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© UNESCO Ai movement, lance Ă  Rabat sa seconde promotion du Summer Camp du programme « African Women in Tech & AI Program » 29 aoĂ»t 2024 Dans le cadre de la prioritĂ© Afrique (Programme phare 4 de sa stratĂ©gie opĂ©rationnelle), l'objectif est de rĂ©duire le fossĂ© numĂ©rique sur le continent et de relever les dĂ©fis de l’inclusion des femmes africaines. DeuxiĂšme cohorte : lancement du « summer camp »La formation en prĂ©sentiel, ou summer camp, de la deuxiĂšme cohorte du projet « African Women in Tech and AI », qui vise Ă  renforcer les capacitĂ©s de femmes entrepreneures africaines en intelligence artificielle (IA) et en leadership appliquĂ© Ă  l’IA, se tiendra du 1 au 13 juillet 2024 au sein du Centre international d’intelligence artificielle du Maroc, « Ai Movement », Ă  Rabat. Le programme de formation du summer camp portera sur la prospective appliquĂ©e Ă  l’IA, la gestion de projets d’IA, le leadership, l’appui Ă  la structuration de projet de start-up, le benchmarking et l’étude de marchĂ© en Afrique et bĂ©nĂ©ficiera Ă  prĂšs de 80 femmes scientifiques, issues de 28 pays des cinq rĂ©gions du continent africain. A l'issue du summer camp, les participantes auront l’opportunitĂ© de prĂ©senter leurs projets entrepreneuriaux Ă  un jury composĂ© de professionnels provenant de Ai movement, de la Fondation OCP et de l’UNESCO. Ce jury sĂ©lectionnera les projets qui bĂ©nĂ©ficieront d’une incubation, et d’un soutien financier de la Fondation OCP. Une quinzaine de projets seront retenus pour la promotion 2024.  Ce summer camp a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© d’un programme de formation en ligne de six semaines, au printemps 2024, suivi par ces mĂȘmes 80 femmes scientifiques. Cette formation portait sur des thĂ©matiques telles que les sciences des donnĂ©es, les langages de programmation (deep learning et machine learning) et l’éthique de l’IA. Les 80 participantes de la promotion 2024 ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©es avec l’appui des DĂ©lĂ©gations permanentes auprĂšs de l’UNESCO et des Commissions nationales africaines pour l’UNESCO. Elles rejoindront un rĂ©seau d'innovateurs partageant les mĂȘmes valeurs orientĂ©es vers un impact durable et inclusif pour le continent. PremiĂšre cohorte: phase piloteDans le cadre de la phase pilote du projet en 2023, 34 femmes scientifiques issues de 11 pays africains ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une formation et d'un accompagnement, incluant une formation en ligne et un summer camp, au Centre Ai Movement Ă  Rabat, au Maroc. Huit projets entrepreneuriaux avaient Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s grĂące au soutien de la Fondation OCP, de Ai Movement et du Secteur pour la PrioritĂ© Afrique et les Relations extĂ©rieures de l'UNESCO. Ces projets sont en cours d'incubation au Centre Ai Movement, mettant en lumiĂšre l'esprit d'innovation des femmes africaines. Historique du projetLe projet « African Women in Tech and AI Â» a Ă©tĂ© officiellement lancĂ© en 2023 et est mis en Ɠuvre conjointement par l’UNESCO, le Centre Ai movement de l'UniversitĂ© Mohammed VI Polytechnique et la Fondation OCP. Ce projet est financĂ© Ă  hauteur de 500 000 USD par la Fondation OCP et s’étendra sur une pĂ©riode de trois ans (2023-2025). Cette initiative novatrice s’inscrit dans le cadre du Programme phare 4 de la StratĂ©gie opĂ©rationnelle pour la PrioritĂ© Afrique (2022-2029) de l’UNESCO, axĂ© sur « Les technologies nouvelles et Ă©mergentes au service du dĂ©veloppement durable en Afrique Â», avec un accent particulier sur les objectifs principaux suivants : (1) amĂ©liorer la capacitĂ© des pays africains dans l'adoption et la mise en Ɠuvre de l'IA et (2) renforcer l'Ă©galitĂ© des genres dans la conception et l'utilisation des systĂšmes d'IA. Elle s’inscrit Ă©galement dans le cadre de la mise en Ɠuvre de la Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle de l’UNESCO. L’objectif de ce projet est de renforcer les compĂ©tences en IA, en science des donnĂ©es, en leadership appliquĂ© Ă  l’IA, en Ă©thique de l’IA pour 150 femmes professionnelles africaines, tout en les sensibilisant Ă  l’approche prospective de l’intelligence artificielle. GrĂące Ă  leur formation scientifique et leur expertise technologique, ces femmes seront ainsi soutenues dans le dĂ©veloppement de solutions et de projets basĂ©s sur l'IA qui transformeront leurs communautĂ©s et rĂ©pondront in fine Ă  des dĂ©fis et problĂ©matiques endogĂšnes du continent dans des secteurs tels que l’agriculture, la santĂ©, l’éducation, la sĂ©curitĂ© sociale, la cybersĂ©curitĂ©, les Ă©nergies renouvelables, la santĂ© animale, la finance, l’emploi, ou la culture. Ces efforts seront alignĂ©s avec les Objectifs de dĂ©veloppement durable des Nations Unies ainsi que les aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union africaine « l’Afrique que nous voulons ». Le projet « African Women in Tech and AI » est le premier projet dĂ©veloppĂ© dans le cadre de l’Accord de partenariat financier et stratĂ©gique global qui a Ă©tĂ© signĂ© en juillet 2022 entre le Centre international d’Intelligence artificielle, Ai movement de l’UniversitĂ© Mohamed VI Polytechnique de Rabat (Maroc) et le Secteur pour la PrioritĂ© Afrique et les Relations extĂ©rieures de l’UNESCO. En novembre 2023, le Centre Ai movement a Ă©tĂ© officiellement dĂ©signĂ© Centre de catĂ©gorie 2 placĂ© sous l'Ă©gide de l'UNESCO. URL: https://www.unesco.org/fr/articles/ai-movement-lance-rabat-sa-seconde-promotion-du-summer-camp-du-programme-african-women-tech-ai Default news image “Una cicatriz en la historia”: La UNESCO inaugura una exposiciĂłn fotogrĂĄfica sobre el genocidio contra los tutsis en Rwanda 27 aoĂ»t 2024 « Nous savions que notre destin allait ĂȘtre sombre, mais nous ne nous attendions pas Ă  ĂȘtre exterminĂ©s par nos propres voisins. » Ceci est un extrait du tĂ©moignage de Gaudance, une survivante du gĂ©nocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Son rĂ©cit et son portrait font partie de l’exposition photographique « Une cicatrice dans l’histoire » organisĂ©e par l’UNESCO du 12 au 21 avril 2023 pour commĂ©morer le 29e anniversaire du gĂ©nocide, dĂ©diĂ©e aux survivants ainsi qu’à leurs compatriotes qui ont courageusement fait acte de rĂ©sistance. Conçue par la Fondation du Camp des Milles – MĂ©moire et Ă©ducation, l’exposition prĂ©sente 14 portraits rĂ©alisĂ©s par le cĂ©lĂšbre photographe français StĂ©phane Dumont de Sauret et accompagnĂ©s de tĂ©moignages