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ⓒ UNESCO La Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO se joint aux dirigeants du monde pour appeler Ă  un engagement politique au plus haut niveau pour atteindre l’égalitĂ© des genres 7 octobre 2020 La Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a averti qu’il restait beaucoup Ă  faire en faveur de l’égalitĂ© des genres alors que les dirigeantes et dirigeants du monde se sont rassemblĂ©s lors d’une rĂ©union de haut niveau dans le cadre de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’ONU afin de cĂ©lĂ©brer le 25Ăšme anniversaire de la DĂ©claration et du Programme d’action de Beijing (1995), qui, de façon visionnaire, ont Ă©tabli un agenda pour l’autonomisation des femmes et des filles et appelĂ© Ă  la reconnaissance de leurs droits en tant que droits humains. "Il y a eu beaucoup de progrĂšs depuis la 4Ăšme ConfĂ©rence Mondiale sur les Femmes en 1995, mais la lutte pour atteindre la pleine Ă©galitĂ© des genres reste acharnĂ©e dans toutes les sociĂ©tĂ©s. [...] J’appelle les femmes partout dans le monde Ă  ĂȘtre inspirĂ©es par les rĂ©ussites extraordinaires de la DĂ©claration de Beijing et Ă  prendre le contrĂŽle dans tous les aspects de la vie et les domaines de la sociĂ©tĂ© pour construire un avenir meilleur pour toutes et tous" --- Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO, Audrey Azoulay La recherche a montrĂ© que les femmes et les filles sont les plus touchĂ©es par le ralentissement Ă©conomique, la violence, les conflits et le changement climatique ; la crise du COVID-19 n‎’y a pas fait exception. La pandĂ©mie et les fermetures d’écoles et confinements qu’elle a provoquĂ©s ont eu un impact disproportionnĂ© sur la vie et le bien-ĂȘtre de millions de femmes, mettant en pĂ©ril nombre des objectifs de la DĂ©claration de Beijing. La charge accrue des activitĂ©s de soins non rĂ©munĂ©rĂ©es a limitĂ© plus encore le temps consacrĂ© Ă  l’apprentissage : plus de 767 millions de filles n’ont pas pu se rendre en cours Ă  cause des confinements, dont 11 millions ne retourneront probablement pas Ă  l’école. Selon l’ONU Femmes, la pandĂ©mie va pousser 47 millions de femmes et de filles supplĂ©mentaires sous le seuil de pauvretĂ©. La violence basĂ©e sur le genre s’est accrue de maniĂšre dramatique pendant les confinements partout dans le monde. Les femmes scientifiques, journalistes, artistes et crĂ©atrices se sont trouvĂ©es, et se trouvent toujours, face Ă  un risque accru de diffĂ©rentes formes de harcĂšlement, de censure et d’abus, Ă  la fois en ligne et hors-ligne. Nous avons Ă©galement pris la mesure rĂ©elle de l’inĂ©galitĂ© entre les genres dans le numĂ©rique, puisque seulement 54% de femmes sont connectĂ©es Ă  Internet depuis un appareil mobile, ce qui limite l’accĂšs de millions de femmes Ă  l’information et Ă  une diversitĂ© des sources d’information nĂ©cessaire pour Ă©chapper Ă  la dĂ©sinformation.  767 millions de filles n’ont pas pu se rendre en cours Ă  cause des confinements dus au COVID-19 11 millions de ces filles pourraient ne jamais retourner Ă  l’école 47 millions de femmes supplĂ©mentaires vont tomber sous le seuil de pauvretĂ© Seules 54% des femmes sont connectĂ©es Ă  Internet depuis un appareil mobile Reconnaissant la vision des femmes qui sont entrĂ©es dans l’histoire Ă  Beijing en 1995, la Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO a dĂ©clarĂ© que « la DĂ©claration et le Programme d’action de Beijing constituent l’exemple le plus puissant de la façon dont l’agenda international peut ĂȘtre Ă©crit par et pour les femmes. Vingt-cinq ans plus tard, nous devons toujours beaucoup Ă  ces femmes dirigeantes visionnaires et nous restons responsables auprĂšs des futures gĂ©nĂ©rations pour nous assurer que le systĂšme multilatĂ©ral amplifie leurs voix et s’efforce d’atteindre une pleine Ă©galitĂ© dans toutes les sociĂ©tĂ©s Â». Alors que nous observons les signes d’une rĂ©cession imminente qui aura vraisemblablement des consĂ©quences dĂ©vastatrices sur les plus pauvres et alors que les dĂ©penses sociales sont susceptibles d’ĂȘtre rĂ©duites, les dĂ©cideurs mondiaux ont la responsabilitĂ© collective d’agir pour que l’égalitĂ© des genres soit une prioritĂ©. Des lĂ©gislations ambitieuses, des mesures et des politiques pour garantir l’égalitĂ© des genres sont nĂ©cessaires pour Ă©viter des consĂ©quences Ă©conomiques, sociales, culturelles, politiques et environnementales nĂ©fastes qui mettront en pĂ©ril les rĂ©ussites au niveau international du Programme de dĂ©veloppement durable Ă  l’horizon 2030. L’UNESCO est dĂ©terminĂ© Ă  Ɠuvrer avec ses partenaires pour faire de l’égalitĂ© des genres et de l’autonomisation des femmes et des filles une force motrice centrale afin de faciliter la reconstruction aprĂšs les consĂ©quences socio-Ă©conomiques et culturelles du COVID-19. Le moment est venu de dĂ©fendre et de faire avancer les droits humains des femmes et des filles. Le moment est venu pour que la DĂ©claration de Beijing et son hĂ©ritage portent pleinement leurs fruits. Le moment est venu d’Ɠuvrer en faveur d’une nouvelle GĂ©nĂ©ration EgalitĂ©. URL:https://fr.unesco.org/news/directrice-generale-lunesco-se-joint-aux-dirigeants-du-monde-appeler-engagement-politique-au ⓒ WHO PandĂ©mie de COVID-19 : les pays sont invitĂ©s Ă  prendre des mesures plus Ă©nergiques pour enrayer la diffusion d’informations nuisibles 2 octobre 2020 DĂ©claration conjointe de l’OMS, des Nations Unies, de l’UNICEF, du PNUD, de l’UNESCO, de l’ONUSIDA, de l’UIT, de l’initiative Global Pulse et de la FICR L’OMS, l’ONU, l’UNICEF, l’ONUSIDA, le Programme des Nations Unies pour le dĂ©veloppement (PNUD), l’UNESCO, l’Union internationale des tĂ©lĂ©communications (UIT), l’Initiative Global Pulse des Nations Unies et la FĂ©dĂ©ration internationale des SociĂ©tĂ©s de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de mĂȘme que les gouvernements de l’IndonĂ©sie, de la ThaĂŻlande et de l’Uruguay, ont organisĂ© un webinaire en marge de la 75e session de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’ONU dans le but d’attirer l’attention sur les dommages causĂ©s par la propagation des informations fausses et trompeuses, ces derniĂšres se dĂ©finissant comme des informations dĂ©libĂ©rĂ©ment erronĂ©es Ă  des fins idĂ©ologiques. Â« DĂšs lors que le virus s’est rĂ©pandu dans le monde, des messages inexacts et mĂȘme dangereux ont prolifĂ©rĂ© sur les rĂ©seaux sociaux, semant la confusion au sein d’une population ainsi induite en erreur et mal conseillĂ©e Â», a dĂ©clarĂ© le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU, AntĂłnio Guterres. « IntitulĂ©e "Verified" (VĂ©rifiĂ©), notre initiative consiste Ă  lutter contre les informations fausses au moyen de la vĂ©ritĂ©. Nous collaborons avec des partenaires du monde des mĂ©dias, des personnalitĂ©s, des influenceurs et des plateformes de rĂ©seaux sociaux pour diffuser des contenus qui font la promotion de la science, proposent des solutions et inspirent la solidaritĂ©. Ces efforts revĂȘtiront une importance plus cruciale encore Ă  mesure que nous nous efforcerons d’instaurer la confiance du public dans l’innocuitĂ© et l’efficacitĂ© des futurs vaccins contre la COVID-19. Nous avons besoin d’un "vaccin du peuple" abordable et disponible pour tous. Â»  Â« Les informations fausses et trompeuses mettent en pĂ©ril la santĂ© et la vie des personnes. Elles sapent la confiance dans la science, dans les institutions et dans les systĂšmes de santĂ© Â», a dĂ©clarĂ© le Directeur gĂ©nĂ©ral de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Pour lutter contre la pandĂ©mie, nous avons besoin de confiance et de solidaritĂ©, car cette derniĂšre souffre durement du fait de