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 © UNESCO-IIEP Enseigner en langue locale : la formation des enseignants en question 22 juin 2021 Des millions d’enfants Ă  travers le monde ne parlent pas la mĂȘme langue Ă  l’école et Ă  la maison. Alors que de nombreux pays disposent de politiques soutenant l’utilisation de langues locales en classe, la mise en Ɠuvre d’une Ă©ducation bilingue ou multilingue, reste un dĂ©fi. En AmĂ©rique latine, la formation des enseignants indigĂšnes est une question centrale, comme le montre une Ă©tude comparative du bureau de l'IIPE-UNESCO Buenos Aires.  Le multilinguisme : une rĂ©alitĂ© quotidienne dans de nombreuses rĂ©gions du monde On sait depuis longtemps qu’un un enfant apprend mieux dans sa langue maternelle. Dans les contextes oĂč plusieurs langues cohabitent, l’enseignement bilingue ou multilingue est d’ailleurs une stratĂ©gie recommandĂ©e par les Nations Unies, pour atteindre une Ă©ducation Ă©quitable, inclusive et de qualitĂ© d’ici 2030. En Inde, les enseignants doivent composer avec des classes oĂč se cĂŽtoient jusqu’à vingt langues diffĂ©rentes. En Afrique, on estime que seulement 5 Ă  15 % des Ă©lĂšves connaissent la langue internationale officielle avant de commencer l’école. En AmĂ©rique latine, enfin, l’espagnol ou le portugais cohabitent avec les langues indigĂšnes dans des communautĂ©s qui restent aujourd’hui encore les plus dĂ©favorisĂ©es par les systĂšmes Ă©ducatifs. Tant en termes d’accĂšs Ă  l’éducation que sur le plan de la qualitĂ© et des rĂ©sultats d’apprentissage. Cette situation s’explique notamment par le manque d’attention portĂ© Ă  la formation des enseignants indigĂšnes.  C’est prĂ©cisĂ©ment l’objet de l’analyse comparative des politiques Ă©ducatives (en espagnol), rĂ©alisĂ©e par les sociologues Sylvia Schmelkes et Ana Daniela Ballesteros, pour le bureau de l’IIPE-UNESCO Buenos Aires. Les cas de la Bolivie, de la Colombie, du Mexique et du PĂ©rou y sont Ă©tudiĂ©s plus en dĂ©tails. Â«La mauvaise planification de l’éducation des peuples indigĂšnes, qui se manifeste par la nĂ©gligence de la formation des enseignants bilingues (
) explique, sans la justifier, la grave situation Ă©ducative dans laquelle se trouvent [ces communautĂ©s]. »Sylvia Schmelkes et Ana Daniela Ballesteros Repenser et renforcer la formation des enseignants indigĂšnes Le modĂšle de l’éducation interculturelle bilingue s’est largement dĂ©veloppĂ© dans les politiques Ă©ducatives et linguistiques des pays d’AmĂ©rique latine ces vingt-cinq derniĂšres annĂ©es. L’objectif a Ă©tĂ©, d’une part, de lutter contre les discriminations Ă  l’égard des populations indigĂšnes et, d’autre part de prĂ©server les langues et la culture des communautĂ©s. Le continent abrite en effet quelque 560 langues au total, la plupart en recul et certaines en grave danger d’extinction. Les communautĂ©s indigĂšnes reprĂ©sentent a minima 45 millions de personnes. Cela correspond Ă  8 % de la population du continent mais 14 % des populations pauvres et 17 % des personnes en condition d’extrĂȘme pauvretĂ©. En dĂ©pit de politiques favorables Ă  la formation d’enseignants indigĂšnes, le continent continue de souffrir d’un grand dĂ©ficit d’enseignants qualifiĂ©s, capables Ă  la fois de parler la langue locale en plus de la langue officielle nationale  et d’enseigner dans les Ă©coles bilingues. Parmi les nombreux freins Ă©voquĂ©s dans le rapport : un enseignement de base historiquement trop fragile dans les communautĂ©s indigĂšnes faute de moyens ; des difficultĂ©s liĂ©es Ă  l’harmonisation linguistique et au matĂ©riel didactique puisque certaines langues ne sont pas documentĂ©es. Ou encore ce que les auteures appellent la « colonisation des consciences » des populations indigĂšnes en gĂ©nĂ©ral, et des enseignants en particulier. « Lors de leur passage dans un systĂšme Ă©ducatif assimilationniste, de nombreux enseignants indigĂšnes ont appris Ă  dĂ©prĂ©cier leur langue et leur culture, Ă  s'intĂ©grer autant que possible dans la culture dominante et, par consĂ©quent, Ă  refuser d'enseigner leur culture et leur langue en classe», expliquent-elles. En dĂ©pit d’un contexte historique et culturel propre Ă  l’AmĂ©rique latine, on retrouve des obstacles de mĂȘme nature dans bien d’autres rĂ©gions du monde, freinant l’intĂ©gration effective des langues et cultures locales dans les systĂšmes Ă©ducatifs. Rendez-vous sur le Learning Portal de l'IIPE, oĂč vous trouverez une sĂ©lection de ressources de notre bibliothĂšque sur les questions relatives Ă  la langue d'instruction et aux rĂ©sultats d'apprentissage.   En Colombie, un systĂšme et des contenus par et pour les populations indigĂšnes Parmi les politiques nationales analysĂ©es dans le rapport, le cas colombien est particuliĂšrement intĂ©ressant et abouti. Alternatif au modĂšle « ethno-Ă©ducatif Â» qui prĂ©valait jusque-lĂ  dans le pays, un systĂšme Ă©ducatif proprement indigĂšne  (Sistema de EducaciĂłn IndĂ­gena Propia) est nĂ© en 2007, Ă  l’initiative des communautĂ©s. Il a obtenu la reconnaissance du gouvernement colombien deux ans plus tard.  Dans ce cadre, l’UniversitĂ© autonome indigĂšne interculturelle (Universidad AutĂłnoma IndĂ­gena Intercultural), basĂ©e dans la rĂ©gion du Cauca au sud-ouest du pays, forme des enseignant.e.s indigĂšnes pour tous les niveaux Ă©ducatifs, avec ses propres curricula et ses propres contenus. Elle a ainsi dĂ©veloppĂ© les titres de "LicenciĂ© en pĂ©dagogies communautaires" ou de "Professionnel de la revitalisation de la Terre MĂšre", par exemple. Â« Les indigĂšnes colombiens ont luttĂ© pendant de nombreuses annĂ©es pour faire reconnaĂźtre leurs besoins propres, leurs valeurs et leurs droits. Le contenu des programmes est basĂ© sur ces besoins communautaires et familiaux», explique Ana Daniela Ballesteros. Pour autant, l’approche n’est pas fermĂ©e et parvient Ă  systĂ©matiser et articuler cette approche avec des objectifs Ă©ducatifs plus universels. A ce titre, elle est considĂ©rĂ©e comme une bonne pratique. URL:http://www.iiep.unesco.org/fr/enseigner-en-langue-locale-la-formation-des-enseignants-en-question-13802  © UNESCO Lutter contre les discours de haine par l'Ă©ducation : ConfĂ©rence mondiale des ministres de l'Ă©ducation des Nations Unies et Forum multipartite 15 juin 2021 Les discours de haine sont en plein essor Ă  travers le monde et ont la facultĂ© d'inciter Ă  