personnels. Elle a Ă©tĂ© officiellement prĂ©sentĂ©e au public le 13 avril 2023 et constitue un partenariat de la DĂ©lĂ©gation permanente du Rwanda auprĂšs de l’UNESCO, de la Fondation du Camp des Milles et d’Ibuka France. Â« Ces photos rappellent avec force les dĂ©fis qui persistent dans la lutte contre les atrocitĂ©s de masse. Le gĂ©nocide a laissĂ© des traces indĂ©lĂ©biles sur la vie, l’ñme et le corps des hĂ©ros de cette exposition. Mais grĂące Ă  l’éducation et au travail de mĂ©moire, nous pouvons commencer Ă  panser ces cicatrices » a dĂ©clarĂ© la Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, lors de sa visite de l’exposition le 19 avril. Le vernissage de l’exposition a eu lieu en prĂ©sence du Sous-Directeur gĂ©nĂ©ral pour la culture de l’UNESCO, Ernesto Ottone, ainsi que de S.E. M. François Nkulikiyimfura, Ambassadeur extraordinaire et plĂ©nipotentiaire, DĂ©lĂ©guĂ© permanent du Rwanda auprĂšs de l’UNESCO, et de Marcel Kabanda, PrĂ©sident d’Ibuka France. Dafroza Gauthier, co-fondatrice du Collectif des parties civiles pour le Rwanda, qui a consacrĂ© sa vie Ă  la quĂȘte de la justice pour les survivants du gĂ©nocide, et Nicolas Sadoul, directeur de la Fondation du Camp des Milles, les deux personnes qui sont Ă  l’origine du concept de l’exposition, ont dĂ©crit comment celle-ci a pris naissance il y a dix ans. Ils ont soulignĂ© l’importance de continuer Ă  maintenir vivants les rĂ©cits des survivants et d’apprendre aux gĂ©nĂ©rations actuelles et futures Ă  chĂ©rir et Ă  protĂ©ger la dignitĂ© humaine. Â« J’ai perdu toute ma famille » : rĂ©cits de survivants du gĂ©nocideParce qu’ils Ă©taient Tutsis, Épiphanie, Gaudance, Cassier, Ernestine et d’autres survivants dont les rĂ©cits sont mis en avant dans cette exposition ont Ă©tĂ© tĂ©moins de violences inimaginables. Un grand nombre d’entre eux ont perdu leur famille pendant le gĂ©nocide et ont eux-mĂȘmes Ă©chappĂ© de peu Ă  la mort. Leurs histoires sont celles de la douleur, de la souffrance, de la survie, du dĂ©sespoir, de l’espoir, de la force et de la rĂ©silience de l’esprit humain face Ă  des horreurs inimaginables. Â« J’ai fait mes Ă©tudes dans une Ă©cole privĂ©e... parce que les Tutsis n’étaient pas admis dans les Ă©coles publiques » se souvient Ernestine, qui n’a jamais reçu de diplĂŽme.  Â« Je suis triste : le handicap provoquĂ© par mes blessures m’a empĂȘchĂ©e d’avoir une famille » dit Épiphanie, seule survivante d’une famille de 12 personnes. Maurice, ĂągĂ© de cinq ans pendant le gĂ©nocide, se souvient de la maniĂšre dont son petit frĂšre et lui ont Ă©tĂ© sauvĂ©s : « Un voisin hutu a expliquĂ© Ă  ma mĂšre que les petites filles tutsies n’allaient pas ĂȘtre tuĂ©es mais Ă©pargnĂ©es Ă  des fins de « reproduction ». Comme il n’y avait pas de petites filles chez nous, il a donnĂ© Ă  ma mĂšre deux robes rouges. » 100 jours de commĂ©morationsLe gĂ©nocide des Tutsis au Rwanda en 1994 reste une cicatrice lancinante dans la conscience de l’humanitĂ©. En 100 jours seulement, plus de 800 000 membres de la minoritĂ© tutsie ont Ă©tĂ© assassinĂ©s par le gouvernement extrĂ©miste hutu. Cette pĂ©riode a Ă©galement vu le meurtre de Hutus modĂ©rĂ©s et de personnes opposĂ©es au gĂ©nocide. Chaque annĂ©e, le 7 avril marque le dĂ©but d’un deuil de 100 jours suivi d’évĂ©nements commĂ©moratifs au Rwanda et dans le monde entier sous le slogan « Kwibuka » (« se souvenir »). L’UNESCO se joint aux commĂ©morations annuelles de la JournĂ©e internationale de rĂ©flexion sur le gĂ©nocide des Tutsis au Rwanda et l’Organisation collabore systĂ©matiquement avec les dĂ©cideurs, les Ă©ducateurs et la sociĂ©tĂ© civile Ă  travers le monde pour faire progresser l’enseignement des gĂ©nocides et mettre en lumiĂšre son importance dans la transformation des conflits et la paix durable.  En savoir plus sur les programmes de l’UNESCO dans le domaine de l’enseignement de l’histoire des gĂ©nocides. URL: https://www.unesco.org/fr/articles/une-cicatrice-dans-lhistoire-lunesco-inaugure-une-exposition-photos-sur-le-genocide-des-tutsis-au?hub=70962 Default news image Lancement du nouveau document stratĂ©gique sur l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale 26 aoĂ»t 2024 La prĂ©sidence belge du Conseil de l'Union europĂ©enne profite du lancement du nouveau document stratĂ©gique sur l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale (ECM) pour rĂ©itĂ©rer l'importance des leviers Ă  utiliser au niveau europĂ©en afin de faire avancer l’agenda de la dĂ©fense des droits humains, de l’environnement et de la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s dans le monde. Ce 22 avril est marquĂ© par le lancement du document stratĂ©gique belge sur l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale (ECM). La prĂ©sidence belge du Conseil de l’UE accorde une grande importance Ă  l’éducation et Ă  la coopĂ©ration internationale. C'est dans ce contexte que l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale entre en jeu, car elle se situe Ă  l'intersection des deux. Elle a Ă©galement un lien direct avec la cohĂ©rence des politiques en matiĂšre de dĂ©veloppement, de culture, de jeunesse et d'Ă©ducation et de formation tout au long de la vie. L'objectif de l'Ă©vĂ©nement organisĂ© aujourd'hui est donc de souligner l'importance de l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale au sein de la coopĂ©ration internationale. "Ce nouveau document de stratĂ©gie confirme le rĂŽle central que joue l'Ă©ducation dans le renforcement du soutien Ă  la solidaritĂ© internationale. L'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale nous permet de voir le monde sous un angle diffĂ©rent. Elle nous permet d'Ă©prouver de l'empathie pour des situations et des personnes issues de milieux ou d'environnements trĂšs diffĂ©rents, ou que nous ne comprenons pas entiĂšrement. Et c'est nĂ©cessaire. En effet, les grands dĂ©fis actuels dĂ©passent nos frontiĂšres : la crise climatique, la pression sur les droits humains, la menace de la guerre et de la violence, l'inĂ©galitĂ©, la migration, etc. À l'heure oĂč les fake news pullulent sur les rĂ©seaux sociaux, oĂč les extrĂ©mistes cherchent Ă  diviser et Ă  saper la solidaritĂ© entre les peuples, il est d'autant plus important que les citoyens - et les jeunes en particulier - aient accĂšs Ă  des connaissances et des informations qui leur permettent de dĂ©velopper une ouverture d'esprit, un regard critique et des pistes de solutions en matiĂšre de solidaritĂ© internationale", a prĂ©sentĂ© la ministre belge de la CoopĂ©ration au dĂ©veloppement. Des tĂ©moignages