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L'exclusion scolaire Ă Madagascar pendant la COVID-19 15 avril 2021 Le 4 mars dernier, lâAntenne de lâUNESCO Ă Madagascar prĂ©sentait les rĂ©sultats de lâĂ©tude « Analyse des donnĂ©es relatives aux enfants non scolarisĂ©s et de lâimpact de la pandĂ©mie COVID-19 Ă Madagascar », rĂ©alisĂ©e dans le cadre de lâInitiative mondiale en faveur des enfants non scolarisĂ©s (OOSCI), par lâInstitut de Statistique de lâUNESCO (ISU). Avec 258 millions dâenfants, dâadolescents et de jeunes non-scolarisĂ©s dans le monde, dâaprĂšs lâISU, de nombreux pays sont aujourdâhui encore confrontĂ©s au manque d'Ă©ducation. Câest face Ă ce constat que lâISU a lancĂ© cinq Ă©tudes nationales, dont une Ă Madagascar â un pays oĂč les textes mettent lâemphase sur la frĂ©quentation scolaire obligatoire Ă partir de lâĂąge de 6 ans. RĂ©sultats de l'Ă©tude Ă Madagascar :Pourcentage des enfants non-scolarisĂ©s par niveaux : PrĂ©scolaire (moins de 5 ans) : 40% reprĂ©sentant entre 285 000 et 316 000 enfants Primaire : 22% Ă 27% reprĂ©sentant entre 751 000 Ă 921 000 enfants 1er cycle du secondaire : 30% Ă 40% reprĂ©sentant entre 741 000 et 1 million dâenfants 2nd cycle du secondaire : plus de 60%, soit prĂšs de 1,4 millions dâadolescents La problĂ©matique des entrĂ©es tardives, les taux Ă©levĂ©s de redoublement et les abandons au niveau primaire figurent parmi les problĂšmes les plus importants du systĂšme Ă©ducatif malgache. Les enfants scolarisĂ©s au primaire sont plus exposĂ©s au risque dâabandon scolaire, oĂč ils ont seulement 33% de chances dâarriver Ă la derniĂšre annĂ©e du cycle. Toutefois, une fois que les Ă©lĂšves sont arrivĂ©s au 1er cycle du secondaire, ils ont 73% de chances dâarriver Ă la derniĂšre annĂ©e du cycle, et ceux qui atteignent le 2nd cycle du secondaire ont 87% chances dâarriver Ă la derniĂšre annĂ©e. Les proportions des garçons non scolarisĂ©s restent supĂ©rieures Ă celles des filles dans les groupes dâĂąge de 5 Ă 14 ans, mais les filles sont plus susceptibles dâĂȘtre non scolarisĂ©es une fois ĂągĂ©s de plus de 15 ans. Dans toutes les dimensions dâexclusion, les enfants non scolarisĂ©s sont plus gĂ©nĂ©ralement issus des mĂ©nages les plus pauvres, des orphelins, des enfants en situation dâhandicap, et habitent en milieu rural ou dans certaines rĂ©gions du sud et du sud-ouest du pays. Plusieurs facteurs peuvent expliquer lâexclusion scolaire. Au niveau des mĂ©nages, les difficultĂ©s Ă©conomiques du mĂ©nage, la faible perception des avantages directs de lâĂ©ducation combinĂ©e avec le besoin de main dâĆuvre dans les activitĂ©s agricoles ou dans le gardiennage des troupeaux, particuliĂšrement pour les garçons, expliquent une partie importante du phĂ©nomĂšne de la non scolarisation des enfants. Les mariages prĂ©coces sont par contre des sources dâabandon scolaire pour les jeunes filles. Du cĂŽtĂ© des Ă©coles, le coĂ»t des Ă©tudes, lâĂ©loignement de lâĂ©cole et lâexistence des Ă©coles Ă cycle incomplet avec une discontinuitĂ© dâoffre Ă©ducative, la faible qualification des enseignants, et lâexistence des enseignants communautaires payĂ©s par les parents influencent une part importante de la non-scolarisation et des abandons scolaires. Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© collectĂ©es en Ă©troite collaboration avec le MinistĂšre malgache de l'Ă©ducation nationale, le MinistĂšre de l'enseignement technique et professionnel et l'Institut national de la statistique de Madagascar. Elles seront prises en considĂ©ration aux fins de politique et de planification et pour faciliter les synergies entre les diffĂ©rents acteurs impliquĂ©s. URL:https://fr.unesco.org/news/lexclusion-scolaire-madagascar-covid-19
Open University of China a reçu un Prix UNESCO pour son utilisation de lâIA pour autonomiser les apprenants ruraux 13 avril 2021 Le programme « Un Ă©tudiant par village » de lâOpen University of China (OUC) est lâun des laurĂ©ats du Prix UNESCO-Roi Hamad Bin Isa Al-Khalifa pour lâutilisation des TIC dans lâĂ©ducation 2020. Ce programme innovant offre un exemple de la façon dont lâintelligence artificielle (IA) et les technologies associĂ©es peuvent crĂ©er des possibilitĂ©s Ă©ducatives de qualitĂ© pour les apprenants des rĂ©gions Ă©loignĂ©es et amĂ©liorer le dĂ©veloppement social et Ă©conomique des communautĂ©s rurales. Le programme a Ă©tĂ© créé en 2004 avec le soutien du MinistĂšre chinois de lâĂducation, en rĂ©ponse Ă la pĂ©nurie de ressources dans lâenseignement supĂ©rieur et Ă la lenteur du dĂ©veloppement Ă©conomique dans les zones rurales et Ă©loignĂ©es de la Chine. Depuis cette date, il a non seulement amĂ©liorĂ© les infrastructures Ă©ducatives locales et mis en place des programmes dâapprentissage Ă distance, mais il a aussi intĂ©grĂ© les techniques dâIA et de rĂ©alitĂ© virtuelle (VR), amĂ©liorant ainsi considĂ©rablement lâexpĂ©rience et lâengagement des apprenants. Apprentissage mobile et salles de classe intelligentes Sâefforçant dâoffrir des expĂ©riences dâapprentissage de qualitĂ©, lâOUC a mis en place plus de 500 salles de classe basĂ©es sur le cloud et intelligentes dans les zones les plus pauvres de 31 provinces, municipalitĂ©s et rĂ©gions autonomes. Des environnements dâapprentissage en ligne et hors ligne ont Ă©tĂ© créés Ă lâintention des apprenants locaux et les contenus ont Ă©tĂ© adaptĂ©s Ă leurs besoins. « Comme les rĂ©sidents locaux travaillent principalement dans lâagriculture, la sylviculture, lâĂ©levage et la pĂȘche, lâUniversitĂ© a dĂ©veloppĂ© des ressources dâapprentissage facilement accessibles en tout lieu grĂące aux applications mobiles, y compris lorsquâils travaillent dans les champs ou Ă la ferme » explique Hou Songyan, chercheur associĂ© Ă lâOUC. Huang Haiyang, Ă©tudiant