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© Florence Brochoire L’importance de l'enseignement et l'apprentissage de l'Holocauste 2 fĂ©vrier 2018 À l’occasion de la JournĂ©e internationale dĂ©diĂ©e Ă  la mĂ©moire des victimes de l'Holocauste, commĂ©morĂ©e chaque annĂ©e le 27 janvier, l’UNESCO se mobilise pour leur rendre hommage et rĂ©affirmer son engagement dans la lutte contre l’antisĂ©mitisme, le racisme et toute autre forme d’intolĂ©rance. En 2017, l’UNESCO a publiĂ© un guide d’orientation intitulĂ© Enseignement de l’Holocauste et prĂ©vention du gĂ©nocide pour apporter des rĂ©ponses utiles et des recommandations aux parties prenantes du secteur de l’éducation. Qu'est-ce que l’enseignement de l'Holocauste ? L’enseignement de l'Holocauste consiste essentiellement en une Ă©tude historique de la persĂ©cution et du meurtre systĂ©matiques, bureaucratiques, commanditĂ©s par l'Ă©tat de six millions de Juifs par l'Allemagne nazie et ses collaborateurs. Il fournit aussi un point de dĂ©part Ă  l’examen des signes annonciateurs susceptibles d’avertir d’atrocitĂ©s de masse potentielles. Cette Ă©tude soulĂšve des questions sur le comportement humain et sur notre capacitĂ© Ă  dĂ©signer des boucs Ă©missaires ou Ă  apporter des rĂ©ponses simples aux problĂšmes posĂ©s par des dĂ©fis sociĂ©taux complexes. L'Holocauste illustre les dangers des prĂ©jugĂ©s, de la discrimination, de l’antisĂ©mitisme et de la dĂ©shumanisation. Il met aussi en Ă©vidence tout l’éventail des rĂ©actions humaines – soulevant d’importantes rĂ©flexions sur les motivations sociĂ©tales et individuelles et sur les pressions qui conduisent les gens Ă  agir comme ils font - ou Ă  ne pas agir du tout. Pourquoi enseigner l'Holocauste? Pour traiter de ce sujet, les acteurs de l’éducation peuvent s’appuyer sur une sĂ©rie de raisonnements, de modalitĂ©s se rapportant Ă  une multitude de contextes et d'histoires diffĂ©rents partout dans le monde. Ce guide Ă©numĂšre certaines des principales raisons qui font qu’il est pertinent, au niveau universel, d’entreprendre un tel enseignement. L'enseignement et l'apprentissage de l'Holocauste peuvent : DĂ©montrer la fragilitĂ© de toutes les sociĂ©tĂ©s et institutions censĂ©es prĂ©server la sĂ©curitĂ© et les droits de tous. Ils montrent comment ces institutions peuvent se retourner contre un segment de la sociĂ©tĂ©. Ils mettent en Ă©vidence la nĂ©cessitĂ© pour tous, et surtout pour les personnes en position de leadership, de renforcer les valeurs humanistes qui protĂšgent et prĂ©servent la libertĂ© et la justice des sociĂ©tĂ©s.   Mettre en Ă©vidence les aspects du comportement humain qui touchent toutes les sociĂ©tĂ©s, tels que la tendance Ă  dĂ©signer des boucs Ă©missaires et le dĂ©sir de trouver des rĂ©ponses simples Ă  des problĂšmes complexes, le potentiel de violence extrĂȘme et d’abus de pouvoir, et les rĂŽles que peuvent jouer la peur, la pression des pairs, l'indiffĂ©rence, la cupiditĂ© et le ressentiment dans les relations sociales et politiques.   DĂ©montrer les dangers des prĂ©jugĂ©s, de la discrimination et de la dĂ©shumanisation, qu’il s’agisse de l'antisĂ©mitisme qui a alimentĂ© l'Holocauste ou d'autres formes de racisme et d'intolĂ©rance.   Approfondir la rĂ©flexion sur les problĂšmes contemporains qui touchent les sociĂ©tĂ©s du monde entier, par exemple le pouvoir des idĂ©ologies extrĂ©mistes, de la propagande, de l'abus de pouvoir officiel et de la haine et de la violence Ă  l’encontre de groupes.   Enseigner les potentialitĂ©s humaines dans des situations extrĂȘmes et dĂ©sespĂ©rĂ©es, en envisageant les actions des auteurs et des victimes, ainsi que d'autres personnes qui, en fonction de diverses motivations, peuvent tolĂ©rer, nĂ©gliger ou agir face Ă  la haine et Ă  la violence. Cela peut sensibiliser non seulement Ă  la façon dont la haine et la violence s’enracinent, mais aussi au pouvoir de rĂ©sistance, de rĂ©silience et de solidaritĂ© dans tous les contextes au niveau local, national et mondial.   Attirer l'attention sur les institutions et les normes internationales qui ont Ă©laborĂ©es en rĂ©action Ă  la DeuxiĂšme Guerre mondiale et Ă  l'Holocauste. Il s’agit notamment des Nations Unies et de ses traitĂ©s internationaux sur la promotion et le respect des droits de l'homme, de la promotion des droits individuels et de l’égalitĂ© de traitement face Ă  la loi, de la protection des civils dans toutes les formes de conflit armĂ© et de la protection des individus qui ont fui leur pays par crainte de persĂ©cutions. Cela peut contribuer Ă  bĂątir une culture du respect de ces institutions et normes, ainsi que des normes constitutionnelles nationales qui en dĂ©coulent.   Souligner les efforts de la communautĂ© internationale pour rĂ©agir aux gĂ©nocides modernes. Le Tribunal militaire international de Nuremberg a Ă©tĂ© le premier tribunal Ă  poursuivre les auteurs de « crimes contre l'humanitĂ© », posant les bases de la justice pĂ©nale internationale moderne. La Convention pour la prĂ©vention et la rĂ©pression du crime de gĂ©nocide par laquelle les pays s’engagent Ă  prĂ©venir et Ă  punir le crime de gĂ©nocide, est un autre exemple de rĂ©ponse directe aux crimes commis par l'Allemagne nazie. L’enseignement de l'Holocauste peut conduire Ă  une rĂ©flexion sur la rĂ©currence de tels crimes et sur le rĂŽle de la communautĂ© internationale.  Quels sont les objectifs de l'enseignement et de l'apprentissage ?  