ont illustrĂ© l'impact de l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale, et des acteurs belges et europĂ©ens du secteur ont commentĂ© l'importance de cette note. Des experts en relations internationales, en Ă©conomie, en inclusion et en citoyennetĂ© mondiale dĂ©battront Ă©galement des limites des paradigmes actuels et des alternatives possibles et nĂ©cessaires pour un monde juste et durable. L'Ă©vĂ©nement est organisĂ© conjointement avec le Global Education Network Europe (GENE), qui a Ă©tĂ© activement impliquĂ© dans la rĂ©daction de la nouvelle note stratĂ©gique et qui est composĂ© de reprĂ©sentants des ministĂšres et agences europĂ©ens responsables au niveau national de l'Ă©laboration des politiques, du financement et du soutien dans le domaine de l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale. Ă‰ducation Ă  la citoyennetĂ© mondialeSelon la DĂ©claration europĂ©enne pour l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale Ă  l'horizon 2050, approuvĂ©e en 2022 Ă  Dublin, l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale est dĂ©finie comme « une Ă©ducation qui permet aux personnes de rĂ©flĂ©chir de maniĂšre critique au monde et Ă  la place qu'elles y occupent ; d'ouvrir leurs yeux, leur cƓur et leur esprit Ă  la rĂ©alitĂ© du monde aux niveaux local et global. Elle donne aux personnes les moyens et le pouvoir de comprendre, d'imaginer, d'espĂ©rer et d'agir pour crĂ©er un monde fait de justice sociale et climatique, de paix, de solidaritĂ©, d'Ă©quitĂ© et d'Ă©galitĂ©, de prĂ©servation de la planĂšte et de comprĂ©hension internationale. Elle implique le respect des droits humains et de la diversitĂ©, l'inclusion et une vie dĂ©cente pour tous et toutes, dĂšs Ă  prĂ©sent et pour l'avenir. L'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© mondiale englobe un large Ă©ventail de prestations Ă©ducatives : formelles, non formelles et informelles ; tout au long de la vie et dans tous les domaines. Nous considĂ©rons qu'elle est essentielle au pouvoir transformateur de l'Ă©ducation et Ă  la transformation de l'Ă©ducation. (Lire le texte de la dĂ©claration). URL: https://belgian-presidency.consilium.europa.eu/fr/actualites/lancement-du-nouveau-document-strategique-sur-leducation-a-la-citoyennete-mondiale/ Default news image Le Liban rejoint le Partenariat mondial pour l'Ă©ducation 11 aoĂ»t 2024 WASHINGTON D.C./Beyrouth, 25 avril 2024 â€“ Le Partenariat mondial pour l'Ă©ducation (GPE) a accueilli le Liban en tant que nouveau pays partenaire. Â« Le GPE est ravi d'accueillir le Liban en tant que nouveau partenaire engagĂ© en faveur d'une Ă©ducation incusive et de qualitĂ© Â», a dĂ©clarĂ© Laura Frigenti, directrice gĂ©nĂ©rale du GPE. Â« L'Ă©ducation est un pilier essentiel de la croissance, de la paix et de la sĂ©curitĂ©. C'est pourquoi le GPE soutient depuis longtemps les pays touchĂ©s par les conflits et les crises. Notre partenariat renforcera la capacitĂ© du Liban Ă  assurer une Ă©ducation Ă  tous les enfants sur son territoire, y compris les rĂ©fugiĂ©s, afin qu'ils puissent contribuer Ă  un avenir meilleur. Â»Â« Le Liban a Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  de multiples crises qui ont eu des repercussions sur l'accĂšs des enfants Ă  l'Ă©ducation, pierre angulaire de la reprise et de la prospĂ©ritĂ© Â», a dĂ©clarĂ© le Dr Abbas el Halabi, ministre libanais de l'Éducation et de l'Enseignement supĂ©rieur. Â« Devenir partenaire du GPE est une Ă©tape importante dans notre parcours pour faire progresser les opportunitĂ©s d'Ă©ducation pour les enfants au Liban et pour relever les defis auxquels notre pays est confrontĂ©. Â»Au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, le Liban a fait face Ă  de nombreuses difficultĂ©s qui ont eu de graves rĂ©percussions sur le secteur de l'Ă©ducation. La crise des rĂ©fugiĂ©s, la pandĂ©mie de COVID-19, l'explosion du port de Beyrouth et le dĂ©clin Ă©conomique ont fortement pesĂ© sur l'accĂšs des enfants Ă  l'Ă©ducation, avec des consĂ©quences dĂ©sastreuses Ă  long terme pour leur avenir et celui du pays.Avec le soutien du GPE et Ă  la suite de consultations inclusives avec les parties prenantes concernĂ©es, dont la sociĂ©tĂ© civile, le ministĂšre de l'Éducation mettra en Ɠuvre un plan sectoriel de l’éducation quadriennal axĂ© sur l'amĂ©lioration de l'Ă©ducation de la petite enfance et la scolarisation Ă  ce niveau, le maintien des enfants Ă  l'Ă©cole et l'offre de possibilitĂ©s d’éducation Ă  ceux qui ne sont pas scolarisĂ©s. Le but ultime de ces rĂ©formes de l'Ă©ducation est crĂ©er une future main-d'Ɠuvre capable de contribuer Ă  la reprise et Ă  la croissance Ă©conomiques ainsi qu'Ă  une sociĂ©tĂ© plus juste.Le Liban est Ă©ligible Ă  un financement au titre du fonds Ă  effet multiplicateur du GPE et Ă  un financement pour le renforcement des capacitĂ©s du systĂšme.  ****** Ă€ propos du Partenariat mondial pour l'Ă©ducationLe GPE est un engagement commun pour mettre fin Ă  la crise mondiale de l'apprentissage. Nous mobilisons des partenaires et des fonds pour aider prĂšs de 90 pays Ă  faible revenu Ă  transformer leurs systĂšmes Ă©ducatifs afin que chaque fille et chaque garçon puisse recevoir l'Ă©ducation de qualitĂ© dont il a besoin pour libĂ©rer tout son potentiel et contribuer Ă  la crĂ©ation d'un monde meilleur.www.globalpartnership.org/fr Contact presseTamara Kummer, Responsable de la communication du GPEtkummer@globalpartnership.org TĂ©l : +1 202 948 5395Axes d’action: GouvernanceRĂ©gions et pays: Moyen-Orient et Afrique du Nord; Liban URL: https://www.globalpartnership.org/fr/news/le-liban-rejoint-le-partenariat-mondial-pour-leducation Default news image 2025 European Year of Digital Citizenship Education 9 aoĂ»t 2024 Le 29 septembre, lors de la 26e session de la ConfĂ©rence permanente des ministres de l'Ă©ducation du Conseil de l'Europe, les ministres de l'Ă©ducation ont dĂ©clarĂ© 2025 AnnĂ©e europĂ©enne de l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© numĂ©rique. L'AnnĂ©e europĂ©enne de l'Ă©ducation Ă  la citoyennetĂ© numĂ©rique (ECN) permettra aux États membres de fixer des objectifs communs, d'Ă©changer des pratiques judicieuses, de mesurer les rĂ©sultats obtenus et de dĂ©finir ensemble une feuille de route pour l'avenir. Elle concertera les efforts des parties prenantes pour crĂ©er des initiatives visant Ă  sensibiliser les apprenants aux changements que la technologie numĂ©rique apporte dans le monde, Ă  voir plus clairement les avantages des environnements en ligne dans lesquels ils choisissent d'Ă©voluer, et Ă  amĂ©liorer