du comtĂ© de Tiandong dans la rĂ©gion autonome du Guangxi, a partagĂ© son expĂ©rience des changements apportĂ©s par les outils dans son travail. « Comme je peux consulter les informations et les connaissances connexes depuis mon smartphone, je sais plus facilement comment lutter contre les insectes avant quâils ne fassent des dĂ©gĂąts sur mes arbres fruitiers » dit-il. « Et quand je ne sais pas comment utiliser le pesticide, je peux me rendre dans les salles de classe intelligentes pour demander de lâaide Ă mon tuteur en ligne. » Depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie de COVID-19, ces salles de classe ont organisĂ© plus de 2 000 sessions dâenseignement en direct pour plus de 270 000 participants. Il y a aussi eu 300 cours en ligne supplĂ©mentaires et 100 000 « mini-confĂ©rences » ont aussi Ă©tĂ© ouvertes au grand public. Ă ce jour, la sĂ©rie de confĂ©rences a gĂ©nĂ©rĂ© prĂšs de 100 000 vues. Utiliser lâIA pour crĂ©er des environnements dâapprentissage adaptatifs La plate-forme dâapprentissage intelligente permet aux enseignants de crĂ©er pour les Ă©tudiants des plans dâapprentissage personnalisĂ©s, en fonction du profil de chaque apprenant, et dâanalyser leurs progrĂšs grĂące au Big Data. Ă lâaide de lâIA, la plate-forme oriente les Ă©tudiants vers diffĂ©rents parcours dâapprentissage. Elle peut distinguer les intentions des apprenants par une analyse vocale et sĂ©mantique et elle est capable de leur envoyer des textos pour rĂ©pondre Ă leurs questions et les aider dans leurs Ă©tudes. Elle allĂšge Ă©galement la charge de travail des enseignants en rĂ©alisant un plus grand nombre de tĂąches routiniĂšres. Les Ă©valuations automatiques et la notation automatisĂ©e des essais fournissent aux Ă©tudiants une Ă©valuation instantanĂ©e et elles leur indiquent des ressources dâapprentissage pertinentes. « Cela me fait gagner beaucoup de temps et je peux donc consacrer davantage de temps Ă prĂ©parer mes cours, Ă rĂ©flĂ©chir et Ă faire des recherches, etc. » explique Li Ganged, enseignant Ă lâOUC. « La notation automatisĂ©e des essais est efficace car je ne suis pas obligĂ©e de noter ces devoirs moi-mĂȘme, mais je peux avoir une idĂ©e claire des points sur lesquels les apprenants ont besoin dâaide. » En outre, la rĂ©alitĂ© virtuelle (VR) est en cours dâintĂ©gration dans les programmes. Non seulement elle permet dâillustrer et de visualiser le contenu des cours abstraits, mais elle accroĂźt aussi lâengagement et la motivation des apprenants. « Dans le cadre du programme de sylviculture, la VR peut fournir des expĂ©riences virtuelles vivantes, comme dans le monde rĂ©el, sur la taille des arbres fruitiers » explique Hou Songyan. « LâexpĂ©rience de VR facilite lâapprentissage et le rend plus ludique. » Combler le fossĂ© entre les zones rurales et urbaines Ă ce jour, 29 programmes ont Ă©tĂ© mis en Ćuvre Ă lâaide de lâIA, couvrant plus de 1 500 centres dâĂ©tude OUC dans tout le pays. Au total, 825 827 apprenants ont Ă©tĂ© inscrits, dont 529 321 ont obtenu leur diplĂŽme. Pour Hou Songyan, lâimpact des Ă©tudiants diplĂŽmĂ©s de lâOUC sur lâĂ©conomie locale des zones rurales et Ă©loignĂ©es est dĂ©jĂ visible. « Ceux qui sont diplĂŽmĂ©s des programmes et qui ont appliquĂ© leurs connaissances et leurs compĂ©tences dans le cadre de lâeffort local de rĂ©duction de la pauvretĂ© rurale et du dĂ©veloppement rural ont davantage contribuĂ© au dĂ©veloppement social et Ă©conomique local. » Dans lâavenir, lâOUC va Ă©tendre son auditoire cible potentiel au-delĂ des groupes dĂ©favorisĂ©s des rĂ©gions rurales et Ă©loignĂ©es, pour inclure tous les membres de la sociĂ©tĂ© dans la stratĂ©gie de dĂ©veloppement rural. Dans le mĂȘme temps, lâuniversitĂ© prĂ©voit dâoffrir un plus large Ă©ventail de programmes et de diplĂŽmes, y compris une formation professionnelle de courte durĂ©e, et dâutiliser des techniques dâIA pour cartographier les connaissances, gĂ©nĂ©rer automatiquement des contenus, ainsi que la technologie dâagent conversationnel chatbot pour assurer un soutien en ligne des apprenants, 24 heures sur 24. « Nous pensons vraiment que lâIA fera partie intĂ©grante de lâavenir de lâĂ©ducation » dĂ©clare Hou Songyan. Câest un grand honneur pour lâOpen University of China de recevoir ce prix. Avec cet encouragement, notre universitĂ© sâintĂ©ressera davantage Ă lâutilisation des technologies numĂ©riques, en particulier de technologies de pointe comme le Big Data, le cloud computing, blockchain, lâIA, la 5G, etc., dans nos prestations Ă©ducatives futures, continuera Ă fournir des programmes Ă©ducatifs de qualitĂ© aux populations des zones reculĂ©es et rurales, et sâefforcera de mettre en Ćuvre le Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement durable Ă lâhorizon 2030. » Prix UNESCO pour lâutilisation des TIC dans lâĂ©ducation Lâaction de lâUNESCO dans le domaine des TIC dans lâĂ©ducation URL:https://fr.unesco.org/news/open-university-china-recu-prix-unesco-son-utilisation-lia-autonomiser-apprenants-ruraux