la mĂ©fiance. Les fausses informations freinent la riposte Ă  la pandĂ©mie et nous devons donc unir nos forces pour les combattre et promouvoir des conseils de santĂ© publique fondĂ©s sur la science. Ces principes qui s’appliquent Ă  la riposte Ă  la COVID-19 valent Ă©galement pour la gestion de l’infodĂ©mie. Nous devons la prĂ©venir, la repĂ©rer et y rĂ©pondre, ensemble et de façon solidaire. Â»  Â« Outre l’incidence directe qu’elles ont sur les ripostes Ă  la pandĂ©mie, les informations trompeuses sapent la confiance du public dans les processus et les institutions dĂ©mocratiques et accentuent les clivages sociaux Â», a dĂ©clarĂ© Achim Steiner, l’Administrateur du PNUD. « Il s’agit lĂ  de l’un des enjeux de gouvernance les plus prĂ©occupants de notre Ă©poque. Le PNUD collabore activement avec les États Membres, les institutions du systĂšme des Nations Unies et d’autres partenaires pour trouver des rĂ©ponses globales qui respectent les droits humains. Â»  Â« Parmi les difficultĂ©s auxquelles sont confrontĂ©s les enfants d’aujourd’hui, les fausses informations sont de celles qui se dĂ©veloppent le plus rapidement Â», a dĂ©clarĂ© Henrietta Fore, Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNICEF. « Elles tirent parti des failles qui lĂ©zardent la confiance dans les sociĂ©tĂ©s et les institutions et les approfondissent. Elles sapent la confiance dans la science et la mĂ©decine et divisent les communautĂ©s. Dans leurs formes les plus pernicieuses, comme lorsqu’elles convainquent des parents de ne pas faire vacciner leurs enfants, elles peuvent mĂȘme ĂȘtre mortelles. Or, il faut plus que la simple vĂ©ritĂ© pour contrer les fausses informations, parce qu’elles relĂšvent davantage du symptĂŽme que de la maladie. Il faut Ă©galement une relation de confiance entre les dirigeants, les communautĂ©s et les individus. Â»  Â« Nous ne pourrons venir Ă  bout de la COVID-19 qu’en nous appuyant sur les faits, sur la science et sur la solidaritĂ© au sein des communautĂ©s Â», a dĂ©clarĂ© Winnie Byanyima, la Directrice exĂ©cutive de l’ONUSIDA. « Les fausses informations alimentent le rejet social et la discrimination. Elles ne doivent pas entraver la protection des droits humains ni empĂȘcher que les personnes Ă  risque et les personnes marginalisĂ©es aient accĂšs aux services de santĂ© et de protection sociale. Â»  Â« Depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie, l’UNESCO a mobilisĂ© ses rĂ©seaux internationaux de partenaires du monde des mĂ©dias, de journalistes, de vĂ©rificateurs d’informations, de stations de radio communautaires et d’experts, pour donner aux citoyens les moyens de lutter contre les fausses informations et les rumeurs, des phĂ©nomĂšnes exacerbĂ©s par la pandĂ©mie Â», a dĂ©clarĂ© Audrey Azoulay, Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO. « Une mobilisation collective est essentielle pour promouvoir une information de qualitĂ© et fiable, tout en garantissant le strict respect de la libertĂ© d’expression. Une presse libre, indĂ©pendante et pluraliste est plus nĂ©cessaire que jamais. Â» Â« La confiance est une pierre angulaire de notre monde numĂ©rique Â», a dĂ©clarĂ© Houlin Zhao, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Union internationale des tĂ©lĂ©communications. « S’appuyant sur l’initiative BeHe@lthy BeMobile lancĂ©e depuis longtemps par l’OMS et l’UIT, cette derniĂšre travaille depuis le dĂ©but de cette crise avec les ministĂšres nationaux des tĂ©lĂ©communications et de la santĂ© et des opĂ©rateurs de rĂ©seaux mobiles pour envoyer des SMS aux personnes qui peuvent ne pas avoir accĂšs Ă  Internet, en leur fournissant des conseils de santĂ© fondĂ©s sur des Ă©lĂ©ments scientifiques et des donnĂ©es probantes, directement sur leurs tĂ©lĂ©phones portables. Â» L’OMS et ses partenaires ont exhortĂ© les pays Ă  nouer des contacts avec leurs communautĂ©s, Ă  les Ă©couter au moment d’élaborer leurs plans d’action nationaux et Ă  leur donner ensuite les moyens de renforcer leur confiance et leur rĂ©silience face aux fausses informations. Â« Il est essentiel d’évoquer avec les communautĂ©s la façon dont elles perçoivent la maladie et la riposte qui y est apportĂ©e, de maniĂšre Ă  instaurer une relation de confiance et Ă  mettre fin aux flambĂ©es Â», a dĂ©clarĂ© Jagan Chapagain, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration internationale des SociĂ©tĂ©s de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. « Si notre rĂ©ponse ne tient pas compte des prĂ©occupations et des perceptions des communautĂ©s, les populations touchĂ©es ne nous jugeront pas utiles ou dignes de confiance et la riposte Ă  l’épidĂ©mie risque d’échouer. Plus que jamais, les intervenants locaux sont Ă  l’avant-garde de cette crise. Nous devons reconnaĂźtre le rĂŽle incroyable qu’ils jouent en comprenant les connaissances acquises Ă  l’échelle locale et l’avis des communautĂ©s et en agissant en consĂ©quence. Â» Les co-organisateurs ont Ă©galement appelĂ© les mĂ©dias, les plateformes de rĂ©seaux sociaux, les dirigeants de la sociĂ©tĂ© civile et les influenceurs Ă  renforcer leurs actions en vue de diffuser des informations exactes et de prĂ©venir la propagation d’informations fausses et trompeuses. L’accĂšs Ă  des informations prĂ©cises et la libertĂ© d’échanger des idĂ©es en ligne et hors ligne sont essentiels pour permettre des rĂ©ponses efficaces et crĂ©dibles en matiĂšre de santĂ© publique. Â« L’initiative Global Pulse a vu le jour il y a dix ans au sein du systĂšme des Nations Unies pour innover en utilisant des informations prĂ©dictives en temps rĂ©el afin de protĂ©ger les communautĂ©s vulnĂ©rables en temps de crise Â», a dĂ©clarĂ© Robert Kirkpatrick, Directeur de Global Pulse, l’initiative du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies sur le big data et l’intelligence artificielle. « Au cours de cette pandĂ©mie, nous avons constatĂ© une augmentation trĂšs marquĂ©e des demandes d’analyses poussĂ©es Ă©manant de l’ensemble du systĂšme des Nations Unies et des États Membres. Nous continuerons de travailler avec l’OMS et d’autres partenaires pour aider Ă  identifier et Ă  combattre les informations fausses et trompeuses. Â» Note Ă  l’intention des rĂ©dactions L’OMS dĂ©finit l’infodĂ©mie comme une surabondance d’informations, tant en ligne que hors ligne. Cela englobe les informations exactes et celles qui sont fausses ou trompeuses. En mai 2020, les États membres de l’OMS ont adoptĂ© la rĂ©solution WHA73.1 sur la riposte Ă  la COVID-19 lors de l’AssemblĂ©e mondiale de la SantĂ©. Cette rĂ©solution reconnaĂźt que la gestion de l’infodĂ©mie est un Ă©lĂ©ment essentiel de la lutte contre la pandĂ©mie de COVID-19 : elle appelle les États Membres Ă  fournir un contenu fiable sur la COVID-19, Ă  prendre des mesures pour lutter contre les informations fausses et trompeuses et Ă  tirer parti des technologies numĂ©riques pour l’ensemble de la riposte. La rĂ©solution appelait Ă©galement les organisations internationales Ă  lutter contre les informations fausses et trompeuses dans la sphĂšre numĂ©rique, Ă  s’efforcer de prĂ©venir les cyberactivitĂ©s nuisibles qui sapent la riposte sanitaire et Ă  soutenir la mise Ă  disposition du public de donnĂ©es scientifiquement fondĂ©es. URL:https://www.who.int/fr/news-room/detail/23-09-2020-covid-19-pandemic-countries-urged-to-take-stronger-action-to-stop-spread-of-harmful-information © Swiss Commission for UNESCO DĂ©couvrez les cinq projets sĂ©lectionnĂ©s par la Commission suisse pour l’UNESCO pour faire connaĂźtre l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale en Suisse 27 septembre 2020 L’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale (ECM), en particulier dans ses dimensions