Comprendre comment et pourquoi l'Holocauste s'est produit peut permettre une meilleure comprĂ©hension de la violence de masse en gĂ©nĂ©ral, et mettre en lumiĂšre l’importance de la promotion des droits humains, de l’éthique et de l’engagement civique qui renforce la solidaritĂ© humaine. L'Ă©tude de cette histoire peut donner lieu Ă  une discussion sur les contextes sociĂ©taux qui permettent aux politiques d’exclusion de diviser les communautĂ©s et favorisent les environnements propices aux gĂ©nocides. C'est un puissant outil pour intĂ©resser les apprenants aux dĂ©bats sur l’émergence et la promotion des droits humains, sur la nature et la dynamique des crimes d'atrocitĂ©s et sur les moyens de les prĂ©venir, ainsi que sur la façon de traiter par l’éducation les traumatismes du passĂ©. Cette Ă©ducation crĂ©e de multiples occasions pour les apprenants de rĂ©flĂ©chir Ă  leur rĂŽle en tant que citoyens du monde. Le guide explore par exemple comment l’enseignement de l'Holocauste peut Ɠuvrer dans le sens des objectifs d'apprentissage visĂ©s par l'Éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale (ECM), l’un des piliers du programme Éducation 2030. Elle propose des thĂšmes et des activitĂ©s susceptibles de bien informer les Ă©lĂšves, de les rendre capables de porter un Ɠil critique, d’ĂȘtre socialement connectĂ©s, respectueux de la diversitĂ© et Ă©thiquement responsables et engagĂ©s. Quels sont les principaux domaines de mise en Ɠuvre ? Chaque pays prĂ©sente un contexte distinct et des capacitĂ©s diffĂ©rentes. Le guide couvre tous les domaines que devraient prendre en considĂ©ration les dĂ©cideurs dans le cadre de l’enseignement de l'Holocauste et, peut-ĂȘtre, l’enseignement des gĂ©nocides et des atrocitĂ©s de masse. Il fournit Ă©galement des directives prĂ©cises pour chacun de ces domaines. Cela inclut par exemple les programmes d’enseignement et les manuels, y compris les façons d’intĂ©grer l'Holocauste dans diffĂ©rents thĂšmes, les Ăąges concernĂ©s et les moyens de s'assurer de l’exactitude historique des manuels et des programmes d’enseignements. Le guide couvre aussi la formation des enseignants, les pratiques en salle de classe et les pĂ©dagogies appropriĂ©es, les institutions d’enseignement supĂ©rieur. Il fournit des recommandations importantes sur la façon de renforcer les interactions avec le secteur de l’éducation non formelle par le biais de la formation des adultes, de partenariats avec les musĂ©es et les mĂ©moriaux, de voyages d’étude et de la cĂ©lĂ©bration de journĂ©es internationales du souvenir.  Plus d’informations sur l'enseignement de l'Holocauste URL:https://fr.unesco.org/news/importance-enseignement-apprentissage-holocauste © UNESCO/Christelle ALIX AntisĂ©mitisme : tirer les enseignements de l'histoire 26 janvier 2018 L'antisĂ©mitisme dans le monde ne cesse de renaĂźtre de ses cendres. Il fut d'abord religieux au Moyen  ge, puis nationaliste Ă  partir du XIXe siĂšcle avant de devenir un racisme Ă  prĂ©tention scientifique dans l’idĂ©ologie nazie. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a repris forme dans l'antisionisme. L'histoire nous incite Ă  la vigilance. Robert Badinter en tire un enseignement riche d’avertissement et de sens. Par Robert Badinter L'antisĂ©mitisme n'est pas un phĂ©nomĂšne contemporain. C'est un mal multisĂ©culaire. Depuis la prise de JĂ©rusalem par Titus en 70, depuis la dispersion des Juifs notamment Ă  travers tout le bassin mĂ©diterranĂ©en, vendus comme esclaves en si grand nombre que les cours du marchĂ© (si l'on utilisait un terme Ă©conomique moderne) s'Ă©taient effondrĂ©s dans l'Empire romain, la condition des Juifs Ă  travers deux millĂ©naires, et notamment en Europe, n'a jamais cessĂ© d'ĂȘtre exclusion, souffrance, persĂ©cution. De l'antisĂ©mitisme, depuis cette lointaine Ă©poque romaine, je dirais qu'on connaĂźt trois formes, qui parfois se confondent. De l'antisĂ©mitisme religieux Ă  l'antisĂ©mitisme nationaliste et racial La premiĂšre forme, c'est l'antisĂ©mitisme religieux. Depuis l'Édit de Constantin, reconnaissant le christianisme comme religion officielle, en 313, l'antisĂ©mitisme s'est toujours nourri de la haine du « peuple dĂ©icide », celui qui a tuĂ© JĂ©sus-Christ. À travers les persĂ©cutions et les massacres, la possibilitĂ© Ă©tait parfois – pas toujours – offerte aux Juifs d'Ă©chapper Ă  la mort ou Ă  l'exil par une conversion forcĂ©e, quitte Ă  redevenir juifs quand les temps seraient moins cruels. La longue histoire, culturellement si riche des Marranes, notamment dans les États ibĂ©riques, en est une illustration. Avec la naissance des nations modernes, l’antisĂ©mitisme devint essentiellement nationaliste. Les Juifs, mĂȘme originaires du pays oĂč ils se trouvaient, Ă©taient toujours des Ă©trangers, suspects dans la nation oĂč ils vivaient. Le fait que les Juifs aient assumĂ© tout naturellement des responsabilitĂ©s, en dĂ©pit des ostracismes qui les frappaient, qu’ils aient occupĂ© des fonctions Ă©minentes dans le domaine politique, Ă©conomique ou financier, faisait d’eux, Ă  la moindre difficultĂ© nationale, des traĂźtres en puissance, toujours au service d’une mythique « Internationale juive », un complot juif imaginĂ© par les antisĂ©mites. Ce fut notamment le cas en France. Je n’ai pas besoin de rappeler la signification Ă  cet Ă©gard de l’affaire Dreyfus, car si l’on avait bien voulu regarder un instant les choses avec luciditĂ©, il n’y avait aucune raison que Dreyfus, Juif alsacien fortunĂ© qui dĂ©testait l’Allemagne et voulait d’abord servir la France, soit un traĂźtre. Ă€ la fin du XIXe siĂšcle, les esprits avaient Ă©voluĂ©, l’antisĂ©mitisme se voulait scientifique Ă  l’image des disciplines modernes. Il est devenu racial, les Juifs Ă©tant dĂ©finis comme une « race » d’origine orientale mystĂ©rieuse, inassimilables pour les peuples au milieu desquels ils s’établissaient, et notamment ceux de la race aryenne supĂ©rieure, menacĂ©e de dĂ©gĂ©nĂ©rescence par la prĂ©sence en son sein de Juifs porteurs de multiples tares. Reconnaissance de la citoyennetĂ© des Juifs  Ainsi, sous la forme d’interdictions, d'assignations dans les ghettos, de