Grandir Ă lâheure des fake news 12 avril 2021 Jonglant dâun rĂ©seau social Ă lâautre, les jeunes dâAfrique du Nord et du Moyen-Orient sâinforment dĂ©sormais sur YouTube, Instagram ou Facebook. Mais pour faire la part entre les informations fiables et les fausses nouvelles, il est urgent de dĂ©velopper une rĂ©flexion critique sur ce flot de contenus. Hadil AbuhmaidDoctorante Ă lâĂ©cole de journalisme et de communication de lâUniversitĂ© de lâOregon, aux Ătats-Unis, elle est coauteure du rapport annuel How The Middle East Used Social Media in 2020. Mon neveu mâa demandĂ© rĂ©cemment qui Ă©tait mon YouTubeur prĂ©fĂ©rĂ©. Jâai rĂ©pondu sans hĂ©sitation : « Aucun. » StupĂ©faction de lâintĂ©ressĂ© : « Mais alors, a-t-il rĂ©torquĂ©, que fais-tu toute la journĂ©e sur ton ordinateur ? » La rĂ©alitĂ© est que je suis une doctorante de 34 ans, pas un garçon de 11 ans. Mais sa rĂ©action est symptomatique de lâinfluence de plateformes comme YouTube sur de nombreux jeunes du monde entier, y compris au Moyen-Orient, rĂ©gion dont je suis originaire et que je continue dâĂ©tudier. Dans une rĂ©gion oĂč les 15-29 ans reprĂ©sentent plus de 28 % de la population, ce qui en fait une des plus jeunes rĂ©gions du monde, il nâest pas Ă©tonnant que neuf jeunes adultes sur dix utilisent au moins une plateforme de rĂ©seaux sociaux pour converser, accĂ©der aux informations et partager du contenu, comme lâindique lâenquĂȘte Arab Youth Survey de 2019. PrĂ©sence multiple sur les rĂ©seaux « Je consulte mes pages Facebook et Instagram Ă peu prĂšs 50 fois par jour », confie Tabarek Raad, 28 ans, traductrice Ă Bassorah, en Iraq. « Jâutilise ces deux comptes pour me connecter avec mes amis et me tenir au courant de ce qui se passe dans le monde. » Le recours aux plateformes numĂ©riques pour connaĂźtre les derniĂšres nouvelles, regarder les « stories » de ses amis et y rĂ©agir, partager un contenu, ou simplement naviguer Ă travers le flux dâinformations, sâest imposĂ© partout dans le monde. Mais, pour GWI, une sociĂ©tĂ© mondiale dâĂ©tudes de marchĂ©, la spĂ©cificitĂ© des internautes du Moyen-Orient est quâils ont en moyenne 8,4 comptes sur les rĂ©seaux sociaux. EmployĂ© dans une grosse compagnie pĂ©troliĂšre Ă Al-Ahsa, en Arabie saoudite, Mohammed Haraba, 28 ans, possĂšde neuf comptes de rĂ©seaux sociaux, dont WhatsApp, Snapchat, Instagram et Facebook. « Je consulte WhatsApp toutes les heures, sauf quand jâai trop de travail, note-t-il. Câest la seule plateforme oĂč on puisse retrouver sa famille et ses amis. Je ne connais personne qui nây ait pas de compte. » Facebook, la principale plateforme dont Mohammed Haraba se servait il y a quatre ans pour nouer des contacts, se trouve maintenant en bas de sa liste. Avec plus de sept habitants sur dix utilisant Facebook et WhatsApp, la plateforme conserve encore une forte prĂ©sence dans la rĂ©gion, dont 45 millions dâutilisateurs rien quâen Ăgypte, selon Statista. Les rĂ©seaux sociaux sont dĂ©sormais la premiĂšre source dâinformation des jeunes de la rĂ©gion. Les statistiques de lâArab Youth Survey montrent quâen 2020, 79 % dâentre eux recevaient les nouvelles via les rĂ©seaux sociaux, contre seulement 25 % en 2015. « Facebook est lâune de mes principales sources dâinformation et de communication avec mes amis. Je la consulte plus de dix fois par jour », reconnaĂźt lâinternaute palestinienne Pamella Hadawar, 24 ans. « Mais, selon la provenance des infos, je les vĂ©rifie auprĂšs dâautres sources et agences de presse pour mâassurer quâelles sont exactes. » Ces nouvelles pratiques se sont traduites par une dĂ©saffection pour les journaux et la tĂ©lĂ©vision. Chez les jeunes Saoudiens, par exemple, la consommation dâinfos tĂ©lĂ©visĂ©es a baissĂ© de prĂšs de 30 % au cours des quatre derniĂšres annĂ©es. « InfodĂ©mie » Lâutilisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e des rĂ©seaux sociaux dans la rĂ©gion a un revers : le bombardement constant dâinformations rend plus difficile le filtrage des contenus. On lâa vu, les infox et la dĂ©sinformation se sont multipliĂ©es pendant la pandĂ©mie. Les fausses nouvelles se sont rĂ©pandues trĂšs rapidement sur les mĂ©dias sociaux, dĂ©clenchant une vĂ©ritable « infodĂ©mie ». Certains se sont sentis dĂ©bordĂ©s par ce dĂ©luge dâinformations. « Avant, je recevais la plupart des nouvelles sur Twitter, mais jâai dĂ©sactivĂ© mon compte quand la pandĂ©mie a commencĂ© », indique Tala Zabalawi, 31 ans, spĂ©cialiste en marketing numĂ©rique Ă Amman, en Jordanie. « CâĂ©tait tellement stressant de lire ces articles sur le virus que jâai dĂ©cidĂ© de me concentrer sur les pensĂ©es positives. » La soif dâinformations et le moindre coĂ»t des nouvelles technologies font prĂ©sager une utilisation encore renforcĂ©e des rĂ©seaux sociaux dans la rĂ©gion. Les grandes entreprises technologiques ont rapidement tirĂ© profit de ce marchĂ© Ă©mergent. Cela a Ă©galement initiĂ© un dĂ©bat salutaire sur lâĂ©ducation aux mĂ©dias. Plusieurs organisations de la rĂ©gion proposent dĂ©jĂ des formations et des ateliers de sensibilisation. Dâautres initiatives, comme la plateforme jordanienne en langue arabe Fatabayyano, offrent des services de vĂ©rification des faits. Câest un dĂ©but. Pour que se dĂ©veloppe une rĂ©flexion critique qui permette de distinguer le vrai du faux, les faits des opinions, il faut gĂ©nĂ©raliser lâĂ©ducation aux mĂ©dias, notamment Ă lâĂ©cole. Faire bloc contre lâ« infodĂ©mie » : lâUNESCO se mobilise Lectures complĂ©mentaires : La crise sanitaire, terreau fertile de la dĂ©sinformation, Le Courrier de lâUNESCO, juillet-septembre 2020DĂ©velopper lâesprit critique contre les « infaux », Le Courrier de lâUNESCO, juillet-septembre 2017 Abonnez-vous pour dĂ©couvrir lâactualitĂ© du Courrier. Lâabonnement Ă la version numĂ©rique est 100 % gratuit. Suivez le Courrier sur : Twitter, Facebook, Instagram URL:https://fr.unesco.org/courier/2021-2/grandir-lheure-fake-news
DonnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles : mode dâemploi 12 avril 2021 Les donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles sont un instrument puissant. Correctement utilisĂ©es, elles peuvent favoriser le contrĂŽle des citoyens sur le transfert et lâutilisation des ressources financiĂšres, matĂ©rielles et humaines. Elles obligent les autoritĂ©s locales et scolaires Ă rendre des comptes, elles peuvent contribuer Ă amĂ©liorer les prestations de services, et Ă repĂ©rer les mauvaises pratiques au sein des Ă©coles â et surtout, les donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles constituent un levier pour permettre aux citoyens de faire valoir leur droit Ă une Ă©ducation de qualitĂ©. Des initiatives variĂ©es dâouverture des donnĂ©es sur les Ă©coles ont vu le jour dans le monde. LâIIPE-UNESCO, qui conduit depuis plusieurs annĂ©es un programme de recherche sur cette question, en a examinĂ© plusieurs en profondeur. Son nouveau guide (en anglais uniquement) Ă lâintention des dĂ©cideurs, des planificateurs et des gestionnaires de lâĂ©ducation va plus loin pour illustrer â en termes concrets et applicables â la maniĂšre de promouvoir les donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles de maniĂšre efficace et utilisable. « Ce guide entend aussi ĂȘtre un instrument au service des acteurs de lâĂ©ducation dĂ©sireux de venir Ă bout de la corruption, vĂ©ritable entrave Ă lâavĂšnement dâune Ă©ducation Ă©quitable et inclusive de qualitĂ© pour tous », souligne lâauteure, Muriel Poisson, spĂ©cialiste des questions dâĂ©thique et de corruption dans lâĂ©ducation Ă lâIIPE. DonnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles : ce que les planificateurs doivent savoir (en anglais uniquement): cinq questions essentielles sont abordĂ©es, depuis le choix du contenu et du format de ces donnĂ©es, jusquâĂ leur utilisation en vue dâune meilleure redevabilitĂ©, en passant par les risques inhĂ©rents. Ces questions sont illustrĂ©es Ă partir de cas concrets et de leçons tirĂ©es dans une cinquantaine de pays â de lâAustralie Ă la Zambie â et de plusieurs centaines dâentretiens avec des acteurs de la communautĂ© scolaire. Cet ouvrage dĂ©montre Ă©galement que les autoritĂ©s en charge de lâĂ©ducation ont beaucoup Ă apprendre de lâexpĂ©rience de la sociĂ©tĂ© civile dans ce domaine, et insiste sur la nĂ©cessitĂ© de passer dâune logique administrative, Ă une approche davantage centrĂ©e sur les citoyens. TĂ©moignages sur leur impact Ce livre rassemble des propos et des tĂ©moignages Ă©clairants, qui mettent en Ă©vidence lâimpact des donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles : « Depuis la mise en place du systĂšme Dapodik, les Ă©coles ont beaucoup plus de mal Ă gonfler leurs effectifs. Pour chaque Ă©lĂšve, elles doivent fournir beaucoup dâindicateurs, dont le contexte dĂ©mographique, le milieu familial, les rĂ©sultats scolaires, voire mĂȘme la distance entre le lieu dâhabitation et lâĂ©cole. La manipulation des donnĂ©es est devenue beaucoup plus difficicile. » -- ReprĂ©sentant dâun district de province en IndonĂ©sie « Avant, les dĂ©cisions concernant la gestion de lâĂ©cole Ă©taient prises par quelques membres du personnel, sans impliquer vraiment ni les parents ni la communautĂ©, alors que tout le Malawi savait que câĂ©tait la porte ouverte Ă la corruption. » -- Responsable de projet pour lâONG Link, au Malawi, qui a dĂ©cidĂ© dâutiliser les donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles pour promouvoir des approches collaboratives de la planification. « Depuis que nous sommes soumis Ă des contrĂŽles, nous sommes plus vigileants. Nous gĂ©rons mieux les ressources en fonction des besoins, nous suivons une stratĂ©gie adaptĂ©e et notre gouvernance sâamĂ©liore. Les donnĂ©es montreront tout de suite si vous avez respectĂ© les rĂšgles. » -- Enseignant du secondaire au Bangladesh Dans le mĂȘme temps, ce livre nâocculte pas les risques parfois liĂ©s Ă la publication des donnĂ©es sur les Ă©coles : mauvaise interprĂ©tation ou simplification excessive de sujets complexes, stigmatisation possible ou concurrence entre Ă©tablissements, sans oublier les enjeux liĂ©s au respect de la vie privĂ©e, et surtout Ă la sĂ©curitĂ©. Un responsable politique en Australie a Ă©galement soulevĂ© la question des limites intrinsĂšques des donnĂ©es : « Les Ă©coles sont un lieu complexe quâil est difficile de âcapterâ par un ensemble de donnĂ©es. Nos directeurs sont des Ă©ducateurs passionnĂ©s qui savent bien que ce que lâĂ©cole apporte ne se rĂ©duit pas Ă une liste de donnĂ©es. LâĂ©cole change des vies, et lâinitiative My School ne peut pas rendre compte rĂ©ellement de tout ce qui est fait. » -- Responsable politique en Australie Sept Ă©tapes pour concevoir et mettre en Ćuvre des initiatives relatives aux donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles La publication des donnĂ©es sur les Ă©coles est dĂ©jĂ en soi une Ă©tape importante â mais elle ne suffit pas pour induire des changements profonds dans les systĂšmes Ă©ducatifs. Dâautres mesures doivent ĂȘtre prises, avant et aprĂšs la publication des donnĂ©es, pour sensibiliser les citoyens Ă lâexistence de ces donnĂ©es. Pour rĂ©pondre aux questions que peuvent se poser les planificateurs, cet ouvrage propose des lignes directrices pratiques sur la maniĂšre de concevoir et mettre en Ćuvre des politiques relatives aux donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles. Il inclut Ă©galement une checklist trĂšs utile, rĂ©capitulant qui est censĂ© faire quoi. DĂ©finir un cadre dâaction clair sur les donnĂ©es ouvertes : analyser les raisons justifiant lâadoption dâune politique en faveur des donnĂ©es ouvertes, clarifier les rĂŽles et les responsabilitĂ©s, et dĂ©finir les attentes en sâappuyant sur une thĂ©orie du changement. PrivilĂ©gier les donnĂ©es susceptibles dâinduire des changements positifs : sĂ©lectionner les donnĂ©es les plus pertinentes sur lâĂ©tat actuel des Ă©coles et privilĂ©gier les indicateurs comparables dans le temps et dâune Ă©cole Ă lâautre. CrĂ©er un systĂšme solide de gestion de lâinformation : inscrire les initiatives relatives aux donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles dans le systĂšme dâinformation de gestion de lâĂ©ducation en place, organiser des formations techniques pour apprendre au