la violence, de saper la cohĂ©sion sociale et la tolĂ©rance, et de causer des dommages psychologiques, Ă©motionnels et physiques Ă  travers la xĂ©nophobie, le racisme, l'antisĂ©mitisme, la haine contre les musulmans et d’autres formes d'intolĂ©rance et de discrimination (ONU, 2020). Parce que l'Histoire nous a montrĂ© que les gĂ©nocides et autres atrocitĂ©s ont toujours commencĂ© par des mots, contrer ces discours de haine aujourd'hui constitue une  responsabilitĂ© collective, afin de prĂ©venir de futures violences. En juin 2019, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ONU, AntĂłnio Guterres, a lancĂ© une stratĂ©gie visant Ă  renforcer la rĂ©ponse des Nations Unies au phĂ©nomĂšne mondial du discours de haine. Dans le cadre de la mise en Ɠuvre de la stratĂ©gie et du plan d'action des Nations unies sur le discours de haine, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral a demandĂ© Ă  l'UNESCO, en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour la prĂ©vention du gĂ©nocide et la responsabilitĂ© de protĂ©ger (OSAPG), d'organiser "la ConfĂ©rence mondiale des ministres de l'Education et le Forum multipartite sur la lutte contre le discours de haine par l'Ă©ducation", qui auront lieu respectivement le 26 octobre 2021 et du 30 septembre au 1er octobre 2021. Dans ce contexte, l'Ă©ducation peut jouer un rĂŽle fondamental pour lutter contre la haine en ligne et hors ligne, et aider Ă  contrer l'Ă©mergence de violences ciblĂ©es sur certains groupes de population. Le dĂ©veloppement de rĂ©ponses Ă©ducatives visant Ă  renforcer la rĂ©silience des apprenants face aux rhĂ©toriques d'exclusion et de haine est Ă©galement au cƓur du programme Education 2030, et plus particuliĂšrement de la cible 4.7 de l'objectif de dĂ©veloppement durable 4 (SDG 4) qui touche aux objectifs sociaux, moraux et humanistes de l'Ă©ducation. ConfĂ©rence mondiale des ministres de l'Ă©ducation 26 octobre 2021 Une confĂ©rence ministĂ©rielle mondiale se tiendra en ligne, au cours d'une demi-journĂ©e, en prĂ©sence de chefs d'État et de gouvernement, de ministres de l'Ă©ducation, du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies et de la Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO, afin de mobiliser et renforcer l’engagement des États membres Ă  contrer les discours de haine, Ă  la fois en ligne et hors ligne, Ă  travers l'Ă©ducation. Forum multipartite  30 septembre – 1er octobre 2021   D’importantes discussions se tiendront en ligne, pendant deux jours, rĂ©unissant des organisations de la sociĂ©tĂ© civile, des experts en droits de l'homme, des entreprises de technologie et de rĂ©seaux sociaux, et des reprĂ©sentants des gouvernements, dans le but de promouvoir un engagement significatif et d'identifier des recommandations-clĂ©s pour aller de l'avant.  URL:https://en.unesco.org/news/addressing-hate-speech-through-education-united-nations-global-education-ministers-conference  © UNESCO Le « Digital Creativity Lab » de l'UNESCO finance 4 nouveaux projets pour combler le fossĂ© numĂ©rique dans les industries crĂ©atives 7 juin 2021 Les industries culturelles et crĂ©atives (ICC) sont parmi les plus touchĂ©es par la pandĂ©mie de COVID-19, ce qui a favorisĂ© une transition massive des activitĂ©s culturelles vers des formes numĂ©riques et hybrides. Alors que la pandĂ©mie a dĂ©clenchĂ© la numĂ©risation de la culture, de nouveaux dĂ©fis se posent Ă  la diversitĂ© des expressions culturelles avec des inĂ©galitĂ©s amplifiĂ©es en matiĂšre d'accĂšs, de crĂ©ation et de rĂ©munĂ©ration. L'AnnĂ©e internationale de l'Ă©conomie crĂ©ative au service du dĂ©veloppement durable offre une opportunitĂ© prĂ©cieuse pour rĂ©flĂ©chir sur les dĂ©fis et opportunitĂ©s de cette nouvelle rĂ©alitĂ©. Dans ce contexte, l’UNESCO lance un nouveau projet, le « Digital Creativity Lab », avec le financement de la RĂ©publique de CorĂ©e pour combler le dĂ©ficit de compĂ©tences numĂ©riques dans les industries culturelles et crĂ©atives et pour renforcer les cadres de politiques relatifs Ă  la culture. Le Fonds-en-dĂ©pĂŽt corĂ©en (KFIT) pour le dĂ©veloppement des industries culturelles et crĂ©atives investit depuis plus d'une dĂ©cennie dans le dĂ©veloppement des industries crĂ©atives. S'appuyant sur cet Ă©lan qui s’aligne pleinement avec l’expansion de l'environnement numĂ©rique, le KFIT opĂšre maintenant un virage stratĂ©gique vers le soutien de l'entrepreneuriat culturel Ă  l'Ăšre du numĂ©rique. InspirĂ© par le « Content Korea Lab » lancĂ© par le MinistĂšre de la culture, du tourisme et des sports de la RĂ©publique de CorĂ©e, le «Digital Creativity Lab» soutiendra des programmes de formation qui renforcent les compĂ©tences numĂ©riques dans les ICC. Le « Digital Creativity Lab » de l'UNESCO financera 4 nouveaux projets, Ă  savoir: ProtĂ©ger la propriĂ©tĂ© intellectuelle des musiciens au sein des plateformes numĂ©riques en IndonĂ©sie, sous la direction du Bureau de l'UNESCO Ă  Jakarta Transformation numĂ©rique des industries culturelles et crĂ©atives en RĂ©publique de Moldavie, dirigĂ©e par le Bureau de l'UNESCO Ă  Venise Renforcement des compĂ©tences numĂ©riques des entrepreneurs culturels et crĂ©atifs dans le cluster du MĂ©kong, dirigĂ© par le Bureau de l'UNESCO Ă  Bangkok Renforcer la culture et la maitrise du numĂ©rique et promouvoir l'Ă©galitĂ© de genre dans les secteurs culturels et crĂ©atifs en Asie centrale, sous la direction du Bureau de l'UNESCO Ă  Almaty Ces projets incluent : un soutien Ă  des actions de protection de la propriĂ©tĂ© intellectuelle des musiciens, le pilotage d'un programme d'incubation numĂ©rique crĂ©ative de 3 mois pour des femmes crĂ©atives de moins de 45 ans, l'analyse de donnĂ©es sur les femmes travaillant dans les secteurs culturels et crĂ©atifs numĂ©riques suivie par un programme de formation en ligne pour renforcer les compĂ©tences numĂ©riques. Avec cette nouvelle initiative, il est prĂ©vu de tester des pratiques innovantes dans les pays en dĂ©veloppement pour mettre en Ɠuvre la Convention de 2005 dans l'environnement numĂ©rique. Pour plus d'informations sur les fonds-en-dĂ©pĂŽt corĂ©ens (KFIT), veuillez consulter cette brochure. Pour voir une feuille de route ouverte pour la mise en Ɠuvre de la Convention de 2005 dans l'environnement numĂ©rique, cliquez ici. URL:https://fr.unesco.org/creativity/news/digital-creativity-lab-de-lunesco-finance-4-nouveaux © CLEMI De