leurs connaissances et leurs compĂ©tences pour Ă©viter les inconvĂ©nients. En outre, elle mettra en Ă©vidence les moyens et les avantages de participer Ă  une culture de la dĂ©mocratie et l'importance de vivre en paix avec les autres dans des sociĂ©tĂ©s dĂ©mocratiques culturellement diverses.Les objectifs de l'AnnĂ©e europĂ©enne sont les suivants: Sensibilisation : amĂ©liorer la comprĂ©hension de la citoyennetĂ© numĂ©rique et de son importance dans une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique. IntĂ©gration de la citoyennetĂ© numĂ©rique dans l'Ă©ducation et la formation : promouvoir l'intĂ©gration de la citoyennetĂ© numĂ©rique dans l'Ă©ducation formelle et non formelle. Engagement des parties prenantes : impliquer diverses parties prenantes dans la promotion de la DCE (programme de subventions et secteur privĂ©). Collaboration internationale : faciliter l'Ă©change et la collaboration, par exemple en partageant les pratiques qui donnent du sens. L'AnnĂ©e europĂ©enne encouragera les États membres Ă  analyser leurs besoins afin de crĂ©er des campagnes ciblĂ©es Ă  l'Ă©chelle nationale, avec le soutien et les conseils du Conseil de l'Europe et d'autres grandes institutions.Les principales parties prenantes des secteurs public, privĂ© et civil travailleront en collaboration pour atteindre des objectifs communs. URL: https://www.coe.int/fr/web/digital-citizenship-education/2025-european-year-of-dce Default news image Soudan: un an aprĂšs, ce qu’il faut savoir sur le conflit 23 juin 2024 Il y a vingt ans, en 2003, le conflit au Darfour Ă©clatait. Bilan humain : 300 000 morts et prĂšs de 2 millions de personnes dĂ©placĂ©es. AprĂšs des annĂ©es d'instabilitĂ© et d'insĂ©curitĂ©, le pays fait face Ă  une nouvelle flambĂ©e de violence depuis le 15 avril 2023. Les auteurs des crimes d’hier continuent de sĂ©vir aujourd’hui.  Alors que le pays est dĂ©chirĂ© par la guerre depuis des dĂ©cennies, de violents combats ont Ă©clatĂ© le samedi 15 avril 2023, Ă  Khartoum, la capitale du Soudan, et dans plusieurs villes du pays. Une nouvelle escalade de la violence qui oppose les deux hommes forts du pays : le chef d’État de facto Abdel Fattah Al-Bourhane, Ă  la tĂȘte de l’armĂ©e rĂ©guliĂšre (les Forces armĂ©es soudanaises, FAS) et son numĂ©ro 2, le gĂ©nĂ©ral “Hemetti”, chef d’une importante milice paramilitaire (les Forces de soutien rapide, FSR). En 2021, les deux hommes s’étaient alliĂ©s pour renverser le rĂ©gime en place depuis 2019 qui avait mis fin Ă  30 ans de dictature d'Omar El BĂ©chir. Mais leur alliance s’est rĂ©vĂ©lĂ©e fragile. En pleine nĂ©gociation autour de la mise en place du nouveau gouvernement de transition, des tensions ont explosĂ© en raison de dĂ©saccords sur la rĂ©forme des forces de sĂ©curitĂ©.  Depuis l'embrasement du conflit il y a un an : Au moins 14,700 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es et plus de 10,7 millions de personnes ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es de force en l’espace d'un an. Des millions de personnes sont piĂ©gĂ©es chez elles. Les travailleurs humanitaires ne sont pas en mesure d'acheminer l’aide nĂ©cessaire.  Certaines victimes font Ă©tat d'attaques apparemment indiscriminĂ©es et d'autres sont prises entre deux feux, souvent parce que des combattants ont pris position au milieu de civils, en violation du droit international humanitaire.   Les parties au conflit utilisent des armes lourdes, notamment de l'artillerie, des chars et recours Ă  des bombardements aĂ©riens, dans les zones densĂ©ment peuplĂ©es de Khartoum.  Des rapports font Ă©galement Ă©tat de violences sexuelles commises par des soldats des FSR.  Les souffrances endurĂ©es depuis 20 ans par la population du Darfour sont exacerbĂ©es. Des informations crĂ©dibles laissent penser que les Forces d’appui rapide et les milices alliĂ©es ont tuĂ© ou blessĂ© de nombreux habitant·es au Darfour occidental. Amnesty International est prĂ©occupĂ©e par les informations faisant Ă©tat d’homicides ciblĂ©s en fonction de critĂšres ethniques, de violences sexuelles, de multiples incendies volontaires visant des habitations et du dĂ©placement massif de la population non arabe du Darfour occidental – en particulier dans la ville d’El Geneina et ses environs – dont les Forces d’appui rapide et les milices arabes alliĂ©es seraient responsables. Tigere Chagutah, directeur rĂ©gional pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe Ă  Amnesty InternationalComment en est-on arrivĂ©s lĂ  ? Voici ce qu’il faut savoir sur le conflit au Soudan. Que sait-on des deux forces au pouvoir qui s’affrontent ?  Vingt-cinq ans aprĂšs sa prise de pouvoir, Ă  la fin d’un rĂšgne marquĂ© par la corruption, les crimes de masse et une faillite Ă©conomique, le prĂ©sident Omar el-BĂ©chir est dĂ©posĂ© par un coup d’Etat, Ă  la suite Ă  une rĂ©volte courageuse, et durement rĂ©primĂ©e de la population civile. A la tĂȘte de cette rĂ©pression, le gĂ©nĂ©ral Mohamed Hamdan Daglo, mieux connu sous le nom de gĂ©nĂ©ral "Hemetti".  Le rĂ©gime fini par tomber aprĂšs le putsch militaire orchestrĂ© par le chef de l’armĂ©e Abdel Fattah al Burhan. Un collĂšge composĂ© de militaires - dont le gĂ©nĂ©ral "Hemetti" - et de civils dirige le pays jusqu’en octobre 2021, oĂč l’armĂ©e prend le contrĂŽle complet du pays, et arrĂȘte les principales figures de la sociĂ©tĂ© civile, Ă  commencer par le premier ministre du gouvernement de transition, Abdallah Hamdok. Le gĂ©nĂ©ral Abdel Fattah al-Bourhane, prend la tĂȘte du Conseil de souverainetĂ© de la transition qui gouverne le pays aux cĂŽtĂ©s du gĂ©nĂ©ral "Hemetti". Mais trĂšs vite, les dissensions entre les deux hommes forts du rĂ©gime Ă©mergent. Et en avril 2023, le conflit, inĂ©vitable, finit par Ă©clater.  Les Forces armĂ©es soudanaises (FAS, armĂ©e rĂ©guliĂšre) dirigĂ©es par le gĂ©nĂ©ral Al-Bourhane, et les Forces de soutien rapide (FSR, milice paramilitaire indĂ©pendante) du gĂ©nĂ©ral “Hemetti” sont les deux principales forces armĂ©es du Soudan. Elles ont toutes deux commises de graves violations des droits humains au Soudan, en particulier au Darfour. Les Forces de soutien rapide (FSR) sont notamment composĂ©es d’anciens combattants des milices janjawids qui, dans les annĂ©es 2000, ont aidĂ© les forces armĂ©es soudanaises Ă  Ă©craser la rĂ©bellion dans la rĂ©gion du Darfour.Ce groupe paramilitaire trĂšs puissant, s'est enrichi en acquĂ©rant des institutions financiĂšres et des rĂ©serves d'or soudanaises. On estime qu'il compte entre 70 000 et 150 000 combattants. Son chef, le gĂ©nĂ©ral "Hemetti", entretient d'importantes relations avec des gouvernements Ă©trangers, russe notamment. Il a conduit les FSR Ă  s'associer au groupe mercenaire Wagner dans l'exploitation de l'or au Soudan, a dĂ©ployĂ© des combattants au YĂ©men pour servir les intĂ©rĂȘts de l'Arabie saoudite et a Ă©galement envoyĂ© des combattants en Libye pour servir les intĂ©rĂȘts des Émirats arabes unis.   