personnel scolaire Ă suivre les donnĂ©es, et diffuser les informations dans les temps. Opter pour une prĂ©sentation attractive des donnĂ©es : faire en sorte que les donnĂ©es soient accessibles en ligne et hors ligne dans un espace public oĂč chacun peut les voir facilement. Les accompagner dâexplications pour Ă©viter les erreurs dâinterprĂ©tation, utiliser un langage simple, et ajouter des tableaux et graphiques. Veiller Ă ce que les donnĂ©es soient accessibles Ă tous : envoyer les tableaux de bord sur les Ă©coles Ă tous les directeurs, adopter des dispositions juridiques en matiĂšre de divulgation des donnĂ©es, et organiser des campagnes de sensibilisation dans les langues locales pour alerter les citoyens. Renforcer les capacitĂ©s des parties prenantes Ă agir en fonction des informations : accroĂźtre la sensibilisation du personnel administratif et des enseignants aux grands principes des donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles, informer les citoyens sur leurs droits en matiĂšre dâĂ©ducation, et organiser des sĂ©ances dâinformation pour les Ă©lĂšves. Soutenir les efforts visant Ă amĂ©liorer la redevabilitĂ© et lutter contre la corruption : sĂ©lectionner les donnĂ©es pouvant mettre en lumiĂšre les domaines les plus exposĂ©s aux risques de corruption, prĂ©ciser les consĂ©quences des pratiques corrompues, et faire Ă©voluer dans le temps les objectifs des initiatives relatives aux donnĂ©es ouvertes pour passer dâun outil dâinformation et de communication Ă un vĂ©ritable instrument de redevabilitĂ©. Les politiques et les initiatives relatives aux donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles auront dâautant plus dâimpact et dâefficacitĂ© dans le secteur de lâĂ©ducation quâelles auront intĂ©grĂ© les recommandations qui prĂ©cĂšdent. Une fois les premiers jalons posĂ©s, les instigateurs de ces politiques et initiatives peuvent trouver le moyen de les faire Ă©voluer, et dâaccroitre la participation des utilisateurs au fil du temps. Le livre suggĂšre par exemple dâintĂ©grer les Ă©coles privĂ©es dans les bases de donnĂ©es, de prĂ©voir des formats diffĂ©rents en fonction des supports (tĂ©lĂ©phones portables, tablettes, ordinateursâŠ), de mettre au point des outils interactifs pour que les utilisateurs puissent accĂ©der Ă des prĂ©sentations plus complexes des donnĂ©es, ou encore de crĂ©er un espace dĂ©diĂ© pour les Ă©lĂšves afin quâils puissent discuter de problĂšmes en lien avec les donnĂ©es ouvertes sur les Ă©coles. URL:http://www.iiep.unesco.org/fr/donnees-ouvertes-sur-les-ecoles-mode-demploi-13722
Du discours de haine au gĂ©nocide, les leçons Ă tirer du gĂ©nocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda 8 avril 2021 Ă lâoccasion de la JournĂ©e internationale de rĂ©flexion sur le gĂ©nocide des Tutsis au Rwanda, commĂ©morĂ©e le 7 avril, lâUNESCO organise une journĂ©e dâĂ©changes en ligne de 15h00 Ă 16h30, heure française (13h00-14h30, temps universel) qui peut ĂȘtre suivie Ă partir du lien suivant. Câest en effet Ă partir du 7 avril 1994 que le gouvernement extrĂ©miste hutu au pouvoir Ă Kigali lançait une campagne dâextermination dâune partie de sa population, des tueries qui, en lâespace dâune centaine de jours, devaient faire plus dâun million de morts au sein de la minoritĂ© tutsie. Si cette journĂ©e est dâabord lâoccasion de rendre hommage aux victimes et aux survivants, elle marque aussi un temps de rĂ©flexion sur les leçons Ă tirer dâun acte insensĂ© afin de prĂ©venir dâĂ©ventuels futurs gĂ©nocides. Cette rĂ©union virtuelle dĂ©butera par une dĂ©claration introductive de la Directrice gĂ©nĂ©rale de lâUNESCO, Audrey Azoulay, et de lâambassadeur François Xavier Ngarambe, ReprĂ©sentant permanent de la RĂ©publique du Rwanda Ă lâUNESCO. Suivra un Ă©change entre un survivant du gĂ©nocide, Freddy Mutanguha, et le Tali Nates, Directeur du Centre de lâHolocauste et du gĂ©nocide de Johannesburg. Participeront au dĂ©bat : Susan Benesch (Ătats-Unis), Directrice du projet Dangerous ; Marcel Kabanda (France), historien et ex-PrĂ©sident dâIbuka France ; Paul Rutayisire (Rwanda), historien. Lâambassadeur Silvia FernĂĄndez de Gurmendi (Argentine), PrĂ©sidente de Global Action Against Mass Atrocity Crimes(GAAMAC) et ancienne PrĂ©sidente de la Cour pĂ©nale internationale (CPI), fera une dĂ©claration enregistrĂ©e pour lâoccasion. Alice Wairimu Nderitu, ConseillĂšre spĂ©ciale des Nations Unies sur la prĂ©vention du gĂ©nocide, conclura les Ă©changes qui auront Ă©tĂ© animĂ©s par Stephen Smith, prĂ©sident de la chaire UNESCO sur lâĂ©ducation au gĂ©nocide et Directeur exĂ©cutif de la Fondation de la Shoah de lâUniversitĂ© de Californie du sud. Le discours de haine et la propagande haineuse ont Ă©tĂ© identifiĂ©s comme des catalyseurs de la violence gĂ©nocidaire au Rwanda. La StratĂ©gie et le Plan d'action des Nations unies pour la lutte contre les discours de haine (2019) visent Ă renforcer la rĂ©ponse de lâONU Ă un phĂ©nomĂšne mondial et Ă mettre spĂ©cifiquement l'accent sur le rĂŽle de l'Ă©ducation en tant qu'outil pour aborder et contrer les propos haineux, tout en dĂ©fendant la libertĂ© d'expression lĂ©gitime et l'accĂšs Ă l'information. La commĂ©moration est organisĂ©e par lâUNESCO et la chaire UNESCO sur lâĂ©ducation au gĂ©nocide de la Fondation de la Shoah de lâUniversitĂ© de Californie du sud, avec la DĂ©lĂ©gation permanente du Rwanda Ă lâUNESCO, en partenariat avec le GAAMAC. En tant que seule agence des Nations Unies ayant pour mandat de promouvoir la prĂ©vention des gĂ©nocides par l'Ă©ducation, l'UNESCO s'engage Ă promouvoir la mĂ©moire et l'Ă©ducation des gĂ©nocides afin de sensibiliser les jeunes aux causes, Ă la dynamique, aux consĂ©quences de ces crimes et de renforcer leur rĂ©silience face Ă toutes les formes de discrimination. URL:https://fr.unesco.org/news/du-discours-haine-au-genocide-lecons-tirer-du-genocide-1994-contre-tutsis-au-rwanda
