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© UNESCO 5 raisons d’investir dans le niveau intermĂ©diaire pour amĂ©liorer l'enseignement et l'apprentissage 6 octobre 2022 On dit souvent que les enseignants sont au cƓur de l'Ă©ducation. Cela dit, lorsqu'il s'agit d'amĂ©liorer pratiques des enseignants et rĂ©sultats d’apprentissage, les personnes en charge de la planification ou de la dĂ©cision se penchent de plus en plus sur les rĂŽles Ă  un autre niveau du systĂšme Ă©ducatif : le niveau intermĂ©diaire. Travaillant entre l'Ă©cole et le niveau central, ces personnels peuvent jouer un rĂŽle prĂ©cieux en changeant la façon dont les choses se passent en classe. Pas dans une seule classe, mais dans l'ensemble des classes qui composent le systĂšme Ă©ducatif. En effet, la ou le responsable de niveau intermĂ©diaire agit comme un lien unique entre dĂ©cideurs et enseignants, contribuant ainsi Ă  un systĂšme d'apprentissage complet fondĂ© sur la collaboration et la confiance. Plus prĂ©cisĂ©ment, les leaders du niveau intermĂ©diaire - qui occupent souvent des fonctions au niveau du district ou de la rĂ©gion ou qui travaillent dans plusieurs Ă©coles - peuvent partager leurs connaissances sur les meilleures pratiques, faire circuler les innovations dans les salles de classe et dispenser les indispensables orientations pĂ©dagogiques aux professionnels au niveau des Ă©coles. Ces personnes comprennent Ă©galement les problĂšmes rĂ©els auxquels sont confrontĂ©s de nombreux enseignants et, grĂące Ă  leur accĂšs au niveau central, elles peuvent aller au-delĂ  du soutien apportĂ© Ă  des classes ou Ă  des Ă©coles afin de favoriser la transformation de l'ensemble du systĂšme. Historiquement, les rĂ©formes politiques mondiales ont adoptĂ© une approche plus descendante, se concentrant davantage sur le niveau de l'Ă©cole comme lieu oĂč les rĂ©formes nationales sont finalement mises en Ɠuvre. Les systĂšmes Ă©ducatifs d'aujourd'hui ne peuvent plus se permettre de nĂ©gliger le niveau intermĂ©diaire au moment oĂč ceux-ci cherchent Ă  reconceptualiser le dĂ©veloppement professionnel et Ă  soutenir les enseignants pour amĂ©liorer les apprentissages. Sur la base de nos recherches avec Education Development Trust, voici cinq raisons pour lesquelles il est important d’investir davantage dans le niveau intermĂ©diaire. 1. Le niveau intermĂ©diaire peut accroĂźtre la motivation et le professionnalismeL'efficacitĂ© des enseignants relĂšve de nombreux facteurs. L’un des aspects qui n'est pas suffisamment pris en compte est le niveau de soutien professionnel dont ils bĂ©nĂ©ficient et comment ils collaborent entre eux. L'Ă©chelon intermĂ©diaire peut ĂȘtre le fer de lance d'initiatives qui engagent directement directions d'Ă©cole et enseignants, contribuant ainsi Ă  favoriser une plus grande collaboration. Cela peut faire Ă©voluer positivement la culture professionnelle en amĂ©liorant la motivation et en permettant aux enseignants de se sentir plus Ă  l'aise pour essayer de nouvelles stratĂ©gies ou mĂ©thodes d'enseignement. Â« Avant, je travaillais seul plutĂŽt qu’avec les autres. Maintenant j'apprĂ©cie de travailler avec d'autres personnes. »- Leader local d'apprentissage au Rwanda 2. L'Ă©chelon intermĂ©diaire peut cultiver un systĂšme d'apprentissageAu cours des derniĂšres dĂ©cennies, de nombreuses rĂ©formes du secteur public se sont concentrĂ©es sur des solutions techniques et un contrĂŽle de gestion au plus prĂšs. Pourtant, les rĂ©formes rĂ©ussies sont souvent associĂ©es Ă  une modification des pratiques professionnelles au quotidien, ce Ă  quoi l'Ă©chelon intermĂ©diaire peut apporter une aide prĂ©cieuse. Des rĂŽles de leadership pĂ©dagogique bien conçus peuvent garantir un solide dĂ©veloppement professionnel pour celles et ceux qui sont en classe, face aux Ă©lĂšves. Cette approche crĂ©e des espaces de responsabilisation oĂč les problĂšmes peuvent ĂȘtre rĂ©solus collectivement. De plus, elle renforce la capacitĂ© Ă  y faire face au fil du temps. Â« Avant, nous nous plaignions continuellement que ceci ou cela n'arrivait pas. Nous n’évoquions que les problĂšmes. Maintenant, nous rĂ©flĂ©chissons ensemble pour voir comment les rĂ©soudre. »-Coordinateur du dĂ©veloppement des enseignants Ă  Delhi 3. Le niveau intermĂ©diaire a un effet multiplicateur et ne nĂ©cessite pas de changements complexes du systĂšmeÉtant donnĂ© que le niveau intermĂ©diaire existe dĂ©jĂ  - et est budgĂ©tisĂ© - dans presque tous les pays, le renforcement de ce niveau du systĂšme ne nĂ©cessite pas de changements considĂ©rables. Il peut s'agir simplement de recentrer le rĂŽle d'un poste ou de trouver un meilleur Ă©quilibre entre soutien et responsabilisation pour avoir un impact fort sur la culture et le professionnalisme d'un systĂšme. Les leaders pĂ©dagogiques Ă  l'Ă©chelon intermĂ©diaire, qui travaillent avec un grand nombre d'enseignants et d'Ă©coles, ont un effet multiplicateur. Le renforcement des rĂŽles de l'Ă©chelon intermĂ©diaire offre ainsi un grand potentiel pour amĂ©liorer l'enseignement et les rĂ©sultats d'apprentissage de maniĂšre efficace. 4. Le niveau intermĂ©diaire peut Ă©quilibrer les mesures de responsabilisationL'alignement et l'orientation auxquels participe l'Ă©chelon intermĂ©diaire autour d'un sens commun de l'objectif peuvent contribuer Ă  contrebalancer la tendance Ă  se concentrer excessivement sur la responsabilisation. Des routines de responsabilisation trop axĂ©es sur la conformitĂ© peuvent entraver le professionnalisme des enseignants et des directions d'Ă©tablissement. Les leaders pĂ©dagogiques de l'Ă©chelon intermĂ©diaire peuvent contribuer Ă  contrebalancer cette dĂ©pendance excessive Ă  l'Ă©gard de la responsabilisation et Ă  redĂ©finir les prioritĂ©s en matiĂšre d'apprentissage en donnant plus de pouvoir aux enseignants pour rĂ©soudre les problĂšmes Ă  travers la collaboration et bĂ©nĂ©ficier d’opportunitĂ©s de dĂ©veloppement professionnel. Â« Nous apportons des solutions, pas des dĂ©cisions. »-Leader du systĂšme, Pays de Galles 5. Le niveau intermĂ©diaire peut contribuer Ă  combler le fossĂ© entre thĂ©orie et pratiqueLes leaders du niveau intermĂ©diaire peuvent s'assurer que les expĂ©riences et les suggestions du terrain arrivent jusqu’aux dĂ©cideurs politiques. En tant que porte-parole de la profession enseignante, ils peuvent traduire la politique en orientations concrĂštes sur ce qui doit se passer au niveau de l'Ă©cole et s'assurer que les retours des enseignants et des directions d'Ă©tablissement sont entendus et pris en considĂ©ration. En ce sens, le niveau intermĂ©diaire est le ciment du systĂšme car il l'oriente vers la collaboration, l'apprentissage et les possibilitĂ©s de dĂ©veloppement professionnel pour ses membres les plus prĂ©cieux : ses enseignants. Â« Le niveau intermĂ©diaire joue un rĂŽle important dans la transmission de la politique gouvernementale vers les Ă©coles. Les dirigeants de l'Ă©chelon intermĂ©diaire sont les traducteurs et les interprĂštes des politiques, ainsi que les conseillers et les soutiens des Ă©coles et des enseignants. »-Un responsable de Shanghai URL: https://www.iiep.unesco.org/fr/5-raisons-dinvestir-dans-le-niveau-intermediaire-pour-ameliorer-lenseignement-et-lapprentissage  © UNESCO RĂ©pondre Ă  la crise : quand leadership et rĂ©silience vont de pair 6 octobre 2022 Lors d’une session de formation de l’IIPE-UNESCO, un responsable du ministĂšre fĂ©dĂ©ral de l'Éducation du Nigeria a fait remarquer que « Le leadership est un processus social collectif, plutĂŽt qu'une fonction. » En ce sens, le leadership n'est pas l'affaire d'une seule personne. Il dĂ©finit et renforce une administration entiĂšre en tant que premiĂšre responsable de l'Ă©ducation. Une culture forte du leadership