non formelles et informelles, fait partie des thĂšmes prioritaires de la Commission suisse pour l’UNESCO. Elle a publiĂ©, en 2019, un Policy Brief intitulĂ© « Ă‰ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale : Vers une citoyennetĂ© active grĂące Ă  l’éducation politique avec une perspective globale dans les secteurs non formels et informels Â». Jusqu’à prĂ©sent, la Commission s’est consacrĂ©e Ă  la prĂ©sentation et la diffusion de ce document auprĂšs de diffĂ©rents publics. L’annĂ©e 2020, qui marque le dĂ©but d’une nouvelle lĂ©gislature avec la nomination de nouveaux membres, est l’occasion de donner une forme plus concrĂšte Ă  cet engagement en faveur de l’ECM. L’objectif Ă©tant que la population vivant en Suisse, caractĂ©risĂ©e par une forte diversitĂ©, s’engage au niveau de la sociĂ©tĂ© civile pour davantage d’égalitĂ©, d’équitĂ© et de responsabilitĂ© Ă  l’échelle mondiale. Pour rĂ©pondre Ă  cet objectif, et compte tenu des contraintes liĂ©es au Coronavirus, la premiĂšre activitĂ© lancĂ©e dans le cadre de cette nouvelle phase est le financement de projets novateurs qui permettent de faire connaĂźtre l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale Ă  un large public. Les projets doivent ĂȘtre mis en Ɠuvre dans le secteur de l’éducation non formelle et informelle et offrir des perspectives d’avenir pour dĂ©velopper et dynamiser davantage l’ECM en Suisse. Au travers de cet appel Ă  projets, la Commission suisse pour l’UNESCO vise prĂ©cisĂ©ment Ă  : promouvoir l’ECM, permettre de mieux l’apprĂ©hender, et renforcer l’engagement du public grĂące Ă  des projets concrets nĂ©s dans le contexte de la pandĂ©mie montrer dans quelle mesure l’ECM propose de nouvelles approches aux niveaux tant de la rĂ©flexion que de l’action, contribuant ainsi Ă  la lutte contre la pandĂ©mie mondiale et ses consĂ©quences sanitaires, sociales et Ă©conomiques faire ressortir le potentiel de l’éducation non formelle et informelle pour l’ECM et appuyer les acteurs dans ces secteurs Il n’a pas Ă©tĂ© aisĂ© de dĂ©partager les nombreux projets soumis, qui prĂ©sentaient tous un intĂ©rĂȘt certain tout en abordant la thĂ©matique sous diffĂ©rents angles. Sur la base de critĂšres liĂ©s au potentiel de faire connaĂźtre l’ECM, Ă  l’originalitĂ© de l’idĂ©e, Ă  la pertinence, l’efficacitĂ© et la faisabilitĂ©, la Commission a finalement sĂ©lectionnĂ© les cinq projets suivants: Beacons of participation (youpa) La section youpa de la FĂ©dĂ©ration suisse des parlements des jeunes contribue Ă  faire entendre les voix de la jeune gĂ©nĂ©ration dans la politique suisse en encourageant les jeunes Ă  s’intĂ©resser Ă  la politique, en les motivant et en les soutenant dans leur participation active. Le projet soutenu prĂ©voit un « Speed debating Â» en 2 langues (visant 50 jeunes entre 12 et 25 ans) sur des thĂšmes de l’Agenda 2030, encadrĂ© par des politiciens et experts des diffĂ©rents domaines. Trois idĂ©es (beacons of participation) qui auront Ă©tĂ© discutĂ©es pendant les dĂ©bats seront sĂ©lectionnĂ©es et diffusĂ©es sous la forme d’un flyer Ă  un plus large public de jeunes. Digitale Demokratie Toolbox (Stiftung Risiko Dialog) La boĂźte Ă  outils pour la dĂ©mocratie numĂ©rique a Ă©tĂ© mise en place afin de faire mieux connaĂźtre au grand public les possibilitĂ©s technologiques de participation numĂ©rique (« outils civiques Â»). Le financement de la Commission contribuera Ă  la dĂ©velopper et la perfectionner en vue de faciliter la participation politique numĂ©rique des personnes vivant en Suisse, quelle que soit leur situation sociodĂ©mographique, permettre un Ă©change numĂ©rique international sur des enjeux mondiaux, sensibiliser le public Ă  la participation numĂ©rique, initier un dĂ©bat sur la technologie civique, et renforcer l’engagement public Ă  travers la participation en ligne. Policy Kitchen (foraus) Policy Kitchen est une mĂ©thode visant Ă  inclure la population, et surtout les groupes traditionnellement exclus tels que les patients et les jeunes, dans les discussions sur divers thĂšmes de sociĂ©tĂ©. La Commission a financĂ© l’un des workshops de la plateforme sur le thĂšme : “My Data – My Health: Visions for the Use and Exchange of Personal Health Data in 2030”. ConcrĂštement, le projet consiste en une discussion virtuelle entre citoyens et experts permettant de trouver des solutions innovantes Ă  des dĂ©fis concrets – en l’occurrence, celui de la digitalisation des donnĂ©es des patients. Les contributions des participants peuvent ĂȘtre retrouvĂ©es sur : https://www.policykitchen.com/group/39/about. Les meilleures idĂ©es, une fois retravaillĂ©es, seront diffusĂ©es Ă  un plus large public. Dialogues citoyens (Gute Entwicklung) Le projet se fonde sur l’idĂ©e selon laquelle le dialogue renforce le sentiment de communautĂ©, la crĂ©ativitĂ© et la force d’innovation d’un groupe, permettant ainsi de crĂ©er une comprĂ©hension commune sur un sujet et d’agir ensemble. Dans le contexte du COVID, l’objectif est de fournir un cadre de rĂ©flexion autour de questions importantes apparues durant la crise et de faire Ă©merger des idĂ©es, des approches et des rĂ©ponses collectives. Pour ce faire, Gute Entwicklung organisera, en collaboration avec l’organisation Regio Basiliensis et Alles ist Dialog, des sĂ©ries de dialogues citoyens. D’abord entre habitants de communes de rĂ©gions frontaliĂšres, puis de cinq cantons. Enfin, une centaine de dialogue seront organisĂ©s au niveau national. La Commission financera la premiĂšre sĂ©rie de dialogue dans les rĂ©gions frontaliĂšres. Atelier sur les Objectifs de DĂ©veloppements Durables (International Scout Centre Kandersteg) Le projet du Centre scout international consiste Ă  crĂ©er un atelier de trois heures sur les Objectifs de DĂ©veloppement Durable (Agenda 2030), qui sera offert durant un an Ă  une centaine de groupes de jeunes venant sĂ©journer au Centre. L’atelier sera conçu de maniĂšre Ă  ĂȘtre facilement dupliquĂ© et mis en Ɠuvre dans d’autres contextes. Au travers de ces ateliers, les participants seront sensibilisĂ©s aux ODD, acquerront les outils nĂ©cessaires pour agir efficacement en faveur d’un monde meilleur, et seront encouragĂ©s Ă  participer Ă  des projets dans leur communautĂ© afin de contribuer Ă  la rĂ©alisation des ODD. Des informations sur l’avancement des cinq projets rĂ©compensĂ©s seront publiĂ©es rĂ©guliĂšrement sur le site et le compte Twitter de la Commission. URL:https://www.unesco.ch/fr/erfahren-sie-mehr-ueber-die-fuenf-projekte-die-die-schweizerische-unesco-kommission-ausgewaehlt-hat-um-die-global-citizenship-education-in-der-schweiz-bekannter-zu-machen/ © UNESCO Le rĂ©seau mondial des villes apprenantes de l'UNESCO accueille 54 nouvelles villes membres de 27 pays 24 septembre 2020 23 septembre 2020, Hambourg. Aujourd'hui, 54 villes* de 27 pays vont rejoindre le RĂ©seau mondial des villes apprenantes de l'UNESCO (GNLC). Ces villes sont des exemples remarquables de la maniĂšre dont l'apprentissage tout au long de la vie peut devenir une rĂ©alitĂ© au niveau local. Elles ont prouvĂ© que des politiques et des pratiques efficaces d'apprentissage tout au long de la vie peuvent soutenir le dĂ©veloppement de villes inclusives, sĂ»res, rĂ©silientes et durables et contribuer Ă  l'Agenda 2030. Les nouveaux membres d'aujourd'hui portent Ă  229 le nombre total de villes au sein du GNLC de l'UNESCO, dans 64 pays. L'Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie (UIL), en tant que coordinateur du rĂ©seau, a admis les nouveaux membres aprĂšs leur nomination par les commissions nationales pour l'UNESCO des pays concernĂ©s. Un engagement fort du maire et de l'administration de la ville en faveur de l'apprentissage tout au long de