marquages sur les vĂȘtements – comme des animaux dangereux  les Juifs apparaissent, dans la longue histoire de l’humanitĂ©, comme une espĂšce maudite. D’oĂč l’importance extrĂȘme que nous devons attacher Ă  la RĂ©volution française qui, pour la premiĂšre fois dans l’histoire, en 1791, a proclamĂ© que les Juifs vivant en France seraient considĂ©rĂ©s comme des citoyens français Ă  part entiĂšre. Petite anecdote : le jour oĂč fut votĂ©e, Ă  la fin de l’AssemblĂ©e constituante, cette citoyennetĂ© des Juifs, la dauphine, sƓur de Louis XVI, Ă©crivait Ă  une cousine de la famille Habsbourg, Ă  Vienne, ces mots : « L’AssemblĂ©e a mis le comble Ă  ses folies, elle a fait des Juifs des citoyens »  Si je souligne cela, c’est parce que, difficilement acquise dans les travaux parlementaires, cette volontĂ© de faire des Juifs des citoyens Ă  part entiĂšre est exactement ce que les nazis dĂ©testaient le plus, c’est-Ă -dire les droits de l’homme et la philosophie des LumiĂšres. Selon l’expression mĂȘme qui se trouve dans Mein Kampf d’Adolf Hitler, les Juifs devaient ĂȘtre absolument exclus de la communautĂ© du peuple allemand. Cet antisĂ©mitisme forcenĂ© est Ă  l’origine des lois raciales du TroisiĂšme Reich adoptĂ©es dĂšs 1935 Ă  Nuremberg, et dont la finalitĂ©, je le rappelle, Ă©tait Â« la protection du sang allemand et de l’honneur allemand » – que souillait, bien entendu, la prĂ©sence des Juifs. Je laisse de cĂŽtĂ© l’impossibilitĂ© Ă  laquelle s’est heurtĂ©e la thĂ©orie raciale de trouver des critĂšres scientifiques. Les savants du TroisiĂšme Reich ont beaucoup cherchĂ© et, bien entendu, rien trouvĂ©. On s’est donc reportĂ© sur leur appartenance Ă  la religion juive. Les critĂšres retenus par les lois de Nuremberg interdisaient toute possibilitĂ© pour les Juifs de quitter par une conversion, quelle qu’elle soit, le troupeau de ces ĂȘtres malfaisants auquel ils appartenaient par naissance. Un paradoxe dĂ©routant Je ne reprendrai pas ici la longue liste des persĂ©cutions croissantes subies par les Juifs dans le TroisiĂšme Reich d’abord, puis dans l’ensemble des territoires occupĂ©s par l’armĂ©e allemande. Aujourd’hui, d’innombrables Ă©tudes ont dĂ©voilĂ© l’ampleur et l’horreur du gĂ©nocide juif par les nazis. Je ne reviendrai pas non plus sur les ouvrages historiques et philosophiques si remarquables qui ont traitĂ© de ce phĂ©nomĂšne. Je voudrais souligner ce qui me paraĂźt le plus riche d’avertissement et de sens : il est tout Ă  fait remarquable et difficilement comprĂ©hensible qu'un grand peuple chrĂ©tien, cultivĂ© entre tous les peuples d’Europe, d’oĂč Ă©taient issus un grand nombre de gĂ©nies dans l’art, la pensĂ©e, la recherche scientifique, que ce peuple-lĂ  fut le porteur, l’animateur et le rĂ©alisateur des plus terribles persĂ©cutions contre les Juifs qui aient jamais dĂ©solĂ© l’histoire de l’Europe. Il est essentiel de s’en souvenir, car il n’y avait pas en Europe de pays oĂč l’amour de la culture, la passion de l’art, notamment musical, et la recherche scientifique fussent portĂ©s plus haut qu’en Allemagne Ă  la fin de la RĂ©publique de Weimar. C’est pour l’UNESCO, prĂ©cisĂ©ment, l’occasion d’y rĂ©flĂ©chir. Car s’il est un pays qui brillait par sa philosophie, c’est bien l’Allemagne d’avant Hitler. Et c’est ce pays qui, cĂ©dant Ă  toutes les fureurs de l’antisĂ©mitisme et du racisme, a conduit Ă  l’encontre des Juifs la plus cruelle tragĂ©die qu’ils aient connue. La leçon – et c'est pourquoi j’insiste lĂ -dessus – c’est qu’en soi, la culture, le savoir et l’amour des arts ne suffisent pas Ă  constituer des remparts insurmontables contre l’antisĂ©mitisme, puisque c’est lĂ  qu’il s’est Ă©tabli avec la plus terrible horreur. Qu’on me comprenne bien : en aucun cas il ne s’agit pour nous, disciples des LumiĂšres qui croyons, Ă  travers toutes les Ă©preuves, au progrĂšs de l’humanitĂ© par les bienfaits d’une Ă©ducation Ă©clairĂ©e et de justes institutions fondĂ©es sur la philosophie des droits de l’homme, de renoncer Ă  lutter pour un progrĂšs toujours nĂ©cessaire. Mais il s’agit seulement de prendre la mesure du fait que ni l’éducation en soi, ni l’art en soi, ni la culture au sens le plus large du terme ne constituent, par nature, des dĂ©fenses suffisantes contre les fureurs du racisme et de l’antisĂ©mitisme. Nous devons en tirer les enseignements. L'antisionisme Le TroisiĂšme Reich s’est effondrĂ©, son fondateur s’est suicidĂ©, les principaux membres de son Ă©tat-major ont Ă©tĂ© pendus ou ont disparu et on a dĂ©couvert l’immensitĂ© du gĂ©nocide juif en Europe. Cela a suscitĂ© aux Nations Unies, nouvellement créées, un puissant mouvement en faveur de la crĂ©ation d’un État juif, comme les AlliĂ©s s’y Ă©taient engagĂ©s d’ailleurs dĂšs 1914-18. La crĂ©ation d’un État juif en Palestine, qui dĂ©coule ‒ je le rappelle ‒ d’une dĂ©cision des Nations Unies, la rĂ©solution 181 (II) du 29 novembre 1947, n’a pas Ă©tĂ© acceptĂ©e par tous, et le rĂ©sultat a Ă©tĂ© la guerre lancĂ©e par les armĂ©es des États arabes voisins. Ils envahirent la Palestine, le conflit a tournĂ© Ă  l’avantage des Juifs, on connaĂźt la suite : le conflit israĂ©lo-palestinien n’a, en fait, jamais cessĂ© depuis la crĂ©ation de l’État d’IsraĂ«l. Je ne vais pas discuter ici de la lĂ©gitimitĂ© des droits des uns et des autres, ni de la meilleure solution pour parvenir Ă  la fin de ce conflit, c’est en d’autres enceintes qu’il faut en dĂ©battre. Mais le fait est lĂ . Ce qui est certain, c’est qu’à la faveur du conflit israĂ©lo-palestinien, l’antisĂ©mitisme s’est Ă  nouveau largement dĂ©ployĂ© sous la dĂ©nomination d’antisionisme. Il faut avoir la luciditĂ© de reconnaĂźtre que, sous cette dĂ©nomination qui renvoie au sionisme, ce sont bien les Juifs, et les Juifs partout dans le monde, qui sont visĂ©s. Et je dirai