permet de garantir que des rĂ©ponses pertinentes et durables sont non seulement Ă©laborĂ©es, mais aussi mises en Ɠuvre afin de protĂ©ger le droit Ă  l'Ă©ducation, quoi qu'il arrive. De quel leadership parle-t-on concernant le ministĂšre de l'Éducation dans les situations d'urgence ? Et comment le soutenir ? L'IIPE se penche sur ces questions depuis plusieurs annĂ©es et sous des angles diffĂ©rents, afin de comprendre comment renforcer les capacitĂ©s de ces ministĂšres en matiĂšre de gestion de crise et comment soutenir l'engagement et le leadership lors des interventions d'urgence. L'IIPE a commencĂ© par organiser un forum de partage des connaissances (en anglais), rĂ©unissant ministĂšres de l'Éducation du monde entier, organisations humanitaires et de dĂ©veloppement, et universitaires. Des Ă©tudes de cas par pays ont Ă©galement permis d'approfondir les expĂ©riences du Burkina Faso, de la Jordanie et du Kenya. Dans le mĂȘme ordre d'idĂ©es, l'IIPE s'est associĂ© Ă  Education Development Trust pour explorer le leadership pĂ©dagogique Ă  l'Ă©chelon intermĂ©diaire (en anglais) afin de comprendre comment leadership collaboratif et rĂ©seaux de leadership contribuent Ă  une rĂ©ponse efficace aux crises. Toutes ces activitĂ©s ont permis de dĂ©finir et d'articuler l'importance de celui-ci au niveau du ministĂšre pour toujours prĂ©server l'Ă©ducation et l'apprentissage. Voici quelques-unes des conclusions. 1. Le leadership latĂ©ral est la clĂ© de la rĂ©silience des systĂšmes Ă©ducatifsLorsque des crises surviennent, aucune Ă©cole, aucun responsable, n’a Ă  sa disposition tout l’éventail des solutions Ă  ces situations trĂšs complexes. DiffĂ©rentes solutions seront ainsi expĂ©rimentĂ©es dans diffĂ©rents endroits. C'est le partage de ces solutions qui permettra aux acteurs d'adopter les rĂ©ponses les plus complĂštes et les mieux adaptĂ©es Ă  leur contexte et Ă  leurs capacitĂ©s. Mais comment s'assurer que ces solutions sont communiquĂ©es aux Ă©coles et communautĂ©s ?Les ressources comme les solutions sont naturellement rĂ©parties entre les nombreux acteurs locaux, notamment entre les Ă©coles et d'autres acteurs tels que les parents, la communautĂ© et les entreprises locales. La collaboration et le leadership dit « latĂ©ral » (relations informelles et formelles entre les Ă©coles et les partenaires) sont aussi importants que les relations « verticales » et formelles traditionnelles.Lorsque le temps est comptĂ©, les solutions testĂ©es localement et partagĂ©es organiquement permettent une rĂ©ponse beaucoup plus efficace et rapide. Par exemple, au Burkina Faso, le ministĂšre de l'Éducation a engagĂ© les acteurs locaux dans la planification de l'Ă©ducation dans le cadre de la rĂ©ponse plus large du pays Ă  la pandĂ©mie de COVID-19 par le biais de comitĂ©s de coordination au niveau local. Ces acteurs rĂ©gionaux, provinciaux et scolaires ont suivi et coordonnĂ© les activitĂ©s de retour Ă  l'Ă©cole. Les systĂšmes Ă©ducatifs qui ont mis en place ces rĂ©seaux permettant la collaboration entre les Ă©coles et les communautĂ©s, et oĂč la confiance est dĂ©jĂ  Ă©tablie entre les acteurs, sont en meilleure position pour devenir plus rĂ©silients. 2. Investir dans des rĂ©seaux de leadership collaboratif de praticiens pour renforcer la rĂ©silience au niveau localS'il n'existe pas de schĂ©ma directeur pour rĂ©pondre aux crises, les connaissances tacites des communautĂ©s sont une ressource prĂ©cieuse. Les rĂ©seaux tels que les communautĂ©s d'apprentissage professionnel peuvent offrir une plateforme intĂ©ressante pour le partage des connaissances et des bonnes pratiques. Ils peuvent Ă©galement aider les acteurs scolaires Ă  se mobiliser et Ă  agir en tant qu'agents de changement pendant les crises.Au Kenya, l'autonomie et le leadership des communautĂ©s de pratique, qui rassemblent les directions d'Ă©coles primaires dans des rĂ©seaux autour du mentorat par les pairs, ont permis d'aborder des problĂ©matiques spĂ©cifiques qui ont Ă©tĂ© pertinentes pour leurs Ă©coles pendant la pandĂ©mie. Bien connaĂźtre les contextes a permis de trouver des solutions sur mesure. La rĂ©solution des problĂšmes locaux et le leadership endogĂšne facilitĂ©s par les rĂ©seaux de collaboration ont conduit Ă  des rĂ©ponses scolaires localisĂ©es et agiles pendant la crise. Cela dĂ©montre l'importance de capitaliser sur les capacitĂ©s existantes des Ă©coles et sur l'apprentissage collaboratif pour amĂ©liorer le leadership. 3. Exploiter toute l'expertise de la main-d'Ɠuvre du secteur et responsabiliser les professionnels au niveau intermĂ©diaire et des Ă©colesParfois, dans les contextes de crises humanitaires, des mĂ©canismes et des systĂšmes de rĂ©ponse parallĂšles sont créés. Il faut plutĂŽt s’appuyer sur la capacitĂ© d'un systĂšme Ă©ducatif, de ses responsables de l'Ă©ducation dans les Ă©coles et au niveau du systĂšme (en anglais), et exploiter leur potentiel. Cela suppose de distribuer le leadership Ă  tous les niveaux et de faire confiance aux individus pour prendre des initiatives.Par exemple, le niveau intermĂ©diaire des systĂšmes Ă©ducatifs et les professionnels travaillant entre l'Ă©cole et le niveau central sont particuliĂšrement intĂ©ressants. Les superviseurs, les accompagnateurs pĂ©dagogiques, les responsables de districts et les chefs d'Ă©tablissement ou les enseignants mentors travaillant dans des groupes d'Ă©coles sont stratĂ©giquement bien placĂ©s pour contribuer Ă  une rĂ©ponse efficace aux crises. Ils agissent en collaboration pour coordonner le soutien entre les Ă©coles et les enseignants. GrĂące Ă  leur proximitĂ© avec les enseignants et les Ă©coles, ils disposent de connaissances locales et de l'agilitĂ© nĂ©cessaires pour rĂ©pondre aux besoins locaux et pour façonner la rĂ©ponse nationale.Pendant la pandĂ©mie, les leaders de niveau intermĂ©diaire travaillant dans les Ă©coles ont apportĂ© un soutien Ă©motionnel et du lien social tout en enseignant Ă  distance et en Ă©clairant les politiques nationales. Au Rwanda par exemple, les rĂ©seaux de niveau intermĂ©diaire ont Ă©tĂ© les premiers recours des directions d'Ă©cole et ont Ă©galement permis la mise en Ɠuvre sans heurts de la campagne de retour Ă  l'Ă©cole organisĂ©e par le ministĂšre. 4. Le leadership en cas de crise doit aborder explicitement l'Ă©quitĂ© et le bien-ĂȘtreLorsque le COVID-19 a fait surface, de nombreux acteurs scolaires ont vu leurs prioritĂ©s changer rapidement. Le bien-ĂȘtre personnel et collectif est souvent devenu une prĂ©occupation majeure, ainsi que la continuitĂ© Ă©ducative, notamment pour les Ă©lĂšves les plus marginalisĂ©s. Les Ă©coles du monde entier ont eu besoin d'un leadership explicite en matiĂšre d'Ă©quitĂ© et de bien-ĂȘtre. Au Rwanda, grĂące aux communautĂ©s virtuelles d'apprentissage professionnel, le personnel Ă©ducatif national et local a pu centrer les discussions sur la maniĂšre de toucher les apprenants les plus vulnĂ©rables. Ce personnel a pu aider les autres enseignants Ă  s'engager auprĂšs des parents via des SMS et des visites Ă  domicile, et Ă  collecter des donnĂ©es sur les Ă©lĂšves les plus vulnĂ©rables.Au Royaume-Uni, les directions d'Ă©tablissement ont utilisĂ© leurs rĂ©seaux pour dĂ©battre de la meilleure maniĂšre d'aborder le bien-ĂȘtre des Ă©lĂšves et des enseignants lorsque la pandĂ©mie a frappĂ©. Dans l'attente des orientations gouvernementales, les Ă©coles ont Ă©laborĂ© leurs propres approches pour surmonter l'isolement, notamment des appels tĂ©lĂ©phoniques hebdomadaires entre enseignants et Ă©lĂšves et des appels virtuels quotidiens des directions d'Ă©cole pour prendre des nouvelles des enseignants. Ces rĂ©seaux ont non seulement permis aux Ă©coles de se rassembler autour d'un programme de bien-ĂȘtre pour les Ă©lĂšves, mais ont Ă©galement favorisĂ© le bien-ĂȘtre des enseignants et directions. De mĂȘme, Ă  Delhi, des rĂ©seaux d'enseignants mentors travaillant dans diffĂ©rentes Ă©coles ont rĂ©orientĂ© leurs sessions d'apprentissage professionnel pour discuter du bien-ĂȘtre. Â« Nous avons constatĂ© beaucoup de stress, d'isolement et de souffrance chez les enseignants, les Ă©lĂšves et leurs familles. Il y avait un besoin d'ĂȘtre entendu et les rĂ©unions mensuelles du rĂ©seau en ligne sont apparues comme une plateforme pour se reconnecter. »- Ila Varma, enseignante mentor dans une Ă©cole publique Ă  Delhi, en Inde.  