la vie est une condition essentielle pour devenir une ville apprenante. Dans le cadre de leur processus de candidature, les membres potentiels du GNLC de l'UNESCO doivent dĂ©montrer une vision claire de l'offre de possibilitĂ©s d'apprentissage tout au long de la vie pour tous les membres de la communautĂ©. Une fois admises, les villes sont censĂ©es participer aux activitĂ©s du rĂ©seau et produire un rapport biennal dĂ©crivant leurs rĂ©alisations en tant que villes apprenantes. Les nouvelles villes membres seront prĂ©sentĂ©es lors d'un Ă©vĂ©nement en ligne le 23 septembre 2020. Â« C’est avec une urgence sans prĂ©cĂ©dent que la pandĂ©mie de COVID-19 a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de construire des systĂšmes Ă©ducatifs plus rĂ©silients pour l'avenir. Plus de la moitiĂ© de l'humanitĂ© vivant dans des zones urbaines, les villes doivent se situer au centre de cette entreprise. Â» Â« Pendant la pandĂ©mie, les villes apprenantes de l'UNESCO dans le monde ont montrĂ© qu'elles Ă©taient bien placĂ©es pour faire de l'apprentissage tout au long de la vie une rĂ©alitĂ©, mĂȘme dans des conditions difficiles Â», poursuit M. Atchoarena. « Je souhaite chaleureusement la bienvenue aux nouveaux membres du RĂ©seau mondial des villes apprenantes de l'UNESCO et je suis impatient de travailler avec eux en vue de faire avancer notre objectif de garantir l'apprentissage tout au long de la vie pour tous. Â» ContexteLe GNLC de l'UNESCO est un rĂ©seau international axĂ© sur les politiques et orientĂ© vers la production et le partage des connaissances, l'apprentissage par les pairs et le renforcement des capacitĂ©s. Les membres du GNLC de l'UNESCO bĂ©nĂ©ficient du partage des politiques et pratiques d'apprentissage tout au long de la vie avec les autres villes du rĂ©seau, du dĂ©veloppement et de l'Ă©change de connaissances sur les principaux dĂ©fis et solutions, de la participation Ă  des initiatives de formation et de la participation Ă  des Ă©vĂ©nements rĂ©gionaux et mondiaux. Dans le cadre de la stratĂ©gie pour 2019-2021, les activitĂ©s du rĂ©seau se concentrent sur sept prioritĂ©s clĂ©s : l'Ă©ducation au dĂ©veloppement durable ; l'Ă©quitĂ© et l'inclusion ; la planification, le suivi et l'Ă©valuation de l'Ă©ducation ; l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale ; l'entrepreneuriat ; l'apprentissage pour la santĂ© et le bien-ĂȘtre ; et l'alphabĂ©tisation. Pour plus d'informations, visitez le site :Site web du rĂ©seau mondial des villes apprenantes de l'UNESCOInformations sur les rĂ©ponses des villes apprenantes de l'UNESCO Ă  COVID-19 *AprĂšs un nouvel examen, l'une des villes a Ă©tĂ© retirĂ©e de la liste car elle ne remplissait pas entiĂšrement les critĂšres requis. L'UIL prĂ©sente ses excuses pour cet oubli. URL:https://uil.unesco.org/fr/apprendre-au-long-vie/villes-apprenantes/reseau-mondial-villes-apprenantes-lunesco-accueille-54 © UNESCO Appel Ă  expositions et contenus ludo-Ă©ducatifs – Semaine mondiale de l’éducation aux mĂ©dias et Ă  l'information 2020 24 septembre 2020 L'acquisition des compĂ©tences en matiĂšre d’éducation aux mĂ©dias et Ă  l’information (EMI) se fait souvent en dehors de la salle de classe, par le biais de l'art, de la narration et du divertissement. Dans le cadre de la Semaine mondiale EMI 2020, l'UNESCO demande que des expositions et des contenus ludo-Ă©ducatifs liĂ©s Ă  EMI soient prĂ©sentĂ©s tout au long de la Semaine, afin de permettre aux citoyens de rĂ©sister Ă  la dĂ©sinfodĂ©mie. Appel aux expositions Les parties prenantes dans le domaine de l’éducation aux mĂ©dias et Ă  l’information (EMI), notamment les musĂ©es, les bibliothĂšques, les archives, les universitĂ©s, les organisations de mĂ©dias et les organisations du secteur privĂ©, sont invitĂ©es Ă  soumettre des propositions d'expositions liĂ©es Ă  EMI dans le cadre de la Semaine mondiale EMI 2020. Les expositions s'inscriront dans le cadre du thĂšme "RĂ©sister Ă  la dĂ©sinfodĂ©mie : L'Ă©ducation aux mĂ©dias et Ă  l'information pour tous et par tous". Les propositions doivent prĂ©senter des bonnes pratiques, du contenu historique, des histoires sociales et de la vie rĂ©elle, et des ressources Ă©ducatives liĂ©es au sujet, intĂ©grĂ©es et prĂ©sentĂ©es sous forme de matĂ©riel audiovisuel, donnant au public une expĂ©rience d'exposition virtuelle. Les expositions sĂ©lectionnĂ©es seront prĂ©sentĂ©es virtuellement sur la principale plateforme en ligne de la Semaine mondiale EMI 2020. Les participants peuvent y accĂ©der par le biais des stands d'exposition virtuelle sur la plateforme. Soumettre une proposition ici, avant le 2 octobre 2020. Les auteurs des propositions approuvĂ©es seront contactĂ©s pour soumettre le contenu complet de l'exposition. Appel pour le contenu ludo-Ă©ducatif L'apprentissage EMI peut ĂȘtre plus agrĂ©able lorsqu'il se fait en combinant Ă©ducation et divertissement. La Semaine mondiale EMI 2020 appelle Ă  ce type de contenu ludo-Ă©ducatif liĂ© Ă  EMI, dans le cadre de sa rĂ©ponse Ă  la pandĂ©mie COVID-19 et au besoin croissant de renforcer la rĂ©silience des citoyens face Ă  la dĂ©sinfodĂ©mie. Pensez Ă  la façon dont vous pourriez enseigner les compĂ©tences en matiĂšre d’EMI aux enfants, aux jeunes, aux adultes et aux personnes ĂągĂ©es de maniĂšre informelle et divertissante, crĂ©er du contenu et le partager avec nous. Les formats acceptĂ©s comprennent la chanson, la vidĂ©o, la poĂ©sie, les mĂšmes, les GIF, l'illustration et la danse. Donnez libre cours Ă  votre crĂ©ativitĂ© ! Soumettez votre contenu ici, avant le 9 octobre 2020. L'UNESCO publiera et promouvra le contenu sĂ©lectionnĂ© sur ses mĂ©dias sociaux. Sous le thĂšme "RĂ©sister Ă  la dĂ©sinfodĂ©mie : L'Ă©ducation aux mĂ©dias et Ă  l'information pour tous et par tous", la Semaine mondiale EMI 2020 rĂ©pondra Ă  la demande croissante d’EMI dans le monde entier. Elle souligne la nĂ©cessitĂ© de reconnaĂźtre notre intĂ©rĂȘt commun Ă  amĂ©liorer les compĂ©tences de chacun Ă  interagir avec les mĂ©dias, la technologie et l'information, afin qu'ils puissent s'engager dans les sociĂ©tĂ©s en tant que citoyens Ă  la pensĂ©e critique. Elle souligne Ă©galement le rĂŽle central d’EMI dans la promotion d'un journalisme de qualitĂ©, d'un accĂšs critique Ă  l'information et de la libertĂ© d'expression, qui ont tous des implications sur la maniĂšre de surmonter la guerre contre la dĂ©sinformation. Contact Alton Grizzle, a.grizzle@unesco.org(link sends e-mail) Xu Jing, ji.xu@unesco.org URL:https://fr.unesco.org/news/appel-expositions-contenus-ludo-educatifs-semaine-mondiale-leducation-aux-medias-linformation A teacher and her students in class. Ecole Patti, Makalondi, Tilaberri Region, Niger. April 2017 L’éducation Ă  la paix : un facteur essentiel au changement en Afrique 23 septembre 2020 Ce blog est le 9Ăšme d'une sĂ©rie publiĂ©e en 2020 dans le cadre d'une collaboration entre l'Association pour le dĂ©veloppement de l'Ă©ducation en Afrique (ADEA) et le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE). La JournĂ©e internationale de la paix est cĂ©lĂ©brĂ©e ce 21 septembre. InstituĂ©e en 1981 par les Nations Unies, cette journĂ©e est consacrĂ©e au renforcement des idĂ©aux de paix, tant au sein des nations qu’entre les peuples. Elle met Ă©galement en avant certaines des initiatives mises en place par les pays pour mettre fin aux conflits (caravanes de la paix, plantation d'arbres pour la paix, concerts, sensibilisation aux nouvelles formes de violence, etc.). Le thĂšme de cette annĂ©e est : « Façonner la paix ensemble Â». Tout en menant une rĂ©flexion sur ce thĂšme, il est important de prĂ©ciser dĂšs le dĂ©part que la paix dĂ©coule d’un effort commun. Aucune communautĂ© ni aucun individu ne peut y parvenir