que l’antisionisme n’est en profondeur rien d’autre que l’expression contemporaine de l’antisĂ©mitisme, c’est-Ă -dire de la haine des Juifs. Ă€ l'Ăšre du numĂ©rique L’antisĂ©mitisme d’aujourd’hui, Ă©videmment, ne se prĂ©sente pas sous les mĂȘmes traits que celui qui remonte Ă  Constantin. Il utilise largement, et avec succĂšs, les rĂ©seaux sociaux, les discours et les vidĂ©os diffusĂ©s sur certains sites Internet reposant sur une rhĂ©torique particuliĂšrement perverse. Je me suis beaucoup interrogĂ© sur ce qui aurait pu advenir dans l’Europe d’avant 1939 si le docteur Goebbels (alors ministre du TroisiĂšme Reich Ă  l’Éducation du peuple et Ă  la Propagande) avait eu Ă  sa disposition les mĂȘmes moyens techniques que nous voyons aujourd’hui se dĂ©velopper Ă  l’ùre du numĂ©rique. C’est lĂ  le nouveau champ de bataille en ce qui concerne la lutte contre l’antisĂ©mitisme. Je dirais simplement ma conviction d’homme ĂągĂ© maintenant, et qui n’a jamais vu l’antisĂ©mitisme cĂ©der prise, qu’aussi longtemps que se poursuivra le conflit israĂ©lo-palestinien, il est pour moi Ă©vident que la haine des Juifs, bien au-delĂ  du Proche-Orient, continuera Ă  enflammer certains musulmans, et particuliĂšrement les plus jeunes, nourris par l’Internet et la propagande aiguĂ« des images violentes que nous connaissons. Amalgame criminel D’oĂč les attentats atroces qui surviennent dans tout l’Occident, notamment en France, comme au Proche-Orient oĂč l’amalgame « Juifs Ă©gale sionistes » nourrit la haine antisĂ©mite. Il suffit, Ă  cet Ă©gard, de prendre la liste des victimes des crimes commis depuis quelques annĂ©es. Une image rĂ©cente hante mon esprit : un homme poursuivant dans une Ă©cole juive des enfants juifs, une petite fille qui s’enfuit et parce qu’elle s’enfuit, cet homme l’empoigne par les cheveux et l’abat Ă  bout portant. Qu’est-ce que ce crime, sinon la rĂ©plique du geste des SS ? Horrible expression de l’antisĂ©mitisme, cette image traverse le temps, elle nous rappelle les Einsatzgruppen lĂąchĂ©s dans les ghettos de l’Europe orientale. Je tiens enfin Ă  dire et Ă  marquer fermement une chose concernant l’action pour la paix civile. C’est l’importance du rĂŽle – et je dirais pour certains fraternel – des reprĂ©sentants de la communautĂ© musulmane qui dĂ©noncent ces crimes. L’amalgame ici est un autre piĂšge que nous tend le terrorisme, et nous ne devons certainement pas y cĂ©der. Je rappelle toujours, ce qui est le fruit des Ă©tudes des think tanks, que 80 % des victimes du terrorisme dans le monde sont des musulmans. Je tiens Ă  le faire remarquer, parce que l’amalgame ici serait criminel. Mon message n’est pas d’un grand optimisme, je le sais, mais je crois que la complaisance nourrit le prĂ©jugĂ© et que le prĂ©jugĂ© nourrit la mort, parce qu’il engendre la haine. Si nous pouvons faire triompher dans les esprits des jeunes gĂ©nĂ©rations les principes des LumiĂšres et des droits de l’homme, nous aurons servi la bonne cause, celle de la paix entre les peuples. Pour marquer la JournĂ©e de commĂ©moration de l'Holocauste, le 27 janvier, Le Courrier de l’UNESCO se fait l'Ă©cho du discours que Robert Badinter a prononcĂ© lors de l'inauguration de la Table ronde sur la prĂ©vention de l'antisĂ©mitisme, organisĂ© par l'UNESCO le 6 dĂ©cembre 2016. Robert Badinter Avocat et Professeur de droit, Robert Badinter a Ă©tĂ© ministre de la Justice de 1981 Ă  1986. Il a notamment fait voter l’abolition de la peine de mort en 1981. PrĂ©sident du Conseil constitutionnel de 1986 Ă  1995, il a Ă©tĂ© Ă©lu SĂ©nateur socialiste des Hauts-de-Seine de 1995 Ă  2011. URL:https://fr.unesco.org/courier/digital/antisemitisme-tirer-enseignements-histoire Default news image ‘J'ai commencĂ© Ă  zĂ©ro’: comment un rĂ©fugiĂ© syrien est en train de reconstruire sa vie Ă  travers l’éducation 25 dĂ©cembre 2017 Quand Hadi Althib a fui la Syrie pour Ă©chapper au service militaire en 2016, son Ă©ducation ne faisait pas partie de ses inquiĂ©tudes. Althib, 23 ans, Ă©tait plutĂŽt prĂ©occupĂ© par son installation et sa nouvelle vie en Turquie. Une fois arrivĂ© Ă  Gaziantep, une ville pas loin de la frontiĂšre syrienne, il s'est concentrĂ© sur la recherche d'un emploi et d'un lieu pour vivre. Mais alors qu'il s'habituait Ă  son nouveau rĂŽle de gestionnaire de programmes de dĂ©veloppement pour la jeunesse, qui Ă©tait fait Ă  distance pour les camps de rĂ©fugiĂ©s et les refuges en Syrie, au Liban et en Jordanie, il savait qu'il voulait toujours retourner Ă  l'Ă©cole. "Je luttais pour avoir de l'Ă©ducation. C'Ă©tait trĂšs dur parce que quand je suis arrivĂ© en Turquie, je n'avais rien, rien, rien du tout. J'ai commencĂ© Ă  zĂ©ro, peut-ĂȘtre moins que zĂ©ro", a-t-il confiĂ© Ă  TIME. "Je n'avais pas d'endroit oĂč rester, je n'avais rien Ă  faire, mais j'avais le plan d’étudier." PrĂšs de 18 mois aprĂšs son arrivĂ©e en Turquie, Althib a trouvĂ© un moyen de poursuivre ses Ă©tudes. Comme des milliers d'autres rĂ©fugiĂ©s Ă  travers le monde, il a suivi des cours en ligne offerts par des universitĂ©s Ă©loignĂ©es comme Amsterdam et Baltimore, Ă  travers des programmes qui offrent des cours gratuits aux personnes dĂ©placĂ©es de leurs foyers. Pour l'article complet, veuillez suivre le lien ci-dessous:http://time.com/4825289/world-refugee-day-education-hadi-althib/ Default news image Les jeunes gambiens s'engagent dans la promotion de la paix, du dĂ©veloppement durable et de la citoyennetĂ© mondiale 11 dĂ©cembre 2017 Du 3 au 8 juillet 2017, dans le cadre du Programme de participation de l'UNESCO, la Commission nationale gambienne pour l'UNESCO, en partenariat avec l'UNESCO et l'UNFPA, a rĂ©uni plus de 200 jeunes de toutes les rĂ©gions du pays et leurs enseignants pour une semaine de formation au stade de l'indĂ©pendance, Ă  Bakau, en