Les Forces armĂ©es soudanaises (FAS) ont quant Ă  elles Ă©galement commis de graves violations des droits humains, notamment en utilisant des armes chimiques contre des civils au Darfour, en 2016.   AprĂšs l'Ă©viction d'Omar el-BĂ©chir, en 2019, et le coup d'État d'octobre 2021, les forces de sĂ©curitĂ© soudanaises, y compris les FAS et les FSR, ont continuĂ© Ă  commettre des crimes au regard du droit international et des violations des droits de l'homme, notamment en recourant Ă  une force excessive contre les manifestants, tuant au moins une centaine d'entre eux et en blessant des milliers d'autres depuis le coup d'État. Vingt ans de conflits, vingt ans de souffrances Depuis son indĂ©pendance en 1956, le Soudan est secouĂ© par de nombreux conflits internes. Pendant 30 ans, de 1989 Ă  2019, le gouvernement de l’ancien prĂ©sident Omar el BĂ©chir a aggravĂ© la situation du pays. Il a violemment rĂ©primĂ© les droits humains en s’appuyant sur des milices armĂ©es. Certaines se sont muĂ©es en vĂ©ritables partis politiques militarisĂ©s et se battent pour des communautĂ©s ethniques marginalisĂ©es dans les États du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil bleu.   C’est dans ce contexte qu’un conflit particuliĂšrement violent Ă©clate au Darfour, une province Ă  l’ouest du Soudan, en 2003. Le 24 avril, le Mouvement de libĂ©ration du Soudan (MLS) et le Mouvement pour la justice et l’égalitĂ© (MJE) dĂ©clarent la guerre au gouvernement. La rĂ©ponse des forces armĂ©es gouvernementales Ă©paulĂ©es par les milices janjawids, est immĂ©diate et extrĂȘmement brutale.  Une violence extrĂȘme contre la population civile du Darfour  300 000morts causĂ©es par le conflit au Darfour entre 2003 et 2020 2 millions de personnes ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es en raison du conflit au Darfour en 17 ans 15 millions de personnes, soit 1/3 de la population soudanaise, sont confrontĂ©es Ă  une insĂ©curitĂ© alimentaire aiguĂ« Un accord de paix fait renaĂźtre l’espoirAnnĂ©e aprĂšs annĂ©e, les accords de paix et de cessez-le-feu se suivent, sans succĂšs.    Mais le 11 avril 2019, aprĂšs 16 semaines de manifestations contre son rĂ©gime, Omar el BĂ©chir est destituĂ© par l’armĂ©e. La pression populaire met fin Ă  30 ans de dictature.    Quelques mois plus tard, le 31 aoĂ»t 2020, Ă  Djouba, le nouveau gouvernement soudanais signe un accord de paix qualifiĂ© d’historique avec les reprĂ©sentants du Front rĂ©volutionnaire soudanais, une coalition de neuf formations politiques et groupes armĂ©s issus de diffĂ©rentes rĂ©gions ravagĂ©es par les conflits (Darfour, Kordofan du Sud, Nil bleu). AprĂšs 17 ans de conflit et plus de dix mois de nĂ©gociations, c’est une lueur d’espoir pour des millions de Soudanais.es qui vivent au Darfour, au Kordofan du Sud et dans la rĂ©gion du Nil bleu.   En octobre 2021, nouveau coup d’État militaire. L’armĂ©e rĂ©guliĂšre soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) renversent le gouvernement de transition. Les casques bleus sont partis (2020). La situation humanitaire est toujours dramatique. Un accord de compromis prĂ©voyant un partage du pouvoir entre dirigeants civils et militaires aboutit Ă  la formation d’un gouvernement de transition. Mais les violences se poursuivent au Darfour, malgrĂ© l'accord de paix : exĂ©cutions illĂ©gales, passages Ă  tabac, violences sexuelles, pillages et incendies de villages, etc.  Vingt ans aprĂšs, oĂč en est-on ? Depuis vingt ans, Amnesty International a rassemblĂ© Ă  maintes reprises des preuves de crimes de guerre, de crimes contre l'humanitĂ© et d'autres violations graves du droit international humanitaire commis par les forces gouvernementales soudanaises, notamment l'homicide illĂ©gal de civils, la destruction illĂ©gale de biens civils, le viol de femmes et de filles, le dĂ©placement forcĂ© de civils, etc. En 2016, nous avons Ă©galement documentĂ© l'utilisation d’armes chimiques par les forces gouvernementales contre des civils, dans la rĂ©gion du Djebel Marra, au Darfour. Vingt ans aprĂšs le dĂ©but du conflit au Darfour, les autoritĂ©s soudanaises ne parviennent toujours pas Ă  protĂ©ger les civils, ni Ă  enquĂȘter sur les crimes commis pendant le conflit et Ă  poursuivre les auteurs prĂ©sumĂ©s. Les civils du Darfour sont pris dans un cycle sans fin d’attaques armĂ©es menĂ©es sans discernement. Ces derniĂšres semaines, des civils ont une fois encore Ă©tĂ© tuĂ©s par des armes lourdes, dans des zones densĂ©ment peuplĂ©es.   Aujourd’hui, les civils du Darfour sont Ă  la merci des forces mĂȘme qui ont commis des crimes contre l’humanitĂ© et des crimes de guerre au Darfour et dans d’autres parties du SoudanTigere Chagutah Cette spirale de la violence prĂ©sente d’inquiĂ©tantes similitudes avec les crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ© perpĂ©trĂ©s au Darfour depuis 2003. MĂȘme les personnes qui cherchent la sĂ©curitĂ© ne sont pas Ă©pargnĂ©es. Une crise humanitaire insupportable    Un pays au bord de la famine Le pays est en passe de subir la plus grande crise alimentaire au monde. Quelque 18 millions de personnes sont confrontĂ©es Ă  une insĂ©curitĂ© alimentaire aiguĂ« (IPC3+).   Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la malnutrition est en plein essor au Soudan. Quelque 220 000 enfants souffrant de malnutrition sĂ©vĂšre et plus de 7000 nouvelles mĂšres pourraient mourir dans les mois Ă  venir s’ils ne reçoivent pas une aide d’urgence.  Â«â€ŻSans aide humanitaire urgente et un accĂšs aux produits de base », prĂšs de 5 millions de Soudanais.es, dĂ©jĂ  en situation d’urgence alimentaire, « pourraient glisser dans une insĂ©curitĂ© alimentaire catastrophique dans certaines parties du pays (Darfour Ouest et Centre Darfour) dans les prochains mois », alertait mi-mars le chef des opĂ©rations humanitaires de l’ONU Martin Griffiths.   Depuis le 1er janvier 2024, les partenaires humanitaires ont apportĂ© une aide vitale Ă  2,3 millions de personnes. Une goutte d’eau.  De nombreuses personnes ont Ă©tĂ© privĂ©es d'accĂšs aux services de base dans les États de Khartoum, du Darfour et du Kordofan. Les prix des denrĂ©es alimentaires, lorsqu'ils sont disponibles, continuent de grimper en flĂšche.    