tout.e seul.e. Il est important de rappeler qu’une action collaborative est nĂ©cessaire pour mettre fin aux conflits et promouvoir la paix dans le monde. De plus, « Faire taire les armes pour crĂ©er des conditions propices au dĂ©veloppement de l'Afrique Â» est le thĂšme sous lequel l’Union africaine a placĂ© ses actions cette annĂ©e. Toutefois, il est important de garder Ă  l’esprit que faire taire les armes signifie Ă©galement assurer une Ă©ducation de qualitĂ© ! L’impact des conflits sur l'Ă©ducation Lorsqu’une guerre Ă©clate, l'Ă©ducation est gĂ©nĂ©ralement le secteur le plus touchĂ©. Les conflits violents continuent de poser des problĂšmes socio-Ă©conomiques au continent africain : ils dĂ©truisent les infrastructures, affectent les enseignants et les personnes les plus vulnĂ©rables et augmentent le nombre d'Ă©lĂšves non scolarisĂ©s. En juin 2019, 9 272 Ă©coles Ă©taient fermĂ©es ou Ă©taient devenues non opĂ©rationnelles et prĂšs de 2 millions d'enfants avaient Ă©tĂ© privĂ©s d'Ă©ducation en raison de la violence et de l'insĂ©curitĂ© au Burkina Faso, au Cameroun, en RĂ©publique centrafricaine, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, au Mali, au Niger, au Nigeria et au Tchad.  En outre, un rapport publiĂ© par l'UNICEF en aoĂ»t 2019 affirme qu’il y a eu une recrudescence des attaques dĂ©libĂ©rĂ©es contre les Ă©lĂšves, les enseignants et les Ă©coles en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale depuis 2017. À la suite de ces attaques, les fermetures d'Ă©coles ont triplĂ© l'annĂ©e derniĂšre, contraignant plus de 1,9 million d'enfants Ă  quitter l'Ă©cole. Toutes ces fermetures d'Ă©coles ont eu lieu avant celles dues Ă  la pandĂ©mie de COVID-19 qui ont contribuĂ© Ă  aggraver une situation d'urgence dĂ©jĂ  complexe. Pour tous ces raisons, la capacitĂ© du secteur de l'Ă©ducation Ă  promouvoir la paix et une coexistence harmonieuse ne peut ĂȘtre sous-estimĂ©e. Le recrutement des enfants dans l'extrĂ©misme violent, leur vulnĂ©rabilitĂ© accrue face au travail et Ă  l'exploitation sexuelle, aux mariages prĂ©coces, aux maladies et, en fin de compte, Ă  la pauvretĂ© sont des consĂ©quences directes de leur non-scolarisation. Façonner la paix en Afrique Ă  travers l'Ă©ducation et la citoyennetĂ© Une « Afrique intĂ©grĂ©e, prospĂšre et pacifique, dirigĂ©e par ses propres citoyens et occupant la place qu'elle mĂ©rite dans le monde et dans l'Ă©conomie de la connaissance Â» : telle est la vision de l’Union africaine pour le continent. Une Ă©ducation de qualitĂ© est essentielle Ă  la rĂ©alisation de cette vision, et implique de favoriser des attitudes qui encouragent la comprĂ©hension, la tolĂ©rance et le respect mutuels, prĂ©venant ainsi les sociĂ©tĂ©s de conflits violents. L'Ă©ducation donne Ă©galement un sentiment de normalitĂ© et de routine aux enfants et aux adultes aprĂšs les traumatismes causĂ©s par des conflits violents. Il est stratĂ©gique d’investir dans la paix par le biais de l'Ă©ducation car, cela favorise la rĂ©silience et attĂ©nue les effets des conflits et l'extrĂ©misme violents. Le cas de l'Europe est un exemple classique. La paix et la sĂ©curitĂ© sont des ingrĂ©dients essentiels au dĂ©veloppement social et Ă©conomique de toute nation. Les conflits violents entravent le dĂ©veloppement Ă©conomique et renforcent les inĂ©galitĂ©s, les griefs et le dĂ©sespoir, enfermant les pays dans un cercle vicieux de violence. Une Ă©ducation de qualitĂ© peut donner aux enfants et aux jeunes de l'espoir et des opportunitĂ©s, et guĂ©rir les divisions et traumatismes causĂ©s par la guerre. Une Ă©cole peut et doit ĂȘtre un lieu de paix. Ă€ cette fin, les pays africains n'ont pas d'autre choix que d'ancrer l'Ă©ducation Ă  la paix dans leurs politiques et plans sectoriels de l'Ă©ducation, et de l'intĂ©grer Ă  tous les niveaux, afin de garantir que les connaissances, les compĂ©tences, les valeurs et les attitudes nĂ©cessaires Ă  la coexistence pacifique puissent ĂȘtre apprises et mises en pratique. Les ministĂšres de l'Éducation doivent Ă©galement adopter des approches sensibles aux conflits dans leurs politiques ainsi que des stratĂ©gies de prĂ©paration et de rĂ©ponse aux situations d'urgence qui intĂšgrent la rĂ©duction des conflits et la protection de l'Ă©ducation contre les attaques. Il est encore plus important que les ministĂšres de l'Éducation Ă©tablissent et renforcent leurs structures de coordination d'urgence au niveau national et rĂ©gional, afin de combler leurs Ă©ventuelles lacunes. L'action de l'ADEA en faveur de l'Ă©ducation Ă  la paix en Afrique Le PĂŽle de qualitĂ© interpays sur l'Ă©ducation Ă  la paix (PQIP-EP) est l'un des mĂ©canismes de l'ADEA destinĂ© Ă  l'apprentissage par les pairs et l'Ă©change de connaissances entre les pays africains, dans le but de promouvoir le dialogue en faveur de l'Ă©ducation et du leadership. Depuis sa crĂ©ation au Kenya en 2009, le PQIP-EP a rĂ©uni des pays confrontĂ©s Ă  des dĂ©fis liĂ©s aux conflits en vue de les aider Ă  initier des actions collaboratives et utiliser les systĂšmes Ă©ducatifs comme moyens et forces de prĂ©vention des conflits, de consolidation de la paix et de construction des nations. Selon une Ă©tude sur la protection de l'Ă©ducation contre les attaques militaires pendant des conflits armĂ©s validĂ©e en aoĂ»t 2019 et Ă  laquelle le PQIP-EP a participĂ©, suite Ă  la mise en Ɠuvre de la DĂ©claration sur la sĂ©curitĂ© dans les Ă©coles (en anglais), les forces armĂ©es officielles, entre autres acteurs, ont fait de grands efforts pour s'assurer qu'elles n'occupent pas les Ă©coles pour leurs activitĂ©s. Elles ont Ă©galement recrutĂ© moins d’enfants soldats. Le taux d'attrition des enseignants a diminuĂ© dans les zones touchĂ©es par les conflits aprĂšs la mise en place de formations et d'initiatives pour la rĂ©duction des risques et des catastrophes. Les clubs de paix ont Ă©galement contribuĂ© Ă  rĂ©duire l'indiscipline dans les Ă©coles et la plupart des pays disposent dĂ©sormais d’une politique reconnaissant les Ă©coles comme zones de paix. Pour aider Ă  renforcer la coordination rĂ©gionale, le PQIP, en collaboration avec l'ADEA et Save the Children, a rassemblĂ©, en fĂ©vrier 2020, 11 pays en situation de conflit, post-conflit ou accueillant des rĂ©fugiĂ©s, dans le but de renforcer les capacitĂ©s des coordinateurs du groupe de la StratĂ©gie continentale de l’éducation pour l’Afrique de l'Union africaine sur l'Ă©ducation Ă  la paix. L'ADEA, Ă  travers son PQIP-EP et ses partenaires stratĂ©giques, organise des forums de concertation sectorielle et appelle tous les acteurs clĂ©s (gouvernements, diffĂ©rentes parties prenant part Ă  un conflit, chefs religieux, etc.) Ă  mettre fin aux attaques et/ou menaces contre les Ă©coles et leur personnel en Afrique, ainsi qu’à investir dans une Ă©ducation de qualitĂ© (Ă©lĂ©ment essentiel Ă  la prospĂ©ritĂ© socioĂ©conomique de leur pays). Enfin, ce qui est Ă©galement vital aujourd'hui, Ă  l’issue de cette pandĂ©mie catastrophique de COVID-19, c'est de dĂ©velopper des politiques audacieuses alignĂ©es sur les cadres continentaux et mondiaux qui peuvent rĂ©ellement faire avancer les actions des pays africains en matiĂšre d'Ă©ducation dans les situations d'urgence et de crise prolongĂ©e. Aujourd'hui plus que jamais, il est essentiel d'investir dans l'Ă©ducation si nous voulons prĂ©parer l'avenir. par Dorah Kitala, ICQN-PE  URL:https://www.globalpartnership.org/fr/blog/leducation-la-paix-un-facteur-essentiel-au-changement-en-afrique                                                         ⓒ Equal Times / Fernando Reimers Fernando Reimers : « Pour parvenir Ă  l’égalitĂ© des chances, il faut absolument accorder une attention prioritaire aux Ă©lĂšves plus vulnĂ©rables » 23 septembre 2020 Le VĂ©nĂ©zuĂ©lien Fernando Reimers, directeur de programme sur les politiques internationales de l’éducation Ă  l’UniversitĂ© de Harvard, a conscience du dĂ©fi crucial que la communautĂ© Ă©ducative a Ă  relever pour Ă©viter que les enfants et les jeunes dĂ©favorisĂ©s ne dĂ©crochent de l’école. Alors que la pandĂ©mie de coronavirus resserre son Ă©tau et que les inĂ©galitĂ©s de chances s’accentuent, le professeur participe Ă  divers projets internationaux dont l’objectif est de tendre Ă  l’universalitĂ© de l’éducation grĂące Ă  l’esprit d’initiative, Ă  l’innovation et Ă  la formation des enseignants. Et dĂ©jĂ  une premiĂšre conclusion s’impose : il y a encore de l’espoir ; tel est le message de l’universitaire lors de son entretien avec Equal Times. Lors d’un rĂ©cent webinaire, vous avez dĂ©clarĂ© qu’une fois la pandĂ©mie terminĂ©e, tous les membres de la communautĂ© de la santĂ© et du milieu Ă©ducatif demanderaient Ă  leurs collĂšgues oĂč ils Ă©taient pendant cette pĂ©riode et ce qu’ils faisaient. Je vous pose la question au prĂ©sent : d’un point de vue professionnel, que faites-vous pendant la pandĂ©mie ?  