Le leadership dans les situations de crise repose sur le fait que chaque niveau du systĂšme recueille et utilise des donnĂ©es et des informations pertinentes en mettant l'accent sur les questions d'Ă©quitĂ©. Pour amĂ©liorer l'Ă©quitĂ© et le bien-ĂȘtre, les points de vue et les expĂ©riences des populations touchĂ©es par la crise devraient Ă©galement ĂȘtre systĂ©matiquement pris en compte dans la rĂ©ponse Ă  la crise. L'ouverture d'une communication dans les deux sens et la mise en Ɠuvre d'un retour d'information peuvent renforcer le leadership du ministĂšre de l'Éducation avant la crise et renforcer la rĂ©silience pour gĂ©rer la continuitĂ© de l'Ă©ducation et l'incertitude, pendant et longtemps aprĂšs une crise. Restez Ă  l'Ă©coute ! Un prochain article de rĂ©flexion de Education Development Trust examinera le rĂŽle des rĂ©seaux de leadership professionnel dans une rĂ©ponse efficace Ă  la crise. URL:https://www.iiep.unesco.org/fr/repondre-la-crise-quand-leadership-et-resilience-vont-de-pair-14281  ⓒ Trayko Popov Ce qu’il faut savoir sur l’accĂšs Ă  l’information 1 octobre 2022 Trayko Popov Reconnaissant l’importance de l’accĂšs Ă  l’information, la 74e AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies a proclamĂ© en octobre 2019 le 28 septembre JournĂ©e internationale de l’accĂšs universel Ă  l’information (IDUAI) au niveau des Nations Unies.​ 1. Pourquoi la libertĂ© d’information est-elle un droit de l’homme important ? La lĂ©gislation internationale en matiĂšre de droits de l’homme reconnaĂźt spĂ©cifiquement le droit d’accĂšs Ă  l’information. L’Article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui fait Ă©cho Ă  l’Article 19 de la DĂ©claration universelle des droits de l’homme, protĂšge le droit de chacun de rechercher, de recevoir et de rĂ©pandre des informations de toute nature. Les États ont l’obligation de respecter et de garantir que chacun jouit de ce droit sans distinction. 2. Pourquoi est-elle essentielle Ă  l’épanouissement de la dĂ©mocratie ? Les lois sur l’accĂšs Ă  l’information permettent :  Aux autoritĂ©s publiques de rendre des comptes et d’ĂȘtre transparentes. Par exemple, la bonne application de la loi sur l’accĂšs Ă  l’information permet de prendre des mesures Ă  l’encontre des autoritĂ©s publiques dont les performances en matiĂšre d’accĂšs Ă  l’information sont constamment mĂ©diocres. Aux citoyens de participer plus pleinement Ă  la vie publique. Par exemple, lorsqu’un gouvernement prĂ©voit de construire une route, toutes les personnes vivant Ă  proximitĂ© ont la possibilitĂ© de participer aux discussions Ă  ce sujet ; les citoyens sont invitĂ©s Ă  participer aux rĂ©unions publiques, et les informations dĂ©tenues par le gouvernement sur le dĂ©veloppement de la route, telles que la façon dont elle affectera le trafic et les rapports environnementaux, sont disponibles en ligne. Aux gouvernements de renforcer la confiance dans les institutions publiques. Pendant la pandĂ©mie de COVID-19, les gouvernements ont publiĂ© leurs rĂ©ponses Ă  la pandĂ©mie, sauvant ainsi des vies. Aux organismes de dĂ©fense des droits de l’homme de participer au processus de prise de dĂ©cision afin de s’assurer que les algorithmes ne sont pas discriminatoires envers les groupes marginalisĂ©s. 3. Quel type d’information a Ă©tĂ© rendu public dans les pays appliquant des lois sur l’accĂšs Ă  l’information ?  Marthaline Nuah, qui vit dans un village du nord-est du Liberia, souhaite poursuivre ses Ă©tudes. En Ă©coutant la radio, elle a appris qu’elle avait le droit de demander des informations publiques et a formulĂ© une demande d’information auprĂšs du ministĂšre de l’Éducation pour connaĂźtre les bourses disponibles pour l’aider Ă  payer ses frais de scolaritĂ©. Les informations fournies l’ont aidĂ©e Ă  faire une demande de bourse. Au BrĂ©sil, le gouvernement a publiĂ© de maniĂšre proactive ses informations budgĂ©taires en ligne, conformĂ©ment Ă  la loi. Les mĂ©dias ont utilisĂ© ces informations pour amĂ©liorer la supervision des programmes gouvernementaux, repĂ©rer les incohĂ©rences et dĂ©noncer la corruption et les actes rĂ©prĂ©hensibles. 4. Comment, en pratique, un citoyen exerce-t-il son droit Ă  l’information ? Un citoyen doit d’abord envoyer une demande Ă©crite Ă  l’organisme public concernĂ©. Il est important d’ĂȘtre aussi prĂ©cis que possible en ce qui concerne les informations que vous recherchez, comme l’autoritĂ© qui dĂ©tient l’information ou la date Ă  laquelle le document a Ă©tĂ© créé. Certaines lois sur l’accĂšs Ă  l’information prĂ©cisent le dĂ©lai dont disposent les institutions publiques pour traiter les demandes des citoyens. Si un citoyen ne reçoit pas les informations demandĂ©es, il peut normalement se plaindre auprĂšs du commissaire Ă  l’information. Les lois sur l’accĂšs Ă  l’information exigent Ă©galement des autoritĂ©s qu’elles prennent l’initiative de mettre les informations d’intĂ©rĂȘt public dans le domaine public, sans qu’il soit nĂ©cessaire d’en faire la demande. 5. Un trop grand nombre de dĂ©rogations aux lois sur l’accĂšs Ă  l’information, ou de dispositions prĂ©voyant des vĂ©tos ministĂ©riels, peuvent-elles vider ces lois de leur sens ? Les dĂ©rogations limitĂ©es doivent ĂȘtre fondĂ©es sur des limitations Ă©troites, proportionnĂ©es, nĂ©cessaires et clairement dĂ©finies. Les exceptions ne doivent s’appliquer que lorsqu’il existe un risque de prĂ©judice important pour l’intĂ©rĂȘt protĂ©gĂ© et lorsque le prĂ©judice est supĂ©rieur Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral du public Ă  avoir accĂšs Ă  l’information. Les organismes doivent motiver tout refus de donner accĂšs Ă  l’information. L’enquĂȘte 2022 de l’UNESCO sur l’accĂšs Ă  l’information a rĂ©vĂ©lĂ© que la plupart des pays Ă©voquent la sĂ©curitĂ© nationale, le respect de la vie privĂ©e et les intĂ©rĂȘts commerciaux et Ă©conomiques lĂ©gitimes comme des exceptions admissibles. 6. La « mise en Ɠuvre » des lois sur l’accĂšs Ă  l’information inclut-elle l’obligation d’informer le public de ses droits et de lui expliquer comment les exercer ? En rĂ©ponse Ă  l’enquĂȘte annuelle de l’UNESCO sur l’accĂšs Ă  l’information, les commissaires Ă  l’information ont indiquĂ© que leurs activitĂ©s comprennent la fourniture de conseils de mise en Ɠuvre et/ou l’offre de formations aux fonctionnaires des organismes publics. La majoritĂ© d’entre eux s’engagent Ă©galement dans des activitĂ©s de sensibilisation du public. Le droit d’accĂšs Ă  l’information fait partie des compĂ©tences en matiĂšre d’éducation aux mĂ©dias et Ă  l’information afin que les jeunes puissent connaĂźtre la loi, savoir comment formuler une demande d’information et comment faire appel si leur droit n’est pas respectĂ©. Le 28 septembre 2022, pour la JournĂ©e internationale de l’accĂšs universel Ă  l’information, l’UNESCO publie son rapport annuel sur l’accĂšs public Ă  l’information, qui s’appuie sur une enquĂȘte menĂ©e dans 123 pays et territoires. URL:https://www.unesco.org/fr/articles/ce-quil-faut-savoir-sur-lacces-linformation  © Carrefour de solidaritĂ© internationale 2022 Lancement de notre projet entrepreneurial au Mali – Djonkoli KĂšnĂš, l’espace des femmes et des jeunes pour s’entreprendre 29 juin 2022 LANCEMENT OFFICIEL DU PROJET « DJONKOLI KÈNÈ, L’ESPACE DES FEMMES ET DES JEUNES POUR S’ENTREPRENDRE » Au cours des cinq prochaines annĂ©es, le Carrefour de solidaritĂ© internationale et l’Association Kilabo joignent leurs efforts pour mettre en place le projet Djonkoli kĂšnĂš qui vise l’accompagnement de femmes et de jeunes au Mali dans la formation et la mise en Ɠuvre d’activitĂ©s entrepreneuriales. L’objectif? Une sortie progressive du cercle vicieux de la pauvretĂ© pour ces populations d’un pays parmi les plus vulnĂ©rables au monde. UN PROJET DÉDIÉ AUX FEMMES, AUX JEUNES FEMMES ET AUX JEUNES HOMMES Entre crises sĂ©curitaires, Ă©conomiques, climatiques et politiques, le Mali fait face Ă  de nombreux dĂ©fis d’envergure. Parmi celles-ci, la pauvretĂ© touche particuliĂšrement les populations rurales fĂ©minines : leur autonomie limitĂ©e, leur faible pouvoir de dĂ©cision et leurs difficultĂ©s d’accĂšs au travail creusent les inĂ©galitĂ©s de genre et accentuent la prĂ©caritĂ©. Elles reprĂ©sentent pourtant 75% de la main d’Ɠuvre agricole. Au sein d’une population particuliĂšrement jeune (48% de la population malienne a moins de quinze ans), ce sont des centaines de milliers de femmes, de jeunes femmes et jeunes hommes peu ou pas formé·e·s qui arrivent sur le marchĂ© du travail d’un État n’ayant pas la capacitĂ© de les accompagner. En bamanankan, Djonkoli kĂšnĂš signifie l’espace dĂ©diĂ© Ă  ses activitĂ©s personnelles. Ainsi, le projet a pour mission de dĂ©velopper un service de soutien de proximitĂ© en entrepreneuriat pour soutenir des femmes et des jeunes Ă  l’entrepreneuriat, solution clĂ© pour engendrer une rĂ©duction de la pauvretĂ©. À l’initiative de ce projet, un besoin propulsĂ© par l’Association Kilabo qui rĂ©sulte d’une rĂ©alitĂ© du terrain. MagnignĂ© Mariko, une jeune femme de 32 ans Ă  la tĂȘte d’un petit commerce d’ustensiles de cuisine qui peine Ă  dĂ©coller, n’a pas pu cacher sa joie en apprenant le lancement du projet d’accompagnement : « C’est fini l’échec! Avec cette formule de mentorat, personne n’ira en faillite! Les affaires vont nous rĂ©ussir. Â» UN PROJET À FORTE MOBILISATION LOCALE POUR L’IMPLANTATION D’UN SERVICE DE PROXIMITÉ Si le Carrefour de solidaritĂ© internationale Ɠuvre entre le Mali et le Canada afin d’accompagner le dĂ©veloppement d’un service de soutien de proximitĂ© en entrepreneuriat, ce sont les acteurs et actrices locaux qui portent ce dernier. Les bĂ©nĂ©ficiaires (femmes et jeunes) des 12 communes ciblĂ©es des cercles de DioĂŻla et Baraoueli seront soutenu·e·s par leurs fĂ©dĂ©rations paysannes, associations de femmes, forums villageois et leurs Ă©lu.e.s communaux, ainsi que par des ambassadrices locales et les ambassadeurs locaux, soit plus de 7 600 acteurs et actrices mobilisé·e·s. En dĂ©veloppant ces moyens et ces compĂ©tences, Kilabo et le CSI assurent non seulement la durabilitĂ© du projet en l’ancrant localement, dans le temps et en permettant aux populations de s’en emparer pleinement, mais ils ambitionnent Ă©galement que de plus en plus de jeunes et de femmes oseront se lancer dans l’aventure entrepreneuriale par la suite. Et qui sait, les premiers bĂ©nĂ©ficiaires du service de soutien de proximitĂ© en entrepreneuriat deviendront peut-ĂȘtre les ambassadrices et ambassadeurs locaux de demain pour contribuer Ă  leur tour au dĂ©ploiement du service grĂące auxquels ils et elles se sont lancĂ©.es en affaires. L’aide financiĂšre reçue permettra spĂ©cifiquement aux partenaires :  D’amĂ©liorer les services de soutien de proximitĂ© Ă  l’entrepreneuriat offerts par Kilabo ainsi que par les fĂ©dĂ©rations paysannes, associations de femmes et forums villageois. De favoriser l’engagement des femmes ainsi que des jeunes femmes et jeunes hommes dans des initiatives crĂ©atrices de richesses et respectueuses de l’environnement. D’augmenter la mobilisation entourant la protection du droit Ă  un niveau de vie suffisant dans les rĂ©gions de Koulikoro et de SĂ©gou au Mali. DU MALI EN ESTRIE: UN PROJET CONSTRUIT SUR LES BASES D’UN PARTENARIAT DE LONGUE DATE Depuis 1990, le CSI et son partenaire Kilabo travaillent Ă  l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des familles paysannes par des actions en agriculture, en Ă©conomie sociale, en Ă©ducation et en santĂ© des femmes, des nouveau-nĂ©s et des enfants. Un partenariat fort qui se consolide autour de valeurs chĂšres aux deux organismes. Djonkoli KĂšnĂš rĂ©sulte d’une vision Ă  long terme portĂ©e par l’Association Kilabo et les associations locales qu’elle soutient. « Au CSI, nous sommes tous fiers de contribuer au dĂ©veloppement de cette initiative et de voir autant d’expertises se mobiliser en soutien Ă  l’entrepreneuriat » souligne avec enthousiasme Etienne Doyon, le directeur gĂ©nĂ©ral du Carrefour de SolidaritĂ© Internationale. C’est notamment le cas de l’AccĂ©lĂ©rateur entrepreneurial Desjardins qui accepte de partager ses pratiques exemplaires pour le bien de cette initiative. Pour Jean Bibeau, son directeur, « entreprendre, c’est l’acte d’une personne confiante de prendre action et outillĂ©e pour mobiliser d’autres personnes Ă  croire Ă  sa capacitĂ© de rĂ©aliser des projets qui ont un sens pour soi et pour la sociĂ©tĂ©. Ces femmes et ces jeunes doivent ĂȘtre au cƓur de cette quĂȘte de sens. ». UN FINANCEMENT DU GOUVERNEMENT CANADIEN DANS LE DEUXIÈME VOLET DE L’INITIATIVE PETITES ET MOYENNES ORGANISATIONS POUR L’IMPACT ET L’INNOVATION Le lancement de Djonkoli KĂšnĂš, l’espace des femmes et des jeunes pour s’entreprendre, est rendu possible grĂące au financement accordĂ© par le gouvernement du Canada. Le Carrefour de solidaritĂ© internationale recevra une aide financiĂšre de 2 millions dans le cadre des projets visant Ă  rĂ©duire la pauvretĂ© et la vulnĂ©rabilitĂ© dans les pays partenaires. Â« L’esprit d’entreprise est au cƓur de la promotion du dĂ©veloppement durable partout dans le monde. C’est pourquoi le Canada investit dans des programmes de dĂ©veloppement des compĂ©tences pour les femmes et les jeunes en Ă©tablissant des partenariats entre des petites et moyennes organisations canadiennes et des groupes locaux au Mali. En tirant parti des connaissances, de l’expertise et des ressources du CSI dans le cadre du projet Djonkoli kĂšnĂš, nous offrirons non seulement des possibilitĂ©s de leadership aux femmes et aux jeunes, mais nous crĂ©erons aussi des retombĂ©es Ă©conomiques durables sur le plan environnemental pour les collectivitĂ©s locales. » â€“ Harjit S. Sajjan, ministre du DĂ©veloppement international et ministre responsable de l’Agence de dĂ©veloppement Ă©conomique du Pacifique Canada Djonkoli kĂšnĂš, l’espace des femmes et des jeunes pour s’entreprendre a l’ambition d’amĂ©liorer les conditions de vie et d’accompagner une sortie du cercle vicieux de la pauvretĂ© des femmes, des jeunes femmes et des jeunes hommes de douze communes rurales des cercles de DioĂŻla et Baraoueli au Mali. Ces ambitions sont rendues possibles grĂące Ă  notre partenariat avec l’Association Kilabo, l’AccĂ©lĂ©rateur entrepreneurial Desjardins et les nombreux intermĂ©diaires locaux mobilisĂ©s sur place. URL:https://www.csisher.com/2022/05/11/lancement-projet-mali/   © Association quĂ©bĂ©coise des organismes de coopĂ©ration internationale (AQOCI) 2022 Les entreprises canadiennes Ă  l’international doivent assumer leurs responsabilitĂ©s dans le respect des droits humains et de l’environnement 29 juin 2022 28 avril 2022 – Le mois dernier, deux projets de loi sur la reddition de compte des entreprises canadiennes ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s Ă  la Chambre des Communes. La grande importance de l’imputabilitĂ© des entreprises canadiennes a Ă©tĂ© soulevĂ©e dans les tĂ©moignages de trois dĂ©fenseur.e.s des droits humains invitĂ©s hier par le RĂ©seau canadien pour la reddition de comptes des entreprises (RCRCE) dans le cadre d’une table ronde virtuelle. Des entreprises canadiennes aux rĂ©putations douteuses  Kalpona Akter, directrice du Centre de solidaritĂ© des travailleurs et travailleuses du Bangladesh (Dhaka, Bangladesh), le rĂ©vĂ©rend Emmanuel Chikoya, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Conseil des Ă©glises de Zambie (Lusaka, Zambie), ainsi que Josefina Tunki, PrĂ©sidente du Peuple Shuar Arutam (SucĂșa, Équateur) ont tour Ă  tour exposĂ© la façon dont des entreprises revendiquant fiĂšrement leur identitĂ© canadienne jouissent d’un dĂ©ficit d’imputabilitĂ© criant Ă  travers leurs chaĂźnes d’approvisionnement mondiales, pouvant mener Ă  des violations des droits humains et Ă  une destruction environnementale.  