FACTO : Science Po, l’AFP et le CLEMI unissent leurs expertises autour d’un projet EuropĂ©en 2 juin 2021 Le CLEMI membre du projet DE FACTO sĂ©lectionnĂ© par la Commission europĂ©enne pour mener des actions autour des mĂ©dias numĂ©riques et de la dĂ©sinformation Ă  l’échelle de l’UE. Apprendre Ă  s’informer est un enjeu majeur de nos sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes tant les citoyens de tous Ăąges sont aujourd’hui soumis Ă  un flux continu d’informations, d’images, de vidĂ©os dont ils ne sont pas toujours en mesure d’identifier la source ou d’évaluer le contenu. Ce projet, coordonnĂ©e par le MĂ©dialab de Sciences Po en partenariat avec l’Agence France Presse (AFP) et le CLEMI associe chercheurs, fact-checkers, journalistes et experts de l’éducation aux mĂ©dias et Ă  l’information pour : - crĂ©er un rĂ©seau autour des pratiques informationnelles et des enjeux de dĂ©sinformation ;- constituer une plateforme  de recherche et d’échanges autour du dĂ©cryptage des circuits de l’information et des mĂ©canismes d’information et de dĂ©sinformation, notamment en ligne ;- sensibiliser les professionnels et le grand public autour de ces problĂ©matiques. Il s’inscrit dans le cadre de la crĂ©ation, le 1er juin 2020 du European Digital Media Observatory (EDMO), observatoire visant Ă  soutenir la crĂ©ation et les activitĂ©s de communautĂ©s de recherche interdisciplinaires sur les problĂ©matiques de dĂ©sinformation et les outils permettant de la contrer. L’objectif est de crĂ©er des synergies entre les activitĂ©s de recherche, fact-check et d’éducation aux mĂ©dias et Ă  l’information et de donner accĂšs aux enseignants, journalistes, dĂ©cideurs et aux familles Ă  des contenus et ressources proposĂ©s par le consortium. La participation du CLEMI Ă  ce projet est un prolongement de l’action entreprise Ă  l’échelle europĂ©enne au sein des institutions et avec les partenaires engagĂ©s en Ă©ducations aux mĂ©dias et Ă  l’information Ă  travers le continent.  URL:https://www.clemi.fr/fr/evenements/toutes-les-actualites/actualite/news/detail/News/de-facto-science-po-lafp-et-le-clemi-unissent-leurs-expertises-autour-dun-projet-europeen.html © Canadian Commission for UNESCO La rĂ©conciliation et l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale au Canada 30 mai 2021 Ce que nous avons appris Au Canada, les leçons que nous avons apprises en ce qui concerne l’éducation sur la rĂ©conciliation avec les peuples autochtones se sont avĂ©rĂ©es significatives, valorisantes et pleines d’espoir pour l’avenir. Ces leçons pourraient bien nous mener sur la voie universelle de la paix, du respect et de la solidaritĂ©, peu importe notre emplacement gĂ©ographique ou notre situation. Elles nous rappellent ce qui suit : En Ă©duquant les apprenants dĂšs leur plus jeune Ăąge en ce qui concerne la rĂ©conciliation, nous mettons toutes les chances de notre cĂŽtĂ© pour les munir des connaissances, des valeurs et des capacitĂ©s requises pour que nous puissions tous coexister dans la paix et le respect. Il est impossible de parvenir Ă  une rĂ©conciliation sans tenter ouvertement et courageusement de comprendre tous les aspects de la vĂ©ritĂ©. Pour Ă©tablir des relations respectueuses, il faut savoir reconnaĂźtre la vĂ©ritĂ© de chaque ĂȘtre humain. En tant que pays, il est bien plus valorisant de faire preuve de courage et d’intĂ©gritĂ© face Ă  notre histoire coloniale, en acceptant notre part de responsabilitĂ© et en prenant des mesures afin de favoriser la rĂ©conciliation que de continuer Ă  jouir d’une rĂ©putation qui repose sur des faussetĂ©s et un rĂ©cit historique erronĂ©. Lorsqu’il est question de compassion et d’humanitĂ©, les enfants sont souvent les enseignants de leurs parents et grands-parents, et ils sont sans aucun doute les agents de changement social les plus courageux. Le cheminement du cƓur Ă  la tĂȘte peut ĂȘtre long, mais il est possible avec une intention et un engagement authentiques envers l’humanitĂ©, une personne Ă  la fois.  Un contexte de rĂ©conciliation au Canada Dans l’histoire rĂ©cente du Canada, le terme « rĂ©conciliation Â» est plus communĂ©ment associĂ© avec le travail rĂ©alisĂ© par la Commission de vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation du Canada (ci-dessous, CVR), qui a officiellement vu le jour le 2 juin 2008 et qui a tenu sa cĂ©rĂ©monie de clĂŽture le 3 juin 2015 (son rapport final a Ă©tĂ© publiĂ© le 15 dĂ©cembre 2015). Étant l’une des cinq composantes de la Convention de rĂšglement relative aux pensionnats indiens (ci-dessous, CRRPI), la CVR Ă©tait un processus par lequel les survivants des pensionnats indiens pourraient Ă©duquer tous les Canadiens dans leurs propres mots. La mission de la CVR Ă©tait d’informer tous les Canadiens de ce qui est arrivĂ© dans les pensionnats indiens. La Commission a documentĂ© les tĂ©moignages des survivants, de leurs familles, de leurs collectivitĂ©s et de toutes les personnes touchĂ©es par l’expĂ©rience des pensionnats indiens. En termes gĂ©nĂ©raux, la plupart des Canadiens voient la rĂ©conciliation comme un processus visant Ă  rĂ©parer et Ă  reconstruire les relations entre les peuples autochtones (PremiĂšres Nations, MĂ©tis et Inuits) et les Canadiens allochtones. Certains Canadiens ont optĂ© pour ce que l’on pourrait appeler la voie de la moindre rĂ©sistance, ou la voie de la moindre responsabilitĂ© individuelle. À leur avis, la responsabilitĂ© de rĂ©parer les erreurs historiques, politiques et Ă©thiques du pays revient entiĂšrement au gouvernement fĂ©dĂ©ral et aux Ă©glises qui exploitaient les pensionnats. Des mesures ont Ă©tĂ© prises en ce sens le 11 juin 2008, lorsque le premier ministre du Canada et les chefs de tous les partis politiques fĂ©dĂ©raux ont prĂ©sentĂ© des excuses. Cela a Ă©tĂ© immĂ©diatement suivi par la mise en place d’un programme de compensation pour les Autochtones, en particulier pour ceux qui ont Ă©tĂ© arrachĂ©s de leurs foyers, de leurs familles et de leurs collectivitĂ©s pour ĂȘtre placĂ©s dans des pensionnats indiens. Le Processus d’évaluation indĂ©pendant et le Paiement d’expĂ©rience commune ont Ă©tĂ© mis en place pour aborder les violations des droits de la personne dont les Autochtones ont Ă©tĂ© victimes dans ces pensionnats. Mais nous savons qu’une compensation financiĂšre ne suffit pas, et que les pays, les organisations et les organismes ne symbolisent pas la rĂ©conciliation. La rĂ©conciliation s’opĂšre en effet grĂące aux gens.  