Gambie. Les Ă©lĂšves et leurs enseignants ont appris Ă  promouvoir les valeurs fondamentales de la coexistence pacifique et Ă  mieux comprendre les concepts dela citoyennetĂ© mondiale, de dĂ©veloppement durable et de consolidation de la paix. À la fin de l'Ă©vĂ©nement, les participants ont adoptĂ© une dĂ©claration appelant les organisations de jeunesse et les autoritĂ©s nationales Ă  prendre des mesures en faveur de l'intĂ©gration de l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale et de l'Ă©ducation pour l'Ă©ducation durable dans le systĂšme Ă©ducatif, le dĂ©veloppement de programmes d'Ă©ducation et d'entrepreneuriat et la participation d'organisations de jeunesse Ă  base communautaire. AprĂšs 22 ans de rĂ©gime autocratique et avec 58% de la population ĂągĂ©e de moins de 25 ans en Gambie, les jeunes femmes et hommes sont les principaux agents du changement politique. “Les jeunes sont le moteur de la croissance, car ils constituent la force de travail de la Gambie. La paix et le dĂ©veloppement de ce pays sont entre les mains des jeunes”, a soulignĂ© M. Kunle Adeniji, chef du bureau de l'UNFPA en Gambie. Ils ont un rĂŽle trĂšs important Ă  jouer pour assurer un dĂ©veloppement durable et pacifique dans le pays. "Aujourd'hui, plus que jamais, il est important de sensibiliser sur le rĂŽle que la jeunesse gambienne peut jouer pour soutenir la mise en Ɠuvre des Objectifs de DĂ©veloppement Durable (ODD). Leur participation active est essentielle Ă  la rĂ©alisation d'un dĂ©veloppement pacifique et durable et Ă  une bonne gestion des questions liĂ©es Ă  l'Ă©ducation et aux compĂ©tences, aux migrations illĂ©gales, Ă  la hausse des taux de criminalitĂ© et au changement climatique” explique Hadjan DoucourĂ©, ChargĂ© de coordination du Bureau de Liaison Banjul du Bureau de l'UNESCO Ă  Dakar. Cet atelier de 6 jours visait Ă  autonomiser les jeunes gambiens du rĂ©SEAU(RĂ©seau du SystĂšme des Écoles AssociĂ©es de l’UNESCO), des rĂ©seaux des clubs UNESCO et des organisations de jeunesse en leur fournissant les compĂ©tences de vie nĂ©cessaires et en les initiant aux concepts de la citoyennetĂ© mondiale et du dĂ©veloppement durable. Durant les trois premiers jours, les participants ont Ă©tĂ© initiĂ©s Ă  l’ODD 16 qui promeut les sociĂ©tĂ©s pacifiques et inclusives pour le dĂ©veloppement durable, et l’ODD 4 qui fait appelle aux pays pour qu’ils s'assurent que tous les apprenants ont les connaissances et les compĂ©tences pour promouvoir le dĂ©veloppement durable. La cible 4.7 des ODDs stipule en particulier: “D’ici Ă  2030, faire en sorte que tous les Ă©lĂšves acquiĂšrent les connaissances et compĂ©tences nĂ©cessaires pour promouvoir le dĂ©veloppement durable, notamment par l’éducation en faveur du dĂ©veloppement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalitĂ© des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyennetĂ© mondiale et de l’apprĂ©ciation de la diversitĂ© culturelle et de la contribution de la culture au dĂ©veloppement durable.” Pour encourager les participants Ă  engager leurs communautĂ©s, leurs familles et leurs amis de maniĂšre innovante et contribuer Ă  la transformation socio-Ă©conomique de leurs communautĂ©s, les organisateurs ont consacrĂ© 2 jours de formation au dĂ©veloppement des compĂ©tences entrepreneuriales et de la pensĂ©e crĂ©ative. L'Ă©vĂ©nement de six jours s'est conclu par une compĂ©tition sportive d'une journĂ©e soutenue par la Fondation pour l'Autonomisation des Jeunes Ă  travers l'Éducation et les Sports.  Default news image PrĂ©sentation et exposition de l'APCEIU sur l’ECM Ă  l'ADEA 2017 4 dĂ©cembre 2017 L'APCEIU a participĂ© Ă  la Triennale 2017 de l'ADEA qui s'est tenue du 14 au 17 mars Ă  Dakar, au SĂ©nĂ©gal. L'Association pour le dĂ©veloppement de l'Ă©ducation en Afrique (ADEA) est composĂ©e de 54 ministĂšres de l'Ă©ducation en Afrique. Sous le thĂšme «Revitaliser l'Ă©ducation en vue de l'Agenda mondial 2030 et de l'Agenda 2063 de l'Afrique», l'Ă©vĂ©nement s'est dĂ©roulĂ© au Centre international de confĂ©rences Abdou Diouf situĂ© Ă  Dakar. Le 16, Mars, Utak CHUNG, le directeur de l'APCEIU, a prĂ©sentĂ© lors de la session parallĂšle sur la sous-thĂšme 4 «Construire l'Ă©ducation pour la paix et l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale» sous le titre: «Mettre en Ɠuvre l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale Ă  l'Ăšre des ODDs: Leçons et DĂ©fis». Directeur CHUNG a expliquĂ© l'implication, le concept et le contexte de l'introduction de l'ECM en tant qu'agenda de l'Ă©ducation mondiale inclus dans les Objectifs de dĂ©veloppement durable(ODD) et dans l'Initiative mondiale pour l'Ă©ducation avant tout(GEFI) de l’ONU. En particulier, il a discutĂ© les dĂ©fis pour pratiquer l'ECM en Afrique et dans la rĂ©gion Asie-Pacifique, en donnat des propositions sur la mise en Ɠuvre et l'amĂ©lioration de l'ECM basĂ©e sur les expĂ©riences et les pratiques accumulĂ©es de l’APCEIU au cours de ces 16 derniĂšres annĂ©es. En outre, le directeur CHUNG a partagĂ© l'expĂ©rience de l'APCEIU dans la mise en Ɠuvre, pratique, Ă©valuation et suivi de projets d'ECM et prĂ©sentĂ© les exemples de politique nationale sur l'ECM (Ouganda et RĂ©publique de CorĂ©e). Il a Ă©galement conseillĂ© aux parties prenantes de la rĂ©gion africaine sur l'importance de mettre en Ɠuvre et de renforcer l'ECM dans le cadre des ODDs jusqu'en 2030. Au cours de la Triennale de l'ADEA, l'APCEIU a exposĂ© les contenus de base du Campus Citoyen Mondial avec des matĂ©riaux informatiques d’ECM pour promouvoir le concept. Le Campus Citoyen Global de l'APCEIU consiste de divers programmes tels que la ConfĂ©rence ModĂšle UNESCO et le Programme ExpĂ©rientiel Citoyens du Monde, avec lesquels les Ă©tudiants peuvent pleinement expĂ©rimenter l'ECM. Ă€ l'occasion de la Triennale de l'ADEA 2017, l'APCEIU a promu l'ECM Ă  travers une prĂ©sentation et une exposition addressĂ©s aux Ă©ducateurs et aux parties prenantes de la rĂ©gion africaine. On s'attend Ă  ce que l'ECM conforte sa position en tant qu’agenda Ă©ducatif clĂ© en Afrique.  