MĂȘme avant que la pandĂ©mie ne soit dĂ©crĂ©tĂ©e, il Ă©tait aisĂ© de dĂ©duire son incidence potentiellement dĂ©vastatrice sur le fonctionnement des systĂšmes Ă©ducatifs, puisque non seulement elle empĂȘcherait les Ă©coles de fonctionner comme elles en ont l’habitude, mais ses effets Ă©conomiques rĂ©duiraient Ă©galement les capacitĂ©s des familles Ă  soutenir l’éducation de leurs enfants et les possibilitĂ©s des États de financer l’enseignement. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, une forte crise Ă©conomique a eu des effets graves sur les systĂšmes Ă©ducatifs des pays en dĂ©veloppement et j’ai consacrĂ© ma thĂšse Ă  l’étude de cet impact. Dans le cas de cette pandĂ©mie, je m’attends Ă  des consĂ©quences plus fortes parce que son incidence Ă©conomique sera plus importante. Ce qui m’amĂšne Ă  m’interroger sur les actions Ă  entreprendre pour attĂ©nuer ces effets sur l’éducation, que ce soit directement Ă  l’égard de mes Ă©tudiants ou pour divers Ă©tablissements d’enseignement. En ce qui concerne mes Ă©tudiants, Ă  Harvard, tous les programmes postuniversitaires en Ă©ducation deviennent des programmes Ă  suivre intĂ©gralement Ă  distance. Nous avons ainsi ouvert nos programmes postuniversitaires Ă  des Ă©tudiants en dehors des États-Unis et nous n’avons jamais admis une population Ă©tudiante aussi diversifiĂ©e et expĂ©rimentĂ©e professionnellement parlant depuis que j’enseigne Ă  Harvard. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit de l’expĂ©rience Ă©ducative la plus importante que l’universitĂ© ait entreprise depuis de nombreuses dĂ©cennies. Pour ce qui est de l’Initiative pour une Ă©ducation planĂ©taire innovante (Global Education Innovation Initiative, en anglais), j’ai recentrĂ© les efforts sur la production d’informations pour aider Ă  la prise de dĂ©cisions. Ensuite, en collaboration avec l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE), nous avons publiĂ© le rapport « Ă‰ducation interrompue, Ă©ducation repensĂ©e, Comment la pandĂ©mie de Covid-19 change l’éducation Â» (Schooling disrupted, schooling rethought. How the Covid-19 pandemic is changing education) sur la façon dont la pandĂ©mie nous pousse Ă  repenser l’éducation Nous sommes Ă  une Ă©tape charniĂšre pour Ă©viter que l’écart Ă©ducatif ne s’accentue et ne laisse de cĂŽtĂ© trop d’enfants et de jeunes. Sur la base de vos recherches sur les diffĂ©rentes expĂ©riences en matiĂšre d’éducation dans le monde, pensez-vous que les gouvernements sont Ă  la hauteur de ce moment historique ? Plus prĂ©cisĂ©ment, y a-t-il un pays que vous souhaitez mettre en avant pour sa gestion particuliĂšrement pertinente de l’éducation pendant la crise ? Il ne fait aucun doute que l’un des plus grands risques de la pandĂ©mie est l’augmentation des inĂ©galitĂ©s d’accĂšs Ă  l’éducation entre enfants de diffĂ©rentes origines sociales. Cet Ă©cart se creuse partout dans le monde, en partie Ă  cause d’une mauvaise gouvernance. Lorsque les Ă©coles, publiques comme privĂ©es, ne remplissent pas correctement leur rĂŽle, certaines familles au pouvoir d’achat plus Ă©levĂ©, s’adaptent et, par exemple, s’organisent en petits groupes pour engager une personne – souvent un enseignant en formation, jeune diplĂŽmĂ© ou retraitĂ© – pour donner des cours aux enfants. Si ces petits groupes d’apprentissage, que l’on nomme learning pods, sont une bonne idĂ©e, ils ne sont pas Ă  la portĂ©e de tous les Ă©lĂšves. De telles dispositions augmenteront sĂ»rement les inĂ©galitĂ©s sociales en ce qui concerne les possibilitĂ©s d’éducation qui s’offriront aux apprenants pendant la pandĂ©mie. Il faut absolument trouver le moyen d’aider davantage les Ă©lĂšves socialement dĂ©favorisĂ©s afin que leur seule option ne se limite pas Ă  choisir entre ĂȘtre prĂ©sents Ă  l’école et mettre en danger leur santĂ© et celle de leurs enseignants lorsque les conditions sanitaires rendent l’enseignement en prĂ©sentiel trĂšs risquĂ© et rester pendant des heures face Ă  un Ă©cran d’ordinateur Ă  Ă©couter des cours via vidĂ©o-confĂ©rence prodiguĂ©s par des professeurs qui n’ont pas Ă©tĂ© correctement formĂ©s pour dispenser un enseignement Ă  distance de qualitĂ©. Il arrive aussi que, dans les foyers dĂ©favorisĂ©s, aucun adulte ne puisse aider les enfants dans ces tĂąches. C’est une occasion unique pour que d’autres institutions de la sociĂ©tĂ© fassent preuve de solidaritĂ© envers celles et ceux qui en ont le plus besoin et pour que les universitĂ©s du monde entier engagent leurs Ă©tudiants Ă  complĂ©ter le travail des enseignants en participant Ă  l’éducation des enfants les plus vulnĂ©rables des Ă©coles primaires et secondaires. Pour que tout le monde bĂ©nĂ©ficie de l’éducation, il est important de renforcer la prĂ©sence dans les classes, mais dans le mĂȘme temps, comme on le voit dans plusieurs pays (en Espagne, par exemple) oĂč le taux de contamination au nouveau coronavirus est Ă  nouveau Ă©levĂ©, de nombreuses familles ont peur d’emmener leurs enfants Ă  l’école. Est-il possible de concilier universalitĂ© de l’éducation et sĂ©curitĂ© des familles ?  Il est essentiel de garantir l’égalitĂ© des chances Ă  l’éducation dans des conditions adaptĂ©es Ă  la situation sanitaire de chaque rĂ©gion ou localitĂ©. Pour y parvenir, il faut absolument accorder une attention prioritaire aux Ă©lĂšves qui se trouvent dans une situation sociale plus vulnĂ©rable. Lorsque les autoritĂ©s sanitaires estiment que la prĂ©sence Ă  l’école participe Ă  la propagation de l’épidĂ©mie et lorsque les taux de contamination augmentent et constituent un risque pour la sociĂ©tĂ©, il faudra chercher d’autres solutions pour continuer de garantir l’accĂšs Ă  l’éducation. L’éducation peut revĂȘtir diverses formes et il est sĂ»rement possible de gagner en efficacitĂ© en formant correctement les enseignants et en dotant les Ă©lĂšves d’une connexion et de l’équipement appropriĂ©s. Il est Ă©vident que les efforts dĂ©ployĂ©s en avril, mai et juin pour mettre en place des modalitĂ©s d’enseignement d’urgence montrent qu’elles ne peuvent entiĂšrement remplacer le potentiel de renforcement des capacitĂ©s cognitives et socio-Ă©motionnelles de l’éducation en prĂ©sentiel. Mais, il faut aussi reconnaĂźtre que ces possibilitĂ©s sont amoindries par les mesures de distanciation physique en vigueur dans les Ă©coles. Que ce soit dans l’urgence du confinement, dans la phase d’éducation Ă  distance ou lors d’un prudent retour Ă  l’école, quels sont les principes Ă©ducatifs Ă  ne jamais perdre de vue ? Le premier principe est de veiller au bien-ĂȘtre psychologique et