ibĂ©ro-amĂ©ricaine en coopĂ©ration avec le MusĂ©e de la mĂ©moire et de la tolĂ©rance Ă  Mexico Ă  l’automne 2016, publiĂ© un guide pĂ©dagogique pour les enseignants et pilotĂ© un programme binational de formation des enseignants avec le Chili. L’équipe 2017 s’appuie sur le succĂšs de la premiĂšre sĂ©rie de projets. Dans le courant de l’annĂ©e 2018, l’équipe prĂ©voit de coopĂ©rer avec le MinistĂšre mexicain de l’éducation ainsi qu’avec des experts d’universitĂ©s et d’instituts mexicains sĂ©lectionnĂ©s afin de continuer Ă  faire progresser l’enseignement de l’Holocauste et des gĂ©nocides au Mexique. Le Mexique a redoublĂ© d’efforts pour renforcer l’enseignement de l’Holocauste et des gĂ©nocides dans les Ă©coles et les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur du pays. Depuis 2014, le Mexique est membre du RĂ©seau latino-amĂ©ricain de l’UNESCO pour l’enseignement de l’Holocauste.  Action de l’UNESCO dans le domaine de l’enseignement de l’Holocauste et des gĂ©nocides MusĂ©e du MĂ©morial de l’Holocauste des États-Unis RĂ©seau des Ă©coles associĂ©es de l’UNESCO (rĂ©SEAU) RĂ©seau des Ă©coles associĂ©es de l’UNESCO au Mexique  URL:https://fr.unesco.org/news/bureau-unesco-mexico-reseau-ecoles-associees-unesco-mettent-accent-enseignement-holocauste © Sustainability Guides and Climate Scouts project Apprendre aux jeunes Ă  planter pour la planĂšte et changer le monde depuis le cƓur de l’Europe 29 mars 2018 Un projet menĂ© dans une belle rĂ©gion isolĂ©e de la campagne allemande transforme les jeunes en « scouts pour le climat » avec un message fort Ă  faire passer. Le projet « Sustainability Guides and Climate Scouts » (scouts-guides pour la durabilitĂ© et le climat) est dirigĂ© depuis l’International Meeting Centre St Marienthal Ă  Ostritz, dans le Land de Saxe, prĂšs de la frontiĂšre polonaise. Créé en 1992, le centre organise chaque annĂ©e une soixantaine de manifestations dans le domaine de l’éducation en vue du dĂ©veloppement durable (EDD) Ă  l’intention de plus de 2 500 familles, jeunes, adultes et experts. LancĂ© en 1998, le projet des guides et scouts accueille des groupes d’élĂšves pour des stages intensifs qui associent les Ă©tudes et les activitĂ©s pratiques de plein air, et qui mettent Ă  profit son sentier de dĂ©couverte forestier et sa station de protection de la nature. Plus de 1 100 jeunes y ont participĂ© Ă  ce jour, y compris 680 jeunes issus de milieux sociaux dĂ©favorisĂ©s et ayant des difficultĂ©s d’apprentissage, qui ont gĂ©nĂ©ralement trĂšs peu accĂšs Ă  l’EDD.  L’emplacement gĂ©ographique du centre est parfait pour rassembler des Ă©lĂšves de l’Allemagne, de la Pologne et de la RĂ©publique tchĂšque. Un nouveau projet modĂšle est en train d’ĂȘtre mis en place, qui ouvre les portes de l’EDD Ă©galement aux rĂ©fugiĂ©s. L’un des aspects les plus excitants du projet est le programme « Plant for the Planet », dans le cadre duquel des enfants ont plantĂ© environ 34 hectares de forĂȘt et conduit une trentaine d’initiatives d’économie d’énergie et de conservation des ressources en eau Ă  petite Ă©chelle. Â« Nous avons deux messages Ă  faire passer : nous enseignons la paix et la protection de l’environnement. Nous sommes bien placĂ©s au cƓur de l’Europe pour rassembler des jeunes qui ne se seraient normalement pas rencontrĂ©s et leur montrer que nous sommes tous des ĂȘtres humains et que nous devons nous respecter les uns les autres ainsi que la planĂšte », a dit le responsable du projet, Georg Salditt. Le travail avec les rĂ©fugiĂ©s venus de Syrie, d’Afghanistan et des pays africains et d’ailleurs a Ă©galement un double objectif. Â« Nous voulons nous assurer qu’ils sachent, s’ils font leur vie ici, Ă  quel point il est important de protĂ©ger l’environnement, mais aussi, s’ils ont la possibilitĂ© de retourner chez eux ou d’aller dans un autre pays, qu’ils emportent ces messages avec eux », a expliquĂ© Georg. Le centre est non seulement un modĂšle de durabilitĂ© lui-mĂȘme, avec son propre systĂšme de gestion de l’environnement, mais lorsque les enfants finissent leur stage, ils emportent aussi avec eux des idĂ©es sur la maniĂšre de transformer leurs propres Ă©coles. Le centre allie trĂšs Ă©troitement la thĂ©orie et la pratique. Dans certaines Ă©coles, des reprĂ©sentants pour l’environnement ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s et des Ă©lĂšves ont introduit des routines permanentes d’économie d’énergie pour le chauffage et la ventilation et pour rĂ©duire l’utilisation de papier et les dĂ©chets. Dans le cadre du projet, les jeunes s’informent Ă©galement sur les effets du changement climatique sur les sociĂ©tĂ©s, tels que l’érosion des sols, les phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes et l’exode rural, et sur les Ă©conomies et l’environnement, en particulier en ce qui concerne la dĂ©gradation des forĂȘts. Ils sont motivĂ©s par des retours rapides sur les succĂšs obtenus en matiĂšre d’économie d’énergie et de conservation des ressources en eau et par des actualitĂ©s sur la superficie des forĂȘts plantĂ©es. Autre aspect important, les enfants participent Ă  des ateliers de communication pour apprendre Ă  partager et Ă  diffuser au mieux ce qu’ils ont appris lors de journĂ©es portes ouvertes dans les Ă©coles ou dans des salles publiques. Pour Georg, l’un des aspects les plus gratifiants de son travail est de voir la transformation s’opĂ©rer sous ses yeux. Â« Cela peut sembler bĂȘte mais des Ă©lĂšves m’écrivent un ou deux ans aprĂšs le stage pour me dire que ces cinq jours ont changĂ© leur vie, non seulement en termes de rapport Ă  l’environnement mais aussi en tant qu’expĂ©rience humaine. Certains n’avaient jamais rencontrĂ© quelqu’un d’un autre pays. Et ils ont dĂ» planter un arbre ! » Un nouveau projet est dĂ©jĂ  en prĂ©paration. Â« Nous travaillons dĂ©sormais sur un projet visant Ă  protĂ©ger les abeilles et les insectes. Tout le monde aime le miel et les abeilles, donc nous pensons que ce sera un succĂšs », a-t-il dit.  En savoir plus au sujet de l’éducation au dĂ©veloppement durable.  URL:https://fr.unesco.org/news/apprendre-aux-jeunes-planter-planete-changer-monde-coeur-europe