Default news image Engagement des parties prenantes Ă  la rĂ©alisation du RĂ©seau de l'ECM dans les États arabes 7 novembre 2017 OrganisĂ©e conjointement par l'APCEIU et le Bureau rĂ©gional de l'UNESCO pour l'Ă©ducation des États arabes (UNESCO-Beyrouth) et le Centre International du dialogue interreligieux et interculturel du roi Abdallah Bin Abdulaziz (KAICIID), la rĂ©union rĂ©gionale du rĂ©seau de l’ECM dans les Ă©tats arabes s’est tenue tenue du 13 au 14 octobre 2017 Ă  Louxor, en Égypte. La rĂ©union a rĂ©uni une cinquantaine de reprĂ©sentants venant de 30 institutions qui mettent en oeuvre l'ECM dans la rĂ©gion: reprĂ©sentants du gouvernement, des organisations nationales, rĂ©gionales et mondiales, des instituts de formation des enseignants, des universitĂ©s et des organisations de la sociĂ©tĂ© civile. Ils se sont rĂ©unis pour dĂ©velopper des stratĂ©gies visant Ă  renforcer les efforts dans la promotion mondiale de l'ECM, en particulier dans le contexte de la rĂ©gion arabe. La rĂ©union Ă©tait composĂ©e de sessions plĂ©niĂšres et de discussions de groupes de travail pour partager les bonnes pratiques et les stratĂ©gies de mise en Ɠuvre efficaces pour l'ECM. En particulier, les sessions de la rĂ©union ont Ă©tĂ© divisĂ©es en trois thĂšmes principaux: Cadrage de l'ECM dans le cadre d'un processus d'Ă©tablissement d'agenda mondial/rĂ©gional, mise Ă  l'Ă©chelle des bonnes initiatives de l'ECM et dĂ©veloppement de stratĂ©gies de rĂ©seau. La rĂ©union a Ă©galement permis aux institutions de crĂ©er et de renforcer un rĂ©seau rĂ©gional pour l'ECM. Dans le discours d'ouverture, M. Chung Utak, Directeur de l'APCEIU a mentionnĂ© l'objectif de la rĂ©union du rĂ©seau de l'ECM et a soulignĂ© l'importance du rĂ©seau et du partenariat entre les parties prenantes, dĂ©clarant que “Nous sommes rĂ©unis ici pour faire un pas de plus dans la rĂ©alisation de l'ECM en explorant la collaboration potentielle en formant un rĂ©seau humain et institutionnel pour l'ECM dans les États arabes.” Au cours de la session de “Mise Ă  l'Ă©chelle des bonnes initiatives de l'ECM”, les institutions participantes ont fait des prĂ©sentations sur l'ECM telles que les pratiques et les activitĂ©s. Dr. Reda Hegazi, premier sous-secrĂ©taire Ă  l'Ă©ducation de l'Egypte a prĂ©sentĂ© l'ECM dans la nouvelle stratĂ©gie nationale de l'Ă©ducation. En outre, le Dr. Hassan Nazem, chaire de l’UNESCO pour le dialogue interculturel et interreligieux Ă  l'universitĂ© de Kufa en Irak, a soulignĂ© le rĂŽle des jeunes en tant que citoyens du monde et prĂ©sentĂ© la promotion de la citoyennetĂ© chez les jeunes en Irak. Au cours de la deuxiĂšme journĂ©e de la rĂ©union, les participants ont eu une discussion de groupe interactive dans des groupes de travail sur l'Ă©laboration de stratĂ©gies de rĂ©seau. AnimĂ© par le Dr. Mohammed Abou Nimer, professeur de l'universitĂ© amĂ©ricaine et conseiller principal de KAICIID, a dirigĂ© les groupes de travail pour discuter des dĂ©fis, des besoins et des possibilitĂ©s de mise Ă  l'Ă©chelle et des outils concernant la promotion de l'ECM.  Les institutions participantes se sont mises d'accord sur les termes de rĂ©fĂ©rence concernant l'objectif du rĂ©seau et ont identifiĂ© le rĂŽle et les responsabilitĂ©s des membres du rĂ©seau. Tous ont convenu que les objectifs du rĂ©seau rĂ©gional des États arabes sont de devenir des “AccĂ©lĂ©rateur”, “Pont” et “CommunautĂ©â€ pour l'ECM. Les membres du rĂ©seau doivent se rencontrer rĂ©guliĂšrement par le mĂ©dium d’un webinaire ou d'une confĂ©rence Ă©lectronique et rendre compte de leurs travaux sur l'ECM. En outre, ils sont encouragĂ©s Ă  partager des informations sur les Ă©vĂ©nements Ă  venir et Ă  collecter des publications et des ressources pour le Centre d'Ă©change d'informations de l'UNESCO sur ECM. L'APCEIU s'attend Ă  ce que le rĂ©seau rĂ©gional de l'ECM des États arabes permette de promouvoir l'engagement des parties prenantes grĂące Ă  un plaidoyer et une sensibilisation soutenus, ainsi qu'un Ă©change continue d'informations sur l'ECM et la co-organisation d'activitĂ©s de collaboration telles que des rĂ©unions, des confĂ©rences et des programmes de recherche afin d'intensifier les efforts de promotion de l'ECM au niveau rĂ©gional et mondial. URL:http://www.unescoapceiu.org/board/bbs/board.php?bo_table=m31&wr_id=629 Default news image Un atelier sur l'incorporation de l'ECM dans le nouveau programme de formation des enseignants aux Philippines 7 novembre 2017 L'APCEIU a co-organisĂ© un atelier sur l'intĂ©gration de l'ECM dans le nouveau programme de formation des enseignants aux Philippines du 24 au 26 octobre 2017. Cet atelier a Ă©tĂ© co-organisĂ© par l'UniversitĂ© normale des Philippines, la Commission nationale des Philippine pour l'UNESCO et l'Association nationale de l'UNESCO Clubs aux Philippines. Au total, 50 participants, composĂ©s de doyens, de professeurs des collĂšges d'Ă©ducation et d'enseignants d'Ă©ducation de base venant de toutes les rĂ©gions des Philippines, ont participĂ© Ă  l'atelier afin d’intĂ©grer efficacement l'ECM dans le programme de formation des enseignants aux Philippines. Aux Philippines, un nouveau programme de formation des enseignants a Ă©tĂ© introduit pour prĂ©parer les enseignants au nouveau programme d'Ă©tudes de la maternelle Ă  la 12e annĂ©e dans le secteur de l'Ă©ducation de base. Dans ce contexte, l'atelier visait Ă  sensibiliser les participants Ă  l'ECM et Ă  amĂ©liorer leur comprĂ©hension des concepts clĂ©s, pratiques, pĂ©dagogie et stratĂ©gies