physique des apprenants. La pandĂ©mie affecte la santĂ© et les revenus de nombreuses familles, ce qui gĂ©nĂšre des angoisses comprĂ©hensibles. Une anxiĂ©tĂ© prolongĂ©e a des effets pernicieux sur la santĂ© mentale des personnes et l’éducation doit contribuer au bien-ĂȘtre des Ă©lĂšves et des enseignants. Ensuite, il faut prĂ©server la continuitĂ© des apprentissages et mettre en place les conditions qui permettent d’apprendre et de le faire avec plaisir. Il convient aussi de s’attacher plus Ă  renforcer les capacitĂ©s des Ă©tudiants qu’à couvrir un programme. Enfin, la gouvernance des systĂšmes Ă©ducatifs doit encourager le dialogue. Les innovations les plus intĂ©ressantes que j’ai rencontrĂ©es avaient Ă©tĂ© imaginĂ©es par des administrations pĂ©dagogiques humbles invitant Ă  la collaboration. La pandĂ©mie fait naĂźtre le risque de formes de gouvernance plus autoritaires en rĂ©ponse logique Ă  l’incertitude. Dans votre livre Empoderar estudiantes para mejorar el mundo ou dans votre programme international, vous dĂ©fendez les enseignements complexes, l’examen de questions conflictuelles en classe – la pauvretĂ©, l’identitĂ©, la nation, la religion – pour Ă©viter l’infantilisation des Ă©lĂšves. Mais, ces thĂšmes sont en gĂ©nĂ©ral fortement ancrĂ©s dans un systĂšme de valeurs personnel et, souvent, un dĂ©bat idĂ©ologique en classe fait peur. Comment surmonter cette peur ? L’objectif des trois programmes d’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale que j’ai conçus est en effet de faire participer les apprenants Ă  des expĂ©riences d’apprentissage actif et collaboratif leur permettant de renforcer les capacitĂ©s dont ils ont besoin pour rĂ©soudre des problĂšmes majeurs qui les touchent, comme la pauvretĂ©, les inĂ©galitĂ©s, le changement climatique, etc. Ces programmes sont utilisĂ©s dans beaucoup d’écoles du monde entier et ces livres ont Ă©tĂ© traduits dans de nombreuses langues. En fait, je me rends compte que nombre d’éducateurs comprennent que donner aux Ă©lĂšves les outils nĂ©cessaires pour qu’ils prennent leur vie en main et collaborent avec d’autres pour amĂ©liorer le monde est en rĂ©alitĂ© l’objectif premier de l’éducation d’aujourd’hui. Je pense que cette pandĂ©mie a offert l’occasion Ă  de nombreux Ă©ducateurs de rĂ©flĂ©chir Ă  tout cela. Dans ces programmes, j’offre aux Ă©tudiants des occasions de rĂ©flĂ©chir, de discuter et de faire Ă©voluer leurs propres idĂ©es, sans jamais chercher Ă  les endoctriner pour qu’ils adoptent une façon de penser ou une autre. Rumeurs, fausses informations, nĂ©gationnisme, discours extrĂ©mistes, etc. Quel est le rĂŽle de l’éducation ou du manque d’éducation dans la prolifĂ©ration de toutes ces sources de dĂ©stabilisation ? L’éducation est-elle plus importante que jamais pour la dĂ©mocratie ? En rĂ©alitĂ©, je ne sais pas. Lorsqu’en 1933 en Allemagne, la RĂ©publique de Weimar a Ă©tĂ© remplacĂ©e par le rĂ©gime nazi d’Adolphe Hitler, le niveau d’éducation de la population allemande Ă©tait l’un des plus Ă©levĂ©s d’Europe. Et, lorsque dans les annĂ©es 1970, les dictatures se sont installĂ©es au Chili et en Argentine, ces pays affichaient les taux d’instruction les plus hauts d’AmĂ©rique latine. La relation entre l’éducation et la dĂ©mocratie ou l’autoritarisme est complexe, et il faut sĂ»rement plus que quelques annĂ©es de scolaritĂ© pour acquĂ©rir les compĂ©tences et la volontĂ© nĂ©cessaires Ă  l’exercice d’une citoyennetĂ© dĂ©mocratique. Actuellement, dans le monde, on assiste Ă  un essor des mouvements intolĂ©rants, souvent liĂ©s Ă  la rĂ©surgence d’un populisme nationaliste. Une telle situation constitue un dĂ©fi de taille pour une dĂ©mocratie pluraliste qui respecte les droits humains de toutes et tous. Une partie de l’idĂ©ologie de ce nouveau populisme repose sur une mĂ©fiance envers l’expertise et les institutions scientifiques et ses attaques contre des Ă©tablissements d’enseignement ont plus naturellement portĂ© contre les universitĂ©s, considĂ©rĂ©es comme des institutions rĂ©servĂ©es aux Ă©lites. Il est courant que des gouvernements autoritaires se mĂ©fient d’institutions dont le bon fonctionnement exige de cultiver la pensĂ©e critique, et qu’ils s’en prennent aux universitĂ©s, aux scientifiques et aux intellectuels. Hitler l’a fait, comme l’ont fait Franco ou Pinochet et de nombreux autres autocrates depuis la crĂ©ation de l’universitĂ© de recherche moderne, en 1811 Ă  Berlin. L’école est synonyme d’espoir et j’aimerais terminer lĂ -dessus. Pouvez-vous nous parler d’un projet, mis en Ɠuvre dans un pays du Sud, qui a suscitĂ© votre intĂ©rĂȘt pendant la pandĂ©mie ?  Bien sĂ»r. Parmi les initiatives que j’ai observĂ©es, celles oĂč les Ă©tablissements et les gouvernements ont fait preuve d’ingĂ©niositĂ© pour continuer d’enseigner alors que les moyens manquaient cruellement ont Ă©tĂ© pour moi une grande source d’inspiration. Par exemple, en Colombie, l’Alianza Educativa, un partenariat d’universitĂ©s et d’établissements d’enseignement privĂ©s qui aident des Ă©coles publiques accueillant des Ă©lĂšves issus de familles Ă  faible revenu, a imaginĂ© des mĂ©thodes ingĂ©nieuses pour poursuivre l’éducation Ă  distance pendant la pandĂ©mie. En Inde, la fondation Reality Gives, qui travaille avec des enfants trĂšs vulnĂ©rables vivant dans les bidonvilles de Mumbai, a trouvĂ© le moyen de poursuivre ses cours d’anglais en utilisant les tĂ©lĂ©phones portables. Au BrĂ©sil, les autoritĂ©s en charge de l’éducation de l’État de MaranhĂŁo se sont associĂ©es Ă  une organisation non gouvernementale et se sont servi de la technologie pour aider les mĂšres et offrir une Ă©ducation de qualitĂ© aux jeunes enfants. Quant aux autoritĂ©s publiques qui ont fait preuve d’innovation pour Ă©duquer les populations vulnĂ©rables, je peux citer l’administration de l’éducation de BogotĂĄ ou celle de l’État de SĂŁo Paulo. Ces exemples et tant d’autres sont la preuve Ă©vidente que, mĂȘme dans des conditions extrĂȘmement difficiles dues Ă  la pandĂ©mie, oui, il est possible de continuer d’éduquer les enfants qui vivent dans une situation de grande vulnĂ©rabilitĂ©. Il s’agit d’avoir conscience de ce qu’il est possible de faire avec tous les moyens Ă  notre disposition et de nous poser la question que nous avons Ă©voquĂ©e au dĂ©but de notre entretien, Ă  savoir, en ces temps de crise grave que traverse l’humanitĂ© tout entiĂšre, que fais-je, moi, pour attĂ©nuer les souffrances causĂ©es par la pandĂ©mie ? Je suis sĂ»r que si nous nous posons cette question et que nous cherchons comment y rĂ©pondre dans les limites des possibilitĂ©s de chacun, il est possible qu’à l’aube de cette longue nuit dans laquelle nous plonge la pandĂ©mie, nous nous rĂ©veillions dans un monde meilleur, plus inclusif, plus durable et plus juste. Cet article a Ă©tĂ© traduit de l'espagnol. Par Claudio Moreno URL:https://www.equaltimes.org/fernando-reimers-pour-parvenir-a-l#.X2omzs97kcQ © UNESCO SĂ©rie de dialogues rĂ©gionaux UNESCO-ONUDC : Donner la parole Ă  la jeunesse pour construire un monde de l’aprĂšs-COVID plus juste 19 septembre 2020 Un partenariat entre l’UNESCO et l’ONUDC visant Ă  promouvoir l’état de droit par l’éducation lance une sĂ©rie de dialogues rĂ©gionaux virtuels dans le but de rapprocher les jeunes des dĂ©cideurs, et de leur donner la parole sur ce qu’ils attendent des systĂšmes Ă©ducatif et judiciaire dans le monde de l’aprĂšs-COVID-19. La pandĂ©mie n’a pas seulement perturbĂ© gravement l’éducation, elle a aussi coupĂ© des liens importants entre la jeunesse et les institutions Ă©ducatives. Les plus touchĂ©s ont Ă©tĂ© les jeunes vulnĂ©rables et marginalisĂ©s, et plus particuliĂšrement les filles, pour qui l’école n’est pas uniquement un espace d’apprentissage, mais