Pour les survivants des pensionnats indiens qui ont reprĂ©sentĂ© les autres survivants lors des nĂ©gociations menĂ©es dans le cadre de la CRRPI, il s’avĂ©rait primordial d’éduquer les Canadiens sur la vĂ©ritĂ© concernant la façon dont ils ont Ă©tĂ© traitĂ©s, leurs expĂ©riences et les rĂ©percussions des pensionnats, Ă  la fois directes et intergĂ©nĂ©rationnelles. Ceci Ă©tant dit, tout au long de la pĂ©riode d’activitĂ© de la CVR et par la suite, le terme « rĂ©conciliation Â» a probablement suscitĂ© davantage d’attention et fait l’objet de plus de dĂ©bats que les processus eux-mĂȘmes ayant Ă©tĂ© Ă©tablis en application de la Convention de rĂšglement relative aux pensionnats indiens.  Durant la pĂ©riode d’activitĂ© de la CVR, l’une des questions les plus soulevĂ©es dans le cadre des forums sur la recherche de la vĂ©ritĂ© et la rĂ©conciliation Ă©tait « Qu’est-ce que la rĂ©conciliation? Â» Ensuite, on s’est demandĂ© « Comment aboutit-on Ă  la rĂ©conciliation? Â» Il est incontestable que le concept de rĂ©conciliation ne signifie pas la mĂȘme chose pour tous. Pour certains survivants des pensionnats, cela signifie de se rĂ©concilier avec les faits concernant l’évolution du systĂšme et les raisons pour lesquelles leurs familles et leurs communautĂ©s ont Ă©tĂ© ciblĂ©es de façon aussi inhumaine par le gouvernement et le clergĂ©. De nombreux survivants intergĂ©nĂ©rationnels des pensionnats ont exprimĂ© le besoin de se rĂ©concilier avec la colĂšre, l’amertume et la rancƓur qu’ils ont longtemps entretenues envers leurs parents survivants pour toute la souffrance qu’ils ont vĂ©cue pendant leur enfance. La plupart d’entre eux ignoraient les traumatismes que leurs parents avaient subis et qu’ils leur ont ensuite transmis.  Pour la majoritĂ© des Canadiens allochtones, la rĂ©conciliation avec le choc et la consternation entourant notre histoire coloniale et notre identitĂ© en tant que pays s’est avĂ©rĂ©e assez bouleversante. Certains ont fait preuve de dĂ©ni, alors que d’autres ont Ă©prouvĂ© de la honte et du dĂ©senchantement. MalgrĂ© cela, une grande partie de la population a choisi d’agir en faveur de la rĂ©conciliation en se renseignant davantage et en vivant autrement dans le but de s’éduquer au profit de tous. Toujours dans cette optique de faire connaĂźtre une version authentique et intĂ©grale de l’histoire en vue de bĂątir une sociĂ©tĂ© canadienne plus pacifique, de nombreux peuples autochtones ont continuĂ© d’appliquer le prĂ©cepte voulant que « la vĂ©ritĂ© l’emporte sur la rĂ©conciliation Â». En effet, qu’est-ce que la « recherche de la vĂ©ritĂ© Â» s’il ne s’agit pas d’éducation? La Commission de vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation du Canada Ă©tait Ă  l’évidence fortement axĂ©e sur l’enseignement, tant formel que public, dans le but de rĂ©pondre aux demandes des survivants et de la majoritĂ© de Canadiens qui ont dĂ©clarĂ© ne rien savoir au sujet des pensionnats indiens, qui ont Ă©tĂ© officiellement exploitĂ©s pendant plus de 160 ans au Canada. Dans le rapport sur les 94 appels Ă  l’action publiĂ© par la CVR le 3 juin 2015, les commissaires ont consacrĂ© deux sections Ă  l’éducation. Dans les appels Ă  l’action 6 Ă  12 de la section Ă‰ducation, on demande directement au gouvernement fĂ©dĂ©ral de s’attaquer aux inĂ©galitĂ©s qui touchent chaque jour les Ă©tudiants autochtones, et plus particuliĂšrement ceux issus des PremiĂšres Nations, ici mĂȘme au Canada. Ces inĂ©galitĂ©s portent notamment sur les niveaux de financement, les programmes d’études pertinents, les droits linguistiques des autochtones, les relations dĂ©coulant des traitĂ©s et la participation des Autochtones dans la prise de dĂ©cisions visant Ă  rĂ©soudre ces problĂšmes, que ce soit Ă  l’échelle familiale, communautaire ou nationale. Dans la deuxiĂšme section axĂ©e sur l’éducation, dans le cadre des appels Ă  l’action de la CVR, intitulĂ©e L’éducation pour la rĂ©conciliation, les appels Ă  l’action 62 Ă  65 sont en adĂ©quation directe avec les fondements de l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale (ECM), un principe proposĂ© par l’UNESCO. Dans ces appels Ă  l’action, les commissionnaires demandent Ă  tous les ordres du gouvernement d’offrir un financement aux peuples autochtones et de collaborer avec eux afin de concevoir des programmes d’enseignement obligatoires et des ressources adaptĂ©s aux Autochtones pour tous les Ă©lĂšves du pays. Plus prĂ©cisĂ©ment, la Commission demande « de rendre obligatoire l’établissement d’un programme adaptĂ© Ă  l’ñge des Ă©lĂšves portant sur les pensionnats, les traitĂ©s de mĂȘme que les contributions historiques et contemporaines des peuples autochtones Ă  l’histoire du Canada, d’élaborer des programmes d’études et de ressources d’apprentissage sur les peuples autochtones dans l’histoire du Canada, et sur l’histoire et l’hĂ©ritage des pensionnats et d’utiliser les connaissances et les mĂ©thodes d’enseignement autochtones dans les salles de classe Â». Cette section des appels Ă  l’action Ă©tablit des paramĂštres et des processus pour favoriser la mise en Ɠuvre des changements demandĂ©s, y compris les appels visant Ă  Ă©valuer les besoins de formation des enseignants, et pour « prĂ©voir les fonds nĂ©cessaires pour permettre aux Ă©tablissements d’enseignement postsecondaire de former les enseignants; crĂ©er des postes de niveau supĂ©rieur au sein du gouvernement, Ă  l’échelon du sous-ministre adjoint ou Ă  un Ă©chelon plus Ă©levĂ©, dont les titulaires seront chargĂ©s du contenu autochtone dans le domaine de l’éducation; et d’établir un programme national de recherche bĂ©nĂ©ficiant d’un financement pluriannuel pour mieux faire comprendre les facteurs associĂ©s Ă  la rĂ©conciliation dans l’optique de renforcer la comprĂ©hension interculturelle, l’empathie et le respect mutuel chez les Ă©lĂšves Â». L’importance de l’éducation dans la quĂȘte de la rĂ©conciliation est devenue de plus en plus Ă©vidente au fil du mandat de la CVR. En effet, bien que seulement deux sections sur 22 du rapport sur les appels Ă  l’action contiennent le terme « Ă©ducation Â» dans leur titre, force est de constater qu’environ 80 % des 94 appels Ă  l’action abordent des activitĂ©s d’éducation. À titre de commissaire en chef de la Commission de vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation, le juge Murray Sinclair a souvent rĂ©pĂ©tĂ© que « c’est l’éducation qui nous a mis dans ce pĂ©trin, et c’est l’éducation qui nous en sortira Â». Le rĂŽle de l’éducation dans la rĂ©conciliation au Canada Il n’y a pas de meilleur modĂšle d’éducation pour nous dĂ©faire de notre lourd hĂ©ritage au Canada que celui de l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale. Sans le dĂ©vouement et le courage des enseignants, il aurait Ă©tĂ© impossible de rĂ©pondre aux appels Ă  l’action, non seulement ceux des commissaires de la CVR, mais aussi ceux des survivants, des familles et des collectivitĂ©s, en vue de chercher la vĂ©ritĂ© et de favoriser la rĂ©conciliACTION (un terme créé par Stan Wesley, survivant intergĂ©nĂ©rationnel issu de la nation crie de Moose Factory, en Ontario). Bon nombre de ces agents de changement ont eu accĂšs Ă  d’excellentes ressources Ă©ducatives créées par la Legacy of Hope Foundation ou leurs associations d’enseignants respectives, Ă  une Ă©poque oĂč les ressources accessibles aux enseignants Ă©taient trĂšs limitĂ©es. D’autres ont créé leurs propres leçons, modules et ressources tandis qu’ils apprenaient en mĂȘme temps que leurs Ă©lĂšves. L’un de ces programmes Ă©ducatifs, intitulĂ© Projet du CƓur, a commencĂ© par une requĂȘte d’un Ă©lĂšve. Jouissant aujourd’hui d’une grande renommĂ©e Ă  l’échelle nationale, il a permis Ă  des milliers d’enseignants et d’élĂšves de toutes les provinces et de tous les territoires du Canada de suivre un parcours d’apprentissage fondamental. Sylvia Smith, une enseignante au secondaire Ă  Ottawa, a immĂ©diatement reconnu l’importance de la question de son Ă©lĂšve au sujet des pensionnats indiens et a rapidement pris des mesures pour mettre sur pied un projet remarquable d’apprentissage, de l’enquĂȘte Ă  l’action dirigĂ© par ses Ă©lĂšves. Mme Smith a ensuite communiquĂ© avec d’autres enseignants et Ă©lĂšves de partout au pays pour leur demander de se joindre Ă  ce mouvement. Le Projet du CƓur prĂ©sente plusieurs caractĂ©ristiques qui dĂ©montrent parfaitement que l’éducation ne fait pas qu’appuyer la rĂ©conciliation; elle en favorise la concrĂ©tisation. Le fait que Mme Smith a créé le Projet du CƓur avec ses Ă©lĂšves, grĂące Ă  un processus d’apprentissage suscitant l’action et l’engagement, est la clĂ© de son succĂšs. Elle a facilitĂ© le parcours de recherche de la vĂ©ritĂ© de ses Ă©lĂšves, les a guidĂ©s Ă  l’aide de jalons basĂ©s sur les valeurs, leur a fait confiance en les considĂ©rant comme des apprenants actifs et responsables et leur a donnĂ© les moyens de devenir les auteurs de leurs propres rĂ©cits et des agents de changement. Ensemble, cette enseignante et ses Ă©lĂšves ont créé un parcours d’apprentissage fondamental Ă©tape par Ă©tape qui prĂ©voyait, ou plutĂŽt exigeait, que l’enseignement soit adaptĂ© en fonction du milieu afin de permettre aux Ă©lĂšves de jouer un rĂŽle dans la narration de l’histoire et de favoriser le changement social. Le parcours d’apprentissage proactif du Projet du CƓur, de l’enquĂȘte Ă  l’action, est alimentĂ© par le dĂ©sir de chaque Ă©lĂšve de chercher la vĂ©ritĂ© afin de tirer ses propres conclusions. Dans leur quĂȘte de savoir et de comprĂ©hension, les Ă©lĂšves consultent des documents de source primaire, tant des tĂ©moignages de survivants que des dossiers inĂ©dits rĂ©digĂ©s et conservĂ©s par le gouvernement et les Ă©glises. Comme moyen tangible de reconnaĂźtre la vĂ©ritĂ© et s’engager Ă  favoriser le changement social de maniĂšre concrĂšte, chaque Ă©lĂšve crĂ©e des reprĂ©sentations physiques sous forme de petits carrĂ©s de bois symbolisant la rĂ©conciliation, chacun visant Ă  rendre hommage Ă  un enfant qui a perdu la vie dans le systĂšme des pensionnats indiens.  Enfin, et par-dessus tout, les Ă©lĂšves sont mis au dĂ©fi de poser des gestes pouvant contribuer Ă  changer les choses en matiĂšre de justice sociale et de dĂ©ployer des efforts en vue de favoriser la rĂ©conciliation au Canada. Pour boucler la boucle de l’apprentissage dans un esprit de civisme et de solidaritĂ©, les Ă©lĂšves et les enseignants publient de courts articles de blogue captivants et concis. Ensuite, ils envoient ces publications aux responsables du site Web du Projet du CƓur, soit Sylvia Smith, l’enseignante fondatrice (aujourd’hui retraitĂ©e) et sa famille, pour qu’elles soient partagĂ©es sur ce site accessible au public. Cette collection de publications inspire et motive d’autres enseignants et Ă©lĂšves de partout au pays et d’ailleurs Ă  chercher la vĂ©ritĂ© et Ă  agir en faveur de la rĂ©conciliation au sein de leurs communautĂ©s respectives, qui se trouvent sur les terres des Premiers Peuples. Conclusion L’éducation Ă  la rĂ©conciliation est essentielle pour que les gens puissent cohabiter sur ces terres, dans la paix et la justice. Lorsqu’elle repose sur une recherche honnĂȘte et courageuse de la vĂ©ritĂ© et des gestes concrets en faveur de la rĂ©conciliation et de la justice sociale, elle contribue Ă  transformer de simples apprenants en agents de changement proactifs. Cela est Ă  la base du principe d’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale, et nous remplit d’espoir pour l’avenir. --------------------------------------------------------------------------------------- AuteureCharlene Bearhead, directrice du programme de rĂ©conciliation Ă  la SociĂ©tĂ© gĂ©ographique royale du Canada. Dans le cadre des Ă©vĂ©nements nationaux organisĂ©s par la Commission de vĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation de 2012 Ă  2015, elle Ă©tait responsable de la coordination des JournĂ©es de l’éducation. Mme Bearhead fut la premiĂšre responsable de l’éducation du Centre national pour la vĂ©ritĂ© et la rĂ©conciliation de l’UniversitĂ© du Manitoba, la premiĂšre responsable de l’éducation et de la programmation de l’Indian Residential School History and Dialogue Centre de l’UniversitĂ© de la Colombie-Britannique et la coordonnatrice de l’éducation pour l’EnquĂȘte nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinĂ©es au Canada. URL:https://fr.ccunesco.ca/ideeslab/reconciliation-et-education-au-canada ⓒ INDRAP/Issaka Harouna Des enseignants du Niger apprennent Ă  prĂ©venir l'extrĂ©misme violent et Ă  introduire la culture de la paix en classe 24 mai 2021 Dans les Ă©coles cibles de la rĂ©gion de TillabĂ©ri (Niger), les enseignants participent Ă  des ateliers sur l’autonomisation des jeunes et la construction de la paix ©INDRAP/Issaka Harouna Dans les rĂ©gions de Diffa et de TillabĂ©ri, au Niger, l’insĂ©curitĂ© causĂ©e par l’extrĂ©misme violent met Ă  mal la stabilitĂ© de la rĂ©gion et entrave le droit Ă  l’accĂšs Ă  une Ă©ducation de qualitĂ© pour tous. Pour remĂ©dier Ă  cette situation, le Programme de renforcement des capacitĂ©s pour l’éducation (CapED) de l’UNESCO a soutenu la contextualisation d’un guide des enseignants de la prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent pour la rĂ©gion du Sahel, conçu par l’Institut International pour le renforcement des CapacitĂ©s en Afrique (IICBA).   