#NonAuRacisme : l'UNESCO appelle Ă une action ferme contre le racisme et la discrimination ! 4 avril 2021 "La lutte contre le racisme fait partie de l'ADN de l'UNESCO. Elle fait partie de notre histoire. Nous travaillons pour bĂątir des remparts efficaces contre le racisme dans l'esprit des individus." -- Audrey Azoulay, Directrice gĂ©nĂ©rale de l'UNESCO C'est par ces mots qu'Audrey Azoulay, Directrice gĂ©nĂ©rale de l'UNESCO, a ouvert le premier Forum mondial contre le racisme et la discrimination, co-organisĂ© avec la RĂ©publique de CorĂ©e, en mobilisant un effort mondial pour intensifier l'action de l'UNESCO face Ă la montĂ©e alarmante du racisme et des discriminations dans toutes les rĂ©gions du monde. Le Forum, qui s'est tenu le 22 mars 2021 dans le cadre de la JournĂ©e internationale pour l'Ă©limination de la discrimination raciale, Ă©tait une rĂ©ponse directe au fort « Appel mondial contre le racisme » adoptĂ© par les Ătats membres de l'UNESCO. © UNESCO Le Forum a rĂ©uni des ministres de plusieurs pays - tels que l'Afrique du Sud, les Ămirats Arabes Unis, la France, le Mexique, la RĂ©publique de CorĂ©e et la Slovaquie - ainsi que des experts, des spĂ©cialistes et de fervents dĂ©fenseurs des droits de lâhomme, afin de fournir des idĂ©es concrĂštes et des engagements solides qui permettront Ă l'UNESCO dâĂ©laborer une feuille de route ambitieuse contre le racisme et la discrimination. Cette feuille de route vise Ă mobiliser l'expertise transversale de l'UNESCO, fondĂ©e sur de solides recherches en sciences sociales et humaines, pour sâattaquer aux fondements juridiques et institutionnels qui continuent de perpĂ©tuer la discrimination, et ainsi faire Ă©voluer les mentalitĂ©s en faveur de l'inclusion et du respect mutuel. L'UNESCO sera ainsi en mesure de combattre efficacement le racisme et la discrimination dans le contexte post-pandĂ©mique de la COVID-19, en s'appuyant sur plus de 70 ans de leadership moral et intellectuel dans le domaine. De plus, lâOrganisation tire parti de sa forte capacitĂ© Ă trouver des solutions intersectorielles par son action dans l'Ă©ducation Ă la citoyennetĂ© mondiale, la promotion de la diversitĂ© culturelle, la lutte contre les discours de haine, la lutte contre la dĂ©sinformation et la mobilisation des sciences sociales et humaines pour comprendre ce problĂšme. "Nous devons regarder au-delĂ des attaques racistes individuelles. Nous devons nous attaquer au racisme au niveau institutionnel. Nous devons mettre en place des lois justes." -- Denise Yvonne Aki-Sawyerr, Maire de Freetown, Sierra Leone Les discussions du Forum ont montrĂ© que, mĂȘme si la discrimination raciale reste rĂ©pandue et omniprĂ©sente dans les sociĂ©tĂ©s contemporaines, des institutions nationales fortes et indĂ©pendantes peuvent contribuer Ă fournir une protection juridique et politique solide pour combattre la discrimination. Il a Ă©galement Ă©tĂ© soulignĂ© lâimportance des approches pratiques pour soutenir ces efforts, comme un exercice dâanalyse proposĂ© par lâUNESCO et la mise en place dâune boĂźte Ă outils de lutte contre la discrimination. "Le racisme et la discrimination constituent un dĂ©fi Ă©vident qui exige une rĂ©ponse immĂ©diate. La coopĂ©ration internationale et le soutien des institutions multilatĂ©rales, dont l'UNESCO, sont plus nĂ©cessaires que jamais." -- S.E. Choi Jongmoon, Vice-ministre des affaires Ă©trangĂšres de la RĂ©publique de CorĂ©e "Nous devons mettre en place un mĂ©canisme officiel et promulguer des lois pour interdire la discrimination et faire de lâĂ©galitĂ© une rĂ©alitĂ©." -- S.E. Young-ae Choi, PrĂ©sidente de la Commission nationale des droits de l'homme de la RĂ©p. de CorĂ©e Les panĂ©listes ont abordĂ© la question de la mutation du racisme et la nĂ©cessitĂ© pour les dĂ©cideurs politiques de comprendre les nouvelles formes de discrimination qui nĂ©cessitent des rĂ©ponses innovantes pour ĂȘtre traitĂ©es efficacement. La COVID-19 a mis en lumiĂšre ces nouvelles manifestations du racisme, notamment celles liĂ©es aux inĂ©galitĂ©s d'accĂšs aux technologies numĂ©riques et aux avantages qui en dĂ©coulent. Un appel a Ă©tĂ© lancĂ© en faveur d'une base Ă©thique solide pour garantir que le progrĂšs technologique soit inclusif et exempt de prĂ©jugĂ©s. A cet Ă©gard, le travail de prĂ©paration de l'UNESCO dâune nouvelle norme sur l'Ă©thique de l'intelligence artificielle a Ă©tĂ© trĂšs bien accueilli. "C'est une question de dĂ©cence humaine et de respect. Nous devons traiter les personnes de la maniĂšre dont nous voulons ĂȘtre traitĂ©s. Si nous commençons par cette idĂ©e : « Traitez mon prochain comme je veux ĂȘtre traitĂ© », nous sommes Ă mi-chemin de la victoire." -- Martin Luther King III L'importance de la crĂ©ation de partenariats et de coalitions entre les secteurs et les niveaux de gouvernement a Ă©galement Ă©tĂ© soulignĂ©e. Les intervenants ont aussi largement reconnu la nature critique d'une telle collaboration pour lutter contre les effets cumulĂ©s du racisme et d'autres formes de discrimination, en particulier la discrimination fondĂ©e sur le genre. Il est en effet important de soutenir les dĂ©cideurs locaux en tant quâacteurs de premiĂšre ligne dans la lutte contre le racisme et la discrimination. A cet Ă©gard, les rĂ©seaux tels que la Coalition internationale des villes inclusives et durables de l'UNESCO jouent un rĂŽle essentiel. Martin Luther King III, a notamment insistĂ© sur l'importance d'un partenariat solide dans son domaine dâintervention, en dĂ©clarant « nous devons crĂ©er une grande alliance. Car c'est lorsque toutes les parties prenantes se rĂ©unissent