aussi un lieu qui offre protection et nourriture. Les dialogues se concentreront sur les rĂ©gions AmĂ©rique centrale, Asie du Sud et Europe, puis sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Ils seront l’occasion de mettre Ă  profit les possibilitĂ©s de changement qu’offre la pandĂ©mie en instaurant une discussion entre jeunes, dĂ©cideurs, Ă©ducateurs et reprĂ©sentants des secteurs de l’éducation et de la justice, afin de les inciter Ă  reconstruire en mieux. Chaque dialogue aura comme point de dĂ©part la rĂ©ponse de l’UNESCO Ă  la pandĂ©mie de COVID-19, y compris les initiatives sur la continuitĂ© pĂ©dagogique et les futurs de l’éducation, tout en prenant en considĂ©ration les contextes et besoins rĂ©gionaux. L’évĂ©nement d’ouverture du 17 septembre, intitulĂ© « Dialogue rĂ©gional sur les politiques d’éducation Ă  la citoyennetĂ© Â», sera axĂ© sur les États membres regroupĂ©s sous l’organe de coordination de l’éducation CECC-SICA (Belize, Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama et RĂ©publique dominicaine). Dans la premiĂšre partie, un point sera fait sur les modalitĂ©s de mise en Ɠuvre de l’Éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale et l’Éducation pour la justice dans chacun de ces pays, du point de vue des ministĂšres de l’éducation et de celui des jeunes.   La seconde partie, qui aura lieu pendant la deuxiĂšme quinzaine d’octobre, encouragera le dĂ©bat entre États membres sur des recommandations concernant un programme d’enseignement d’urgence pour la rĂ©gion, et tiendra compte de l’avis des jeunes, des enseignants et des leaders de la sociĂ©tĂ© civile. Le dialogue rĂ©gional suivant, qui se tiendra durant la derniĂšre semaine d’octobre, sera consacrĂ© Ă  l’Asie du Sud, oĂč la pandĂ©mie a aggravĂ© une crise Ă©ducative prĂ©existante. Avant la pandĂ©mie, la rĂ©gion comptait dĂ©jĂ  95 millions d’enfants dĂ©scolarisĂ©s. Alors que la crise sĂ©vit encore, une bonne partie des 430 millions d’enfants affectĂ©s par la fermeture des Ă©coles dans la rĂ©gion risquent de quitter le systĂšme Ă©ducatif. Un rapport de l’UNICEF indique que, en Asie du Sud, la pandĂ©mie de COVID-19 pourrait Ă©galement faire tomber dans la pauvretĂ© presque 120 millions d’enfants. Un dialogue supplĂ©mentaire est prĂ©vu du 23 au 25 novembre, en partenariat avec le Conseil de l’Europe. Il s’appuiera sur des travaux de recherche et sur un sondage menĂ© auprĂšs des enseignants concernant les rĂ©percussions du COVID-19 sur la prise de parole et la participation des Ă©lĂšves. Les recommandations issues des dialogues viendront notamment alimenter le 14e CongrĂšs des Nations Unies sur la prĂ©vention du crime et la justice pĂ©nale, qui se tiendra en mars 2021. Le partenariat UNESCO-ONUDC sur l’éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale au service de l’état de droit a pour objectif de donner aux enfants et aux jeunes les moyens de comprendre et d’exercer leurs droits, d’acquĂ©rir un esprit critique, de porter des jugements Ă©thiques judicieux et de crĂ©er des sociĂ©tĂ©s justes. Il s’inscrit dans le cadre des travaux de l’Éducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale de l’UNESCO et l’E4J de l’ONUDC, qui ont abouti, entre autres, Ă  un guide Ă  l’intention des dĂ©cideurs politiques et Ă  des manuels destinĂ©s au personnel enseignant du primaire et du secondaire. AccĂ©der au dialogue rĂ©gional (17 septembre de 9 h Ă  11h30 au Costa Rica, de 12 h Ă  14h30 Ă  Santiago, de 17 h Ă  19h30 Ă  Paris) AccĂ©der au webinaire - Code: 745647 Diffusion YouTube  URL:https://fr.unesco.org/news/serie-dialogues-regionaux-unesco-onudc-donner-parole-jeunesse-construire-monde-lapres-covid © UNESCO Appel Ă  candidatures : Prix international 2021 pour la langue maternelle 15 septembre 2020 L'Institut international pour la langue maternelle, institut UNESCO de catĂ©gorie 2 basĂ© Ă  Dhaka (Bangladesh) a lancĂ© un nouveau Prix international pour la langue maternelle. Le Prix rĂ©compensera une contribution exceptionnelle en faveur de la protection, la promotion, la pratique des langues maternelles et la recherche dans ce domaine au Bangladesh et Ă  travers le monde. Il sera remis lors de la JournĂ©e internationale de la langue maternelle, le 21 fĂ©vrier 2021. TĂ©lĂ©charger l'appel Ă  candidatures et nominations et les instructions pour le Prix international 2021 pour la langue maternelle. La date limite de remise des candidatures a Ă©tĂ© reportĂ©e au 30 september 2020. URL:https://fr.unesco.org/news/appel-candidatures-prix-international-2021-langue-maternelle ⓒ UNESCO Le dialogue interculturel pendant la pandĂ©mie : impact et rĂ©ponse 12 septembre 2020 Tout en soulignant l'interconnexion et l'interdĂ©pendance de l'humanitĂ©, la COVID-19 a Ă©galement entraĂźnĂ© une augmentation des discriminations, des inĂ©galitĂ©s et des vulnĂ©rabilitĂ©s, mettant sous pression les capacitĂ©s des sociĂ©tĂ©s en matiĂšre de comprĂ©hension interculturelle Ă  un moment oĂč la solidaritĂ© et la coopĂ©ration sont plus que jamais nĂ©cessaires. Explorant ces thĂ©matiques, l’UNESCO publie un nouvel article qui examine Ă  la fois l'impact de la COVID-19 sur les relations interculturelles et les rĂ©ponses crĂ©atives entreprises pour renforcer la coopĂ©ration interculturelle dans ce contexte sans prĂ©cĂ©dent.  Soulignant plusieurs domaines importants impactĂ©s, pouvant menacer la comprĂ©hension interculturelle pendant la pandĂ©mie - de la montĂ©e de la xĂ©nophobie et du racisme ethnoculturel Ă  l'augmentation de la violence sexiste - la note fait Ă©cho Ă  divers messages du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies qui mettent en exergue la nĂ©cessitĂ© de s'attaquer aux injustices structurelles afin de favoriser des rĂ©ponses plus efficaces et plus cohĂ©rentes Ă  la crise et Ă  la sortie de celle-ci. Elle identifie la disponibilitĂ© de plateformes en ligne comme un moyen clĂ© grĂące auquel les gouvernements, les praticiens et les communautĂ©s ont rĂ©ussi Ă  crĂ©er des solutions efficaces permettant de poursuivre l'apprentissage et les Ă©changes interculturels pendant la crise. En classant les rĂ©ponses en quatre domaines clĂ©s - de l'utilisation de supports artistiques innovants pour promouvoir l'apprentissage interculturel Ă  l'activisme antiraciste par le biais des mĂ©dias sociaux - la note met en lumiĂšre les bonnes pratiques dynamiques et crĂ©atives qui ont Ă©mergĂ© par nĂ©cessitĂ© pendant cette crise.  Abordant l'avenir, la note affirme que "le monde Ă©mergent de l'aprĂšs-Covid-19 sera façonnĂ© par de nouvelles dynamiques et des rĂ©alitĂ©s complexes, immergĂ©es dans une interconnexion virtuelle et animĂ©es par des engagements intersectoriels". À cette fin, le programme de dialogue interculturel aura un rĂŽle important Ă  jouer dans l'Ă©laboration d'un nouveau pacte socioculturel qui contribuera Ă  façonner notre façon de vivre, de travailler, de nous connecter et de nous engager au-delĂ  des frontiĂšres nationales, ethniques et civilisationnelles". À cette fin, des recommandations aux dĂ©cideurs politiques et aux praticiens sont suggĂ©rĂ©es pour maintenir les Ă©changes interculturels pendant la crise, et rĂ©pondre aux leçons de la pandĂ©mie, y compris le renforcement de la protection des droits de l'homme (comme fondement fondamental des Ă©changes interculturels), le renforcement des structures pour soutenir les Ă©changes civiques et la dĂ©libĂ©ration, ainsi que la lutte contre les inĂ©galitĂ©s sociales qui peuvent alimenter la discrimination et la marginalisation.  Lire la note complĂšte (en anglais) En savoir plus sur le dialogue interculturel Contact: interculturaldialogue@unesco.org URL:https://fr.unesco.org/news/dialogue-interculturel-pandemie-impact-reponse