Suite Ă  la validation du guide en 2019, l’UNESCO a conduit un essai pilote du guide dans des Ă©coles de la rĂ©gion de Diffa, qui a Ă©tĂ© suivi par un atelier de formation pour 65 enseignants des Ă©coles primaires et secondaires ciblĂ©es dans la rĂ©gion de TillabĂ©ri en avril 2021. Pour les enseignants en formation, il s’agissait dans un premier temps d’identifier les valeurs Ă  transmettre pour prĂ©venir l’extrĂ©misme violent. "Nous avons dĂ©couvert des approches pĂ©dagogiques qui peuvent aider Ă  dĂ©velopper la rĂ©silience et Ă  prĂ©venir l’extrĂ©misme violent, Ă  travers le dĂ©veloppement de valeurs chez les Ă©lĂšves, telles que l’empathie, le respect, la tolĂ©rance, le dialogue et la rĂ©conciliation"   -- Djamila Gado Abdou, chargĂ©e d'enseignement Ă  Torodi. Une fois ces valeurs identifiĂ©es, il a fallu trouver des points d’ancrage dans le programme officiel, selon les matiĂšres et les niveaux d’enseignements. GrĂące Ă  la pĂ©dagogie transformationnelle, qui place l’apprenant au cƓur du processus d’apprentissage, les Ă©lĂšves seront imprĂ©gnĂ©s par ces valeurs, et seront Ă  mĂȘme d’y avoir recours et de les transmettre Ă  leur tour dans des contextes hors de l’école. Â« La pĂ©dagogie transformationnelle [
] peut impacter positivement les communautĂ©s au sein desquelles vivent les Ă©lĂšves », analyse YayĂ© TourĂ©, inspecteur pĂ©dagogique rĂ©gional et formateur. "De proche en proche, la prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent et la rĂ©silience des communautĂ©s vont s’accroitre, avec des changements de comportements qui interviendront d’abord au niveau des Ă©lĂšves, et qui seront transfĂ©rĂ©s au niveau des communautĂ©s"   -- YayĂ© TourĂ©, inspecteur pĂ©dagogique rĂ©gional et formateur Pour les formateurs, cette formation gagnerait Ă  ĂȘtre reproduite afin d’en maximiser les rĂ©sultats attendus dans d’autres rĂ©gions du Sahel. "Mon souhait est d’élargir cette formation au-delĂ  des Ă©coles pilotes, car presque la totalitĂ© de nos Ă©coles vit au cƓur de l’insĂ©curitĂ©, d’oĂč la nĂ©cessitĂ© absolue d’imprĂ©gner tout le monde de cette innovation de pĂ©dagogie transformationnelle. Cette formation est vraiment pertinente pour les enseignants parce qu’elle leur permet de prendre en charge les questions d’insĂ©curitĂ©, et ainsi de prĂ©venir l’extrĂ©misme violent. GrĂące Ă  cela, il y pourra y avoir un changement de comportement vis-Ă -vis des violences que nous vivons au quotidien"   -- Issaka Halidou, directeur rĂ©gional adjoint Ă  Tillaberi et formateur A la suite de cette formation, le guide des enseignants pourra ĂȘtre revu pour mieux prendre en compte des leçons apprises. Les enseignants formĂ©s vont bĂ©nĂ©ficier d’un accompagnement par les responsables rĂ©gionaux et les encadreurs afin de pouvoir dĂ©velopper les applications de la pĂ©dagogie transformationnelle, d’aider les Ă©lĂšves Ă  gagner en autonomie et de soutenir les jeunes pour la construction de la paix, de la rĂ©silience et de la prĂ©vention de l’extrĂ©misme violent par l’éducation. Cet atelier, organisĂ© par l’équipe technique du Niger, accompagnĂ©e par le Bureau rĂ©gional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest (Sahel), a eu lieu le 19 au 30 avril 2021.  Il a Ă©tĂ© co-financĂ© par le CapED au Niger et par une contribution volontaire de la France. Retrouvez toutes les interviews des participants ici URL:https://fr.unesco.org/news/enseignants-du-niger-apprennent-prevenir-lextremisme-violent-introduire-culture-paix-classe © UNESCO-UIL Appel Ă  candidatures : RĂ©compense UNESCO des villes apprenantes 2021 23 mai 2021 CĂ©lĂ©brer l'innovation des villes en matiĂšre d'apprentissage tout au long de la vie L'Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie (UIL) lance un appel Ă  candidatures pour la RĂ©compense UNESCO de la ville apprenante 2021. Cette rĂ©compense distingue les stratĂ©gies et pratiques d'apprentissage tout au long de la vie percutantes, crĂ©atives et innovantes au niveau urbain. Les 229 membres du RĂ©seau mondial des villes apprenantes de l'UNESCO (GNLC) sont invitĂ©s Ă  poser leur candidature d’ici le 25 juin 2021. Les laurĂ©ats seront rĂ©compensĂ©s le 27 octobre 2021 lors de la cinquiĂšme ConfĂ©rence internationale sur les villes apprenantes Ă  Yeonsu, en RĂ©publique de CorĂ©e. L'Ă©ducation constitue la clĂ© du dĂ©veloppement durable et, avec plus de la moitiĂ© de l'humanitĂ© vivant dans des zones urbaines, les villes sont Ă  l'avant-garde des efforts accomplis pour vivre de maniĂšre plus durable. Les villes qui composent le GNLC de l'UNESCO ont pour objectif de fournir une Ă©ducation de qualitĂ© et des possibilitĂ©s d'apprentissage tout au long de la vie au sein de leurs communautĂ©s locales Ă  des personnes de tous Ăąges et de tous horizons socio-Ă©conomiques et culturels. Si chaque ville apprenante a son histoire propre, tous les membres du GNLC bĂ©nĂ©ficient du partage des meilleures pratiques au sein du rĂ©seau. L'UNESCO a créé la RĂ©compense UNESCO de la ville apprenante en 2015. Elle est ouverte Ă  toutes les villes membres du GNLC de l’UNESCO et constitue une distinction pour les meilleures pratiques en matiĂšre d'apprentissage tout au long de la vie au niveau urbain, la promotion de l'apprentissage tout au long de la vie par le biais de projets ou de programmes efficaces et innovants, ainsi que le travail innovant dans le domaine de l'apprentissage tout au long de la vie. Dates clĂ©s25 juin 2021 : Soumission de la candidature par la ville candidate Ă  la Commission nationale pour l'UNESCO du pays concernĂ©.16 juillet 2021 : Les Commissions nationales approuvent les candidatures pour un maximum de deux villes par pays.1er septembre 2021 : Choix des laurĂ©ats