que des plans stratĂ©giques peuvent ĂȘtre Ă©laborĂ©s et que le changement peut ĂȘtre effectuĂ©. » "Le racisme ne nuit pas seulement aux personnes directement touchĂ©es, il remet en cause la confiance et la cohĂ©sion qui maintiennent nos sociĂ©tĂ©s ensemble." -- Gabriela Ramos, Sous-directrice gĂ©nĂ©rale de l'UNESCO pour les sciences sociales et humaines Lors de la clĂŽture du Forum, Gabriela Ramos a dĂ©clarĂ© que le Forum avait permis Ă l'UNESCO de fournir les idĂ©es et les connaissances nĂ©cessaires pour faire avancer cet agenda critique, grĂące Ă la nouvelle feuille de route de l'UNESCO contre le racisme et la discrimination. Cela a enclenchĂ© le processus de partenariat inclusif afin de s'assurer que la feuille de route reprĂ©sente une vision ambitieuse et intersectorielle ainsi qu'une stratĂ©gie pratique, faisant Ă©cho aux propos de Stefania Giannini, Sous-directrice gĂ©nĂ©rale de l'UNESCO pour l'Ă©ducation, et de Firmin Edouard Matoko, Sous-directeur gĂ©nĂ©ral de l'UNESCO pour la prioritĂ© Afrique et les relations extĂ©rieures, qui ont Ă©galement participĂ© au Forum. Saisissant lâoccasion de ce Forum, la RĂ©publique de CorĂ©e a lancĂ© une campagne sur les mĂ©dias sociaux en utilisant les hashtags du Forum #FulfillTheDream #FightRacism, qui a rassemblĂ© un grand nombre d'Ambassadeurs du Groupe d'Amis pour la solidaritĂ© et l'inclusion avec l'Education Ă la citoyennetĂ© mondiale Ă l'UNESCO, afin de rĂ©affirmer son engagement sur cette question fondamentale. L'UNESCO entend faire du Forum mondial contre le racisme et la discrimination un Ă©vĂ©nement annuel, qui sera l'occasion pour l'Organisation et ses partenaires de faire le point sur les progrĂšs accomplis Ă la mĂȘme pĂ©riode l'annĂ©e prochaine. Regardez le Forum sur YouTube Programme Note conceptuelle En savoir plus sur le travail de l'UNESCO pour promouvoir l'inclusion et la non-discrimination En savoir plus sur la JournĂ©e internationale pour l'Ă©limination de la discrimination raciale URL:https://fr.unesco.org/news/nonauracisme-lunesco-appelle-action-ferme-contre-racisme-discrimination
Enseignant·e·s, ayez votre mot Ă dire sur lâĂ©ducation au dĂ©veloppement durable et Ă la citoyennetĂ© mondiale⯠4 mars 2021 Texte par: Education International LâIE et lâUNESCO lancent une enquĂȘte mondiale auprĂšs des enseignant·e·s sur leur prĂ©paration Ă Ă©duquer au dĂ©veloppement durable et Ă la citoyennetĂ© mondiale. LâIE et lâUNESCO ont lancĂ© aujourdâhui une enquĂȘte mondiale sur la prĂ©paration des enseignant·e·s Ă enseigner le dĂ©veloppement durable et la citoyennetĂ© mondiale. LâĂ©tude est menĂ©e dans le cadre du suivi de la cibleâŻ4.7 de lâObjectif de dĂ©veloppement durable des NU, qui vise Ă faire en sorte que tous les Ă©lĂšves acquiĂšrent les connaissances, les compĂ©tences et les comportements nĂ©cessaires pour promouvoir le dĂ©veloppement durable. LâenquĂȘte a pour objectif de comprendre lâexpĂ©rience du personnel enseignant dans lâenseignement de quatre matiĂšres en particulierâŻ: le changement climatique, la consommation et la production durables, les droits humains et lâĂ©galitĂ© des genres, ainsi que la diversitĂ© culturelle et la tolĂ©rance. Elle vise Ă mesurer la maniĂšre dont les enseignant·e·s perçoivent leurs capacitĂ©s individuelles (motivation et compĂ©tences) et la mesure dans laquelle il·elle·s sont habilité·e·s et ont reçu les moyens (de lâĂ©cole et du systĂšme) pour enseigner ces matiĂšres, qui sont tellement importantes pour la rĂ©alisation de tous les autres objectifs de dĂ©veloppement durable. Elle pose notamment les questions suivantesâŻ: dans quelle mesure et comment les enseignant·e·s enseignent-il·elle·s ces questionsâŻ? Quels sont les obstacles rencontrĂ©sâŻ? Comment lâenseignement de ces matiĂšres est-il affectĂ© par la pandĂ©mie de COVID-19âŻ? Et comment pourraient-il·elle·s ĂȘtre mieux soutenu·e·sâŻ? Pour lâinstant, les donnĂ©es sur la mesure dans laquelle les gouvernements tiennent leurs engagements pour assurer une Ă©ducation de qualitĂ© au dĂ©veloppement durable et Ă la citoyennetĂ© mondiale pour tou·te·s, sont limitĂ©es. Ce projet a donc Ă©tĂ© proposĂ© par lâInternationale de lâĂducation afin de tenter de combler cette lacune, en gardant Ă lâesprit que le point de vue du personnel enseignant est essentiel pour Ă©valuer prĂ©cisĂ©ment les progrĂšs enregistrĂ©s dans la rĂ©alisation de lâODD 4.7. Le rapport dâenquĂȘte sera prĂ©sentĂ© lors du Forum mondial de lâUNESCO sur lâĂ©ducation au dĂ©veloppement durable et Ă la citoyennetĂ© mondiale en 2021. LâInternationale de lâĂducation utilisera ses rĂ©sultats pour plaider en faveur de politiques plus adaptĂ©es et dâun soutien accru au personnel enseignant afin que ces matiĂšres soient enseignĂ©es dans tous les systĂšmes Ă©ducatifs du monde. David Edwards a dĂ©clarĂ©âŻ: «âŻLâĂ©ducation au dĂ©veloppement durable et Ă la citoyennetĂ© mondiale est essentielle pour la rĂ©alisation du programme des ODD. Ces objectifs sont cruciaux pour crĂ©er un monde meilleur. Les systĂšmes doivent sâassurer de toute urgence que ces matiĂšres importantes sont intĂ©grĂ©es dans les politiques, les programmes scolaires et la formation des enseignant·e·s au niveau national. Pour que les enseignant·e·s soient suffisamment prĂ©paré·e·s, nous devons les Ă©couter et satisfaire leurs besoinsâŻÂ». Vous enseignez dans lâenseignement primaire ou secondaireâŻ? Alors, complĂ©tez le questionnaire de lâenquĂȘte. Cela vous prendra environ 30âŻminutes. Vos rĂ©ponses sont prĂ©cieuses et trĂšs apprĂ©ciĂ©es. LâenquĂȘte est disponible dans les langues suivantesâŻ: arabe, chinois, anglais, français, indonĂ©sien, italien, japonais, kiswahili, corĂ©en, portugais, russe et espagnol. Cliquez sur le lien suivant pour tĂ©lĂ©charger lâenquĂȘte et la partager avec vos rĂ©seauxâŻ: https://survey.alchemer.eu/s3/90310926/EI-UNESCO-teacher-survey ; Veuillez noter quâelle est disponible JUSQUâAU 25âŻAVRIL. URL:https://www.ei-ie.org/fr/detail/17143/enseignant%C2%B7e%C2%B7s-ayez-votre-mot-%C3%A0-dire-sur-l%E2%80%99%C3%A9ducation-au-d%C3%A9veloppement-durable-et-%C3%A0-la-citoyennet%C3%A9-mondiale%E2%80%AF