En effet, les entreprises canadiennes sont plus que jamais imbriquĂ©es dans l’économie mondiale et entretiennent des chaĂźnes d’approvisionnement tentaculaires afin de rĂ©pondre Ă  leurs besoins. Dans ce contexte, nombre d’entre elles commettent des abus et violations des droits humains – directement ou par le biais de leur sous-traitants – comme en font foi les nombreuses polĂ©miques ayant marquĂ© l’actualitĂ© au cours des derniĂšres dĂ©cennies : travail forcĂ© (esclavage moderne) et travail des enfants, violations des droits des communautĂ©s locales (prĂ©dation des ressources naturelles, contamination massive des sols et des eaux, expropriation des terres, entraves Ă  la syndicalisation, viols et menaces sur les populations qui s’opposent/rĂ©sistent, assassinats de leaders sociaux et environnementaux, etc). La protection des peuples et de la planĂšte: un enjeu non nĂ©gociable Dans ce contexte, les membres du RCRCE appuient deux projets de loi d’initiative parlementaire, C-262 et C-263. Le projet de loi C-262 vise Ă  reconnaĂźtre aux entreprises qui opĂšrent Ă  l’étranger la responsabilitĂ© de prĂ©venir, adresser et rĂ©parer les impacts nĂ©gatifs sur les droits humains et l’environnement. Le projet de loi C-263, quant Ă  lui, vise Ă  enfin donner Ă  l’actuel ombudsman canadien de la responsabilitĂ© des entreprises (OCRE) des pouvoirs rĂ©els pour enquĂȘter de façon indĂ©pendante sur les allĂ©gations de prĂ©judice. Le Canada tire prĂ©sentement de l’arriĂšre alors que de nombreux pays ont dĂ©jĂ  mis en place des lois pour reconnaĂźtre et protĂ©ger les droits humains et l’environnement, notamment la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. L’adoption de ces deux projets de loi (C-262 et C-263) constituerait une mise Ă  niveau nĂ©cessaire avec les bonnes pratiques internationales. Comme l’explique Kalpona Akter, « Nos communautĂ©s ont vĂ©cu de grandes injustices et cette loi est un premier pas important pour contraindre les compagnies Ă  respecter les droits humains et Ă  protĂ©ger l’environnement Ă  travers le monde ». Une conversation qui doit aussi avoir lieu au QuĂ©bec  Dans le cadre de sa campagne Les droits humains ne sont pas nĂ©gociables, les membres quĂ©bĂ©cois du RCRCE invitent toutes les parties prenantes (organismes de coopĂ©ration internationale, universitĂ©s, entreprises, chambres de commerces, syndicats, organisations sectorielles) Ă  prendre part Ă  la conversation et Ă  sensibiliser leurs rĂ©seaux Ă  la diligence raisonnable en matiĂšre de droits humains et d’environnement. Dans le contexte de crise sociale et climatique actuel, il existe un momentum politique reflĂ©tant un souhait collectif sans prĂ©cĂ©dent pour l’amĂ©lioration des pratiques d’affaires Ă  l’international, en faveur d’une transition vers une Ă©conomie plus juste. URL:https://aqoci.qc.ca/communique_rcrce_28avril2022/  © UNESCO/ Kehinde Olufemi Akinbo/Shutterstock.com Transformer l’éducation : plus de 140 ministres Ă  l’UNESCO pour dĂ©finir une feuille de route 26 juin 2022 L’UNESCO accueillera le prĂ©-sommet « Transformer l’éducation Â» du 28 au 30 juin, oĂč se rĂ©uniront des ministres de l’éducation, des responsables politiques et des chefs d’entreprise, ainsi que de jeunes militants, afin de dĂ©finir une feuille de route visant Ă  transformer l’éducation Ă  l’échelle mondiale. Une occasion unique de rĂ©flĂ©chir aux inĂ©galitĂ©s en matiĂšre d'Ă©ducation Cette rĂ©union est une amorce du Sommet « Transformer l’éducation Â» (TES), qui se tiendra en septembre Ă  New York, lors de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies. Ce sommet de haut niveau a Ă©tĂ© convoquĂ© par le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies afin de changer radicalement notre approche des systĂšmes Ă©ducatifs Ă  la suite de la pandĂ©mie de COVID-19 – notamment pour les apprenants les plus marginalisĂ©s, confrontĂ©s Ă  de graves pertes d’apprentissage. Il se concentrera sur cinq domaines clĂ©s de la transformation : les Ă©coles, l’apprentissage de qualitĂ© tout au long de la vie, les enseignants, la connectivitĂ© et le financement de l’éducation. Une journĂ©e d’engagement mondial dirigĂ©e par des jeunes prĂ©cĂ©dera le prĂ©-sommet du 28 juin. Elle rĂ©unira des jeunes du monde entier afin de placer la voix de la jeunesse au centre de la conversation, de lui donner l’occasion de faire entendre son point de vue sur la transformation de l’éducation et d’y donner suite. Toutes les voix seront entendues Seront prĂ©sents Ă  l’évĂ©nvement les chefs d’État Ă©thiopien et sierra-lĂ©onais, 140 ministres et ministres adjoints de l’Éducation, la Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, la Commissaire europĂ©enne Ă  la coopĂ©ration internationale, Jutta Urpilainen, la Vice-SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale, Amina J. Mohammed, la Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNICEF, Catherine M. Russell, le Conseiller spĂ©cial du sommet, Leonardo Garnier, le CoprĂ©sident du comitĂ© consultatif, David Sengeh, de jeunes militants, des champions de l’éducation et l’Ambassadeur de bonne volontĂ© de l’UNESCO, Salif TraorĂ© (A’salfo - chanteur du groupe Magic System). Bilan Ă  mi-parcours du programme des objectifs de dĂ©veloppement durable Le moment est venu d’enrayer le recul historique engendrĂ© par la pandĂ©mie, le dĂ©rĂšglement climatique et les conflits, et de mettre en Ɠuvre des changements structurels en matiĂšre de scolarisation, d’apprentissage, d’enseignement, de technologie et de financement de l’éducation. Cette rĂ©union intervient Ă  un moment critique oĂč, partout, les dĂ©penses gouvernementales consacrĂ©es Ă  l’éducation ne suivent pas le rythme de la crise croissante de l’apprentissage. On estime que 40 % des pays Ă  revenu faible et intermĂ©diaire infĂ©rieur ont rĂ©duit leurs dĂ©penses d’éducation avec le dĂ©but de la pandĂ©mie en 2020, soit une baisse moyenne des dĂ©penses rĂ©elles de 13,5 %. En outre, en 2020, 43 donateurs bilatĂ©raux ont diminuĂ© leur aide Ă  l'Ă©ducation, alors que les mĂ©nages des pays les plus pauvres prennent en charge 39 % du coĂ»t total de l’éducation, contre seulement 16 % dans les pays Ă  revenu Ă©levĂ©, Selon un rapport publiĂ© aujourd'hui par la Banque mondiale, le Rapport mondial sur l'Ă©ducation de l'UNESCO et l'Institut de statistique de l'UNESCO. Ă€ mi-parcours exactement de la pĂ©riode de 15 ans allouĂ©e pour atteindre les objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD), et alors que le monde se remet lentement et douloureusement des effets dĂ©vastateurs de la pandĂ©mie de COVID-19, qui a profondĂ©ment affectĂ© l’éducation, il est temps de faire le point sur l’état d’avancement de l’objectif d'Ă©ducation durable — et d’agir. Le prĂ©-sommet vise Ă  faire de l’éducation de qualitĂ© une prioritĂ©, en