par un jury international au nom du GNLC de l'UNESCO ; annonce des laurĂ©ats.27 octobre 2021 : CĂ©rĂ©monie de remise des rĂ©compenses lors de la cinquiĂšme ConfĂ©rence internationale sur les villes apprenantes Ă  Yeonsu, en RĂ©publique de CorĂ©e. Partagez avec nous l'histoire de votre ville apprenante et posez votre candidature pour la RĂ©compense UNESCO de la ville apprenante 2021 ! Comment postulerNote conceptuelle de la RĂ©compenseDĂ©pliant de la RĂ©compense avec les dates clĂ©s URL:https://uil.unesco.org/fr/apprendre-au-long-vie/villes-apprenantes/appel-candidatures-recompense-unesco-villes-apprenantes © UNESCO L'UNESCO veut faire de l'Ă©ducation Ă  l'environnement une composante essentielle des programmes scolaires d'ici 2025 21 mai 2021 Plus de 80 ministres et vice-ministres, ainsi que 2 000 acteurs de l'Ă©ducation et de l'environnement se sont engagĂ©s Ă  prendre des mesures concrĂštes pour transformer l’éducation en vue de la survie de notre planĂšte en adoptant la DĂ©claration de Berlin sur l'Éducation au dĂ©veloppement durable Ă  l'issue d'une confĂ©rence mondiale virtuelle de trois jours qui s'est tenue du 17 au 19 mai depuis Berlin. La confĂ©rence, suivie en ligne par plus de 10 000 personnes, a Ă©tĂ© organisĂ©e par l'UNESCO, en coopĂ©ration avec le ministĂšre fĂ©dĂ©ral allemand de l'Éducation et de la Recherche et la Commission allemande auprĂšs de l'UNESCO. L'UNESCO a prĂ©conisĂ© de faire de l'Ă©ducation au dĂ©veloppement durable un Ă©lĂ©ment central des systĂšmes Ă©ducatifs Ă  tous les niveaux d'ici 2025. L’éducation peut ĂȘtre un puissant levier de transformation de notre rapport Ă  la nature. Il faut investir ce champ pour prĂ©server la planĂšte-- Audrey Azoulay, Directrice gĂ©nĂ©rale de l'UNESCO Le lancement par l'UNESCO d'une nouvelle publication, qui analyse les plans d'Ă©ducation et les cadres des programmes d'Ă©tudes dans une cinquantaine de pays, a alimentĂ© les discussions. L’Organisation relĂšve que plus de la moitiĂ© d’entre eux ne font aucune rĂ©fĂ©rence au changement climatique, tandis que 19% seulement se prĂ©occupent de biodiversitĂ©. La DĂ©claration de Berlin mentionne une sĂ©rie de politiques visant Ă  transformer l'Ă©ducation  au sens large et englobant l'enseignement, l'apprentissage, la formation professionnelle et l'engagement civique. Elle souligne Ă©galement la nĂ©cessitĂ© de mettre en Ɠuvre l'Éducation au dĂ©veloppement durable en mettant l'accent sur les aptitudes cognitives, l'apprentissage social et Ă©motionnel, les compĂ©tences en matiĂšre de collaboration, de rĂ©solution de problĂšmes et de renforcement de la rĂ©silience, entre autres. Il faut que la formation au dĂ©veloppement durable ne soit pas un privilĂšge mais qu'elle soit accessible Ă  tous. Le succĂšs du programme d'Éducation au dĂ©veloppement durable pour 2030 nous rapprochera de tous les Objectifs de dĂ©veloppement durable.-- Angela Merkel, ChanceliĂšre allemande Â« Il faut que la formation au dĂ©veloppement durable ne soit pas un privilĂšge mais qu'elle soit accessible Ă  tous. Le succĂšs du programme d'Éducation au dĂ©veloppement durable pour 2030 nous rapprochera de tous les Objectifs de dĂ©veloppement durable Â», a dĂ©clarĂ© la chanceliĂšre allemande Angela Merkel dans son discours de bienvenue. Celle-ci a Ă©voquĂ© le vaste rĂ©seau de partenaires allemands travaillant sur la durabilitĂ© Ă  tous les niveaux de l'Ă©ducation et de la formation. Pendant la confĂ©rence, les pays ont partagĂ© leurs projets pour l'Éducation au dĂ©veloppement durable. Anja Karliczek, ministre fĂ©dĂ©rale allemande de l'Éducation et de la Recherche, a fait part des engagements de 18 pays de l'Union europĂ©enne Ă  mettre en Ɠuvre le cadre de l'Éducation au dĂ©veloppement durable pour 2030, soulignant que celle-ci constituait un moteur pour la rĂ©alisation de tous les Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD). Nous devons nous concentrer non seulement sur l'Ă©largissement de l'accĂšs et l'amĂ©lioration des rĂ©sultats d'apprentissage mais aussi sur le type d'Ă©ducation nĂ©cessaire dans notre monde. L'Éducation au dĂ©veloppement durable sera au cƓur de la rĂ©invention de l'Ă©ducation.-- Amina Mohammed, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale adjointe des Nations Unies Pour Laurent Fabius, qui a prĂ©sidĂ© la COP21 ayant permis l'Accord de Paris sur le climat, « la lutte contre le changement climatique commence Ă  l'Ă©cole. Â»  Il a rappelĂ© les engagements de cet accord en matiĂšre d'Ă©ducation et appelĂ© Ă  redoubler d'efforts pour amĂ©liorer la formation des enseignants sur l'Éducation au dĂ©veloppement durable, tout en augmentant les financements : « 2021 est l'annĂ©e oĂč nous allons surmonter la pandĂ©mie et nous lancer dans un modĂšle de dĂ©veloppement durable pour l'avenir qui doit inclure l'EDD. Si nous ratons cette occasion, nous perdrons des dĂ©cennies. Il s’agit d’une course contre la montre Â». Tout au long de la confĂ©rence, la voix des jeunes - qui ont lancĂ© l'appel au changement afin qu'ils puissent #ApprendrePourLaPlanĂšte - a Ă©tĂ© mise Ă  l’honneur. Construire un tout nouveau style de vie n'est pas chose facile mais, lentement et ensemble, je suis sĂ»r que nous pouvons y arriver. L'Ă©ducation doit nous donner les outils pour y parvenir. Apprendre non seulement sur notre planĂšte mais aussi pour notre planĂšte doit faire partie de l'Ă©ducation de chaque jeune, partout dans le monde-- Rajwa Pandhita, une Ă©tudiante indonĂ©sienne L'adoption de la dĂ©claration de Berlin crĂ©era une dynamique pour la mise en Ɠuvre de la Feuille de route EDD pour 2030 - cadre de cette dĂ©cennie d'Éducation au dĂ©veloppement durable. Il sera demandĂ© Ă  chaque État membre de l'UNESCO de crĂ©er un rĂ©seau d'acteurs qui, ensemble, pourront mettre en Ɠuvre cette vision ambitieuse de l'Ă©ducation. AprĂšs Berlin, l’annĂ©e 2021 devrait offrir aux États d’autres occasions de concrĂ©tiser cet engagement, notamment lors de deux confĂ©rences de l’ONU, la COP15 sur la biodiversitĂ© Ă  Kunming (Chine) puis la COP26 sur les changements climatiques Ă  Glasgow (Royaume Uni). URL:https://fr.unesco.org/news/lunesco-veut-faire-leducation-lenvironnement-composante-essentielle-programmes-scolaires-dici © UNESCO Le Centre international de recherche lance un appel Ă  propositions pour tirer parti de l’intelligence artificielle 19 mai 2021 Le Centre international de