Des millions de dĂ©placĂ©s  Le Soudan connaĂźt aujourd’hui la plus grande crise de dĂ©placement au monde. En 1 an, l’ONU estime que le nombre de personnes dĂ©placĂ©es Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur du pays s’élĂšve Ă  10,7 millions, dont 9 millions de personnes Ă  l'intĂ©rieur du pays.  400,000 personnes ont fui vers l'Egypte (source OCHA) 523,431 personnes ont fui vers le Tchad (source OCHA) 509,526 personnes ont fui vers le Soudan du Sud (source OCHA) Il est temps de mettre fin Ă  l’impunitĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e   Les poursuites en cours Depuis de nombreuses annĂ©es, nous dĂ©nonçons l’absence persistante de justice et rĂ©clamons l’obligation de rendre des comptes pour les violations des droits humains commises lors des conflits meurtriers depuis l’indĂ©pendance, et plus rĂ©cemment sous le rĂ©gime d’Omar el BĂ©chir, qui a favorisĂ© la culture de l’impunitĂ© dans le pays.   Il est scandaleux que, vingt ans aprĂšs le dĂ©but du conflit au Darfour, les autoritĂ©s soudanaises continuent de manquer Ă  leurs obligations et que les auteurs des crimes de droit international au Soudan Ă©chappent Ă  la justice.    Une mission d’enquĂȘte cruciale En octobre 2023, les Nations unies ont votĂ© en faveur de la crĂ©ation d’une mission internationale indĂ©pendante d’établissement des faits pour le Soudan. Cette mission d’enquĂȘte a pour mandat d’enquĂȘter sur les violations des droits humains, de prĂ©server les Ă©lĂ©ments de preuve en vue de futures poursuites judiciaires et de se concentrer sur les situations humanitaires et relatives aux droits humains le plus prĂ©occupantes. Malheureusement, cette mission d’enquĂȘte internationale n’a pu pourvoir les 17 postes, y compris d’enquĂȘteurs, en raison du gel des liquiditĂ©s au sein du systĂšme onusien dĂ» au retard ou au non-paiement des contributions par certains Etats. En l’absence d’un nombre suffisant de personnes sur le terrain, la mission aura du mal Ă  mener des enquĂȘtes sĂ©rieuses.  Alors que les mĂ©canismes des droits humains sont de plus en plus malmenĂ©s, la crĂ©ation de la mission internationale d’établissement des faits pour le Soudan a Ă©tĂ© un vĂ©ritable triomphe, mais faute de personnel, elle a Ă©tĂ© minĂ©e dĂšs le dĂ©part. Il faut y remĂ©dier avant qu’il ne soit trop tardSarah Jackson, directrice rĂ©gionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe. Et le temps presse, car son mandat s’achĂšve Ă  la fin de l’annĂ©e. Cette mission internationale est l’une des seules mesures concrĂštes prises pour rĂ©pondre au conflit en cours. Il est crucial qu’elle soit dotĂ©e des moyens nĂ©cessaires pour mener Ă  bien sa mission afin de prĂ©server les preuves et d’identifier les auteurs prĂ©sumĂ©s pour rendre justice aux victimes et Ă  leurs familles.  Ă€ l’heure oĂč l’escalade de la violence entre les forces armĂ©es soudanaises et les Forces de soutien rapide s’étend Ă  tout le Soudan, les civils du Darfour continuent de souffrir de l’incapacitĂ© des autoritĂ©s Ă  assurer leur sĂ©curitĂ©, ainsi qu’à rendre justice et Ă  garantir l’obligation de rendre des comptes pour les crimes de guerre et autres violations commis depuis le dĂ©but du conflit dans cette rĂ©gion, il y a 20 ans.   L’impunitĂ© est au cƓur de la crise des droits humains qui ravage le Soudan et il est crucial d’y mettre fin pour l’avenir du paysSarah Jackson La communautĂ© internationale, en particulier les Nations unies et le Conseil de paix et de sĂ©curitĂ© de l'Union africaine, doit redoubler d'efforts pour que les responsables des crimes commis au Darfour soient traduits en justice, et pour mettre un terme Ă  cette impunitĂ© qui participe des violences actuelles. L'ancien prĂ©sident et d’autres hauts responsables dans le viseur de la CPI  L'enquĂȘte menĂ©e par la Cour pĂ©nale internationale (CPI) sur le Darfour, lancĂ©e en juin 2005, a conduit Ă  l’ouverture de six affaires devant la CPI.  Les exactions multiples et rĂ©pĂ©tĂ©es des Janjawids dans les annĂ©es 2000 ont notamment valu Ă  Omar el-BĂ©chir d’ĂȘtre poursuivi en 2009 pour crimes de guerre, crimes contre l’humanitĂ© et de gĂ©nocide par la Cour pĂ©nale internationale (CPI).   Dans sa requĂȘte du 14 juillet 2008, le procureur de la Cour voit un rapport hiĂ©rarchique clair entre el-BĂ©chir et Hemetti. Ce dernier y affirme en effet sans complexe que lui et ses forces ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s par le gouvernement soudanais et ont reçu des armes et des munitions.  En dĂ©pit de deux mandats d’arrĂȘts lancĂ©s par le Procureur en mars 2009 et juillet 2010, pour crimes de guerre, crimes contre l’humanitĂ© et de gĂ©nocide Omar el-BĂ©chir ne sera jamais arrĂȘtĂ©, ni Hemetti officiellement poursuivi. Omar El-BĂ©chir a mĂȘme pu voyager dans des Etats parties Ă  la CPI, en Ouganda en 2016, sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©, et en Afrique du Sud. Dans ce dernier pays, face Ă  la mobilisation de la sociĂ©tĂ© civile et du milieu judiciaire, Omar El-BĂ©chir a cependant Ă©courtĂ© son dĂ©placement.  Pour rappel, le mandat d’arrĂȘt contre Omar el BĂ©chir est l’un des plus anciens lancĂ©s par la CPI. Il s’agit du premier chef d'État en exercice Ă  ĂȘtre recherchĂ© par la CPI au moment de la dĂ©livrance des mandats. Omar el BĂ©chir est inculpĂ© de cinq chefs d’accusation de crimes contre l’humanitĂ©, de deux chefs de crimes de guerre et trois chefs d’accusation de gĂ©nocide pour des crimes commis entre 2003 et 2008.    MalgrĂ© la gravitĂ© des crimes commis, l’impunitĂ© a continuĂ© Ă  rĂ©gner dans au Soudan. Une impunitĂ© qui a eu des effets dĂ©sastreux, en privant les victimes d’un rĂ©el recours Ă  la justice et en amplifiant le sentiment de toute puissance des forces militaires et paramilitaires.   Le procĂšs d’Ali Kosheib, soupçonnĂ© d’avoir Ă©tĂ© le principal dirigeant des milices janjawid, s’est ouvert en avril 2022 devant la Cour pĂ©nale internationale. Cependant, le Soudan n’a pas suffisamment coopĂ©rĂ© avec la CPI : il doit encore lui transfĂ©rer l’ancien prĂ©sident Omar el BĂ©chir et plusieurs autres responsables gouvernementaux. Les autoritĂ©s soudanaises doivent maintenant accĂ©lĂ©rer ces transferts. Ces procĂšs sont indispensables pour garantir la justice et l’obligation de rendre des comptes aux victimes des crimes de haine perpĂ©trĂ©s au Darfour.  