tant que bien public mondial, au mĂȘme titre que l’air et l’eau propres, la santĂ© et la sĂ©curitĂ©. Programme de l'Ă©vĂ©nement Diffusion en direct Pour les accrĂ©ditations, merci de compĂ©ter ce formulaire en ligne. URL:https://www.unesco.org/fr/articles/transformer-leducation-plus-de-140-ministres-lunesco-pour-definir-une-feuille-de-route  © UNESCO RĂ©vision de la Recommandation de 1974 sur l’éducation pour la comprĂ©hension, la coopĂ©ration et la paix internationales 4 mai 2022 AdoptĂ©e en 1974, la Recommandation sur l’éducation pour la comprĂ©hension, la coopĂ©ration, la paix internationales et l’éducation relative aux droits de l’homme et aux libertĂ©s fondamentales est considĂ©rĂ©e comme un instrument juridique historique rĂ©unissant pour la premiĂšre fois la paix, la comprĂ©hension internationale, les droits de l’homme, les libertĂ©s fondamentales et l’éducation. Bien avant que la notion d’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale (ECM) et d’éducation au dĂ©veloppement durable (EDD) ne soit inventĂ©e, la Recommandation de 1974 appelait les États membres Ă  faire en sorte que leurs politiques Ă©ducatives soient guidĂ©es par une perspective mondiale et un engagement en faveur de la solidaritĂ© internationale. Aujourd’hui, les objectifs de la Recommandation sont Ă©troitement alignĂ©s avec les cibles 4.7, 12.8, 13.3 et 16 du Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030 qui encourage l’EDD et l’ECM. Depuis 1974, de nouvelles menaces sont apparues, qui mettent en danger la paix et la survie de l’humanitĂ©. Il s’agit notamment du changement climatique, des maladies infectieuses, des pandĂ©mies et d’autres crises sanitaires, de la propagation rapide d’idĂ©ologies haineuses et violentes, de modes de consommation et de production non durables, du racisme systĂ©mique et des inĂ©galitĂ©s latentes. Une expansion significative de la recherche en Ă©ducation et les Ă©volutions technologiques ont aussi fait Ă©voluer le domaine de l’éducation. De plus en plus, les rĂ©ponses Ă©ducatives aux dĂ©fis sociĂ©taux s’appuient sur de larges preuves numĂ©riques et intersectorielles, qui nĂ©cessitent une coopĂ©ration entre les sociĂ©tĂ©s par-delĂ  les frontiĂšres traditionnelles (territoriales et culturelles). Ces Ă©volutions offrent Ă©galement de nouvelles possibilitĂ©s de consolidation de la paix et de promotion de la solidaritĂ© internationale. La rĂ©vision de la Recommandation reprĂ©sente une occasion unique de relancer et d’actualiser le consensus mondial sur le rĂŽle de l’éducation – sous toutes ses formes – afin de prĂ©parer les apprenants de tous Ăąges, et les gĂ©nĂ©rations futures, Ă  affronter les chocs Ă  venir et Ă  façonner un avenir plus juste, durable, sain et pacifique. Ă€ propos de la Recommandation La Recommandation de l’UNESCO de 1974 sur l’éducation pour la comprĂ©hension, la coopĂ©ration et la paix internationales et l’éducation relative aux droits de l’homme et aux libertĂ©s fondamentales formule des principes et des normes destinĂ©es Ă  permettre une rĂ©glementation internationale de l’éducation afin que celle-ci contribue Ă  la justice, Ă  la libertĂ©, aux droits de l’homme et Ă  la paix. Elle insiste sur le rĂŽle de l’éducation dans l’élimination des conditions qui menacent la survie et le bien-ĂȘtre de l’humanitĂ©. La Recommandation de 1974 appelle les autoritĂ©s nationales et les professionnels de l’éducation du monde entier Ă  prendre des mesures pour insuffler les buts et objectifs de la Charte des Nations Unies(link is external), (link is external)de l’Acte constitutif de l’UNESCO et de la DĂ©claration universelle des droits de l’homme(link is external) (Article 26). L’objectif est de faire en sorte que l’éducation vise au « plein Ă©panouissement de la personnalitĂ© humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales » (Article 26 de la DĂ©claration universelle des droits de l’homme). Le mĂ©canisme de suivi de la Recommandation de 1974 permet Ă©galement de mesurer les progrĂšs accomplis dans la rĂ©alisation de la cible 4.7, de la cible 12.8 sur l’accĂšs Ă  l’information sur le dĂ©veloppement durable et sur la connaissance de celle-ci et de la cible 13.3 sur l’éducation au changement climatique. Pourquoi une rĂ©vision de la Recommandation de 1974 ? Il y a prĂšs de 50 ans, les États membres de l’UNESCO se sont engagĂ©s Ă  promouvoir la paix et la comprĂ©hension internationales par l’éducation. Des progrĂšs ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s depuis cette date, mais des dĂ©fis subsistent encore. La « lutte contre le colonialisme et le nĂ©o-colonialisme sous toutes leurs formes et dans toutes leurs manifestations, et contre toutes formes et variĂ©tĂ©s de racisme, de fascisme et d’apartheid ainsi que toutes autres idĂ©ologies qui inspirent la haine nationale et raciale et qui sont contraires aux objectifs de cette recommandation » (Article 6) reste pertinente aujourd’hui, bien que de maniĂšres diffĂ©rentes. Notre gĂ©nĂ©ration est confrontĂ©e Ă  des menaces telles que le recul dĂ©mocratique et la propagation d’idĂ©ologies violentes et haineuses et de thĂ©ories complotistes. Notre vie sur la planĂšte est Ă©galement menacĂ©e par la pollution, le changement climatique et la perte de biodiversitĂ© qui engendrent des tensions inĂ©dites et des dĂ©fis pour la santĂ© et le bien-ĂȘtre. L’aspect positif est que la communautĂ© internationale s’est dotĂ©e d’une panoplie solide d’instruments normatifs et d’outils technologiques pour favoriser la paix et la non-violence, ce qui n’existait pas en 1974. Nous disposons Ă©galement de donnĂ©es et d’un riche corpus de recherches en Ă©ducation pour Ă©laborer des politiques avisĂ©es et en suivre l’impact. Pour toutes ces raisons, les États membres de l’UNESCO ont dĂ©cidĂ© de rĂ©viser la Recommandation de 1974 pour prendre en compte les changements intervenus dans le paysage mondial et Ă©ducatif, en particulier les exigences du Programme 2030 et de l’Objectif de dĂ©veloppement durable (ODD) 4 sur l’éducation, en vue d’ancrer fermement le rĂŽle de l’éducation dans la promotion de la paix mondiale, de la comprĂ©hension internationale et du dĂ©veloppement durable. La rĂ©vision prendra Ă©galement en compte les conclusions rĂ©centes du Rapport sur Les futurs de l’éducation : Repenser nos futurs ensemble : un nouveau contrat social pour l’éducation. Objectifs La rĂ©vision de la recommandation de 1974 rĂ©pond Ă  un double objectif : Faire en sorte que l’instrument - son cadrage et ses orientations techniques - soit adaptĂ© Ă  son objectif et capable de mieux inspirer la conception de politiques pertinentes Renforcer la dĂ©termination des États membres Ă  mettre en Ɠuvre les principes directeurs contenus dans la Recommandation de 1974 et qui trouvent un Ă©cho dans le Programme 2030. Le processus en un coup d’Ɠil L’UNESCO conduit un processus consultatif inclusif et transparent pour appuyer l’élaboration et l’adoption d’une Recommandation rĂ©visĂ©e. Ce processus est composĂ© de trois phases principales : PrĂ©paration : Examen des documents, des preuves et des recherches pertinents. [dĂ©cembre 2021 Ă  janvier 2022]   Consultations techniques avec les Nations Unies et d’autres partenaires mondiaux, rĂ©gionaux et multilatĂ©raux, donateurs, organisations de la sociĂ©tĂ© civile, rĂ©seaux professionnels (y compris Ă©ducateurs), experts techniques nationaux, ainsi qu’avec des jeunes, le cas Ă©chĂ©ant. Un groupe international d’experts nommĂ©s en leur qualitĂ© personnelle par la Directrice gĂ©nĂ©rale sera créé en mars 2022 au cours de cette phase, afin de proposer les premiĂšres rĂ©visions de la Recommandation de 1974. Ces premiĂšres consultations contribueront Ă  l’élaboration de la premiĂšre version de la recommandation rĂ©visĂ©e. [mars – mai 2022]   Consultations formelles avec les États membres â€“ conformĂ©ment au RĂšglement intĂ©rieur concernant les recommandations aux États membres et les conventions internationales relevant des termes de l’Article IV, paragraphe 4, de l’Acte constitutif. Les États membres seront d’abord invitĂ©s Ă  faire des observations Ă©crites sur le premier projet. L’UNESCO convoquera ensuite une Commission spĂ©ciale (catĂ©gorie II) qui examinera le deuxiĂšme projet. Un nombre suffisant de consultations intergouvernementales aura lieu en prĂ©sentiel sur le texte de la Recommandation rĂ©visĂ©e avant que ce texte soit soumis Ă  la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale en vue de son adoption. [septembre 2022 – jusqu’à l’adoption prĂ©vue en 2023] EnquĂȘte mondiale L'UNESCO lance une enquĂȘte mondiale pour collecter les informations qui aideront Ă  la rĂ©vision de la Recommendation. Si vous ĂȘtes impliquĂ©s dans ce domaine, Ă  un niveau personnel ou professionnel, ou pensez qu'il est nĂ©cessaire de faire plus dans de domaine, vous ĂȘtes invitĂ©s Ă  participer Ă  cette enquĂȘte.  