recherche sur l'intelligence artificielle (IRCAI), un centre de catĂ©gorie 2 placĂ© sous l’égide de l’UNESCO, lance un appel Ă  propositions pour sĂ©lectionner les 100 meilleurs projets visant Ă  tirer parti de l’intelligence artificielle (IA) afin d'atteindre les Objectifs de dĂ©veloppement durable. Les sujets abordĂ©s vont de l'Ă©ducation, des soins de santĂ© et du climat aux technologies d'assistance et Ă  l'Ă©conomie circulaire. Les 10 meilleurs projets recevront un soutien par le biais d'activitĂ©s de formation, de conseil, de mise en rĂ©seau et de mentorat auprĂšs des partenaires de l'IRCAI. Le Centre s'associe Ă  Village Capital pour soutenir les 10 meilleurs projets Ă  l’aide d’une session de formation sur la prĂ©paration Ă  l'investissement et la finance sociale afin de fournir une formation sur la finance innovante et la mesure des rĂ©sultats. Les projets sĂ©lectionnĂ©s seront prĂ©sentĂ©s dans la Liste mondiale des 100 meilleurs projets de l'IRCAI afin de mettre en avant les chercheurs, entrepreneurs et penseurs, ainsi que les projets utilisant l'IA dans le but d’avoir une incidence importante. En outre, l'IRCAI publiera un rapport mettant en lumiĂšre 10 des cas et solutions les plus convaincants en matiĂšre d'intelligence artificielle et leur contribution au dĂ©veloppement durable. Il rendra hommage aux dirigeants qui rendent le changement possible et dĂ©crira l'Ă©tat d'esprit ainsi que les stratĂ©gies qui les animent dans leur travail. PlacĂ© sous l’égide de l'UNESCO, l'IRCAI a Ă©tĂ© créé le 29 mars 2021 dans le but de faire progresser la recherche sur l'utilisation de l'IA pour atteindre les Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD) en prĂ©sentant des projets pertinents Ă  travers le monde. Pour davantage d'informations sur l'Appel Ă  propositions ainsi que sur la façon de proposer un projet, cliquez ici. Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 30 juin 2021.  Liens connexes Appel Ă  propositions sur les 100 meilleurs projets mondiaux de l’IRCAI Centre international de recherche sur l'intelligence artificielle, sous l’égide de l’UNESCO Intelligence artificielle  URL:https://fr.unesco.org/news/centre-international-recherche-lance-appel-propositions-tirer-parti-lintelligence-artificielle © UNESCO ConfĂ©rence d’appui au Soudan : l’UNESCO intensifie sa coopĂ©ration sur la libertĂ© de la presse, moteur de la transition dĂ©mocratique 19 mai 2021 RĂ©unis Ă  Paris en amont de la ConfĂ©rence internationale organisĂ©e par la France pour soutenir la transition soudanaise, Abdalla Hamdok, Premier ministre du Soudan, et la Directrice gĂ©nĂ©rale de l'Organisation, Audrey Azoulay, ont convenu de renforcer la coopĂ©ration en cours pour soutenir la libertĂ© de la presse et le dĂ©veloppement des mĂ©dias, piliers essentiels du processus dĂ©mocratique en cours dans le pays. La libertĂ© de la presse est une pierre angulaire de toute sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique et un moteur essentiel de la transition dĂ©mocratique au Soudan. L'UNESCO s'engage Ă  apporter son expertise et ses conseils pour un environnement de presse sĂ»r. En travaillant Ă©troitement avec le Soudan depuis 2019, nous avons Ă©laborĂ© une Feuille de route pour la rĂ©forme des mĂ©dias qui sera mise en Ɠuvre au cours des trois prochaines annĂ©es et nous sommes prĂȘts Ă  intensifier nos efforts-- Audrey Azoulay, Directrice gĂ©nĂ©rale de l'UNESCO En septembre 2019, lors de l'Ă©vĂ©nement de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies consacrĂ© Ă  la libertĂ© des mĂ©dias, le Premier ministre du Soudan a demandĂ© le soutien de l'UNESCO pour rĂ©former le secteur de la presse dans le cadre du processus de transition lorsqu'il a annoncĂ© la signature par le Soudan de l'Engagement mondial pour la libertĂ© des mĂ©dias menĂ© par le Canada et le Royaume Uni. En rĂ©ponse, l'UNESCO a lancĂ© une premiĂšre Ă©valuation de l'architecture mĂ©diatique du pays Ă  l'aide de ses indicateurs de dĂ©veloppement de la presse. En septembre 2020, les rĂ©sultats de ces consultations ont Ă©tĂ© synthĂ©tisĂ©s et publiĂ©s sous la forme d'une Feuille de route pour la rĂ©forme des mĂ©dias. La prochaine Ă©tape de la coopĂ©ration de l'UNESCO avec le Soudan dans ce domaine consistera Ă  mettre en Ɠuvre la Feuille de route au cours des trois prochaines annĂ©es. ConformĂ©ment Ă  celle-ci, les domaines Ă  renforcer concernent quatre grands volets : la rĂ©forme lĂ©gislative, le renforcement des institutions, la formation et l'emploi des professionnels des mĂ©dias, et l'investissement dans les infrastructures techniques. Depuis 2019, le Soudan a mis en place une Ă©quipe nationale pour la rĂ©forme des mĂ©dias, composĂ©e d'experts, de propriĂ©taires et de gestionnaires d’organes de presse, de journalistes, de fonctionnaires du ministĂšre de la Culture et de l'Information, ainsi que de reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile qui ont pris part Ă  l'Ă©valuation du paysage mĂ©diatique. L'UNESCO, qui encourage la participation des femmes dans les mĂ©dias, a soutenu la formation Ă  la sĂ©curitĂ© de plus de 250 femmes journalistes. L'UNESCO a Ă©galement formĂ© des agents de sĂ©curitĂ© sur la libertĂ© d'expression et la sĂ©curitĂ© des journalistes. En fĂ©vrier 2020, elle a lancĂ© une Ă©valuation du dĂ©veloppement de l'Internet au Soudan sur la base de ses indicateurs d'universalitĂ© de l'Internet, qui devrait ĂȘtre achevĂ©e au quatriĂšme trimestre de 2021. Ce projet est financĂ© par l'Agence suĂ©doise de coopĂ©ration internationale au dĂ©veloppement (SIDA) par le biais du Programme international pour le dĂ©veloppement de la communication de l'UNESCO (PIDC). Le soutien financier de ces activitĂ©s provient du Programme multi-donateurs de l'UNESCO sur la libertĂ© d'expression et la sĂ©curitĂ© des journalistes. Tout au long de l'annĂ©e 2020, l'UNESCO a lancĂ© une sĂ©rie de sessions de renforcement des capacitĂ©s pour plus de 300 journalistes soudanais afin de lutter contre la dĂ©sinformation, prĂ©venir l'extrĂ©misme violent et les discours de haine. L'UNESCO est en quĂȘte d’un soutien supplĂ©mentaire pour renforcer les capacitĂ©s des mĂ©dias et consolider les institutions nationales telles que la Commission nationale soudanaise des droits de l'homme. URL:https://fr.unesco.org/news/conference-dappui-au-soudan-lunesco-intensifie-sa-cooperation-liberte-presse-moteur-transition