Les deux tiers dâune annĂ©e acadĂ©mique perdus dans le monde Ă cause des fermetures dues au Covid-19, selon lâUNESCO 2 mars 2021 Paris, 24 janvierâUn an aprĂšs le dĂ©but de la pandĂ©mie de COVID-19, plus de 800 millions dâĂ©lĂšves et d'Ă©tudiants, soit plus de la moitiĂ© des effectifs dans le monde, sont toujours confrontĂ©s Ă des perturbations importantes de leur cursus qui vont de la fermeture totale des Ă©tablissements dans plus de 31 pays Ă des horaires rĂ©duits ou Ă temps partiel dans 48 autres, selon les toutes derniĂšres donnĂ©es apparaissant sur la carte de suivi interactive de l'UNESCO. Dans le monde entier, les Ă©tablissements dâenseignement ont Ă©tĂ© fermĂ©s complĂštement pendant trois mois et demi, soit 14 semaines en moyenne, depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie. Ce chiffre passe Ă cinq mois et demi (22 semaines), soit l'Ă©quivalent des deux tiers d'une annĂ©e scolaire, si l'on tient compte des fermetures localisĂ©es. La durĂ©e des fermetures varie fortement selon les rĂ©gions du monde, allant de cinq mois (20 semaines) de fermetures nationales complĂštes en moyenne dans les pays d'AmĂ©rique latine et des CaraĂŻbes, Ă deux mois et demi (10 semaines) en Europe, et seulement un mois en OcĂ©anie. Des variations rĂ©gionales similaires sont observĂ©es lorsqu'on tient compte des fermetures localisĂ©es : la durĂ©e des fermetures complĂštes et localisĂ©es a dĂ©passĂ© sept mois (29 semaines) en moyenne en AmĂ©rique latine et dans les CaraĂŻbes, alors que la moyenne mondiale est de cinq mois et demi (22 semaines). Les gouvernements se sont efforcĂ©s de rĂ©duire au minimum les fermetures Ă l'Ă©chelle nationale - de 190 pays au plus fort de la premiĂšre vague en avril 2020 Ă 30 pays aujourd'hui - en faveur de fermetures partielles et/ou locales. Les Ă©coles sont dĂ©sormais totalement ouvertes dans 101 pays. Les fermetures prolongĂ©es et rĂ©pĂ©tĂ©es des Ă©tablissements d'enseignement font payer un tribut psychosocial croissant aux Ă©lĂšves, augmentant les pertes d'apprentissage et le risque d'abandon, et touchent de maniĂšre disproportionnĂ©e les plus vulnĂ©rables. Les fermetures complĂštes d'Ă©coles doivent donc ĂȘtre un dernier recours et leur rĂ©ouverture en toute sĂ©curitĂ© une prioritĂ©.-- Audrey Azoulay, Directrice gĂ©nĂ©rale de l'UNESCO Les donnĂ©es publiĂ©es aujourd'hui par le document politique de synthĂšse du Rapport mondial de suivi sur l'Ă©ducation de l'UNESCO montrent que, mĂȘme avant la pandĂ©mie, un pays sur cinq seulement faisait preuve d'un engagement fort en faveur de l'Ă©galitĂ© dans l'Ă©ducation par ses mĂ©canismes de financement. Et, actuellement, il n'y a guĂšre de preuves d'un fort souci d'Ă©quitĂ© dans les rĂ©ponses au COVID-19. Nous avons besoin d'un plan de relance suffisamment financĂ© pour rouvrir les Ă©coles en toute sĂ©curitĂ©, en ciblant les plus dĂ©munis et en remettant l'Ă©ducation sur les rails pour la gĂ©nĂ©ration COVID-19. Aujourd'hui, en cette JournĂ©e internationale de l'Ă©ducation, j'appelle les pays et les partenaires Ă donner la prioritĂ© Ă l'Ă©ducation, un bien commun mondial, dans le cadre du redressement.Audrey Azoulay, Directrice gĂ©nĂ©rale de lâUNESCO La cĂ©lĂ©bration par l'UNESCO de la JournĂ©e internationale de l'Ă©ducation appelle Ă un financement accru et meilleur de l'Ă©ducation, et met lâaccent sur la faible prioritĂ© accordĂ©e Ă l'instruction dans les efforts de redressement. Les donnĂ©es de lâUNESCO montrent que le secteur ne reçoit qu'environ 0,78% des programmes d'aide dans le monde. En outre, l'aide Ă l'Ă©ducation semble devoir diminuer de 12% Ă cause de la pandĂ©mie. Celle-ci risque Ă©galement dâaccroĂźtre d'un tiers le dĂ©ficit de financement de l'Ă©ducation, qui pourrait atteindre 200 milliards de dollars par an dans les pays Ă faible et moyen revenu, soit prĂšs de 40% du coĂ»t total. L'investissement initial dans des programmes de rattrapage permettrait de rĂ©aliser des Ă©conomies en aval, en rĂ©duisant des trois quarts le coĂ»t nĂ©cessaire pour remĂ©dier aux dommages causĂ©s par le COVID-19. Lors de la rĂ©union mondiale sur l'Ă©ducation organisĂ©e par l'UNESCO en octobre 2020, les gouvernements et leurs partenaires se sont engagĂ©s Ă sanctuariser les budgets de l'Ă©ducation. Ils ont aussi pris lâengagement dâaxer la reprise sur la rĂ©ouverture des Ă©coles dans des conditions de sĂ©curitĂ© et d'intĂ©gration, ainsi que sur le soutien aux enseignants, le dĂ©veloppement des compĂ©tences et la connectivitĂ© pour tous. Pour permettre un retour en classe en toute sĂ©curitĂ©, l'UNESCO a demandĂ© que les 100 millions d'enseignants et d'Ă©ducateurs dans le monde soient prioritaires dans les campagnes de vaccination. Pour marquer la JournĂ©e internationale de l'Ă©ducation, l'UNESCO et le Partenariat mondial pour l'Ă©ducation, en collaboration avec les Nations unies, organisent un colloque virtuel visant Ă souligner la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger et de mobiliser un financement Ă©quitable pour l'Ă©ducation, visant aussi Ă donner la parole aux « hĂ©ros de la collectivitĂ© » qui ont agi pour ne dĂ©laisser aucun apprenant lors des fermetures d'Ă©coles. Il sâagira aussi de prĂ©senter des innovations ouvrant la voie Ă des systĂšmes Ă©ducatifs plus rĂ©silients et plus inclusifs. URL:https://fr.unesco.org/news/deux-tiers-dune-annee-academique-perdus-monde-cause-fermetures-dues-au-covid-19-lunesco 