AccĂ©der Ă  l'enquĂȘte: anglais - français - espagnolConsultations rĂ©gionales Consultation rĂ©gionale pour l’Europe et l’AmĂ©rique du Nord, 7 avril 2022 Consultation sous-rĂ©gionale pour l’AmĂ©rique latine, 6-7 avril 2022 Consultation sous-rĂ©gionale pour les CaraĂŻbes, 6-7 avril 2022 Consultation rĂ©gionale pour l'Asie-Pacifique, 6 avril 2022 Consultation rĂ©gionale pour l’Afrique, 6 avril 2022 Consultation rĂ©gionale pour les Etats arabes, 22 mars 2022 Suivi de la mise en Ɠuvre de la Recommandation Dans le cadre de son rĂŽle de normalisation et de suivi, l’UNESCO invite tous les quatre ans les États membres Ă  prĂ©senter un rapport sur les progrĂšs accomplis dans la mise en Ɠuvre de la Recommandation de 1974. La septiĂšme consultation s’est dĂ©roulĂ©e d’octobre 2020 Ă  mars 2021. Les donnĂ©es ont Ă©tĂ© publiĂ©es pour la premiĂšre fois en juillet 2021 dans la base de donnĂ©es des indicateurs mondiaux des ODD de l’ONU(link is external). L’une des principales conclusions du rapport a trait au fait que les thĂšmes liĂ©s Ă  l’apprentissage du vivre ensemble sont plus souvent intĂ©grĂ©s dans les lois et les cadres juridiques que ceux qui sont liĂ©s Ă  l’apprentissage d’une vie durable. Dans les deux cas, ils sont lĂ©gĂšrement plus susceptibles d’ĂȘtre inclus dans les politiques Ă©ducatives que dans les lois. Selon les donnĂ©es fournies par les 75 pays participants, les principes directeurs sont plus particuliĂšrement intĂ©grĂ©s dans les programmes d’enseignement avec, dans plus de la moitiĂ© des cas, une large intĂ©gration de l’EDD et de l’ECM. Bien que cette intĂ©gration soit presque aussi Ă©levĂ©e dans la formation des enseignants, elle est plus susceptible d’ĂȘtre partielle que large. L’intĂ©gration dans les lois, les politiques et l’évaluation des Ă©lĂšves est plus faible (87-88 %). Ă€ l’échelle mondiale, 97 % des pays (73 pays) ont rapportĂ© que tout ou partie des principes directeurs de la Recommandation de 1974 Ă©taient reflĂ©tĂ©s dans les lois et politiques nationales ou infranationales. MalgrĂ© ces chiffres encourageants, le rapport ne mesure pas dans quelle mesure les environnements d’apprentissage sont propices Ă  la promotion des principes de la Recommandation. Ce sont lĂ  quelques-unes des questions Ă  approfondir dans le cadre du processus de rĂ©vision. TĂ©lĂ©charger le rapport de la 7e consultation Ressources Document 41 C/51 RĂ©solution 41 C/51 (Ă  venir) Rapport de la 6Ăšme consultation Rapport de la 7Ăšme consultation RĂ©solution de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale de 1974 Efforts historiques pour mettre en Ɠuvre la recommandation de l’UNESCO de 1974 sur l’éducation Ă  la lumiĂšre des objectifs des 3 cibles des ODD Contact 1974recommendation@unesco.org URL:https://fr.unesco.org/themes/ecm/recommendation-1974  © BFC-International AFD | Lancement officiel de Tilt 18 avril 2022 Et si changer le monde commençait par un Tilt ? C’est le pari que fait le nouvel Ă©cosystĂšme digital Tilt, initiĂ© par l’Agence française de dĂ©veloppement (AFD) et qui a pour vocation de sensibiliser les jeunes aux grands enjeux mondiaux et Ă  la solidaritĂ© internationale.Tilt c’est quoi ?À travers la mise en scĂšne de personnes de notre entourage qui affirment des absurditĂ©s sur des sujets clĂ©s abordĂ©s par Tilt (comme la biodiversitĂ©, les dĂ©rĂšglements climatiques ou la surconsommation), cette campagne valorise par contraste – et avec humour – la nĂ©cessitĂ© de comprendre et d’agir. Elle incite ainsi les jeunes Ă  mieux connaĂźtre les enjeux mondiaux pour rĂ©ussir Ă  faire tilter les gens autour d’eux, et changer ainsi le monde, ici et Ă  leur Ă©chelle.Tilt c’est des vidĂ©os, des articles, des tĂ©moignages inspirants, des BD ou encore des podcasts pour que chacun.e puisse se faire une idĂ©e plus claire des dĂ©fis du monde.Tilt c’est aussi des propositions d’actions d’associations, de services publics, du monde de la crĂ©ation et mille maniĂšres de s’engager ! Tilt a aussi pour vocation de crĂ©er une communautĂ© pour partager, Ă©changer, donner son avis, recueillir des tĂ©moignages et se rassembler.Retrouvez Tilt sur le site internet www.tilt.fr et le compte Instagram @tilt_officiel.   En savoir plus sur : https://www.tilt.fr/ URL:http://www.bfc-international.org/AFD-Lancement-officiel-de-Tilt © UNESCO/Lingkon Serao/Shutterstock.com Pourquoi l’enseignement basĂ© sur la langue maternelle est essentiel 27 fĂ©vrier 2022 Chaque annĂ©e, le 21 fĂ©vrier, le monde cĂ©lĂšbre la JournĂ©e internationale de la langue maternelle instituĂ©e suite Ă  une initiative du Bangladesh par la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO de 1999. La JournĂ©e constitue une tribune essentielle pour promouvoir l’importance de la diversitĂ© culturelle et linguistique et du multilinguisme dans l’avĂšnement de sociĂ©tĂ©s pacifiques et durables. Montrant la voie, l’UNESCO plaide pour un enseignement multilingue basĂ© sur la langue maternelle dĂšs les premiĂšres annĂ©es de la scolarisation. La recherche montre que l’enseignement en langue maternelle est un facteur essentiel d’inclusion et d’apprentissage de qualitĂ© et qu’il amĂ©liore les acquis de l’apprentissage et les performances scolaires. Cela est crucial, en particulier Ă  l’école primaire, pour Ă©viter les lacunes dans les connaissances et pour accroĂźtre la vitesse d’apprentissage et de comprĂ©hension. Et surtout, l’enseignement multilingue basĂ© sur la langue maternelle permet Ă  tous les apprenants d’arriver Ă  une pleine participation dans la sociĂ©tĂ©. Il favorise la comprĂ©hension mutuelle et le respect d’autrui et contribue Ă  prĂ©server la richesse du patrimoine culturel et traditionnel enracinĂ© dans toutes les langues du monde. Un long chemin reste cependant Ă  parcourir avant de garantir Ă  tous les apprenants le droit Ă  l’éducation dans leur langue maternelle. Dans la plupart des pays, la majoritĂ© des Ă©lĂšves reçoivent un enseignement dans une langue autre que leur langue maternelle, ce qui compromet leur capacitĂ© Ă  apprendre efficacement. Selon les estimations, 40 % de la population mondiale n’ont pas accĂšs Ă  un enseignement dans une langue qu’ils parlent ou comprennent. On dĂ©nombre actuellement environ 7 000 langues parlĂ©es dans le monde, mais cette diversitĂ© linguistique est de plus en plus menacĂ©e car de plus en plus de langues disparaissent Ă  un rythme alarmant. Et la disparition de chaque langue s’accompagne de la perte de tout un patrimoine culturel et intellectuel. Ă€ l’échelle mondiale, des progrĂšs ont Ă©tĂ© accomplis dans l’enseignement multilingue basĂ© sur la langue maternelle, son