Lire aussi : Omar el BĂ©chir sous le coup d’un mandat d’arrĂȘt de la CPI Risque de dĂ©stabilisation Ă  l'Ă©chelle rĂ©gionaleDepuis avril 2023, et le dĂ©but du conflit entre les deux principales forces armĂ©es, des centaines de milliers de personnes ont dĂ» quitter leur foyer pour Ă©chapper aux violences. De nombreuses personnes ont cherchĂ© refuge dans les pays voisins, comme au Tchad, qui a accueilli plus de 600000 personnes, ou en RĂ©publique-Centrafricaine (RCA). Â«â€ŻIl existe un facteur de dĂ©stabilisation pour tout ce qui concerne le triangle frontalier Centrafrique/Tchad/Soudan, explique Enrica Picco, directrice de l’International Crisis Group (ICG) pour l’Afrique centrale, interrogĂ©e par Amnesty International France. C’est une rĂ©gion dĂ©jĂ  trĂšs instable trĂšs ouverte au trafic au passage d’hommes armĂ©s, d'armes, de munitions et de tout type de trafics illicites. Donc ce n’est pas nouveau, ce n’est pas quelque chose que le conflit soudanais a introduit, mais Ă©videmment cela a contribuĂ© Ă  aggraver la situation. »   La Centrafrique, qui peine Ă  se sortir de plusieurs dĂ©cennies de conflits armĂ©s, a vu sa situation sanitaire se dĂ©grader depuis avril 2023. Selon le bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (UNOCHA), « en raison de l'insécurité qui règne le long de la frontière, le trafic entre le Soudan et la République centrafricaine (RCA) a été fortement perturbé, ce qui a entraĂźnĂ©Ì une forte augmentation du prix des produits de première nécessité ». Une inflation qui a eu un impact important sur les conditions de vie des populations.   Plusieurs dizaines de milliers de Soudanais se sont par ailleurs rĂ©fugiĂ©s dans le Nord du pays, et sont venus s’ajouter aux quelques 90 0000 personnes vulnĂ©rables que compte dĂ©jĂ  le nord de la RCA, en proie Ă  des attaques rĂ©guliĂšres de groupes armĂ©s.  Â«â€ŻC’est beaucoup, pour la Centrafrique, et il y a une urgence humanitaire au nord du pays, dans la Vakaga notamment, poursuit Enrica Picco. Mais ce n’est rien, comparĂ© Ă  d’autres pays, comme le Tchad, qui a accueilli quelques 600 .000 rĂ©fugiĂ©s depuis 2023. Il faut se rappeler qu'ils s'ajoutent aux 400 000 dĂ©jĂ  prĂ©sents au Tchad depuis la guerre du Darfour, particuliĂšrement dans la rĂ©gion frontaliĂšre du OuaddaĂŻ (Est) ».   Le Tchad accueille donc dĂ©sormais plus d’un million de rĂ©fugiĂ©s soudanais sur son territoire, et doit faire face Ă  des tensions communautaires qui peuvent ĂȘtre ravivĂ©es par ce nouvel afflux de rĂ©fugiĂ©s. « Une des premiĂšres consĂ©quences, explique Enrica Picco, est l'accĂšs Ă  la terre et aux ressources, ainsi que la hausse des prix. Pour construire des camps de rĂ©fugiĂ©s, ils ont dĂ» prendre des champs. Et l’étĂ© dernier, ils ont dĂ» occuper des terres qui Ă©taient dĂ©jĂ  prĂȘtes pour la rĂ©colte. Certains ont perdu toutes leurs rĂ©coltes. Il y a des compensations, bien sĂ»r, mais ça n’est jamais totalement suffisant. La guerre favorise aussi les trafics transfrontaliers.”   Comme souvent, dans les rĂ©gions en conflit ne bĂ©nĂ©ficiant pas d’un intĂ©rĂȘt mĂ©diatique dans la communautĂ© internationale, les financements de l’aide humanitaire peinent Ă  suivre, ce qui accentue encore les risques de mĂ©contentement des populations. D’autres pays, comme la Libye, l’Egypte, l'Ethiopie, ou le Soudan du Sud, sont Ă©galement concernĂ©s par l’impact de la crise soudanaise. Nos demandes :  En dĂ©cembre 2022, les dirigeants civils et les militaires ont signĂ© un accord-cadre visant Ă  crĂ©er une nouvelle autoritĂ© civile de transition pour une durĂ©e de deux ans. L'accord Ă©tablit comme principe gĂ©nĂ©ral l'obligation de rendre des comptes pour les crimes relevant du droit international et charge l'autoritĂ© de transition de lancer un nouveau processus visant Ă  rendre justice aux victimes et Ă  obliger les auteurs de crimes graves Ă  rendre des comptes. Les autoritĂ©s soudanaises doivent Ă©galement veiller Ă  ce que les responsables de ces crimes ne puissent bĂ©nĂ©ficier ni d'immunitĂ©, ni d'amnistie.  Les autoritĂ©s soudanaises doivent ratifier au plus vite le Statut de Rome et faire une dĂ©claration reconnaissant la compĂ©tence de la CPI sur leur territoire et leurs ressortissant·e·s, Ă  compter du 1er juillet 2002, afin qu’il n’y ait pas de refuge possible pour les responsables des crimes de droit international commis au Soudan.  Les autoritĂ©s soudanaises doivent coopĂ©rer pleinement avec la CPI et permettre Ă  ses enquĂȘteurs et enquĂȘtrices de se rendre librement au Soudan et au Darfour, afin d’y recueillir les Ă©lĂ©ments de preuve nĂ©cessaires pour le procĂšs.   URL: https://www.amnesty.fr/conflits-armes-et-populations/actualites/soudan-tout-ce-quil-faut-savoir-sur-le-conflit?utm_source=newshebdo&utm_medium=email&utm_campaign=newshebdo-18042024 © Aegis Trust L'UNESCO soutient une Culture de la paix au Rwanda trente ans aprĂšs le gĂ©nocide des Tutsi 10 juin 2024 Les 22 et 23 mai, l'UNESCO a organisĂ© l'Ă©vĂ©nement "Remembering the 1994 Genocide against the Tutsi in Rwanda through Education and Dialogue" en partenariat avec la Commission Nationale Rwandaise pour l'UNESCO et Aegis Trust. Last update: 5 June 2024 Tenue Ă  Nyamata, au Rwanda, cette consultation a marquĂ© le trentiĂšme anniversaire du gĂ©nocide et a initiĂ© une collaboration pour traiter de ses impacts durables. Ă€ la lumiĂšre de la rĂ©cente inscription des biens en sĂ©rie des sites commĂ©moratifs du gĂ©nocide - y compris le MĂ©morial du GĂ©nocide de Kigali, le MĂ©morial du gĂ©nocide de Murambi, le MĂ©morial du GĂ©nocide de Nyamata et le MĂ©morial du gĂ©nocide de Bisesero - sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO, la rĂ©union a servi d'espace pour dĂ©velopper une approche interdisciplinaire de la commĂ©moration et de la rĂ©conciliation en s'appuyant sur le dialogue et l'Ă©ducation dans les sites de la mĂ©moire. Des reprĂ©sentants du gouvernement, de la sociĂ©tĂ© civile, des gestionnaires de sites commĂ©moratifs, des animateurs de jeunesse et des Ă©ducateurs se sont retrouvĂ©s pour deux jours de discussion, de partage d'expĂ©riences et de commĂ©moration. La rĂ©union comprenait des groupes de discussion dirigĂ©s par des experts du MinistĂšre Rwandais de l'UnitĂ© Nationale et de l'Engagement Civique (MINUBUNWE), du Conseil Rwandais de l'Education de Base, du Centre de GuĂ©rison et de CarriĂšre AHEZA, d'Aegis Trust et du MusĂ©e CommĂ©moratif de l'Holocauste des États-Unis.  