de facilitation pour l'ECM. Cette opportunitĂ© a aussi permis aux participants de discuter sur les mĂ©thodes d'intĂ©gration de l'ECM dans le nouveau programme de formation des enseignants. Le dernier jour de l'atelier, les participants ont partagĂ© leurs idĂ©es sur les mesures Ă  prendre pour intĂ©grer l'ECM dans les cours obligatoires offerts dans les Ă©tablissements de formation des enseignants aux Philippines, notamment en: Évaluation, profession d’enseignement et pĂ©dagogie. Pour finir, les participants ont prĂ©sentĂ© leurs plans d'action pour mettre en Ɠuvre l'ECM dans leurs institutions respectives. Comme cet atelier Ă©tait  le fruit d'un plan d'action d'un participant philippin lors du 17Ăšme atelier de formation Asie-Pacifique organisĂ© par l'APCEIU en juillet 2017, l'atelier a permis d'Ă©tablir une perspective positive sur la diffusion continue de l'ECM dans la formation des enseingnants aux Philippines. URL:http://apceiu.org/board/bbs/board.php?bo_table=m31&wr_id=632&page=0 ⓒ APCEIU SĂ©minaire des enseignants en ECM: Diffuser la culture de la paix aux enseignants au Bhoutan 7 novembre 2017 Co-organisĂ© par le Centre asie-pacifique d'Ă©ducation pour la comprĂ©hension internationale (APCEIU, Asia-Pacific Centre of Education for International Understanding) et la Commission nationale bhoutanaise de l'UNESCO (BNCU, Bhutan National Commission of UNESCO), un atelier au Bhoutan sur l’ECM (Education Ă  la CitoyennetĂ© Mondiale) a eu lieu les 14 et 15 Octobre 2017 dans la prĂ©fĂ©cture de Lhuentse (Dzongkhag), Bhoutan. L'atelier au Bhoutan sur l'ECM est le deuxiĂšme post-bourse programme, intitulĂ© « Good Practices & On-site Training», Ă  la suite de l'atelier tenu au Lesotho en Juillet dernier. Le cas de Mme.Dechen Pelden (boursiĂšre bhoutanaise en 2014) sur la « Formation des enseignants Ă  l'apprentissage par projet (PBL Project-based Learning,) et aux pĂ©dagogies de l'ECM Â» a Ă©tĂ© choisi parmi les trois bonnes pratiques, et l'Atelier a Ă©tĂ© mis en Ɠuvre pour encourager davantage ses efforts pour amĂ©liorer la capacitĂ© des enseignants dans la prĂ©fĂ©cture de Lhuentse, au Bhoutan. AprĂšs l'achĂšvement du programme de bourses en 2014, Mme. Dechen a partagĂ© les connaissances acquises durant les deux mois de formation en animant l'atelier des enseignants sur l'apprentissage par projet et l'ECM Ă  son Ă©cole et en aidant ses collĂšgues Ă  rĂ©aliser des projets concrets avec leur Ă©tudiants en classe. Le premier jour de l'atelier a invitĂ© les enseignants de l'Ă©cole centrale Autsho situĂ©e dans la prĂ©fĂ©cture de Lhuentse pour se familiariser avec l'apprentissage par projet et les moyens de le concrĂ©tiser en classe. Mme. Dechen a animĂ© la sĂ©ance en donnant d'abord le concept de base et les Ă©tapes pour la construction des projets en classes. Elle a Ă©galement fourni plusieurs exemples basĂ©s sur ses expĂ©riences passĂ©es oĂč elle a co-enseignĂ© des cours basĂ©s sur des projets en comptabilitĂ©. Des discussions et des dialogues sur les moyens de mise en Ɠuvre ont Ă©tĂ© menĂ©s, et les enseignants de l'Ă©cole centrale d'Autsho ont Ă©tĂ© regroupĂ©s en fonction des sujets qu'ils enseignent pour gĂ©nĂ©rer des plans de leçons pratiques et applicables en classe. Le deuxiĂšme jour de l'atelier s'est servi de plate-forme pour les enseignants de Lhuentse pour renforcer les capacitĂ©s des participants et partager leurs propres expĂ©riences dans le domaine de l'ECM. L'atelier a rĂ©uni 26 directeurs, coordinateurs du Club/ rĂ©SEAU(RĂ©seau du SystĂšme des Ă©coles associĂ©es) de l'UNESCO et responsables des prĂ©fectures pour approfondir leur comprĂ©hension en ECM et prĂ©senter leurs pratiques d'intĂ©gration de l'ECM dans les activitĂ©s pĂ©dagogiques en classe ou dans les clubs. Les participants ont Ă©galement abordĂ© les dĂ©fis auxquels ils ont Ă©tĂ© confrontĂ©s lors de la mise en Ɠuvre des initiatives de l'ECM et ont discutĂ© les moyens de favoriser davantage l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale dans le contexte du Bhoutan. Mme.Dechen continuera Ă  partager ses connaissances sur l'Apprentissage par projets avec d'autres enseignants au Bhoutan en organisant six autres ateliers dans la prĂ©fĂ©cture de Lhuentse. URL:http://apceiu.org/board/bbs/board.php?bo_table=m31&wr_id=631&page=0 Default news image Construire la solidaritĂ© et contextualiser l'ECM en AmĂ©rique latine et dans les CaraĂŻbes Ă  travers un rĂ©seau rĂ©gional 6 novembre 2017 OrganisĂ© conjointement par l'APCEIU et le Bureau RĂ©gional de l'UNESCO pour l'Ă©ducation en AmĂ©rique latine et dans les CaraĂŻbes (OREALC / UNESCO Santiago) en collaboration avec l'Observatoire chilien des politiques Ă©ducatives de l'UniversitĂ© du Chili (OPECH) et le RĂ©seau rĂ©gional AmĂ©rique latine et CaraĂŻbes pour l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale; "Vers un monde sans murs: l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale dans l'agenda ODD4 - E2030" a eu lieu les 23 et 24 Octobre 2017 Ă  Santiago, au Chili. 