importance Ă©tant de mieux en mieux comprise notamment dans la scolarisation de la petite enfance, et l’engagement s’est accru en faveur de son dĂ©veloppement dans la vie publique. Ă€ travers ses cadres normatifs dans les domaines de la politique linguistique et de l’éducation, l’UNESCO partage les bonnes pratiques en matiĂšre d’enseignement bilingue et multilingue et d’enseignement en langue maternelle. Elle collabore avec les États membres pour intĂ©grer l’enseignement multilingue dans les programmes et les systĂšmes Ă©ducatifs. De rĂ©centes initiatives ont Ă©tĂ© couronnĂ©es de succĂšs, qui visaient Ă  promouvoir l’enseignement fondĂ© sur la langue maternelle Ă  Djibouti, au Gabon, en GuinĂ©e, en HaĂŻti et au Kenya. Les conclusions du nouveau rapport de l’UNESCO Du droit Ă  l’action au niveau national montrent les efforts nationaux dĂ©ployĂ©s par diffĂ©rents pays pour favoriser la diversitĂ© culturelle et linguistique. En outre, l’UNESCO a rĂ©cemment dĂ©voilĂ© son Atlas mondial des langues, une initiative sans prĂ©cĂ©dent visant Ă  prĂ©server, redynamiser et promouvoir la diversitĂ© linguistique mondiale et le multilinguisme. Impact de la COVID-19 sur l’enseignement en langue maternelle Les inĂ©galitĂ©s Ă©ducatives dĂ©jĂ  existantes dans le monde ont Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©es et creusĂ©es par les fermetures des Ă©tablissements scolaires engendrĂ©es par la pandĂ©mie de COVID-19. Ces fermetures ont durĂ© en moyenne dans le monde entre 20 semaines et plus de 70 semaines dans certains cas, soit plus d’une annĂ©e scolaire complĂšte. Comme toujours, elles ont eu un impact plus fort sur les apprenants vulnĂ©rables et marginalisĂ©s, y compris les autochtones et les locuteurs de langues appartenant Ă  des groupes minoritaires. Selon les estimations des Nations Unies, prĂšs de 500 millions d’élĂšves du prĂ©primaire au second cycle de l’enseignement secondaire n’ont pas eu accĂšs aux possibilitĂ©s d’apprentissage Ă  distance pendant les confinements. Dans de nombreux pays, les outils, programmes et contenus d’enseignement et d’apprentissage Ă  distance n’ont pas toujours pu reflĂ©ter la diversitĂ© linguistique, car ils Ă©taient largement dispensĂ©s dans les langues nationales ou internationales dominantes. Lorsque le contenu d’apprentissage Ă  distance n’est pas disponible dans la langue maternelle des Ă©lĂšves, cela augmente le risque de perte d’apprentissage, de dĂ©crochage et d’exclusion. De nombreux apprenants n’ont pas eu l’équipement nĂ©cessaire, l’accĂšs Ă  Internet, le matĂ©riel accessible, le contenu pertinent aux contextes et aux besoins, et le soutien humain qui leur aurait permis de suivre l’apprentissage Ă  distance. Nombre d’enseignants ne disposaient pas non plus des compĂ©tences et de la prĂ©paration nĂ©cessaires pour exploiter l’enseignement Ă  distance. Ils ont Ă©galement eu du mal Ă  utiliser des outils numĂ©riques dans des langues qu’ils ne maĂźtrisent pas toujours. Cette Ă©norme fracture numĂ©rique montre de quelle maniĂšre la connectivitĂ© est devenue un facteur essentiel du droit Ă  l’éducation. Le manque d’accĂšs aux contenus d’apprentissage numĂ©rique aggrave les inĂ©galitĂ©s, la marginalisation et l’exclusion. Un autre Ă©lĂ©ment qui exacerbe cette fracture numĂ©rique est le fait que de nombreuses langues ne sont pas prĂ©sentes sur Internet : il existe aujourd’hui une fracture linguistique majeure dans le cyberespace. Il est donc essentiel d’intĂ©grer les langues dans le monde numĂ©rique et de crĂ©er des contenus d’apprentissage inclusifs. L’apprentissage Ă  distance fondĂ© sur la langue maternelle devrait ĂȘtre intĂ©grĂ© dans les systĂšmes Ă©ducatifs afin que tous les apprenants, en particulier ceux qui sont issus de minoritĂ©s linguistiques, puissent accĂ©der Ă  l’enseignement pendant la fermeture des Ă©coles et au-delĂ . Cette annĂ©e, le thĂšme de la JournĂ©e internationale de la langue maternelle, « L’emploi de la technologie pour l’apprentissage multilingue Â», est l’occasion de faire le point sur l’expĂ©rience des deux derniĂšres annĂ©es, afin d’aller de l’avant, en explorant des approches diffĂ©rentes et mieux adaptĂ©es.  En savoir plus sur la JournĂ©e internationale de la langue maternelle En savoir plus sur le travail de l’UNESCO dans le domaine des langues dans l’éducation URL:https://www.unesco.org/fr/articles/pourquoi-lenseignement-base-sur-la-langue-maternelle-est-essentiel ⓒ UNESCO La ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO conclut des accords mondiaux sur l’intelligence artificielle, la science ouverte et l’éducation 28 novembre 2021 La 41e session de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO s’est achevĂ©e hier par l’adoption d’accords clĂ©s qui tĂ©moignent d'une coopĂ©ration multilatĂ©rale renouvelĂ©e pour la relance de l'Ă©ducation, la science ouverte et l'Ă©thique de l'intelligence artificielle. Le 9 novembre, les 193 États membres de l'UNESCO ont votĂ© Ă  une Ă©crasante majoritĂ© en faveur d’un second mandat de quatre ans d’Audrey Azoulay en tant que Directrice gĂ©nĂ©rale de l’Organisation, qui a cĂ©lĂ©brĂ© son 75e anniversaire au cours de cette session. Le 10 novembre, les Etats membres ont adoptĂ© la DĂ©claration de Paris Un appel mondial Ă  investir dans les futurs de l’éducation lors d’une rĂ©union qui a rassemblĂ© des chefs d’État et de gouvernement et des ministres de l’Éducation issus de 40 pays. L’objectif de cette rĂ©union Ă©tait d'accroĂźtre le soutien Ă  l’éducation Ă  la suite de la pandĂ©mie de COVID-19. Le lancement du rapport Repenser nos futurs ensemble : un nouveau contrat social pour l’éducation par la Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO et la PrĂ©sidente de l’Éthiopie, Sahle-Work Zewde, a constituĂ© un Ă©lĂ©ment clĂ© de cet Ă©vĂ©nement. Les États membres ont adoptĂ© la toute premiĂšre Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle. Elle sera prĂ©sentĂ©e par la Directrice gĂ©nĂ©rale et des experts lors d’une confĂ©rence de presse le jeudi 25 novembre Ă  15h au siĂšge de l’UNESCO. AccrĂ©ditation : LĂ©o BĂ©gĂ©-Duclaud : l.bege-duclaud@unesco.org Une autre Ă©tape importante a Ă©tĂ© franchie avec la Recommandation de l'UNESCO sur la science ouverte, Ă©galement adoptĂ©e lors de la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale. Cet accord, d’une importance particuliĂšre pour la coopĂ©ration scientifique mondiale dans la lutte contre la pandĂ©mie de COVID-19, promeut l’égalitĂ© entre les scientifiques afin que les populations et les dĂ©cideurs politiques puissent bĂ©nĂ©ficier des avancĂ©es de la science. De plus amples informations sont disponibles ici (en anglais) : https://www.unesco.org/en/natural-sciences/open-science L’UNESCO a Ă©galement franchi une Ă©tape importante en cĂ©lĂ©brant son 75e anniversaire lors d'une cĂ©rĂ©monie spĂ©ciale, ponctuĂ©e de performances de musiciens et artistes internationaux de premier plan d’artistes, Ă  laquelle ont assistĂ© 28 chefs d’État et de gouvernement. Au cours de cette session, l'Organisation a Ă©galement cĂ©lĂ©brĂ© l'anniversaire de son Programme sur l’homme et la biosphĂšre, qui a Ă©tĂ© un vecteur de progrĂšs pour le dĂ©veloppement durable et le partage d’idĂ©es et d’exemples de meilleures pratiques dans le monde entier au cours des cinquante derniĂšres annĂ©es. Enfin, les Ăźles Åland, partie de la Finlande jouissant d’un statut autonome, sont devenues le 12e membre associĂ© de l’UNESCO.  Pour en savoir plus sur la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale : https://www.unesco.org/fr/general-conference/41 Contact mĂ©dias : Clare O’Hagan, c.o-hagan@unesco.org URL:https://fr.unesco.org/news/conference-generale-lunesco-conclut-accords-mondiaux-lintelligence-artificielle-science-ouverte