Â© Aegis Trust "Transformons la douleur de notre passĂ© en une lueur d'espoir pour l'avenir. Ensemble, faisons en sorte que la mĂ©moire du gĂ©nocide ne soit jamais oubliĂ©e et qu'il ne se reproduise jamais."Pascal Gatabazi (Conseiller technique principal, ministĂšre de l'Ă©ducation, Rwanda) Les participants ont notĂ© les progrĂšs rĂ©alisĂ©s au cours des trente derniĂšres annĂ©es. Ils ont Ă©galement soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de s'attaquer Ă  la dĂ©formation de l'histoire et aux faux rĂ©cits, de promouvoir le dialogue intergĂ©nĂ©rationnel, de renforcer les capacitĂ©s des enseignants, de dĂ©velopper la dimension Ă©ducative des sites commĂ©moratifs, d'impliquer les jeunes dans la commĂ©moration et de tirer parti de moyens novateurs.  Lors de la prochaine phase de commĂ©moration, il a Ă©galement Ă©tĂ© soulignĂ© que les sites commĂ©moratifs devaient ĂȘtre reconnus non seulement comme des lieux de deuil et de mĂ©ditation, mais aussi comme des lieux permettant une commĂ©moration et un souvenir sensibles par le biais du dialogue et de l'Ă©ducation.  Â© Aegis Trust "Les sites commĂ©moratifs ne sont pas seulement un lieu de commĂ©moration et de mĂ©ditation, mais aussi une Ă©cole de vĂ©ritable dialogue, de paix et de rĂ©conciliation."Jerome Kajuga (Commission nationale rwandaise pour l'UNESCO) La consultation a Ă©tĂ© guidĂ©e par l'Initiative de l'UNESCO pour Favoriser le Dialogue Interculturel, créée par le Secteur des Sciences sociales et humaines de l'UNESCO, qui vise Ă  soutenir un dialogue plus efficace par le biais d'une orientation fondĂ©e sur des donnĂ©es. L'Initiative a organisĂ© des consultations Ă  l'Ă©chelle mondiale en s'appuyant sur les donnĂ©es du Cadre pour Favoriser le Dialogue Interculturel afin d'aider les pays Ă  Ă©laborer des politiques et des programmes visant Ă  renforcer le dialogue et Ă  obtenir des rĂ©sultats en matiĂšre de paix et d'inclusion. La consultation s'est Ă©galement appuyĂ©e sur les enseignements du Programme International de l'UNESCO sur l'Enseignement de l'Holocauste et des GĂ©nocides, qui vise Ă  aider les États membres Ă  aborder le passĂ© violent des crimes d'atrocitĂ©. Le Rwanda participe actuellement au cycle de programme en cours par le biais d'un projet menĂ© par le MĂ©morial du GĂ©nocide de Kigali et Never Again Rwanda, avec le soutien de MINUBUNWE, afin de dĂ©velopper des opportunitĂ©s de dialogue intergĂ©nĂ©rationnel sur le gĂ©nocide contre les Tutsi, avec un accent particulier sur les jeunes non scolarisĂ©s et les rĂ©gions rurales qui peuvent avoir moins d'accĂšs Ă  des connaissances Ă©clairĂ©es sur le gĂ©nocide et son histoire. L'UNESCO s'engage Ă  poursuivre sa collaboration avec la Commission Nationale Rwandaise et Aegis Trust, ainsi qu'avec les participants Ă  la rĂ©union, afin de dĂ©velopper une nouvelle initiative visant Ă  soutenir une culture de la mĂ©moire orientĂ©e vers la paix au Rwanda par le dialogue et l'Ă©ducation, en tirant parti du rĂŽle des sites de mĂ©moire pour la paix et la cohĂ©sion sociale.  URL: https://www.unesco.org/fr/articles/lunesco-soutient-une-culture-de-la-paix-au-rwanda-trente-ans-apres-le-genocide-des-tutsi © Conseil de l'Europe 2023 / © CrĂ©dit photo « PrioritĂ© aux apprenants » : lancement de la nouvelle stratĂ©gie du Conseil de l’Europe pour l’éducation 23 octobre 2023 Renouveler la mission dĂ©mocratique et civique de l’éducation ; renforcer sa responsabilitĂ© sociale et sa rĂ©activitĂ© ; la faire Ă©voluer dans une perspective de transformation numĂ©rique fondĂ©e sur les droits humains : tels sont les trois piliers de la nouvelle stratĂ©gie du Conseil de l’Europe 2024-2030 pour l’éducation, lancĂ©e lors de la 26e ConfĂ©rence des ministres de l’Éducation, qui s’est achevĂ©e aujourd’hui Ă  Strasbourg. Â« J’ai insistĂ© sur les dangers que reprĂ©sente le retour de formes extrĂȘmes de populisme et de nationalisme dans certaines parties de notre continent et sur le recul dĂ©mocratique que ces phĂ©nomĂšnes ont provoquĂ©. Nous devons apporter une rĂ©ponse Ă©nergique, qui soit fondĂ©e sur les valeurs europĂ©ennes et centrĂ©e l’éducation », a dĂ©clarĂ© la SecrĂ©taire GĂ©nĂ©rale, Marija Pejčinović Burić, dans son discours de clĂŽture. « Cela fait 25 ans que le Conseil de l’Europe travaille sur l’éducation Ă  la citoyennetĂ© dĂ©mocratique et aux droits humains. Notre Organisation dĂ©fend depuis longtemps l’accĂšs de toutes et tous Ă  une Ă©ducation de qualitĂ© », a-t-elle ajoutĂ©. Â« La nouvelle stratĂ©gie offre un programme ambitieux, qui donne la prioritĂ© au bien-ĂȘtre des apprenants, en vue d’en faire des citoyens confiants et engagĂ©s au sein de nos dĂ©mocraties, sereins face Ă  des thĂ©matiques complexes et des communautĂ©s diversifiĂ©es, et Ă  l’aise avec des technologies numĂ©riques qui offrent de nouvelles perspectives d’apprentissage, mais dont les dangers – comme la dĂ©sinformation, la manipulation et les discours de haine – peuvent ĂȘtre repĂ©rĂ©s, interprĂ©tĂ©s et rejetĂ©s », a expliquĂ© la SecrĂ©taire GĂ©nĂ©rale. La stratĂ©gie vise principalement Ă  promouvoir la souplesse dans la conception des programmes et des cursus, l’autonomie des apprenants, le dĂ©veloppement professionnel des enseignants, ainsi que la gouvernance dĂ©mocratique et participative des systĂšmes Ă©ducatifs et des Ă©tablissements d’enseignement. Pour que les apprenants puissent s’épanouir et rĂ©ussir, ils doivent se sentir soutenus et intĂ©grĂ©s. URL: https://www.coe.int/fr/web/portal/-/-learners-first-the-new-council-of-europe-education-strategy-launched Default news image Lancement de l'appel Ă  candidatures du Prix Raoul Wallenberg 2024 26 septembre 2023 CĂ©lĂ©brons les personnes qui aident les autres. Reconnaissons leurs rĂ©alisations dans le domaine des droits de l’homme !A l'initiative du Gouvernement suĂ©dois et du Parlement hongrois, le Conseil de l'Europe a créé le Prix Raoul Wallenberg, afin de perpĂ©tuer la mĂ©moire des accomplissements hors du commun de ce diplomate suĂ©dois.A partir de 2014, le Prix Raoul Wallenberg, d'un montant de 10 000€, rĂ©compense tous les deux ans les accomplissements humanitaires exceptionnels d'une personne, d'un groupe de personnes ou d'une organisation. Default news image CitoyennetĂ© et fraternitĂ© journĂ©e nationale 26 septembre 2023 Voici une liste d’initiatives pouvant ĂȘtre prises pour la JournĂ©e Nationale CitoyennetĂ© et FraternitĂ©, ainsi que des ressources mises Ă  votre disposition pour faciliter leur mise en Ɠuvre. Cette journĂ©e sera l’occasion de valoriser les actions dĂ©jĂ  menĂ©es tout au long de l’annĂ©e dans chaque territoire et les personnes qui y contribuent. Elle offre aussi la possibilitĂ© d’inventer et de mettre en place de nouvelles initiatives, comme celles proposĂ©es sur le site dĂ©diĂ© Ă  cette journĂ©e (jncf.fr). Enfin cette journĂ©e se traduira aussi par des moments festifs (repas de quartiers) ou plus solennels.