45 participants qui reprĂ©sentent les organisations de la sociĂ©tĂ© civile, les institutions acadĂ©miques / de recherche et ainsi que les autoritĂ©s de la rĂ©gion ont participĂ©. Cette rĂ©union rĂ©gionale s'est appuyĂ©e sur les rĂ©sultats obtenus jusqu'ici dans la promotion de l'ECM dans la rĂ©gion. La rĂ©union Ă©tait composĂ©e de tables rondes et de groupes de travail sur le concept d'ECM et la mise en Ɠuvre de la cible 4.7 de l'ODD 4 en AmĂ©rique Latine et dans les CaraĂŻbes. Le premier jour, les sessions et les dĂ©bats portaient sur le concept d'ECM et son adaptation dans les contextes variĂ©s de l'AmĂ©rique latine. De plus, une discussion en groupe a suggĂ©rĂ© le rĂŽle des systĂšmes Ă©ducatifs et des stratĂ©gies pĂ©dagogiques dans la construction d'une sociĂ©tĂ© juste, pacifique et plus inclusive. Le dernier jour, les sĂ©ances portaient sur les indicateurs et les mesures de l'ECM et la formation du rĂ©seau d’ECM en ALC(AmĂ©rique Latine et CaraĂŻbes). Les discussions lors de la rĂ©union ont menĂ© Ă  la conception d'un cadre pour le rĂ©seau d’ECM en ALC. A l'initiative de la rĂ©union, Mme. Cecilia Barbieri, directrice par intĂ©rim de l'OREALC / UNESCO Ă  Santiago, a remerciĂ© l'APCEIU et l'OPECH d'avoir co-organisĂ© la rĂ©union du rĂ©seau et soulignĂ© l'importance de promouvoir l'ECM en AmĂ©rique latine et dans les CaraĂŻbes. Elle a mentionnĂ© que "le rĂŽle des systĂšmes Ă©ducatifs tels que la pĂ©dagogie informelle et non formelle est important pour dĂ©velopper le concept d'ECM dans les contextes spĂ©cifiques de la rĂ©gion." A la suite de Mme. Barbieri, M. Utak Chung, directeur de l'APCEIU, a affirmĂ© dans sa remarque que "l'ECM devrait ĂȘtre contextualisĂ©e dans la rĂ©gion pour promouvoir l'universalitĂ© du monde et les particularitĂ©s de la rĂ©gion" et citĂ© "Buen vivir" et "La Convivencia" comme la philosophie essentielle de "Apprendre Ă  Vivre Ensemble" en AmĂ©rique latine .  Pour contextualiser et rĂ©gionaliser l'ECM, les participants ont dĂ©libĂ©rĂ© sur "La CitoyennetĂ© CachĂ©e", "La CitoyennetĂ© Exclue" et "La CitoyennetĂ© Émergente" en AmĂ©rique Latine. Dans les prĂ©sentations et les discussions, il a Ă©tĂ© accentuĂ© que "Les CitoyennetĂ©s CachĂ©es" sont historiquement dĂ©niĂ©es et que les citoyennetĂ©s marginalisĂ©es telles que les Afro-descendantes, les communautĂ©s autochtones et rurales et que "Les CitoyennetĂ©s Exclus" sont des citoyennetĂ©s de migrants, d’enfants, de femmes et de populations dĂ©placĂ©es. "La CitoyennetĂ© Émergente" suggĂšre les droits des femmes et des jeunes en tant qu'acteurs dĂ©libĂ©ratifs. Les participants ont Ă©galement dĂ©battu autour des mesures mondiales, rĂ©gionales et locales de l'ECM. La discussion s'est concentrĂ©e sur les indicateurs, les Ă©valuations de l'apprentissage et les Ă©valuations pour mesurer la transformation sociale en AmĂ©rique latine. Par la suite, M. Jesus Redondo du Chili et M. Nestor Lopez d'Argentine ont fait des prĂ©sentations sur l'importance et le dĂ©veloppement des rĂ©seaux, suivis d'activitĂ©s participatives pratiques et de travaux de groupe interactifs oĂč les participants ont discutĂ© des stratĂ©gies et fait le plan des objectifs d’activitĂ©s Ă  court / long terme du RĂ©seau RĂ©gional pour L’ECM. Les participants ont convenu de continuer Ă  dĂ©velopper une communautĂ© de pratique sur l'ECM pour la rĂ©gion, ce qui amĂ©liorera les Ă©changes d'information entre les participants du rĂ©seau. Les activitĂ©s de suivi du rĂ©seau rĂ©gional pour l'ECM devraient ĂȘtre mises en Ɠuvre en vue de la prochaine rĂ©union de haut niveau sur l'Ă©ducation dans la rĂ©gion. URL:http://apceiu.org/board/bbs/board.php?bo_table=m31&wr_id=633&page=0 © MĂ©morial de la Shoah L'UNESCO publie un guide d’orientation sur l’enseignement de l'Holocauste et la prĂ©vention des gĂ©nocides 12 mai 2017 Le guide d’orientation de l’UNESCO portant sur l'Enseignement de l'Holocauste et la prĂ©vention des gĂ©nocides apporte des rĂ©ponses utiles et une mine de recommandations aux acteurs de l’éducation souhaitant entreprendre ce type d’enseignement ou le renforcer. La publication servira de ressource aux dĂ©cideurs politiques, dĂ©veloppeurs de programmes d’enseignement, auteurs et Ă©diteurs de manuels scolaires et Ă©ducateurs enseignants. Elle propose des objectifs d'apprentissage clĂ©s pour l’enseignement de l'Holocauste, ainsi que des thĂšmes et activitĂ©s alignĂ©s sur les cadres Ă©ducatifs pertinents de l'Éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale, une des prioritĂ©s du Programme Éducation 2030 et pilier de l’Objectif de dĂ©veloppement durable 4 sur l'Ă©ducation. Le guide d’orientation montre comment l'enseignement de l'Holocauste et plus largement celui des gĂ©nocides et des atrocitĂ©s de masse, peuvent rĂ©pondre Ă  certaines des prioritĂ©s des politiques Ă©ducatives du monde. Il fournit aussi aux dĂ©cideurs politiques des raisons d’enseigner l'histoire des gĂ©nocides dans une multitude de contextes diffĂ©rents. Il identifie les domaines clĂ©s de la mise en Ɠuvre : programmes d’enseignement, manuels scolaires, dĂ©veloppement professionnel, pratiques pĂ©dagogiques en classe, coopĂ©ration avec les musĂ©es, les mĂ©moriaux et la sociĂ©tĂ© civile, formation permanente et activitĂ©s de commĂ©moration. La nouvelle publication s’appuie sur l'expertise de nombreuses organisations traitant de l'Holocauste et des gĂ©nocides, notamment du MusĂ©e MĂ©morial de l’Holocauste aux États-Unis. Elle contient diffĂ©rents liens vers des ressources historiques et Ă©ducatives en rapport avec plusieurs cas de gĂ©nocide et d'atrocitĂ©s de masse et elle explique comment on peut les enseigner. Le guide porte essentiellement sur l'histoire du gĂ©nocide du peuple juif par l'Allemagne nazie et ses collaborateurs. Certains des principes et politiques exposĂ©s sont applicables Ă  d'autres cas de gĂ©nocide et d'atrocitĂ©s de masse. Le fait de revenir sur un passĂ© difficile tel que l'Holocauste a un puissant impact sur les jeunes car cela aide les apprenants Ă  identifier les racines des prĂ©jugĂ©s et Ă  renforcer leur esprit critique face au racisme, Ă  l'antisĂ©mitisme et Ă  toutes les formes de prĂ©jugĂ©s. Cela leur permet d’analyser les dilemmes moraux passĂ©s et prĂ©sents et de rĂ©flĂ©chir Ă  leur rĂŽle en tant que citoyens dans la protection et le soutien aux droits de l'homme. Tandis que l’on commĂ©more Yom HaShoah, l’UNESCO favorise les programmes qui renforcent une culture de la prĂ©vention et encouragent une comprĂ©hension des causes et des consĂ©quences de l'Holocauste et des conditions d’apparition des gĂ©nocides.